vendredi 13 avril 2012

ArcelorMittal: Journal FR3 - 19-20h du 13 avril 2012

Ce que veulent encore et encore les métallos et sidérurgistes de Florange : Travailler Encore !


Un grand soleil noir tourne sur la vallée
Cheminée muettes - portails verrouillés
Wagons immobiles - tours abandonnées
Plus de flamme orange dans le ciel mouillé

On dirait - la nuit - de vieux châteaux forts
Bouffés par les ronces - le gel et la mort
Un grand vent glacial fait grincer les dents
Monstre de métal qui va dérivant

J'voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d'or

J'ai passé ma vie là - dans ce laminoir
Mes poumons - mon sang et mes colères noires
Horizons barrés là - les soleils très rares
Comme une tranchée rouge saignée rouge saignée sur l'espoir

On dirait - le soir - des navires de guerre
Battus par les vagues - rongés par la mer
Tombés sur le flan - giflés des marées
Vaincus par l'argent - les monstres d'acier

J'voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d'or

J'peux plus exister là
J'peux plus habiter là
Je sers plus à rien - moi
Y a plus rien à faire
Quand je fais plus rien - moi
Je coûte moins cher - moi
Que quand je travaillais - moi
D'après les experts

J'me tuais à produire
Pour gagner des clous
C'est moi qui délire
Ou qui devient fou
J'peux plus exister là
J'peux plus habiter là
Je sers plus à rien - moi
Y a plus rien à faire

Je voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d'or...

Florange Edouard Martin le 11 Avril 2012

ArcelorMittal 13 avril 2012 - Edouard MARTIN - Le motif des convocations

Trois syndicalistes d'ArcelorMittal entendus

Trois syndicalistes de l'aciérie ArcelorMittal de Florange, en Moselle, ont été entendus vendredi au commissariat de Thionville (Moselle) dans le cadre d'une plainte pour "menaces de mort" d'un membre du service de sécurité de l'usine.
Les trois métallos, dont le leader de la CFDT Edouard Martin, ont été interrogés pendant près de deux heures sur des menaces de mort qu'ils auraient présumément proférées mercredi, lors du blocage des bâtiments administratifs du site, a indiqué une source policière.
Outre la plainte, les dépositions de quatre cadres de l'usine sur les menaces de mort présumées ont également été enregistrées, a ajouté cette source. A l'issue des auditions des syndicalistes, le parquet de Thionville peut choisir d'ouvrir une enquête préliminaire ou au contraire de classer l'affaire.

ArcelorMittal: les syndicats espionnés depuis 2008? La direction dément ...

La FGTB affirme avoir reçu la semaine dernière, de manière anonyme, un disque dur reprenant des scènes filmées à leur insu, telles que des réunions syndicales et des filatures, mais aussi des enregistrements de conversation téléphonique. Interrogée par nos confrères d’RTL, la FGTB affirme que ces enregistrements durent depuis 2008. La CSC, de son côté, dit n’avoir pas eu connaissance de ces images. La direction, elle, dément toute implication.
"A la suite du licenciement d'un garde que nous jugeons abusif, nous avons récolté toutes sortes de témoignages démontrant qu'il y avait des dysfonctionnements, des pressions, du harcèlement dans le service de gardiennage", explique le président de la délégation FGTB-Métal, Robert Rouzeeuw.
"Nous avons reçu un disque dur avec des enregistrements qui vont également dans ce sens, ajoute-t-il. Ces scènes tournées en caméra cachée démontrent par ailleurs une grave atteinte à la vie privée des travailleurs. Pour nous, il est important de rétablir un fonctionnement normal dans ce département. Les enquêtes en cours doivent aboutir."
Il y a quelques mois, un agent de sécurité travaillant chez ArcelorMittal avait déjà été surpris avec un stylo caméra.
Selon RTL, la direction aurait démenti être le commanditaire de ces espionnages et un audit sur le fonctionnement du service aurait été commandé. Une enquête est également en cours au ministère de l'Intérieur.
La CSC reste prudente
De son côté, le syndicat chrétien assure n'avoir pas eu connaissance de ces images. "Nous sommes très prudents avec ces images, que nous n'avons pas vues", explique David Camerini. "Elles proviennent d'un disque dur volé à un travailleur de la sûreté industrielle. Par ailleurs, on peut faire ce qu'on veut avec des fichiers informatiques."
Le syndicaliste tient à clarifier le contexte actuel régnant chez ArcelorMittal. "Il y a un amalgame général entre plusieurs affaires qui n'ont pas de lien entre elles, au-delà de ces images", indique-t-il. "Il y a notamment celle du travailleur surpris avec un stylo caméra, pour laquelle nous avons interpelé le ministère de l'Intérieur, qui a ouvert une enquête. Il y a également le dossier lié au licenciement d'un garde, pour lequel nous espérons trouver une issue favorable. Malheureusement, les élections sociales approchant, la FGTB n'a pas accepté de faire front commun sur ce dossier."
David Camerini souligne que "s'il y a un problème, c'est au niveau de la direction. Les travailleurs n'ont rien à se reprocher".
La direction dément toute implication
La direction d'ArcelorMittal dément avoir un quelconque lien avec les documents informatiques en possession de la FGTB, qui prouveraient que les syndicalistes de l'entreprise sont espionnés depuis 2008. Elle s'engage à les examiner dès que possible.
"La direction tient à rappeler qu'elle respecte évidemment l'ensemble des lois en vigueur et qu'elle n'a donc jamais demandé de contrôles tels qu'ils sont rapportés par la FGTB", insiste-t-elle dans un communiqué.
Elle s'engage encore "à examiner dans les meilleurs délais les éléments qui lui seraient remis et à prendre, le cas échéant, les mesures conformes à ses engagements en matière de sécurité et de respect de ses collaborateurs".
Cette dernière rappelle par ailleurs qu'elle a demandé un audit interne de fonctionnement sur le service de gardiennage et qu'un contrôle de routine réalisé par le SPF Intérieur est en cours. "Dès qu'elle aura connaissance des conclusions, la direction prendra les mesures appropriées", conclut-elle.

