samedi 19 mai 2012

Photos diverses dont celles du 18 mai 2012


Communiqué de Presse Nathalie Griesbeck – Strasbourg le 30 septembre 2011


L'avenir de la sidérurgie Lorraine passe par l'UE par nathaliegriesbeck

IL Y A DÉSORMAIS LA « TOUR EIFFEL APRÈS UNE ATTAQUE NUCLÉAIRE »

Il y a désormais la "Tour Eiffel après une attaque nucléaire"

Nancy. « Je suis content, très excité que nous ayons pu terminer l’Arcelor Mittal Orbit et que les gens puissent venir la visiter et voir tout Londres. Et ce sera une formidable attraction pour les gens qui visiteront Londres pendant les Jeux olympiques, para-olympiques, mais même après ça, quand ça ouvrira au public, nous nous attendons à un million de visiteurs venant ici, ce qui est très important pour la communauté ici dans son ensemble, pour ce quartier ». Bref, le magnat indien de l’acier, Lakshmi Mittal est content. Sa tour a vu le jour. Et il a mis 24,4M€ dans sa construction. Avec 2.200 tonnes d’acier en provenance de son groupe (Espagne, Allemagne, Luxembourg, Belgique, Etats-Unis, Chine et... France).
Située en plein cœur du village olympique, conçue par Anish Kapoor et Cecil Balmon après un concours de la mairie londonienne, haute de près de 115 mètres, cette tour d’observation n’est pas du goût de tout le monde. Dans la capitale britannique, on connaissait déjà « The Gherkin » (le cornichon), surnom donné par les habitants au building- « suppositoire » de Norman Foster. Il y a désormais la « Tour Eiffel après une attaque nucléaire », le « gribouillis géant », le « narguilé » ou encore le « trombone mutant » (nos lecteurs jugeront par eux-mêmes au vu du document ci-contre…).

MÉCONTENTEMENT À FLORANGE

Chez les ouvriers d’Arcelor à Florange (57), cette mise sur Orbit ne fait pas franchement sourire........

Arcelor-Mittal à Florange : communiqué

La fermeture « provisoire » du fourneau P6 d’Arcelor-Mittal de Florange fait planer une menace imminente sur un millier d’emplois directs, sans compter les emplois indirects menacés dans cette région sidérurgique de la Lorraine.

Si Mittal se permet de défaire notre tissu industriel, c’est que le pouvoir politique lui a laissé prendre les clés de notre appareil de production, de nos savoir faire, de la vie des salariés de l’industrie sidérurgique et de notre positionnement stratégique sur un marché clé : celui de l’acier.

En laissant partir Arcelor aux mains du groupe Mittal il y a cinq ans, le gouvernement de droite d’alors a rendu possible la dislocation de notre appareil de production sidérurgique alors que les besoins en acier sont immenses dans le monde et augmentent continuellement.

Absurde incohérence pour nos dirigeants gouvernementaux que de vanter l’ouverture internationale en la laissant profiter aux autres. Cette strategie du refus du protectionnisme est suicidaire comme le demontre le dossier Mittal Arcelor.

Mon projet de demondialisation a pour but d'éviter d'autres sinistres industriels du type de Pechiney mangé par Alcan, ou Arcelor mangé par Mittal. Il faut garder le contrôle de nos industries stratégiques. C’est le sens de mon projet pour la prochaine élection présidentielle

Arnaud Montebourg

vendredi 18 mai 2012

Arnaud Montebourg se penche sur le cas "Rio Tinto" (Annecy)


Arnaud Montebourg se penche sur le cas "Rio... par tv8montblanc-wizdeo

Aurélie Filippetti signe, en temps que ministre, le manifeste appelant à la défense de la sidérurgie en Lorraine.

ArcelorMittal Florange: Filippetti assure que le gouvernement tiendra ses engagements

La ministre de la culture Aurélie Filippetti a assuré les salariés d'ArcelorMittal que le nouveau gouvernement tiendrait ses engagements pour sauvegarder l'emploi dans l'aciérie, vendredi 18 mai, lors d'une visite sur le site de Florange (Moselle).
"On trouvera des solutions. Des choses peuvent changerFrançois Hollande et Jean-Marc Ayrault ont pris des engagements, ils les tiendront. En travaillant avec l'intersyndicale, les élus locaux et les autres pays européens, on peut trouver des solutions", a martelé Mme Filippetti, également députée de la Moselle depuis 2007."Le gouvernement et le président de la République sont derrière les 'Arcelor", a assuré la ministre.
ENGAGEMENTS DE FRANÇOIS HOLLANDE
Lors d'une visite à Florange le 27 février, M. Hollande s'était engagé, s'il était élu, à présenter une loi qui obligerait un industriel se désengageant d'une usine française à la céder à un repreneur. Il avait aussi soutenu le projet pilote de captage-stockage de CO2 (Ulcos) conditionné à un accord de l'Union européenne qui pourrait intervenir l'été prochain.
Les métallurgistes perturbent depuis le 20 février l'activité de l'aciérie mosellane pour obtenir le redémarrage des deux hauts-fourneaux en sommeil depuis plusieurs mois. La direction assure que cette mise en veille temporaire est causée par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d'acier.
"ON A ÉTÉ LE CAUCHEMAR DE SARKOZY. S'IL LE FAUT, ON SERA LE TIEN"
"Aurélie, tu fais partie de celles qui nous ont suivis dès le premier jour de notre mouvement. C'est un peu nous qui sommes reconnus à travers ta nomination au gouvernement", a déclaré le leader CFDT de l'aciérie, Edouard Martin"On va te nommer porte-parole des 'ArcelorMittal' !", a-t-il souri, devant une centaine de salariés réunis sous une tente à l'entrée du site de production, qui ont longuement applaudi la ministre à son arrivée.
Le leader de la CFDT l'a toutefois mise en garde: "Si Arnaud Montebourg [le ministre du redressement productif] déconne, on t'appellera pour lui rappeler qu'on existe""On a été le cauchemar de Nicolas Sarkozy. S'il le faut, on sera le tien", a-t-il encore lancé.

