vendredi 9 mars 2012

ArcelorMittal Florange: direction et syndicats échouent à sortir de la crise

Convoqués lundi à 17H00 en assemblée générale à Florange, les ouvriers devraient voter sur la poursuite du mouvement, la CFDT promettant de "hausser le ton". "ArcelorMittal n'a même pas garanti par écrit une poursuite de l'exploitation jusqu'au 31 mars 2013", a affirmé Edouard Martin. "La semaine prochaine, ça va chauffer encore peu plus", a-t-il prévenu. ( © AFP Jean-Christophe Verhaegen)



FLORANGE (Moselle) (AFP) - Après l'échec vendredi d'une ultime négociation pour dénouer la crise à l'aciérie de Florange (Moselle), la direction d'ArcelorMittal a appelé à une reprise du dialogue social alors que les syndicats ont menacé de durcir leur mouvement.
La réunion de "facilitation" organisée sous l'égide de l'Etat à la sous-préfecture de Thionville pour mettre fin aux blocages paralysant partiellement l'usine n'a pas permis de trouver un compromis et le conflit devrait se poursuivre la semaine prochaine.
Les métallurgistes ont néanmoins levé "temporairement" vers 15H00 le piquet de grève dressé depuis lundi devant les expéditions du site, expliquant "reculer pour mieux sauter".
"La direction n'a pas voulu entendre raison. Le protocole de sortie de crise qui nous a été présenté ne comprenait aucune avancée", a regretté le responsable de la CFDT, Edouard Martin, à l'issue de la réunion dirigée par le préfet de Lorraine, Christian Galliard de Lavernée, et à laquelle FO a refusé de participer.
"Nous donnons un zéro pointé à la direction", a ajouté le leader de la CGT, Jean Mangin. Pour lui, "ce qui se prépare, c'est une fermeture pure et simple de Florange".
Convoqués lundi à 17H00 en assemblée générale à Florange, les ouvriers devraient voter sur la poursuite du mouvement, la CFDT promettant de "hausser le ton". "ArcelorMittal n'a même pas garanti par écrit une poursuite de l'exploitation jusqu'au 31 mars 2013", a affirmé Edouard Martin. "La semaine prochaine, ça va chauffer encore peu plus", a-t-il prévenu.
Dans un communiqué publié à Paris, la direction a appelé les syndicats à la reprise du dialogue. Prenant acte de leur refus de signer, elle a regretté que les engagements détaillés dans le protocole de sortie de crise, "qui témoignent d'une volonté de redémarrer la phase liquide (les hauts fourneaux) dès que la conjoncture le permettra", n'aient pas été entendus.
Elle a parallèlement souligné qu'elle investirait 17 millions d'euros "immédiatement et sans conditions de reprise économique" sur le site, dont deux millions pour des travaux de maintenance et 15 millions pour deux nouveaux projets "déterminants" pour l'usine.
Le préfet de Lorraine a assuré que les engagements pris par Nicolas Sarkozy pour l'aciérie figureront "de la façon la plus précise" dans le dispositif de chômage partiel devant être signé prochainement entre ArcelorMittal et l'Etat.
"L'Etat veillera, pour les garantir, à ce que la prochaine convention d'activité partielle de longue durée comporte, de la façon la plus précise, tous les engagements pris par le président de la République en faveur du site", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le chef de l'Etat avait annoncé le 1er mars qu'il avait obtenu de Lakshmi Mittal, le patron du numéro un mondial de la sidérurgie, le déblocage "sans aucune condition" de 17 millions d'euros pour permettre le redémarrage du deuxième haut fourneau du site (P6), en sommeil depuis plusieurs mois, et le développement à Florange de nouvelles installations et produits.
"Les travaux de maintenance (du P6) vont donc être entrepris tout de suite pour que l'outil puisse être prêt le moment venu", a dit M. Galliard de Lavernée, même s'il n'y a "pas de garantie pour son rallumage".
Regrettant l'échec de la réunion de sortie de crise qu'il venait de diriger, il a annoncé "une poursuite dans la durée du dialogue social" en faisant, chaque mois à partir d'avril, le point avec les partenaires sociaux et les services de l'Etat sur, notamment, l'évolution de la conjoncture économique.
© 2012 AFP

jeudi 8 mars 2012

ArcelorMittal Florange: réunion cruciale Etat-direction-syndicats vendredi

Direction et syndicats d'ArcelorMittal, qui n'ont pas réussi jeudi à dénouer la crise à l'aciérie de Florange (Moselle), se reverront vendredi à la sous-préfecture de Thionville (Moselle) pour une nouvelle réunion cruciale en vue d'un accord. ( © AFP Jean-Christophe Verhaegen)