jeudi 12 avril 2012

« La Moselle est un territoire industriel où la sidérurgie doit réinvestir toute sa place. »

D'un syndicaliste qui fait de la politique ?

Non. De Patrick Weiten, président de Portes de France -- Thionville, lors du dernier conseil communautaire.

L'élu est revenu avec force conviction sur la nécessité d'investir dans le projet Ulcos, « si le projet aboutissait, Florange deviendrait alors le premier site sidérurgique au monde à produire de l'acier propre. Le P6, quant à lui, serait transformé et verrait ainsi accroître sa capacité de production d'ici 2015. On peut aisément se représenter les répercussions économiques, sociales et environnementales d'une telle entreprise sur le bassin ». 

Des salariés d’ArcelorMittal Florange bloquent les expéditions

Une trentaine de métallurgistes de l’usine ArcelorMittal de Florange bloquaient jeudi les expéditions du site pour obtenir le redémarrage des hauts fourneaux à l’arrêt.


Portant des chasubles de la CFDT et de la CGT -- FO, troisième membre de l’intersyndicale, a une nouvelle fois refusé de participer à un blocage --, les protestataires, qui craignent la «mort programmée» de l’aciérie, se sont installés vers 9H00 à la sortie Sainte-Agathe, d’où partent les produits finis de l’usine, principalement des bobines de tôle pour l’industrie automobile, a précisé une source policière.
Il s’agit du troisième blocage des expéditions depuis le début du conflit, il y a sept semaines. Fin février notamment, entre 200 et 300 métallos avaient bloqué sans discontinuer pendant près de cinq jours la porte Sainte-Agathe. «On restera au moins la journée», a indiqué jeudi le leader de la CFDT, Edouard Martin, en «exigeant» de rencontrer «un responsable important» du groupe sidérurgique.
Pour lui, ce responsable ne peut pas être le directeur du site mais «au minimum» un dirigeant d’ArcelorMittal France ou de la division «aciers plats carbone Europe». Le dialogue entre les syndicats et la direction d’ArcelorMittal est rompu depuis le 9 mars, après l’échec d’une réunion à la sous-préfecture de Thionville.
Mercredi, entre 20 et 30 ouvriers avaient empêché pendant une dizaine d’heures l’accès aux bâtiments administratifs du site. Il s’était agi du troisième blocage des «grands bureaux» de l’usine en cinq semaines.
Dans un communiqué, la direction avait regretté que «l’entrée de son site administratif soit une nouvelle fois bloquée par quelques manifestants, ce qui porte atteinte à la libre circulation des personnes et des biens». Elle avait également affirmé sa «volonté de maintenir le dialogue social» et s’était dite disposée à «rencontrer une délégation (syndicale, ndlr) dans le respect d’un climat pacifique».
Mais la direction avait parallèlement déposé plainte pour des «menaces de mort» qui auraient été proférées par des métallos contre d’autres salariés. Des syndicalistes doivent être convoqués vendredi au commissariat de Thionville, selon une source policière.
ArcelorMittal a obtenu récemment du tribunal de grande instance de Thionville une interdiction de manifester devant les entrées de l’usine. Les syndicats ont fait appel de cette ordonnance. Une décision au fond sur cette ordonnance devrait être rendue le 24 avril.
En engageant le mouvement, les syndicats avaient promis de faire de Florange «le cauchemar du gouvernement» si les deux hauts fourneaux de l’aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n’étaient pas remis en route et si l’activité «packaging», pratiquement à l’arrêt depuis l’automne dernier, ne redémarrait pas rapidement.
ArcelorMittal assure qu’il ne s’agit que d’une mise en veille «temporaire», rendue nécessaire par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d’acier.