Edouard Martin et Aurélie Filippetti - 18 mai 2012 sous le chapiteau à Florange -

Antoine Terak et Aurélie Filippetti - 18 mai 2012 sous le chapiteau à Florange -

VENDREDI 18 MAI 2012 - RENCONTRE A FLORANGE


La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a réservé vendredi sa première visite en tant que ministre aux salariés de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle), leur assurant que le nouveau gouvernement tiendrait ses engagements pour sauvegarder l'emploi. "Des choses peuvent changer. François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont pris des engagements, ils les tiendront. En travaillant avec l'intersyndicale, les élus locaux et les autres pays européens, on peut trouver des solutions", a affirmé Mme Filippetti, également députée de la Moselle depuis 2007. Accueillie avec un enthousiasme certain par une centaine de salariés installés sous une tente à l'entrée du site de production, la nouvelle ministre a souligné qu'il s'agissait de sa première visite en tant que membre du gouvernement, "à titre amical, et non officiel". Une attention qui n'a pas échappé au leader syndical CFDT Edouard Martin, qui s'est réjoui que la ministre de la Culture "préfère réserver sa première visite à Florange plutôt qu'à Cannes, même si ici, on est en train de vivre un mauvais polar". "Sarkozy nous avait accueillis avec la bombe lacrymo, Filippetti nous ramène le champagne", s'est exclamé le leader syndical en trinquant avec la ministre. "On s'était promis que, si elle devenait ministre, on boirait un verre ensemble. Aujourd'hui, c'est chose faite", s'est-il félicité. "Aurélie, tu fais partie de celles qui nous ont suivis dès le premier jour de notre mouvement. C'est un peu nous qui sommes reconnus à travers ta nomination au gouvernement", a dit M. Martin. "On va te nommer porte-parole des +ArcelorMittal+!", a-t-il souri, devant les salariés qui ont longuement applaudi et félicité la nouvelle ministre. Mme Filippetti a assuré que "le gouvernement et le président de la République (étaient) derrière les +Arcelor+", et signé un manifeste appelant à la défense de la sidérurgie en Lorraine. "Après les promesses non-tenues de Nicolas Sarkozy, on a de l'espoir avec François Hollande: on attend qu'il mette toute la force de l'Etat pour faire ce qui peut être fait", s'est enthousiasmé le secrétaire adjoint de la CFDT du site d'ArcelorMittal, Frédéric Weber. "L'un de nos principaux leviers, c'est le rapport de force. On a déjà vu que le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, n'acceptait plus ce que faisait Mittal. Si notre lobbying se poursuit, ça obligera Mittal à réfléchir à deux fois", a-t-il poursuivi. Lors d'une visite à Florange le 27 février, M. Hollande s'était engagé, s'il était élu, à présenter une loi qui obligerait un industriel se désengageant d'une usine française à la céder à un repreneur. Il avait aussi soutenu le projet pilote de captage-stockage de CO2 (Ulcos) conditionné à un accord de l'Union européenne qui pourrait intervenir à l'automne. Les métallurgistes perturbent depuis le 20 février l'activité de l'aciérie mosellane pour obtenir le redémarrage des deux hauts-fourneaux en sommeil depuis plusieurs mois. La direction assure que cette mise en veille temporaire est causée par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d'acier. Si l'ambiance vendredi était à la fête, les salariés ont promis de rester vigilants: "Si (le ministre du Redressement productif) Arnaud Montebourg déconne, on t'appellera pour lui rappeler qu'on existe", a dit Edouard Martin à Aurélie Filippetti.

Arcelormittal et l'argent facile, le crédit carbon

Commander un robot par la pensée, c'est désormais possible

Faire bouger un robot en forme de bras articulé futuriste par la seule force de la pensée n'est plus tout à fait de la science-fiction : c'est la prouesse réalisée par une équipe de chercheurs aux Etats-Unis, révélée mercredi dans le magazine Nature.
Déplacer des objets par la seule volonté

Tétraplégique depuis 14 ans à la suite d'un accident vasculaire cérébral (AVC), Cathy Hutchinson, 58 ans, passera peut-être à la postérité pour avoir fait bouger un bras robotisé pour boire un café, grâce à un micro-réseau d'électrodes implantés dans son cerveau. 
"C'est la première fois en près de 15 ans qu'elle était capable de prendre quelque chose par sa seule volonté. Je n'oublierai jamais le sourire sur son visage", a expliqué le neurologue Leigh Hochberg du Massachusetts General Hospital (MGH) de Boston, principal responsable de l'expérimentation. 
   
Cet exploit s'est déroulé le 12 avril 2011. Il a consisté pour Cathy Hutchinson à télécommander grâce aux signaux captés dans son cortex moteur - partie du cerveau qui contrôle les mouvements du corps - un bras articulé placé devant elle pour saisir une bouteille remplie de café et la porter à ses lèvres. 
Cette expérimentation, en partie financée par l'organisme américain de recherche en santé NIH, vise à évaluer la sécurité et la faisabilité du système BrainGate d'interface entre le cerveau et des robots d'assistance pour personnes handicapées. Dans une première étape, le même groupe avait démontré, il y a six ans, que des personnes paralysées pouvaient déplacer un curseur sur un écran, au moyen de leurs pensées. 
   