THIONVILLE (AFP) - Direction et syndicats d'ArcelorMittal, qui n'ont pas réussi jeudi à dénouer la crise à l'aciérie de Florange (Moselle), se reverront vendredi à la sous-préfecture de Thionville (Moselle) pour une nouvelle réunion cruciale en vue d'un accord.
Au terme de cinq heures de difficiles négociations, dont le fil a manqué d'être rompu à plusieurs reprises, la direction du site mosellan et les représentants de l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC sont convenus de se retrouver à 11H30 pour d'ultimes pourparlers sous l'égide du sous-préfet de Thionville, François Marzorati.
"Les parties ont décidé d'examiner au cours de la nuit les conclusions d'un protocole d'accord de sortie de crise sur lequel elles ne sont malheureusement pas parvenues à s'entendre", a déclaré à des journalistes M. Marzorati, qui a conduit la réunion de jeudi.
"Nous n'avons pas beaucoup avancé, la direction n'ayant pas répondu à la question de fond posée par les organisations syndicales sur un échéancier à définir" pour le redémarrage de l'activité du site, a déclaré le responsable de la CFDT, Edouard Martin, alors que la direction venait de quitter discrètement la sous-préfecture.
"La discussion a été tendue, notamment sur une préservation des capacités du site", a ajouté le leader FO Walter Broccoli. "Le sous-préfet s'est en revanche engagé à ne pas faire intervenir les forces de l'ordre avant la réunion de demain" vendredi, a-t-il souligné.
Un responsable de la CGT, Yves Fabri, a également indiqué que "le groupe devrait maintenir l'emploi à Florange jusqu'à au moins mars 2013". "Mais nous restons dans le flou et nous allons maintenant faire examiner par nos juristes le texte qui nous est proposé", a ajouté Jean Mangin, autre leader cégétiste.
Les responsables syndicaux se sont rendus en soirée sur les piquets de grève paralysant partiellement l'usine depuis lundi pour rendre compte de leurs discussions aux métallos. Un vote sur la poursuite du mouvement devrait être pris lundi par les ouvriers convoqués en assemblée générale à Florange.
Mercredi, le tribunal de grande instance de Thionville avait fait droit à une requête d'ArcelorMittal pour une intervention de la force publique. Le groupe avait argué que les blocages étaient illégaux et qu'ils lui portaient un grave préjudice économique et financier.
Dans la matinée, un huissier de justice avait demandé aux métallos d'évacuer les lieux, ce qu'ils avaient refusé. Par la suite, des gendarmes mobiles ont pris position à proximité du site, a constaté un journaliste de l'AFP.
Plus avant dans la journée, la direction d'ArcelorMittal France avait affirmé dans un communiqué que le blocage des points d'approvisionnement et d'expédition de l'aciérie "ne pouvaient pas se poursuivre (...) sans avoir des conséquences graves sur l'ensemble du site". "Nous ne voulons absolument pas tuer nos clients avec ce conflit", avait répondu Edouard Martin.
Environ 300 camions et une vingtaine de trains de marchandises sortent habituellement chaque jour de l'usine chargés de bobines d'acier destinées, principalement, aux industriels de l'automobile.
Egalement dans la matinée, la direction avait repris possession de ses bureaux partiellement occupés depuis le 20 février par des ouvriers réclamant le redémarrage de deux hauts-fourneaux de l'usine, en sommeil depuis plusieurs mois.
La direction assure que cette mise en veille n'est que temporaire et qu'elle est rendue nécessaire par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d'acier.
© 2012 AFP

Arcelormittal Florange - Senat - 01_03_2012

mercredi 7 mars 2012

ArcelorMittal Florange: échec d'une nouvelle réunion direction-syndicats

afp.com/Jean-Christophe Verhaegen


MAIZIERES-LES-METZ (Moselle) - Une réunion mercredi soir entre la direction et les syndicats de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle) "n'a pas fait avancer le schmilblick", ont indiqué les syndicats à l'issue de la rencontre tenue à Maizières-lès-Metz.