L’inoxydable détermination des marcheurs d’ArcelorMittal de Florange

Les militants de Florange viennent d’achever une marche de dix jours qui s’est conclue vendredi par un concert au Trocadéro avec Bernard Lavilliers et Zebda. Récit d’une exemplaire aventure humaine et syndicale.
« On est arrivé, on est arrivé, on est, on est, on est arrivé… ! » Bras dessus, bras dessous, les dix-sept marcheurs de Florange achèvent en chantant leur périple devant la Bourse du travail de Bobigny. Vu de là, Paris est enfin tout proche. Les solides gaillards viennent de réussir un pari un peu fou : se rendre à pied dans la capitale afin de mieux faire entendre la voix des sidérurgistes lorrains. Pour ce faire, ils ont avalé près de 400 kilomètres de routes en neuf jours, à raison de huit heures quotidiennes de marche.
Un accueil dans la liesse et l’émotion
Les traits sont tirés, les jambes lourdes et les ampoules aux pieds toujours aussi douloureuses – mais la joie et l’excitation de toucher au but leur fait oublier la fatigue accumulée. Accueillis en héros par des militants de toutes les organisations syndicales de Seine-Saint-Denis, ils savourent ce moment en ayant le sentiment d’avoir vécu une aventure exceptionnelle. « Notre combat va bien au-delà du site d’ArcelorMittal de Florange, s’exclame leur porte-parole, Édouard Martin. Il concerne l’avenir des usines dans tout le pays. Nous sommes des patriotes de l’industrie. »
Larmes et joie mêlées : ces ouvriers se lâchent un peu, laissent libre cours à leurs émotions. « Demain, ça va être un grand jour, s’enthousiasme Jérôme. Seize bus viennent de Florange pour le concert au Trocadéro. Je vais retrouver ma petite amie et mes parents. » Grégory attend aussi ce moment avec impatience ; sa femme et ses enfants seront de la partie. « Elle m’a déjà fait une première surprise : le 1er avril, elle est venue faire une étape avec nous. Belle façon de nous encourager. »
Pour cette fine équipe, plus soudée que jamais, ces neufs jours resteront gravés dans leur mémoire tant ils ont été marqués par l’accueil qu’ils ont reçu à chaque étape. « Sur le bord de la route, les gens nous encourageaient, raconte Jérôme. On a senti partout un énorme élan de solidarité. À Épernay, nous avons même reçu en cadeau une caisse de champagne. » En vue d’assurer la logistique, le réseau CFDT a fonctionné à plein. Tout au long de leur parcours, il a fallu trouver des municipalités qui acceptaient de les accueillir ; certaines ont ouvert un gymnase, d’autres ont offert des nuits d’hôtel. Il faut dire qu’il n’y a eu qu’une semaine de battement entre le moment où cette marche a été décidée et le jour du départ. « C’est parti d’une boutade, raconte l’un d’eux. De retour de Paris, où l’on nous avait aspergés de gaz lacrymogènes, nous cherchions de nouvelles actions. L’idée d’une marche sur la capitale est alors sortie du chapeau. »
Combat légitime et mobilisation durable
Ces militants chevronnés ont l’intention de ne pas en rester là, tant qu’ils n’auront pas l’assurance que les investissements nécessaires seront faits afin d’assurer la survie des installations de Florange. « On ne lâche rien !, aime à rappeler Édouard Martin. Certains nous accusent de faire de la politique pour décrédibiliser notre action, mais nous savons que notre combat est légitime. Qui que soit le président de la République élu dans les prochaines semaines, nous continuerons à nous mobiliser. La Lorraine a le droit d’avoir des usines, du travail et des emplois ! »

ArcelorMittal: la FGTB prépare un dossier "impossible à balayer d'un revers de la main"

Six mois après l'annonce de la fermeture de la phase à chaud d'ArcelorMittal, qu'en est-il des travailleurs? 

Cela fait 6 mois jour pour jour qu'ArcelorMittal annonçait la fermeture de la phase à chaud dans le bassin liégeois. Ente 600 et 1.000 ouvriers des hauts fourneaux se sont retrouvés sur le carreau, et vivent depuis lors dans l'incertitude.
La FGTB prépare malgré tout depuis un dossier pour tenter de nationaliser la sidérurgie liégeoise. Il sera notamment nourri par les divers rapports des consultants (Laplace et Syndex) et remis à la Région wallonne, au plus tard en septembre. "C'est un dossier qui préconise une régionalisation, nationalisation, mise sous statut public, peu importe comment on appelle cela, de la sidérurgie. On va faire avaliser cela par des économistes de renom, et à un moment donné, et à un moment donné, ce dossier sera sur la table de la Région wallonne. On pense qu'il sera tellement lourd qu'il sera impossible de le balayer d'un revers de la main. Jusqu'à présent, l'ensemble du monde politique a manifesté son soutien à la sidérurgie. Avec ce dossier, il faudra faire autre chose que manifester son soutien, il faudra s'engager", a expliqué Jean-Luc Rader, secrétaire général des Métallos

ArcelorMittal: 11 avril 2012 - Les salariés veulent parler à un vrai dirigeant

mercredi 11 avril 2012

ArcelorMittal: LA CFDT explique la situation aux Grands-Bureaux

ArcelorMittal 11 avril 2012 - Les salariés expliquent leur action à Claude SEYWERT

Mais bon dieu, où est ce fameux dialogue social d'antan ????