Le système d'implants cérébraux a permis à Cathy Hutchinson - et aussi à un autre patient tétraplégique, Robert, âgé de 66 ans - d'exercer un contrôle suffisamment fin sur le bras robotisé pour saisir un objet en mousse. 
   
"Moins d'une décennie" pour rendre le procédé efficace

Le système consiste en un réseau d'une centaine d'électrodes, chacune de la taille d'un cheveu, implanté dans le cortex pour capter les signaux du cerveau et les transformer en commandes digitales pour le robot. Cathy Hutchinson a expliqué que l'exercice n'était au final pas fatiguant : "Au tout début je devais me concentrer et me focaliser sur les muscles dont j'avais besoin. Mais je me suis vite habituée." 
   
Les scientifiques espèrent améliorer le bras robotique pour qu'il fonctionne plus harmonieusement et réalise des tâches plus complexes. "Nous sommes impatients de faire progresser la technologie pour qu'un jour nous puissions reconnecter le cerveau directement à un membre (paralysé) ou bien le connecter à une prothèse", explique le spécialiste des neurosciences, John Donoghue, de l'université américaine Brown. 
   
"Nous aurons vraiment atteint nos objectifs lorsque quelqu'un qui a perdu sa mobilité en raison d'une lésion neurologique ou d'une maladie, pourra interagir pleinement avec son environnement sans que personne ne sache qu'il emploie une interface cerveau-ordinateur", explique-t-il. Il faudra encore des années pour y parvenir mais "moins d'une décennie", estime-t-il. 
   
Les scientifiques américains ont été encouragés en constatant que 15 ans après son AVC, Cathy Hutchinson "était encore capable de générer toute l'activité neuronale nécessaire pour faire des mouvements précis, complexes et en trois dimensions". 
  
En mai 2011, les neurochirurgiens aux États-Unis avaient permis à un paraplégique de se lever, de bouger ses jambes et de marcher sur un tapis roulant grâce à des électrodes implantées dans le bas du dos.

CASSATION : Faute inexcusable confirmée

Faute inexcusable confirmée

La Cour de cassation a confirmé, le 10 mai, la faute inexcusable de Tata Steel France dans la maladie professionnelle et le décès, en 2001, d’un ancien ouvrier des laminoirs Saint-Jacques d’Hayange. Tata Steel France répondait de faits reprochés aux sociétés qui se sont succédé avant elle à la direction de cette usine : Wendel, Sidelor-Sacilor et Sogerail-Corus.
Rocco Sciotti a été employé dans l’établissement de septembre 1941 à décembre 1979, affecté notamment au remplacement des joints d’amiante des trains de laminage, travaillant avec des gants d’amiante, sans protections particulières. La cour d’appel de Nancy, le 24 novembre 2010, a donné raison à la famille Sciotti qui invoquait une faute inexcusable et lui a accordé des indemnisations supplémentaires, à la charge de Tata Steel France. L’entreprise a cependant contesté toute faute, estimant qu’à l’époque, alors qu’elle ne fabriquait ni n’utilisait pas d’amiante comme matière première, elle ne pouvait avoir conscience du danger pour une maladie qui ne figurait pas sur le tableau des maladies professionnelles. Tata Steel France ajoutait qu’elle n’avait rien fait de contraire à la loi puisque celle-ci n’a imposé qu’ultérieurement les précautions. La 2 e chambre civile de la Cour a cependant rejeté ces arguments, estimant que l’employeur de Rocco Sciotti ne pouvait ignorer les risques néfastes des poussières.

ArcelorMittal joue les mécènes à Londres

Le magnat de l’acier indien a financé à hauteur de 24,4 M€ une tour censée symboliser les JO de Londres.

Londres (Royaume-Uni), le 15 avril. Avec ses 114,50 m de haut, la tour Orbit s’élève en plein cœur du parc olympique.
ALondres, les habitants l’ont déjà affublée des pires surnoms : « gribouillis géant », « trombone mutant », « tour Eiffel ivre », « narguilé ». La tour Orbit construite par le géant de l’acier ArcelorMittal sera pourtant le symbole des JO de Londres...

