jeudi 29 mars 2012

ArcelorMittal : investit 95 ME dans un nouveau laminoir en Allemagne

Alors qu'une vingtaine de salariés membres de l'intersydicale CGT-CFDT-FO de Florange marchent en direction de Paris pour attirer l'attention sur "la mort programmée" de l'aciérie lorraine,ArcelorMittal indique avoir investi 95 Millions d'Euros pour un nouveau laminoir à fil sur le site Long Carbon Europe à Duisburg en Allemagne.
Il va permettre une amélioration de la qualité et un mix produit plus large, notamment à destination de l'industrie automobile. Sa capacité de production annuelle est de 690.000 tonnes. "L'investissement dans nos installations à Duisburg est un engagement fort pour le site et la ville. Nous croyons en l'Allemagne comme une place durablement compétitive pour la sidérurgie, et concurrentielle grâce à ses innovations. Cette tréfilerie contribuera largement à conforter et étendre notre position de leader sur le marché" indique Nico Reuter, vice-président Aciers Longs Carbone Europe d'ArcelorMittal.
Ce nouveau laminoir est en service depuis la mi-mars, mais le démarrage effectif de la production n'est prévu qu'en juin. L'usine de Duisburg-Ruhrort devrait remplacer intégralement la tréfilerie d'Hochfeld d'ici la fin 2012.

mercredi 28 mars 2012

Quelques photos de nos Sidérurgistes Lorrains au départ de Florange le 28 mars 2012






Le haut fourneau de Carsid à Charleroi ne sera pas relancé

La nouvelle est tombée : Duferco a annoncé la fermeture du site de Carsid ce mercredi matin. L'entreprise sidérurgique était à l'arrêt depuis plus de 3 ans. Un conseil d'entreprise extraordinaire avait lieu ce mercredi matin avec, à la clé, cette mauvaise nouvelle pour les travailleurs déjà en chômage économique. Une assemblée générale des travailleurs est prévue juste après le conseil d'entreprise.
Le groupe Duferco s'était donné jusqu'au 1er semestre 2012 pour trouver une solution concernant le haut-fourneau qui emploie 1000 personnes.
Le conseil d'entreprise extraordinaire était organisé à 9h30 sous la direction d'Antonio Gozzi, le président de Duferco Belgium. Il n'y avait aucune certitude sur son contenu exact mais nombreux sont ceux qui craignaient l'annonce d'une fermeture du dernier haut-fourneau carolo. C'est ce scénario qui s'est vérifié.
"Même s'il y a du soleil dehors, ce n'est pas une belle journée pour Duferco et les travailleurs de Carsid", a déclaré d'entrée Antonio Gozzi, au cours d'une conférence de presse. "J'ai pris mon bâton de pèlerin, j'ai fait le tour du monde pour retrouver un repreneur pour Carsid mais ces efforts n'ont pas apporté de solution", a-t-il reconnu. "Sans avoir un espoir, une hypothèse de solution de crise, traîner, perdre du temps aurait été criminel". "Franchement, pour un sidérurgiste, fermer un haut-fourneau est une des plus grandes tristesses dans une vie professionnelle", a-t-il encore dit.
Parmi les éléments qui ont joué en défaveur de la phase à chaud carolo, Antonio Gozzi a évoqué un "changement de paradigme industriel" depuis 2008 qui, à la faveur d'une forte hausse des prix des matières premières, défavorise les hauts-fourneaux ne disposant pas de minerais à proximité.
L'état de l'économie européenne a également joué en défaveur de Carsid. "L'économie européenne est perçue ailleurs dans le monde comme la moins porteuse", a indiqué le patron de Duferco Belgium.
Antonio Gozzi a aussi souligné les contraintes environnementales européennes. "Il est de plus en plus difficile en Europe de maintenir près du centre d'une ville moderne des usines comme une cokerie ou une agglomération".
Reconnaissant qu'une fermeture de Carsid est "une défaite", Antonio Gozzi a promis que le groupe Duferco allait "réagir" et a souligné les pistes de reconversion possibles via la filiale Duferco Diversifications.
Carsid était en sursis depuis novembre 2008. L'outil était à l'arrêt et un millier de travailleurs placés en chômage économique.
Désormais, c'est la "procédure Renault" sur les licenciements collectifs qui devrait être appliquée.
Le délégué CSC craignait le pire
Hier mardi, Luigi Foladori, président de la CSC Métal Hainaut, déclarait lucidement : "Moi, je suis quand même content que Monsieur Gozzi descende effectivement sur Charleroi. Maintenant, on peut s'attendre à ce qu'il nous apporte toujours la lueur de l'espoir mais on doit aussi s'attendre peut-être à de mauvaises nouvelles. Donc nous sommes très mitigés et on attend effectivement avec grande impatience pour pouvoir nous orienter vers les différentes pistes que nous pourrions prendre demain."
Plusieurs repreneurs potentiels avaient pourtant marqué leur intérêt
"Un Thaïlandais (qui exploite des laminoirs, mais ne dispose pas de sidérurgie à chaud), effectivement, qui aurait pu venir chez nous ; un Italien avec Marceglia, la piste chinoise qui à un moment donné, n'a pas abouti."
Autre piste, le groupe pourrait décider d'exploiter différemment le site
Pourquoi pas la construction d'un four électrique ? "Duferco ou Duferco avec un partenaire qu'il pourrait trouver !"
La CSC plaide pour cette dernière solution. Plus de mille personnes travaillent encore ici : "Nous avons 1006 personnes aujourd'hui exactement reprises sur le site de Carsid et nous avons, au 1er janvier 2012,  une moyenne de plus ou moins 50% du personnel qui a au-dessus de 50 ans."
La fermeture aurait donc un coût social et financier très lourd. Le groupe sidérurgique est-il prêt à aller jusque-là ?