La marche d’Arcelor à Trilport, «l’acier lorrain vivra» Ou les leçons d’une marche citoyenne


Merci à Jean-Michel MORER, Maire de Trilport (77) pour son soutien.
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C’est avec plaisir que nous avons accompagné les salariés d’Arcelor Mital lors de leur étape à Trilport pour le dernier kilomètre de la journée. Il paraissait tout à fait normal de nous associer à cette initiative citoyenne qui constitue certainement la réponse la plus intelligente que les syndicalistes pouvaient apporter aux lacrymogènes reçus des forces de l'ordre les empêchant d’accéder au QG de Nicolas Sarkozy, il y a quelques jours.
Soulignons que c'est cet "accueil" qui est à l’origine de cette marche tant ils l'ont mal vécu. L'aspect incontestablement pacifique, bon enfant et non violent de leur initiative n'en prend que plus de relief, non ce ne sont pas des casseurs, et le seul mot d’ordre politique qui les a animé durant ces dix journées est le slogan : «l'acier lorrain vivra !».
A leur arrivée à Trilport, les syndicalistes étaient impactés physiquement et moralement par les dix journées de marche, la fatigue, la pression, mais surtout les blessures diverses (ampoules, contractures ou entorses), résultant d'un effort physique auquel ils n’étaient pas préparés, totalisant déjà prés de 300 kilomètres au compteur.
Cependant, si leur énergie était quasi intacte, c'est bien grâce à la chaleur de l’accueil et aux multiples témoignages de sympathie recues tout au long de leur parcours, qui les ont littéralement "booster" dans leur effort, relayé par les attaques inutiles de Nicolas Sarkozy du début de semaine sur l'action syndicale.
Ce soutien populaire s’est vérifié à Trilport. Nous avions fait appel à toutes les bonnes volontés pour l’occasion, et avons été entendu au delà de nos espérances … habitants, retraités, syndicalistes, mais aussi beaucoup d'anonymes apportant spontanément nourriture, réconfort ou argent, et donnant ainsi à l’événement toute la dimension citoyenne à laquelle nous tenions.
Jusqu’aux soins diligentés à leur arrivée afin de soigner les bobos et de leur permettre de repartir le lendemain du bon pied, afin d’être présent au rendez vous fixé au pays, sous la tour Eiffel, sentinelle d'acier lorrain, chacun le sait désormais.
La dimension populaire de la marche pour l'emploi (ou encore marche de l'acier) a dépassé le seul cadre des hauts fourneaux, tant elle constitue non seulement un défi insensé pour sauver l'emploi des salairés de Florange, mais aussi interpelle le politique, et ce à plusieurs niveaux, dont celui notamment de la parole donnée, du poids des mots, et de la désespérance et la colère qu’entraine les promesses non tenues,

Signez la pétition

http://www.travaillerencore.fr/

"J'AI MAL AUX AUTRES" Disait Jacques Brel
L'ACIER LORRAIN DOIT VIVRE!!!
SIGNEZ LA PÉTITION EN SOUTIEN AUX SALARIÉS DE FLORANGE ARCELORMITAL
POUR LE MAINTIEN DES INDUSTRIES STRATÉGIQUES EN FRANCE DONT LA SIDÉRURGIE, AGIR ENSEMBLE CONTRE LA DÉLOCALISATION !
REJOIGNEZ-NOUS AUTOUR DE CETTE FLAMME QU'EST LA CITOYENNETÉ , DE NOMBREUX ARTISTES ET AUTRES MILITANTS DE TOUS HORIZONS PARTICIPENT AUX DÉBATS
"LA MARCHE DE L'ACIER" QU'ENTAMENT LES TRAVAILLEURS DES HAUTS FOURNEAUX DE MOSELLE EST À LA HAUTEUR DES ENJEUX ÉCONOMIQUES ET POLITIQUES DE LA FRANCE
DONNEZ UNE FORCE À CES PÈRES DE FAMILLES ET REJOIGNEZ-NOUS LE 6 AVRIL SUR LE CHAMPS DE MARS POUR UN ÉNORME CONCERT DE SOUTIEN À CES HOMMES ET FEMMES QUI LUTTENT POUR NOTRE AVENIR
BERNARD LAVILLIERS, R.I.C, ZEBDA... SERONT AU RDV SOUS LA TOUR EIFFEL QUI, IRONIE DU SORT, EST FAITE DE L'ACIER LORRAIN...
" TRAVAILLER ENCORE ...TRAVAILLER ENCORE "
NOUS VOUS OFFRONS CETTE MAGNIFIQUE CHANSON À TÉLÉCHARGER EN GUISE DE REMERCIEMENT POUR VOTRE SOUTIEN
"ACIER ROUGE ET MAINS D'OR.... "