"La direction nous a informés qu'elle était déterminée à faire appliquer une décision de justice autorisant l'intervention de la police", a précisé à l'AFP le responsable de la CFDT, Edouard Martin, qui venait de claquer la porte de la réunion à laquelle la CGT n'a pas participé.
Dans l'après-midi, à la demande d'ArcelorMittal, le tribunal de grande instance (TGI) de Thionville (Moselle) avait autorisé l'intervention de la force publique pour faire lever les piquets de grève paralysant partiellement le site depuis lundi.
"Une nouvelle fois, Thierry Renaudin (le directeur de l'usine mosellane, ndlr) ne s'est pas engagé sur les assurances que nous voulons du groupe pour un redémarrage des hauts-fourneaux", a ajouté, visiblement remonté, M. Martin. "Maintenant, on attend les flics".
"On a fait de nouvelles propositions, on attend la réponse", a indiqué de son côté le leader de FO, Walter Broccoli. "Mais, a-t-il prévenu, on ne bougera pas des piquets de grève" sur lesquels la CFE/CGC, qui a pris part aux discussions de la soirée, n'est pas présente.
M. Renaudin s'est quant à lui refusé à tout commentaire.
Les métallurgistes de Florange perturbent depuis le 20 février l'activité de l'aciérie mosellane pour obtenir le redémarrage des deux hauts-fourneaux de l'usine, en sommeil depuis plusieurs mois. La direction assure que cette mise en veille n'est que temporaire et qu'elle est rendue nécessaire par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d'acier.
Jeudi, un huissier de justice devrait demander aux métallurgistes de lever leurs barrages, estiment les observateurs. S'ils refusent, la direction sera en droit d'exiger du préfet de la Moselle, Christian Galliard de Lavernée, l'intervention de la force publique. La direction juge "inacceptables" ces blocages menés, selon elle, "par une minorité de personnes".
Le préfet garde toutefois la possibilité de ne pas exécuter la décision du TGI de Thionville mais dans ce cas il expose l'Etat à être assigné en responsabilité par ArcelorMittal pour les pertes d'exploitation que ce refus entraînerait, a expliqué à l'AFP Me Ralph Blindauer, avocat messin spécialisé dans le droit du travail.
Environ 300 camions et une vingtaine de trains de marchandises sortent chaque jour de l'usine, chargés de bobines d'acier destinées principalement aux industriels de l'automobile.
Mercredi, les protestaires ont laissé passer cinq camions de bobines commandées par Volkswagen pour "ne pas pénaliser un client". Selon la CFDT, le constructeur allemand serait "en rupture de ligne" en raison de la situation à Florange.
Pressée par ses clients du secteur automobile qui travaillent à flux tendus, la direction a commencé à livrer avec des bobines fabriquées par ArcelorMittal à Dunkerque les clients habituellement fournis depuis Florange, d'après FO.

Par 

10 ans après ...

François Chérèque en supporteur convaincu des Arcelor-Mittal de Florange




FLORANGE, ENVOYÉ SPÉCIAL - "Fermer une usine, non pas parce qu'elle ne gagne pas d'argent, mais parce qu'elle n'en gagne pas assez, c'est innacceptable." Venu rendre visite aux salariés en grève de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle), mercredi 7 mars, François Chérèque a tenu un discours pour le moins offensif.
Durant cinq heures, le secrétaire général de la CFDT a harangué ses troupes, assurant se tenir au courant de l'évolution du conflit en permanence et exhortant ses délégués syndicaux à "ne rien lâcher".