ARCELORMITTAL cède pour 605 millions de dollars d'actifs en Amérique

(AOF) - ArcelorMittal ( 11.3 -2.71%) a annoncé la vente de son entité de distribution de formage d'acier de la zone de l'ALENA, à savoir Skyline Steel et Astralloy à Nucor Corporation pour un montant total d'environ 605 millions de dollars, à trésorerie et dette nulles. La transaction inclut 100% de la participation détenue par ArcelorMittal dans les activités de Skyline Steel dans les pays de la zone de l'ALENA (Canada, Etats-Unis et Mexique) et dans la région des Caraïbes. ArcelorMittal conservera la propriété et poursuivra l'exploitation des activités de distribution de formage d'acier dans le reste du monde.
Le premier groupe sidérurgique mondial a souligné que cette transaction était cohérente avec sa stratégie de désinvestissement sélectif d'actifs non stratégiques. Il s'attend à ce que son impact sur l'ensemble de l'activité soit limité étant donné que le groupe possède un fort réseau de vente dans la zone de l'ALENA pour sa gamme de produits de base, qui ne sera pas affecté par cette transaction.
« Cette décision s'inscrit parfaitement dans notre stratégie qui vise à nous concentrer sur nos actifs essentiels et sur la réduction de notre dette nette », a renchéri Aditya Mittal, CFO et membre de la direction générale du groupe ArcelorMittal.
La transaction est soumise aux conditions de clôture habituelles et notamment, mais pas uniquement, à la mise en règle avec les autorités de la concurrence et elle devrait être finalisée d'ici la fin du deuxième trimestre 2012.
Dans le cadre de la transaction, ArcelorMittal et Nucor vont conclure certains accords commerciaux à long terme selon lesquels les parties prévoient qu'ArcelorMittal continuera à fournir à Skyline Steel une gamme complète de palplanches et de produits résistants à l'usure qu'ArcelorMittal est seul en mesure de fabriquer.
Skyline Steel est un distributeur de formage d'acier de premier ordre, qui approvisionne les Etats-Unis, le Canada, le Mexique et les Caraïbes et est détenu à 100% par ArcelorMittal. Skyline Steel distribue des produits de haute qualité pour desservir les applications les plus complexes dans les industries de la construction et des infrastructures, comprenant notamment la construction maritime, ainsi que celle de ponts et d'autoroutes. Skyline Steel s'approvisionne auprès d'une gamme de fournisseurs parmi lesquels figure Nucor qui est actuellement son plus gros fournisseur d'acier. En 2011, Skyline Steel a généré un chiffre d'affaires de 873 millions de dollars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le scission de son activité Acier Inoxydable (cotée en Bourse depuis début 2011 sous le nom d'Aperam) améliore le statut boursier du groupe.

Les points faibles de la valeur

- Les résultats du groupe sont très volatils ;
- Les surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis pèsent sur les prix de l'acier. A l'inverse, le prix des matières premières entrant dans la composition de l'acier reste élevé ;
- Le retour aux niveaux d'activité atteints avant la crise est prévu au plus tôt en 2012 ou 2013. La prudence reste donc de mise, d'autant que la croissance chinoise décélère. Or, la Chine représente 40% de la consommation mondiale d'acier ;
- L'un des défis est de répercuter la totalité des hausses de coûts sur les clients ;
- La mise en place d'un nouveau mécanisme de fixation des prix, trimestriel et non plus annuel, menace les marges, selon les analystes.

Comment suivre la valeur

- ArcelorMittal est une valeur cyclique, dont le cours amplifie les évolutions du marché (à la hausse comme à la baisse). Sa volatilité peut être élevée ;
- L'évolution du prix des matières premières composant l'acier est à surveiller de près. En particulier celui du minerai fer, qui représente environ 30% des coûts d'achats des producteurs d'acier ;
- Compte tenu des efforts effectués sur les coûts, l'effet de levier sur les résultats sera très important en phase de reprise de l'activité. Le titre est un bon sous-jacent pour jouer la reprise de l'économie mondiale, en particulier celle des pays émergents ;
- Le groupe met en avant son activité minière et espère ainsi redynamiser son cours de bourse ;
- La politique d'acquisition du groupe, notamment dans le minerai de fer, est à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Le secteur des mines pourrait vivre la plus grosse fusion de son histoire, avec le rachat annoncé du minier Xstrata par le géant du négoce des matières premières, Glencore. Cette opération de 80 MdUSD souligne qu'une nouvelle ère s'ouvre pour le secteur : maintenant que les géants de l'extraction sont nés (comme BHP Billiton et Rio Tinto), après des acquisitions spectaculaires, les acteurs cherchent à maîtriser l'ensemble du cycle des matières premières (de l'extraction au négoce), en adoptant une stratégie d'intégration verticale. Selon une étude menée par Ernst & Young, l'année 2012 devrait être marquée par une vague de fusions-acquisitions dans les mines, en ligne avec 2011. Dans un environnement incertain, mais bénéficiant de bilans assainis et d'une forte demande en matières premières en provenance d'Asie, les entreprises souhaitent se développer par croissance externe. L'an passé, la valeur des opérations de consolidation a bondi de 43%, à 162 MdUSD, selon Ernst & Young.

DERNIERE RECOMMANDATION SUR LA VALEUR

UBS a revu à la baisse son objectif de cours de 21,5 à 17 euros sur ArcelorMittal tout en maintenant sa recommandation Achat. Le courtier ne partage pas la perception négative du consensus sur l'évolution du marché de l'acier à long terme, une vision « trop sévère », selon lui. Le broker a néanmoins abaissé ses prévisions d'Ebitda de 11,4 milliards à 9,6 milliards de dollars pour 2012 et de 13,2 milliards à 11,9 milliards de dollars pour 2013.

CONSENSUS DES PROFESSIONNELS

D'après le consensus de marché calculé à la date du 16/05/2012, les analystes conseillent de rester neutre sur le titre ARCELORMITTAL. En effet, sur un total de 6 bureaux d'études ayant fourni des estimations, 3 sont à l'achat et 3 sont neutres. L'indice de recommandation AOF, reflétant l'avis moyen des analystes et s'étendant de -100% à +100%, est de 50%. Enfin, l'objectif de cours moyen est de 17,22 EUR. Le consensus précédent conseillait d'acheter la valeur .

Hollande chez les ArceloMittal de Florange - Février 2012 -

jeudi 17 mai 2012

Passation de pouvoirs entre Mitterrand et Filippetti


Passation de pouvoirs entre Mitterrand et... par BFMTV

Arcelor : les politiques au pied du mur

Anticipant l’arrivée d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, l’intersyndicale d’ArcelorMittal réclame l’examen, en urgence, d’un projet de loi contraignant les fermetures de sites industriels.