lundi 9 avril 2012

Le dire c’est bien, le fer c’est mieux

Hayange : le berceau de la sidérurgie lorraine

lorraine-siderurgie
La ville de Hayange, qui compte actuellement plus de 15 000 habitants, est située au cœur de la vallée industrielle de la Fensch. Fort de son passé sidérurgique lié à l’illustre famille des maîtres de forges De Wendel, Hayange fut longtemps considéré comme le berceau de la sidérurgie lorraine. Avec l’arrivée massive des émigrants italiens, polonais et espagnols, la ville fut le creuset d’un important dynamisme. En pleine expansion, la cité s’est ainsi enrichie de plusieurs quartiers dans les années 1970. Mais au-delà de cette forte empreinte culturelle, Hayange, c’est aussi un patrimoine architectural varié. Le château De Wendel de style romantique germanique, la chapelle De Wendel de style néo-gothique, la maison natale du maréchal Molitor qui abrite aujourd’hui la bibliothèque municipale, ou encore l’église Saint Martin de style renaissance italienne sont autant de curiosités que nous allons découvrir ensemble. Au détour des rues, les fresques en trompe l’œil de l’artiste hayangeois Greg Gawra sont aussi étonnantes que la statue « Notre Dame de Hayange » haute de 7 mètres et érigée en 1903 au sommet de la côté des vignes. Elle offre une vue panoramique insolite de l’ensemble de la vallée de la Fensch. Avant toute chose, dressons un bref aperçu de l’histoire de la ville afin de mieux la comprendre. D’une petite bourgade à la fin du XIXème siècle, Hayange devint rapidement une véritable ville et le centre industriel et commercial de la vallée de la Fensch. Si aujourd’hui Hayange est une ville agréable, fleurie et où il fait bon vivre, il faut savoir que le fer fut exploité ici dès l’époque romaine. Il n’en fallait pas plus pour marquer le destin industriel et économique de la ville. La Lorraine possède en effet d’exceptionnelles ressources naturelles de minerai de fer, dont l’exploitation précoce lui a permis de devenir le premier territoire français concernant la production de métallurgie. Les premières traces écrites de l’existence d’une mine datent du XIIème siècle lorsque Thierry de Hayange concéda l’exploitation de la mine de Hayange à Thibaut, comte de Bar. La première forge de la localité date quant à elle de 1323. Sa création fut rapidement suivie par de nouvelles exploitations. Mais après la terrible Guerre de Trente ans, il ne restait que deux forges à Hayange, la Rodolphe et la Marolles. Il faut attendre 1704 pour voir passer l’exploitation du minerai de fer du stade artisanal à celui de l’industrie sidérurgique avec l’installation de Jean-Martin Wendel à Hayange. Son petit-fils, Ignace de Wendel, expérimenta la première coulée de fonte en utilisant le coke au lieu du charbon de bois. En 1803, François de Wendel racheta l’entreprise familiale. Après un voyage en Ecosse, il introduisit les procédés anglais, à savoir l’affinage de la fonte à la houille, le four à puddler, les machines à vapeur et les laminoirs mécaniques. Ses successeurs, Théodore de Gargan et Charles de Wendel continuèrent à intégrer les dernières innovations techniques, si bien qu’en 1865, la Lorraine arriva en tête de la production de la métallurgie en France. En 1929, Hayange devînt la première aciérie de Lorraine. Ce fut en décembre 1949 que fut créée la SOLLAC (Société Lorraine de Laminage Continu). En 1979, l’entreprise réalisa la première coulée continue à brames dans le monde. Aujourd’hui, les différentes sociétés qui constituent le nouveau visage de l’industrie sidérurgique à Hayange continuent toujours d’innover pour être à la pointe de la technologie et rester compétitives sur le marché mondial. Cette aventure économique, industrielle et sociale laissa de magnifiques témoignages dans la ville, qui possède un patrimoine architectural riche et varié. Autant de témoins de la grandeur passée à retrouver. Notre ballade commence au château Guy De Wendel. Construit en 1906, il est de style romantique germanique. Le parc du domaine totalisait 4,3 hectares. On pouvait y admirer autrefois des fontaines, des bassins, des serres, ainsi qu’un magnifique jardin suspendu. Des arbres aux essences rares y furent de même plantés. L’intérieur du château fut doté de boiseries, de cheminées en marbre et d’une remarquable bibliothèque en chêne