Les ArcelorMittal marchent sur Paris



Une vingtaine de sidérurgistes vont parcourir 350 km à pied pour défendre leur usine.
Ils ont quitté mercredi à 9 heures leur usine, direction Paris. Une vingtaine de salariés d'ArcelorMital de Florange en Moselle, militants de la CFDT, de la CGT et de FO accompagnés de trois véhicules vont parcourir 350 km à pied entrecoupés de plusieurs étapes : Verdun, Châlons-en-Champagne, Epernay, Meaux et Bobigny.

Première étape : Landres

Les marcheurs qui ont troqué leur bleu de travail contre un survêtement et des baskets, s'arrêteront tout d'abord dans la soirée Landres, à 32 kilomètres du point de départ. Les marcheurs seront reçus par des élus locaux et la population.
Mobilisés depuis cinq semaines, les salariés réclament le redémarrage de leurs deux hauts-fourneaux. Ils conditionnent l'emploi de 550 des 2.750 employés du site et sont éteints depuis juillet 2011 pour l'un, octobre de la même année pour le second. Edouard Martin, l'un des salarié explique au micro d'Europe 1 :"On fait des étapes tous les soirs dans des communes différentes. On va pour voir débattre avec les habitants pour expliquer notre combat."

Certains maires ont refusé de les accueillir

L'objectif de leur marche est de gagner le soutien de plusieurs milliers de personnes, quelle que soit leur couleur politique. Et si quelques maires ont refusé d'accueillir ces salariés, ils sont nombreux à leur offrir de quoi se rafraîchir et s'alimenter. "Il y a des gens qui se mettent aux fenêtres et qui nous applaudissent", se réjouit une des marcheuses au micro d'Europe1.

Un concert au Trocadéro

Leur arrivée est prévue le vendredi 6 avril , place du Trocadéro à Paris. Un concert en plein air animé par certains des artistes qui ont manifesté leur soutien aux derniers sidérurgistes lorrains, devrait clore leur mouvement. "Nous avons déjà l'autorisation de la mairie de Paris. Reste celle de la préfecture qui est suspendue aux questions de sécurité", a affirmé Frédéric Weber, de la CFDT.
Le 15 mars dernier, les sidérurgistes étaient venus en autocar manifester dans la capitale, devant le siège de campagne de Nicolas Sarkozy. Ils avaient été chassés par les forces de l'ordre faisant usage de gaz lacrymogènes.

mardi 27 mars 2012

Programme de la Marche "Intersyndicale Arcelormittal Florange":

MARCHE SUR " PARIS "

Départ le 28 mars à Florange :09h Rdv aux locaux Syndicaux 
(nuit commune de Landres)
Le 29 mars (nuit à Verdun)
Le 30 mars (nuit à St Menehould)
Le 31 mars (nuit à Chalons en Champagne)
Le 01 avril (nuit à Epernay)
Le 02 avril (nuit à Chateau-Thierry)
Le 03 avril (nuit à La Ferte sous jouarre)
Le 04 avril (nuit à Meaux)
Le 05 avril (nuit à Bobigny)

L’arrivée est prévue au Champs de Mars, le Vendredi 6 avril vers 17 h 00 (des bus gratuits partiront depuis plusieurs villes de la Vallée de la Fensch).