Une quinzaine de candidats en lice sur les 8 e et 9 e circonscriptions de la Moselle se sont pressés hier sous la tente du village gaulois, dressée devant l’entrée des usines à froid.
Des actes ! Passé la présidentielle, l’intersyndicale d’ArcelorMittal maintient la pression. Suspendues à l’arrêt des hauts fourneaux, les organisations CFDT, CGT, FO invitent les candidats aux législatives à leur donner des gages. Ces derniers sont priés de s’engager sur un texte décrétant l’activité sidérurgique « secteur indispensable et stratégique pour la France et pour l’Europe ». Reste à définir la méthode. « Y compris à travers la loi », mentionne la motion soumise, hier à Florange, à l’approbation des politiques.
« Le futur gouvernement français s’engage à défendre ce secteur industriel en empêchant le groupe Mittal de condamner des outils de production en France. Vous vous engagez aussi à rechercher d’autres solutions européennes afin d’asseoir durablement la production d’acier au sein de l’Europe. La sidérurgie est et doit rester aussi un des fleurons de notre industrie », préconise la copie syndicale.
Une quinzaine de candidats en lice sur les 8 e et 9 e circonscriptions de la Moselle se sont pressés sous la tente du village gaulois, dressée devant l’entrée des usines à froid. La plupart de gauche. À l’exception du MoDem, du Parti Radical ou encore de représentants – copieusement chahutés ! – de Debout la République…
L’intersyndicale prend date. Fidèle à lui-même, Édouard Martin (CFDT) ne s’encombre pas de circonlocutions : « On n’a peut-être pas été suffisamment clairs », prévient-il, « quelles que soient vos divergences, êtes-vous d’accord pour maintenir un front commun, afin d’éviter que Mittal ne nous fasse la peau en juin ? »

« Priorité nationale »

Sur le fond, la plupart des candidats s’engage à signer. Pour faire de la sidérurgie une « priorité nationale. » Et d’user des moyens à la disposition du législateur. Michel Liebgott (PS) relaie la promesse de François Hollande de présenter, d’ici l’été, un texte à l’Assemblée nationale. Sous réserve, bien sûr, d’une majorité de gauche. Un engagement dans la logique de la proposition de loi déjà présentée en fin de législature, sous la forme d’amendement au texte Pétroplus. Amendement retoqué. Il prévoyait, ni plus ni moins, l’expropriation de l’actionnaire majoritaire lors de l’arrêt d’une activité industrielle pérenne. Mais François Hollande veut le relancer. Concrètement, le texte permettra à un mandataire désigné par le tribunal de commerce de chercher un repreneur pour toute entreprise menacée de fermeture et de l’imposer à son propriétaire, si lui-même n’a pas trouvé d’acheteur. Michel Liebgott insiste : « Il s’agit d’un outil contre les excès de la mondialisation. Aujourd’hui, nous ne disposons d’aucune parade, Mittal peut faire ce qu’il veut ». Reste, bien sûr, à ne pas s’attirer les foudres du conseil constitutionnel ou de Bruxelles. Un casse-tête dès lors qu’on touche au droit à la propriété. « Le droit à la propriété ? C’est notre usine », s’indigne Martin. « Elle tourne grâce à nous. Et depuis 1985 on n’a bénéficié d’aucun investissement. C’est la mort de Florange qu’organise Mittal », objecte le cédétiste. Philippe Tarillon (PS) rappelle, lui cet autre engagement de François Hollande : « Défendre le projet Ulcos… Si on a Ulcos, on obtiendra le redémarrage d’au moins un des deux hauts fourneaux. »

En route pour l’Acier Lorrain

Aurélie Filippetti, une littéraire à la Culture

L'une des figures emblématiques de la jeunesse et de la féminisation du gouvernement hérite à 38 ans d'un grand ministère.

Jolie récompense pour cette trentenaire qui cumule deux métiers : femme politique, et romancière.
Jolie récompense que le ministère de la Culture et de la communication, pour cette trentenaire qui cumule non pas deux mandats mais deux métiers. Femme politique, et romancière.
Entrée en politique par les Verts, cette normalienne agrégée de lettres classiques a fait ses débuts à 28 ans dans le cabinet d’Yves Cochet, deuxième ministre de l’Environnement du gouvernement Jospin, à partir de 2001.
Parallèlement, elle est élue conseillère Verte du 5e arrondissement de Paris. Volcanique, Filippetti forme pendant cinq ans un duo explosif avec l’élue socialiste Lyne Cohen-Solal, l’une et l’autre toujours promptes à élever la voix contre le maire RPR Jean Tiberi et son épouse Xavière, maîtres en leur royaume.
Mais c’est son entrée en campagne en 2007 aux côtés de Ségolène Royal, comme conseillère spéciale (environnement, culture, éducation, sujets de société), qui la fait connaîtrea du grand public. Entre temps, Aurélie Filippetti est devenue socialiste.

Héritière de la mémoire ouvrière

Elue députée de Moselle en juin 2007, elle a rallié François Hollande pour la primaire de 2011 et travaillé tout spécialement sur les questions d'éducation et de culture. Des attributions qui collent bien avec sa casquette d'écrivain.
Son premier roman, "Les derniers jours de la classe ouvrière" (Stock, 2003), raconte comment son grand-père, résistant, a été arrêté par la Gestapo au fond de la mine, puis déporté en camp de concentration avec ses deux frères. Fille d’un mineur de fond communiste, elle y évoque aussi la mémoire ouvrière et le sentiment de déclassement qui a suivi la fermeture des mines et usines sidérurgiques en Lorraine.