massif sculptée. Le château fut habité jusqu’en 1978 par Ségolène de Wendel, dernière représentante de la famille qui avait régnée sur Hayange pendant 274 ans. Le domaine appartient aujourd’hui au patrimoine de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch. Même si une partie du château fut démolie en 2007, trois bâtiments subsistent encore, à savoir celui de l’horloge, la chapelle et le pavillon Robert De Wendel. Mais Hayange possède un autre château, lui aussi « de Wendel ». Ce dernier fut élevé en 1720 après que Jean-Martin Wendel ait acquis les forges délabrées de la « Rodolphe » en 1704. A cette époque, le château comprenait un rez-de-chaussée et deux étages. Le château s’agrandit au rythme de l’empire industriel. Il fut restauré et modifié par Humbert de Wendel (1876-1954). Les bâtiments d’origine ont été en partie démolis en 1935 et reconstruits dans le style du XVIIIème siècle. Poursuivons notre découverte du patrimoine hayangeois avec la présentation de la statue de Notre-Dame de Hayange, véritable symbole et emblème de toute la vallée de la Fensch. Ses travaux commencèrent le 19 mai 1903 et furent achevés à la fin octobre de la même année. En fonte coulée dans les usines locales, elle pèse 6 tonnes et ½ et dresse ses 7 mètres sur un piédestal de granit haut de 14 mètres. Tous les 15 août, Notre-Dame de Hayange devint un lieu de pèlerinage. Même si les bombardements ont épargné la statue, le temps laissa son empreinte de rouille sur l’édifice. Afin de la restaurer, une souscription publique fut lancée. Les dons affluèrent de partout. Même Jean-Paul Belmondo, acteur principal du film l’Héritier, dont les premières images montrent la Vierge de Hayange, participa à la collecte. La restauration intervint finalement en 1982. Un éclairage illumine désormais la statue la nuit. Telle une apparition, elle veille, les bras ouverts sur cette vallée durement touchée par la crise, dont elle reste le symbole et l’espoir. Hayange possède en outre une magnifique église, l’église Saint-Martin, qui fut élevée en 1882. L’ancien édifice qui datait de 1771 était en effet devenu trop étroit. Construite entièrement en pierre de Neufchef, l’église s’inscrit dans le style Renaissance italienne sur le modèle de la Trinité à Paris. Inauguré le 19 février 1895, l’orgue de l’église Saint Martin est quant à lui le plus grand instrument jamais construit par les ateliers Dalstein Haerpfer de Boulay. De style Renaissance, la boiserie est de toute beauté. Sa façade est en hêtre verni, tandis que les deux statues monumentales représentant le roi David et Sainte Cécile sont en fonte et les tuyaux de façade en étain. L’instrument est classé aux monuments historiques depuis le 16 septembre 1993. Avec 53 jeux, 3 claviers comportant chacun 56 notes, 3207 tuyaux, 4000 soufflets de peau de poisson, 1200 mètres de tuyauterie, c’est le plus grand orgue de Moselle. Il possède par ailleurs une acoustique remarquable. Découvrons à présent la chapelle sépulcrale de la famille de Wendel qui fut bénie le 4 mars 1854 et qui est dédiée à Saint Joseph, patron de la bonne mort. Avant la construction de ce sanctuaire, les défunts de la famille étaient inhumés dans l’église paroissiale. Le caveau comprenait 26 fours. La première inhumation, celle de Victor François de Wendel, eut lieu en 1850, et la dernière, celle de Maurice de Wendel, en 1961. Terminons notre ballade dans le bois des chênes, afin d’en percer les secrets et les mystères. Ce dernier renferme un étonnant éperon barré, témoin d’un site fortifié datant de l’âge du fer (-700 à -50 avant J-C.). Pour bâtir cet ouvrage défensif, les constructeurs de l’époque ont avant tout mis à profit le relief naturel. Le plateau constitue en effet l’accès le moins protégé naturellement. C’est pour cette raison qu’il a été renforcé par un rempart précédé d’un fossé, tous deux encore bien marqués dans le paysage. A l’époque de son utilisation, ce rempart fait de bois et de terre présentait un parement en pierres sèches surmonté d’une palissade. Seule une petite entrée permettait l’accès à l’intérieur de l’enceinte. Les fortes pentes qui contrariaient la progression d’éventuels assaillants ont ainsi permis de réduire les défenses des autres faces de l’éperon à un rempart beaucoup moins imposant qui a laissé des traces plus discrètes.

