jeudi 5 juillet 2012

ArcelorMittal : L’Europe heureusement s’en mêle ...

Avant-hier, 3 juillet 2012, une délégation de la fédération syndicale IndustriAll Europe a été reçue à sa demande à Strasbourg, par le Vice-président de la Commission européenne en charge de l’industrie et de l’entrepreneuriat, Antonio TAJANI, en présence de Pervenche BERES, Présidente de la Commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen. La délégation était conduite par Barth SAMYN, secrétaire Général Adjoint d’IndustriAll Europe, accompagné de représentants des syndicats français, belges et luxembourgeois du Groupe ArcelorMittal, parmi lesquels Édouard MARTIN pour la FGMM-CFDT.
La délégation d’IndustriAll Europe a fait part de son analyse de la stratégie financière conduite au niveau mondial par ArcelorMittal et de ses inquiétudes sur les conséquences de cette stratégie désastreuses pour l’emploi et l’outil industriel sidérurgique européen. Elle a fait part de sa demande d’une politique industrielle européenne, qui préserve les intérêts sociaux et économiques des pays et des salariés européens, notamment par des conditions commerciales de réciprocité dans les échanges internationaux et par l’engagement dans des investissements permettant la transition écologique de la sidérurgie.
« L’Union européenne ne peut plus être naïve dans la mondialisation. Elle doit non seulement innover, mais aussi protéger et valoriser ses potentiels. Je soutiens dans cet esprit l’idée de bâtir une stratégie fondée sur la promotion de champions industriels européens, comme l’a évoqué Antonio TAJANI », a souligné Pervenche BERES.
En réponse aux échanges, le Commissaire européen a annoncé que serait constitué un groupe de travail sur la sidérurgie, composé de représentants des syndicats, d’entreprises sidérurgiques et d’experts en la matière. De tels groupes existent déjà pour les secteurs de la construction navale et de l’automobile.
La FGMM-CFDT se félicite que l’idée de « politique industrielle » ne soit plus tout à fait un tabou en Europe, et de cette décision en faveur d’un dialogue portant sur l’avenir de la sidérurgie en Europe. Elle demande au ministre français du redressement industriel, qui s’est engagé dans une tournée de rencontre avec ses homologues européens des pays d’implantation d’ArcelorMittal, de soutenir cette démarche auprès d’eux.

FGMM-CFDT

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