Bien entourée

Pendant la campagne, elle s’est notamment positionnée contre la loi Hadopi, déclarant lors d'un colloque : 
Hadopi a eu des vertus. Cela a permis de parler du droit d'auteur et de faire de la pédagogie. Mais cela n'a pas amélioré la rémunération des créateurs. Surtout, Hadopi a pour la première fois opposé le public et les artistes. C'est une catastrophe qui ne doit pas se reproduire et dont il faut sortir".  
Au service d’un président qui a choisi de visiter l’exposition Daniel Buren au Grand-Palais le lendemain même de son élection ; d’un Premier ministre qui a mené à la tête de Nantes une très dynamique politique culturelle (Ile de Nantes, Lieu Unique) ; et d’une équipe élyséenne acquise à la cause culturelle –Christophe Chantepy, directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault et président du Festival d’Ile-de-France, Sylvie Hubac, directrice de cabinet de François Hollande et ancienne présidente du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique...- elle devrait avoir les moyens d’agir. Mais devra aussi se confronter à des dossiers épineux, comme la réforme du statut des intermittents du spectacle.

Quelques photos du 16 mai 2012




mercredi 16 mai 2012

Des Choix, des Actes ...

Arcelormittal retour du village gaulois 16 05 2012.



Arcelormittal retour du village gaulois 16 05... par littleboy57100
Arcelor-Mittal - Village gaulois à Florange par 7minutestv

Florange : le combat des ArcelorMittal encore entendu ?

Les ArcelorMittal continuent le combat à Florange notamment en s’emplantant dans un « village gaulois » monté de toute pièce devant l’entrée du site industriel mis en sommeil. En attendant une solution, la vie s’organise, les espoirs ne s’essoufflent pas et les élus sont très sollicités.


Ils ont disparu des écrans. Avec l’élection du nouveau président de la République François Hollande, les journalistes parisiens ont déserté Florange. Reste la presse et la télévision régionale qui relayent encore largement les actions des métallos. En même temps, dur de se renouveler pour Edouard Martin (CDFT) et son équipe composée d’une dizaine de permanents du syndicat. Frédéric Weber est aussi un des hommes forts de lutte. Il faut encore et toujours des « actions fortes » pour titiller caméras et appareils photo.

« Je suis fatigué de devoir commenter l’actualité avec les journalistes, les moindres faits et gestes de Mittal » note Edouard Martin. L’ouvrier n’est pas dupe. « Mittal est uniquement intéressé par le profit. Je ne regarde même plus les résultats de la société » affirme-t-il blasé. Alors que le géant de l’acier est en passe de fermer les hauts-fourneaux de Florange, il ne veut rien lâcher. « On se battra jusqu’au bout. On sait ce que Mittal va faire, mais on ne lâchera rien ! » martèle le leader syndical, immanquable depuis 14 semaines.

Ils attendent la réponse d’Hollande

Edouard Martin (CDFT) avec le maire de Florange, Philippe Tarillon (PS) 

Ils ont sollicité un rendez-vous par voie officielle avec le nouveau président François Hollande qui était venue faire des promesses sur les terres encore fumantes du combat des ArcelorMittal. Le temps de la campagne est terminé, les ouvriers attendent des actes. « On jugera François Hollande aux actes ! » jure Edouard Martin qui a voulu être neutre durant le combat présidentiel, même s’il n’a pas caché son hostilité aux déclarations de Nicolas Sarkozy. Pour le moment « nous n’avons pas encore reçu de réponse » assure Frédéric Weber qui attend beaucoup du nouveau président nouvellement élu. « Il suit la situation jour après jour, minute par minute » commente Aurélie Filippetti, députée PS de Moselle, en passe d’entrer dans le gouvernement. Ils devraient être reçus d’ici une à deux semaines, le temps aux nouveaux ministres d’entrer en fonction mais aussi à François Hollande de prendre ses marques à l’Elysée. On sait également que l’ex-secrétaire de la présidence a passé le dossier de Florange aux socialistes, pour en faire une priorité gouvernementale.

Ce mercredi les ArcelorMittal ont appelé les candidats aux législatives, potentiels députés du secteur à se rendre sous la tente du village gaulois. En effet ils ont été sollicités par les syndicalistes afin de débattre sur le futur du site de Florange. On notera l’absence d’Aurélie Filippetti présente à Paris. D’ailleurs les ouvriers sont clairs – si François Hollande tarde à répondre, ils montent à Paris pour manifester leur colère comme ils l’ont déjà fait lors de la campagne.
En attendant que les élus du secteur débattent, le financier dirigeant Lakshmi Mittal a tranché dans le vif – Arcelor n’a pas besoin de la filière liquide mosellane pour bien se porter. Les deux hauts-fourneaux mis en sommeil depuis février dernier ne devraient pas redémarrer avant cet été. Et encore, si le n°1 mondial décide de redémarrer son site de production. Ce qui n’est pas prévu selon Edouard Martin. « Ma confiance est en dessous de zéro s’agissant des patrons Mittal et de leurs décisions » assure-t-il. Même les 17 millions d’euros promis par le grand chef ne le satisfont pas. Il s’agirait d’une grande « manipulation de l’opinion publique par Nicolas Sarkozy » - cet argent étant déjà promis et servant à des secteurs de l’entreprise non fermés.