Et à partir de 19 h 00, un concert gratuit sera offert par ZEBDA et Bernard LAVILLIERS.

Venez nombreux à PARIS !!!

A Florange, les candidats veulent sauver la sidérurgie lorraine ...

La campagne à Vélo ...



Après Bitche, nous repartons vers l'ouest de la Moselle  : direction Florange. A l'usine ArcelorMittal, l'ambiance est tendue. La veille de notre arrivée, entre 200 et 300 métallurgistes ont bloqué la sortie des expéditions du site. Le conflit s'intensifie.
Des salariés de l'usine de Florange s'expriment dans le cinquième épisode de La campagne à vélo. François Hollande aussi. Vers 13 heures, le candidat socialiste à l'élection présidentielle arrive sur le site sidérurgique, suivi par une nuée de journalistes. C'est la cohue, les métallos protestent, tout le monde se bouscule.



A force de patience, nous arrivons à aborder François Hollande et à lui
demander l'hospitalité
 chez lui, à Tulle.

«  Gandrange, faut pas que Sarkommence  »

Dans toutes les têtes : la fermeture de l'usine de Gandrange, à sept kilomètres d'ici. Sur un panneau, le slogan «  Gandrange, faut pas que Sarkommence  » loge en bonne place. En février 2008, Nicolas Sarkozy avait promis la réouverture de l'aciérie. Un an plus tard, l'usine ferme définitivement . Ce que dénoncent les salariés de Florange, c'est le comportement de Lakshmi Mittal, principal actionnaire. Pour Delphine, il y a du travail, des bénéfices  :
«  Quand on entend des politiques répéter le discours de Mittal en disant qu'il y a une baisse de la demande d'acier, c'est faux. Depuis le mois de juillet, on n'arrive plus à suivre  ! Ils préfèrent refuser des commandes aux clients pour augmenter les prix, créer de la rareté... Mais on a de la demande  ! »
Edouard Martin, représentant CFDT ArcelorMittal, mène le combat depuis longtemps. Il a assisté à la fermeture du deuxième haut-fourneau en octobre dernier. Pour lui, l'activité sidérurgique doit continuer en Lorraine  :
« Ça fait partie de notre culture. Imaginez qu'à un Savoyard, on lui
enlève le Mont-Blanc !  »
Nicolas Sarkozy a annoncé  jeudi la reprise du deuxième haut-fourneau et le développement de nouvelles installations et produits. Pour cela, le groupe ArcelorMittal devrait investir 17 millions d'euros dans le site de Florange. Pour le Président-candidat, le site pourrait le site pourra reprendre son activité sidérurgique au deuxième semestre 2012.

Arcelormittal : en ordre de marche pour Paris ...

Départ, demain, de la croisade pour l’emploi des sidérurgistes d’ArcelorMittal. Seize marcheurs se relayeront jusqu’à Paris.
Leur première virée parisienne… leur avait piqué les yeux et laissé un goût amer. Gazés, refoulés, les syndicalistes regagnaient alors Florange, voix éteintes, meurtris après quatre semaines de lutte. Aujourd’hui, même si le scénario qui s’est joué rue de la Convention n’est toujours pas passé, ils ont décidé de regagner la capitale. Plus de trois cents kilomètres, rien qu’à la force de leurs jambes cette fois. Un pèlerinage jusqu’au Champs de Mars, peut-être le Trocadéro, où se tiendra vendredi un concert de soutien avec Bernard Lavilliers et le groupe Zebda. Des milliers de personnes sont attendus.
Au cours de la procession, certaines municipalités ont promis de leur réserver un accueil chaleureux, avec gîte et couverts. Landres, Épernay, La Ferté-sous-Jouarre, Bobigny… Les habitants ne manqueront pas de saluer le cortège, escorté par un minibus et des véhicules d’intendance.
À la veille du grand départ, les batteries des téléphones se vident à vue d’œil. L’enthousiasme est de mise. « Nous avons déjà fait le plein de tenues sportives, coupe-vent, stickers », se réjouit la CFDT, initiatrice du rendez-vous étendu à l’intersyndicale. Du matériel et de la volonté, c’est qu’il en faut pour prévoir un tel parcours. « À ce jour, nous sommes seize marcheurs, précise un organisateur. Des gars de tout bord syndical qui, par groupe de cinq ou six, se relaieront tous les cinq kilomètres environ ». De quoi permettre de souffler et d’éviter d’épuiser trop vite les troupes.