"Votre combat est un symbole", a-t-il expliqué à environ 300 personnes réunies à La Passerelle, la salle de spectacles de Florange, devenue ces dernières années un haut-lieu de la contestation des sidérurgistes lorrains. "Mais ce n'est pas un combat d'arrière-garde, votre usine est rentable et ne doit pas fermer".

Surtout, il a assuré qu'il n'y avait pas "l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette" entre lui et les leaders de la CFDT sur place, très en pointe dans le conflit et accusés par la direction de l'entreprise de jouer l'escalade. A plusieurs reprises, il a soutenu Edouard Martin, délégué CFDT au comité d'entreprise européen du groupe et devenu le héraut du mouvement, à l'image de Xavier Mathieu, le porte-parole des "Conti" de Clairoix (Oise) en 2009.

17 MILLIONS D'EUROS D'INVESTISSEMENTS D'ICI À FIN 2012

François Chérèque, d'habitude mesuré, a également eu des mots très durs pour Lakshmi Mittal, le PDG du groupe. "N'oubliez pas que Mittal a dépensé 55 millions d'euros pour le mariage de sa fille, il peut donc très bien dépenser 2 millions pour rénover des installations et fermer l'usine ensuite", a-t-il assuré, en référence à l'engagement pris par ArcelorMittal, jeudi 1er mars, d'investir 17 millions d'euros sur le site d'ici à fin 2012, dont 2 millions pour préparer le redémarrage, au mieux au troisième trimestre, de l'un des deux haut-fourneaux fermés de l'usine.

Détendu, se prêtant de bonne grâce aux photos avec des salariés, le leader de la CFDT a assuré qu'il n'était en rien gêné par la trace laissée en Lorraine par son père. Ancien métallo devenu secrétaire général-adjoint de la CFDT puis ministre de Michel Rocard entre 1988 et 1991, Jacques Chérèque est en effet accusé d'avoir favorisé la fermeture de hauts-fourneaux dans la région au cours des années 80 et 90.

"Mais la situation n'a rien à voir", rappelle François Chérèque, qui est né à Nancy et a longtemps vécu à l'ombre d'une aciérie, à Pompey (Meurthe-et-Moselle). "Le site de Florange est rentable, on y fabrique des aciers techniques très performants... Cette usine a besoin d'investissements pour continuer à être performante, pas qu'on la démantèle".

Depuis le 20 février, un conflit oppose la direction de l'usine ArcelorMittal de Florange à plusieurs centaines de salariés qui réclament le redémarrage de la "filière liquide" du site, c'est-à-dire les deux haut-fourneaux, fermés depuis juillet et octobre 2011, l'aciérie elle-même et "l'agglomération", où sont préparés les mélanges de matières premières destinés aux fourneaux. Au total, plus de 500 salariés sur les 2700 du site sont concernés par ces fermetures, sans compter les sous-traitants, dont le nombre est estimé à plusieurs centaines par les syndicats.

dimanche 4 mars 2012

La lente agonie de la sidérurgie en Lorraine

Tunisie – ArcelorMittal à Bizerte ???


ArcelorMittal envisagerait d’investir en Tunisie, selon des sources proches de cette entreprise citées par le quotidien algérien Liberté, sur son site internet. 


En effet, ces sources croient savoir que le géant industriel pourrait reprendre deux sites sidérurgiques en Tunisie dans la région de Bizerte, explique le journal. Ce dernier a également annoncé un changement à la tête d'ArcelorMittal Algérie, pour les tout prochains jours et affirme, toujours selon les mêmes sources, que la direction générale de l’entreprise devrait être confiée à Casadi Joe, un Franco-Américain, en remplacement de Vincent Le Gouic, lequel est pressenti pour occuper la fonction de P-DG d'ArcelorMittal dans la zone Maghreb.

Balbino Medellin - LES MAINS D'OR (Avec Bernard Lavilliers)


Pensées émues et tristes,
Florangeois haut-fournistes
Demain l'Acier du dehors
Sera fait de ... Vos Mains d'Or ...

Un très joli blog concernant le HF6 de Seraing (Liège)

Notre Savoir-Faire vu par Fos sur Mer