Bref le combat n’est pas terminé mais il semble perdu d’avance regrettent les quelques 200 métallos qui manifestent régulièrement autour de l’usine et des grands bureaux, interdits d’accès. Il y a deux jours, nouveau coup de massue pour eux. Le Tribunal de Grande Instance de Thionville n’a pas voulu annuler l’ordonnance du 7 mars autorisant le recours à la force publique pour faire lever les piquets de grève de l’aciérie de Florange. Les CRS peuvent intervenir à tout moment regrettent les ouvriers.

Le combat des ArcelorMittal pas entendu ?… réponse dans quelques jours si François Hollande répond favorablement à leur requête. 

ArcelorMittal: 16 mai 2012 - Discours de Philippe TARILLON sous la tente des Indignés

ArcelorMittal: 16 mai 2012 - Discours de Patrick PERON sous la tente des Indignés

ArcelorMittal: 16 mai 2012 - Discours de Guy HARAU sous la tente des Indignés

ArcelorMittal:16 mai 2012 - Explication du rejet de la proposition de loi par M. LIEBGOTT

ArcelorMittal: 16 mai 2012 - Discours de Michel LIEBGOTT sous la tente des Indignés

mardi 15 mai 2012

Le village gaulois de retour à Florange

14 e semaine de conflit pour les Mittal. Dans une lettre ouverte, les syndicats interpellent les candidats aux législatives et proposent un débat public sous la tente du village gaulois. Qui reprend du service demain.

« Notre production rapportait beaucoup d’argent quand la filière se portait bien. 70 % étaient vendus à l’étranger », assure Édouard Martin.

Ils avaient donné rendez-vous à François Hollande le 7 mai. Finalement, ce sera le 16. La tente, cette fois, sera plantée devant l’usine à froid de Florange, avec invitation lancée aux candidats à la députation.

Vous attendez quoi de cette action, demain ?
Édouard MARTIN, délégué CFDT : « On entre dans une nouvelle phase de campagne électorale. Or, cet été, Mittal prendra sa décision. Il l’a dit, il n’a pas besoin de Florange, même pas pendant les quatre mois d’arrêt du fourneau de Dunkerque. Et il n’attend même pas la décision de l’Europe quant à Ulcos. »
Voilà qui laisse présager le pire…
« C’est pour ça qu’on interpelle les candidats, qu’on demande un front commun. En Allemagne, les politiques savent parler d’une seule voix sur des sujets aussi graves. À eux de nous dire ce qu’ils comptent faire concernant l’industrie sur notre territoire. »

Vous y croyez encore à la politique qui peut faire bouger Mittal ?
« Seule la politique peut faire bouger Mittal. Le projet de loi qui l’empêcherait d’abandonner ses entreprises, est-ce qu’ils y croient ou pas ? Il devrait être prêt pour août. »

Ne pensez-vous pas qu’un projet de loi pour août n’est pas raisonnable ?
« C’est vrai, l’agenda politique n’a rien à voir avec l’agenda économique. Mais les choses pressent. Il faut une vraie cellule au ministère. Une cellule où se décide la stratégie industrielle de la France. »

Une cellule avec Édouard Martin à l’intérieur ?
« Depuis 2008, on me dit que je prépare ma carte perso. Et je suis toujours là. On a même dit que je serai le successeur d’Aurélie Filippetti ! Je suis prêt à mouiller ma chemise, mais pas à en faire un métier. Vous pensez comme Morano, que je serai le prochain Chérèque ? »

Pas si délirant. Vous avez misé Hollande…
« On a surtout misé contre Sarkozy. On a vite compris qu’il n’allait pas nous aider. Hollande, on le jugera aux actes. La preuve, la tente, on la remonte. Cette loi, on la propose depuis janvier. On donne son esprit. On n’est pas juriste. S’il faut plus de temps pour l’affiner… certes, mais il faut que Hollande mette en garde Mittal. »

Peut-il vraiment avoir prise sur Mittal ?
« Mittal fait ce qu’il veut. Mais Junker commence à se rebeller. Il y a des choses qui bougent. L’Europe représente 45 % de sa production. France, Luxembourg, Belgique, Italie, Espagne : tous peuvent se réunir et convoquer Mittal pour lui tenir un discours de fermeté. Neuf hauts fourneaux, aciérie et laminoir sont à l’arrêt en Europe. Le jour où l’Europe pourra s’approprier ces outils, Mittal agira peut-être différemment. »

Si tout est entre les mains de l’Europe, votre lutte n’est-elle pas vaine ?
« Nous n’avons pas la force de le faire plier. Mittal maîtrise les données stratégiques du groupe. Ni grève ni blocage n’étaient envisageables sans risque de voir l’usine fermer plus tôt. »
Sans soutien des salariés…
« C’est notre faiblesse et la direction en joue. Les gens ont besoin de travailler, ils ont peur. On a du soutien, mais pas physique. »

La surmédiatisation a-t-elle fragilisé l’intersyndicale ?
« Mittal est très sensible à l’image renvoyée à l’extérieur. Il nous en veut à mort. Ce n’est pas la surexposition, le problème. C’est l’envie de faire. Quatorze semaines de conflit, c’est trop long. Le combat de coq, ce n’est pas moi qui l’ai initié. Cette lutte, j’y crois. Nous réunissons toutes les conditions pour que cette usine ait un avenir. Je suis persuadé qu’un repreneur pourrait sortir du bois grâce à la qualité de nos produits. Nous dégageons des bénéfices quand nous tournons à 100 % ! Je suis peut-être utopiste, mais si d’autres ont de meilleures idées, on est preneurs. »
Propos recueillis par Laurence SCHMITT. 