Wurth: “Nous sommes dans une situation difficile” ??? - Septembre 2011 -

Michel Wurth: «Au 4e trimestre de cette année, nous devrions connaître un certain ralentissement.» Credit Photo@ Luc Deflorenne- PaperJam)
Dans une interview à paraître le 15 septembre dans le magazine paperJam, et dont voici quelques extraits, Michel Wurth, membre du comité de direction d’ArcelorMittal, commente notamment les difficultés actuelles de la sidérurgie. Il confirme que le haut fourneau P3 de Florange ne sera pas réactivé d’ici au moins la fin de l’année. Il souligne des problèmes de surcapacité et s’attend à un ralentissement au quatrième trimestre. Le dirigeant luxembourgeois fait toutefois la distinction entre les sites luxembourgeois.
Monsieur Wurth, l’un des deux hauts fourneaux de l’usine Florange (P3) a été arrêté cet été. Quand prévoyez-vous de le réactiver?
«On ne prévoit pas pour l’heure de le rallumer. En tous les cas certainement pas avant la fin de l’année. Florange tourne donc avec un seul haut fourneau et on verra ultérieurement comment le marché va évoluer.
Les activités de packaging sont également en difficultés sur ce site. Des arrêts et du chômage partiel sont prévus d’ici à la fin de l’année…
«Oui, mais il s’agit là d’une situation directement liée aux conditions météorologiques. La récolte a été moins bonne en raison du manque de pluie. Donc, s’il y a moins de récolte, il y a moins de produits à mettre en conserve et donc il y a un impact sur cette activité de packaging. C’est tout.
Comment se portent les sites luxembourgeois?
«Pour les sites sidérurgiques au Luxembourg, il y a deux familles de produits. Ceux à haute valeur ajoutée, qui sont des vraies niches de spécialité, où la sidérurgie luxembourgeoise est leadermondial au niveau des compétences et des technologies. Cela s’applique directement au site de Belval pour les palplanches, ou bien au site de Differdange les poutrelles Grey, utilisées pour les immeubles multi-étages du monde entier, on encore pour le site de Dudelange où nous produisons l’acier le plus sophistiqué à destination de l’industrie automobile.
En revanche, sur le site d’ArcelorMittal Rodange & Schifflange, qui a encore annoncé de très mauvais résultats, on est davantage axés sur les commodités et le marché de la construction. Et là, on a des problèmes économiques qui sont importants et qui ont nécessité la prise de certaines décisions…
Comment cela se passe-t-il sur le plan social?
«En avril 2011, nous avons annoncé ce que j’appellerai un plan conjoncturel, qui prévoyait la réduction des effectifs et le placement du personnel excédentaire sur d’autres sites, voire dans la cellule dite de reclassement. Nous sommes en train d’exécuter ce plan, ce qui explique aussi pourquoi les résultats de Rodange & Schifflange sont moins mauvais que ce qu’ils n’étaient avant de mettre en place ce plan. Mais ils restent mauvais tout de même.
Ne faut-il pas alors repositionner l’activité de l’usine de Rodange & Schifflange sur des segments à valeur ajoutée pour assurer sa pérennité?
«Cela signifierait reconstruire de nouvelles usines. Cela revient à se demander si l’Europe a besoin de capacités nouvelles pour de nouveaux produits. La réponse est tout de même plus difficile… Il s’agit plutôt d’essayer de voir si on peut maintenir la compétitivité et comment on va gérer l’existant.
A quoi faut-il s’attendre pour les sites de la Grande Région?
«En Europe, la consommation d’acier reste encore inférieure de 20% à 25% à ce qu’elle était avant la crise de 2008. On a donc des problèmes de surcapacités. Cela varie d’un pays à l’autre et d’un marché à l’autre. C’est par exemple mieux en Allemagne qu’en France. Qui dit surcapacité dit arrêt momentané des installations, comme à Florange, pour tenir compte de ces phénomènes-là. Par ailleurs, le 2e semestre est toujours moins fort sur le plan de la demande. Nous sommes donc dans une situation difficile.
Par ailleurs, la sidérurgie luxembourgeoise est essentiellement axée sur des produits pour la construction. Là, il y a manifestement une crise partout dans le monde et ce que l’on voit sur un plan macro-économique n’est pas fait pour améliorer les choses…
Comment jugez-vous l’importance de la crise actuelle.
«Il faut d’abord voir que les effets d’une crise se font toujours sentir avec un ou deux trimestres de retard dans la sidérurgie par rapport aux mouvements boursiers précurseurs. Les commandes faites aujourd’hui le sont pour des voitures déjà vendues… C’est donc au 4e trimestre de cette année que nous devrions connaître un certain ralentissement, car à ce moment-là, nos clients feront face à une baisse de la confiance des consommateurs et à une baisse de la demande.
C’est la raison pour laquelle ces deux derniers mois, il y a eu des corrections de cours boursiers non seulement d’ArcelorMittal, mais aussi de toutes les sociétés sidérurgiques, alors que, directement, au mois d’août, il n’y a pas eu plus ou moins de commandes. C’est simplement une anticipation, car le marché pense qu’il va y avoir des effets réels.
Ces effets réels, on les verra au niveau de la consommation sidérurgique, par une baisse de la confiance des consommateurs, par une baisse des biens d’investissement et par tous les programmes de réduction de l’endettement public auquels on va assister dans les pays européens.
La crise actuelle est-elle aussi grave que celle de 2008?
«Elle est différente. Ce qui est en train de se passer, c’est qu’il ne va plus y avoir de projets d’infrastructures. La Bourse n’a fait qu’anticiper le mouvement.
En 2008, les Etats ont immédiatement mis en place des programmes de stimulation de l’économie. Aujourd’hui, il est question de durcir l’austérité et de réduire les dépenses pour résorber le déficit public. C’est donc différent.
Par ailleurs, en 2008, nous avions une bulle au niveau des stocks, avec des prix de l’acier très élevés. La bulle s’est évaporée, entrainant une chute des matières premières et des produits sidérurgiques. Les sociétés ont enregistré une perte du fait de la réduction brusque de leur encours. Cela n’est pas le cas cette fois-ci, car les prix des produits sidérurgiques sont moins élevés ainsi que les résultats. Nous n’avons pas observé de chute des prix des matières premières. Le minerai reste cher, le charbon reste cher, la ferraille reste chère. La crise que nous avons est la crise du vieux monde et non pas une crise du monde entier, contrairement à 2008.»