Concert le 6 avril

Demain, à 9h, de nombreux flashs crépiteront du côté du 55, avenue des Tilleuls à Florange. Presse de toute la France et même de l’étranger retrouveront la Moselle qu’elles avaient quittée depuis la dernière opération coup de poing. Il ne serait pas étonnant d’y croiser d’ailleurs quelques élus.
Comme Philippe Tarillon, maire de la commune, solidaire du mouvement, et prêt à envisager d’affréter des bus pour le concert du 6 avril (19h). Une manifestation rendue possible grâce au carnet d’adresses de Pascal Jaskula, directeur et programmateur de La Passerelle. D’ici là, les métallos s’armeront pour éviter ampoules et crampes. Espérant que le chemin soit pavé de bonnes intentions.

Arcelor Mittal: MELENCHON face aux syndicats sidérurgistes

lundi 26 mars 2012

ARCELORMITTAL : La CFDT du Creusot solidaire des salariés de Florange

Le syndicat affiche clairement son soutien…


Le siège départemental de la fédération de la métallurgie de la CFDT est désormais à l'angle du boulevard Henri Paul Schneider, face à l'immeuble de la direction d'Industeel Creusot. Une véritable vitrine que la CFDT a décidé d'utiliser pour afficher son soutien aux salariés de Florange du site d'ArcelorMittal.
Avec à ses côtés, Michel Crista, Jacques Cantore et Patrick Terbeau, Christelle Touzelet, déléguée syndicale centrale et coordinatrice ArcelorMittal France, a tenu une conférence de presse pour souligner la symbolique des banderoles qui ont été affichées face au siège de la filière creusotine du groupe sidérurgique.
« Nous souhaitons apporter clairement notre soutien à nos collègues de Florange qui nous informent en permanence de leurs actions. Depuis le 16 février, ils sont dans un combat important », explique Christelle Touzelet. Elle ne manque pas de rappeler que François Hollande avait été interpellé, lors de sa venue au Creusot, sur la politique de Monsieur Mittal. Et de souligner les annonces du groupe pour le site de Schifflange au Luxembourg. « C'est comme à Florange. Les productions sont basculées sur un autre site pour le mettre en pleine capacité. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que sur les 500 emplois, 150 sont occupés par des anciens de Gandrange ».
Le 7 mars, des élus CFDT du Creusot sont montés à Florange rejoindre François Chérèque, pour une grande journée de soutien et de dénonciation de la politique du groupe. « ArcelorMittal a de l'argent, réalise des bénéfices, avec des activités rentables, a souligné avec force François Chérèque. Les politiques de fermeture ou de suspensions d'activités sont donc inacceptables », assurent les cédétistes du Creusot. Et de rappeler que déjà 33.000 emplois ont été perdus en Europe. La CFDT a donc fait entendre sa voix et fait part de ses inquiétudes lors du dernier CE au Creusot, comme elle le fait sur tous les sites. « Il ne s'agit pas de lancer des mouvements de grève. Mais on voit bien que pour Florange, c'est un combat européen. Car il ne faut pas que Florange soit seulement symbolique. Il y a des besoins d'acier en France, en Europe. Des besoins d'aciers produits ici. Car ce sont nos emplois ».


ArcelorMittal: la phase d'information se poursuit à Liège


Septième réunion, ce lundi matin, du conseil d'entreprise extraordinaire d'ArcelorMittal dans le cadre de la phase 1, la phase d'information, de la procédure de licenciement collectif suite au projet du groupe sidérurgique de fermer sa phase à chaud à Liège.
Les syndicats se plaignent de n'avoir à nouveau pas obtenu de réponses suffisamment précises à leurs questions concernant les résultats des différentes unités européennes du groupe. Ils pensent que la direction cherche à conclure au plus vite et n'entendent pas la laisser faire.

La prochaine réunion est prévue le 19 avril.