Tombé du Ciel

lundi 14 mai 2012

“Fondamental d’être élue en Moselle”


Sur un nuage, la voix exaltée, les mots et les émotions qui se bousculent, Aurélie Filippetti vit des heures de victoire. La période de grâce sera courte. La députée doit repartir en campagne très vite avant de décrocher peut-être un poste au gouvernement.
Quoiqu'il en soit, la députée de Moselle, chargée de la culture dans l'équipe de François Hollande a pris de l'envergure et de la bouteille durant ces mois de campagne. 

Quel est votre état d'esprit après la victoire de François Hollande ?

Aurélie Filippetti : Je suis joyeuse. Il y a une forme d'accomplissement dans ce qu'il s'est passé après des mois de campagne. Je suis heureuse que les Français aient vu ce que j'avais vu en François Hollande. Un honnête homme. Quelqu'un qui restera égal à lui-même, qui ne sera pas emporté par l'ivresse du pouvoir. Il va instaurer une nouvelle manière de faire de la politique, au service des gens.

Pourquoi a t-il gagné ?

Il n'a commis aucune erreur dans sa campagne. Il l'a maîtrisée de bout en bout. Impeccable dans sa constance, dans sa rigueur. Il s'est préparé à cela depuis des années. C'est le meilleur connaisseur de l'histoire politique de notre pays. Il était vraiment prêt.

Y-a-t-il eu un moment qui a fait basculer sa campagne?

Le Bourget où il a prouvé sa détermination et sa force. Il a surpris énormément de monde en montrant qu'il avait une stature de président.

Décrivez-nous votre 6 mai.

Je suis allée voter à Metz, à l'hôtel de ville, puis j'ai fait le tour des bureaux de vote. J'ai déjeuné en famille avant de prendre le train dans l'après-midi direction Solférino (siège du PS) où j'ai assisté en direct aux résultats dans la rue. Ma fille était avec moi. Ce fut un grand moment d'émotion. Ensuite, j'ai participé à des émissions de télé. Avec Laurent Wauquiez, nous avons fait la fermeture de celui de TF1. Dans ma tête, je me disais. Faut qu'on arrête, je veux aller faire la fête. Ensuite, la Bastille. Je suis montée sur scène à la fin du discours de François Hollande pour chanter la Marseillaise. Je me suis couchée à 4h du matin. Pas fatiguée. J'ai discuté durant des heures avec ma mère et ma fille. Nous n'avions pas envie de dormir.

Qu'avez-vous ressenti au moment où le visage de François Hollande est apparu sur les écrans ?

Un souffle d'air à l'intérieur. Comme si toute l'énergie dépensée durant la campagne s'évacuait d'un seul coup. J'étais heureuse et stupéfaite. J'avais du mal à réaliser. C'est quand j'ai vu des policiers autour de François Hollande que je me suis rendue compte qu'il était président.

Avez-vous eu peur de la victoire de Nicolas Sarkozy ?

Non, j'étais confiante. Les Français avaient deux choix : continuer avec une présidence assez brutale, ou des solutions plus justes, plus équitables avec François Hollande.

Comment était François Hollande dimanche dernier, le 6 mai ?

Heureux, radieux, sans être euphorique. Une joie de l'intérieur sans exubérance avec une forme de pudeur. Nous avons tous conscience d'être désormais dans la responsabilité.

Que vous-a-t-il dit ?

Quelques mots....

Quel parallèle faites-vous avec la victoire de François Mitterrand ?

J'avais 8 ans en 1981 et j'étais à Audun-le-Tiche. A 38 ans, j'étais place de la Bastille... Ma mère m'a raconté qu'elle avait l'impression de revivre la même émotion, avec moins d'exubérance.

Quelle place cette campagne a-t-elle dans votre carrière politique ?

C'est un accomplissement de participer à une campagne présidentielle victorieuse, la plus grande aventure politique que l'on puisse vivre.

Et maintenant, quelle est votre suite ?

Les législatives. Il faut qu'il y ait une majorité à l'assemblée.

Et votre place dans le futur gouvernement ?

Je ne sais rien. François Hollande n'a rien promis à personne. Il nous a clairement dit que son équipe de campagne était là pour la campagne et que ce moment révélerait des personnalités. On verra.

De quoi avez-vous envie ?

D'être réélue députée. Il y a 15 jours, François Hollande nous a dit à Najet Belkacem et à moi : les filles faites bien campagne, je regarderai vos résultats... Pour moi, c'est fondamental d'être élue en Moselle. Le sens est très fort. François Hollande me parle très souvent de Gandrange et Florange. 

Cette campagne vous-a-t-elle changée ?

Incontestablement. Elle m'a donné une expérience sur des dossiers lourds autour de la culture. Elle m'a appris à observer la vie politique différemment. François Hollande a sillonné le pays durant 30 ans. Il le connaît comme sa poche. Et puis, ce n'était pas évident d'être responsable d'un pôle thématique. J'ai pu animer de grands meetings. Je ne me serai jamais cru capable de prendre la parole devant 20 000 personnes. François Hollande m'a également appris cela : ne pas se prendre trop au sérieux. 

Du coup, ferez-vous campagne différemment ?

Oui, j'aurai davantage confiance en moi dans mes prises de parole. 

Vous avez l'air plus épanouie ?

C'est vrai. 

Sur le fond, quels seront vos thèmes de campagne ?

Ceux que nous avons développé sur le plan national : la moralisation de la vie publique, l'éducation, l'industrie. On oublie trop souvent le fait que la Moselle est un département qui perd des habitants. Ce n'est pas un bon signe. Il faut recréer une dynamique industrielle. 

Un mot pour définir cette campagne ?

Juste.