LA CARTE DES PLANS SOCIAUX ...






dimanche 8 avril 2012

Complément d'enquête sur ArcelorMittal -France 2-

Arcelormittal annaba : investissements tous azimuts...

 
 Haut fourneau d’ArcelorMittal à El Hadjar.
zoom | © D. R.
Haut fourneau d’ArcelorMittal à El Hadjar.


Dans une déclaration à l’APS, Vincent Le Gouic, ancien patron d’El Hadjar et actuel PDG de la division Maghreb d’ArcelorMittal, estime que le marché algérien est «dynamique et en pleine croissance» et précise qu’ArcelorMittal Annaba va lancer en Algérie un plan de développement, financé par une augmentation de capital et de fonds propres, destiné à accroître ses capacités de production à 1,4 million de tonnes par an contre moins d’un million actuellement pour une capacité théorique de deux millions de tonnes d’acier liquide par an.
ArcelorMittal, le géant mondial de la sidérurgie, est passé, en quelques semaines, de la menace de dépôt de bilan à un discours élogieux sur les possibilités uniques du marché algérien. Alors qu’au début de cette année, le groupe indien avait engagé un bras de fer avec les pouvoirs publics en brandissant le spectre de la cessation d’activité, il semble aujourd’hui très confiant quant à l’avenir de son activité en Algérie.

Il est vrai qu’entre temps, ArcelorMital a empoché un prêt de 14 milliards de dinars financé par la BEA et renfloué sa trésorerie au sein de l’usine d’El Hadjar, alors que d’autres sites du groupe ferment à travers le monde. C’est pour sauver le fleuron de la sidérurgie en Algérie et ses 7000 travailleurs, forts d’un syndicat toujours prêt à en découdre, que le gouvernement a dû intervenir en janvier 2012 pour mettre fin aux menaces du groupe. Face à la démarche de ce dernier, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait averti que «l’Etat algérien allait intervenir pour empêcher une éventuelle fermeture du complexe détenu à 70% par AreclorMittal et à 30% par le groupe public algérien Sider». Cet épisode terminé et après avoir signé, il y a quelques jours, un accord de financement stratégique avec la BEA, il change de discours et plaide pour l’augmentation de la capacité de production du complexe d’El Hadjar.
Ainsi, M. Le Gouic estime que «le complexe va contribuer à couvrir la demande locale et réduire la facture d’importation». «L’économie algérienne, soutenue par son programme quinquennal d’investissements publics, se présente comme un excellent relais de croissance par rapport à la crise qui frappe l’Europe», explique-t-il. Et alors que la disponibilité des financements est rendue difficile aussi par l’excédent de l’offre, en Europe et dans le bassin méditerranéen, M. Le Gouic estime que la direction du complexe d’El Hadjar se fixe comme objectif de maintenir la paix sociale, qui est un facteur essentiel du plan de redressement. Revenant sur l’épisode du bras de fer engagé entre son groupe et les pouvoirs publics sur fond de contestation des travailleurs, en janvier dernier, M. Le Gouic déclare aujourd’hui reconnaître l’apport de la BEA dans le règlement du litige. «Depuis le démarrage de nos discussions avec la BEA, sa stratégie est restée inchangée. Ce sont des signes forts de crédibilité, de cohérence et de durabilité très importants en phase de négociation pour un groupe comme ArcelorMittal.»
A ce propos, le premier responsable d’ArcelorMittal pour la région du Maghreb a expliqué que l’accord de financement, signé la semaine dernière avec la banque algérienne, a été conclu sur la base d’«une vision stratégique». «L’approche partenariale et entrepreneuriale du président de la BEA qui, sans renier les fondamentaux de la banque en termes de couverture de risque, a fait preuve d’innovation en proposant un engineering financier qui a permis de mettre en place à la fois les garanties suffisantes avec un effet de levier pour permettre à ArcelorMittal d’augmenter son capital», précise M. Le Gouic. Il est à noter que l’accord conclu entre les deux parties prévoit de transformer la garantie internationale de 120 millions de dollars, exigée par la BEA pour le rachat de la dette d’AreclorMittal auprès de la banque française Société Générale Algérie, en tranches d’augmentation de capital.