samedi 26 mai 2012

LA CFDT VEUT CHANGER DE LOGIQUE

Dominique Toussaint, délégué régional santé, et Alain Gatti, secrétaire régional de la CFDT.

Nancy. Le syndicat CFDT de Lorraine a l’intention de peser sur les décisions que s’apprête à prendre l’agence régionale de santé (ARS), pour les 5 ans qui viennent. Notamment sur les nouveaux schémas de l’organisation hospitalière et du médico-social.
Mais comme la CFDT n’a pas la possibilité d’amender le plan régional qui sera présenté par l’ARS, courant mai, le syndicat a décidé de donner de la voix. Et de faire des propositions.
« Notre système de santé reste porteur d’inégalités. Celles sur les revenus, sur le reste à charge, sont criantes, en Lorraine. Les accès aux soins diffèrent en fonction de l’endroit où on habite et des revenus dont on dispose », dénonce Alain Gatti, secrétaire régional de la CFDT, pour qui « l’enjeu syndical est important ».
« En Lorraine, la nature industrielle de l’emploi pèse sur la santé... », ajoute Dominique Toussaint, délégué régional santé du syndicat. La Lorraine est, en effet, une des régions françaises où on meurt le plus en raison du travail.
Et d’assurer que « la carte des effets bronchopulmonaires recoupe celle des implantations industrielles. Au lieu de renouveler des plans anti-cancers parallèles, un contre le tabac, un contre ceci, l’autre contre cela, pourquoi n’y a-t-il pas de plan global ? »

« LA LIBERTÉ D’INSTALLATION A SES LIMITES ! »

La CFDT dénonce quantité d’incohérences. « Le système de soins fait partie des infrastructures nécessaires à la vie d’un territoire. Le sillon lorrain est une réalité. Nous sommes d’accord avec la mise en œuvre de coopérations entre les hôpitaux de Nancy, Metz, Thionville. Mais il faut également maintenir des hôpitaux de proximité ! Ne pas créer des déserts médicaux... »
Car il s’avère que l’implantation des médecins libéraux est de plus en plus déséquilibrée. « La liberté d’installation totale a ses limites. Il faudra un débat national. Pour les généralistes. Mais aussi pour les spécialistes. Dans la Meuse, par exemple, on dénombre huit pédiatres... »
Le syndicat est tout aussi critique sur les dépassements d’honoraires et les refus de soins envers les personnes en grande vulnérabilité. Car les statistiques sont sans appel : 23 % de la population renonce aujourd’hui à se soigner pour des raisons financières.

UNE LOGIQUE COMPTABLE

Quant aux réorganisations hospitalières, « elles sont essentiellement envisagées suivant une logique comptable. Le retour à l’équilibre du système de santé ne sera pas obtenu ainsi. Il faut un débat national... » Et d’estimer « qu’au CHU de Nancy, le directeur général fait ce qu’on lui dit de faire. Les finances s’améliorent. Mais à quel prix ! La potion est amère ».
Les représentants CFDT plaident pour une meilleure explication, un plus grand accompagnement des salariés dans les réorganisations en cours. Seul moyen, selon eux, de donner sa chance à l’hôpital.

Didier Porte à Paris pour soutenir les sidérurgistes de Florange.

Signature de Philippe Tarillon, maire de Florange.

Un peu d'histoire. Merci Roland.

Lakshmi Niwas Mittal, l’homme fort de l’Acier dans le monde

Né en 15 juin 1950 en Inde au Rajasthan, Lakshmi Narayan Mittal, aussi connu sous le nom de Lakshmi Niwas Mittal est l’homme fort de l’Acier dans le monde. En quelques décennies, il est passé du village sans électricité où il est né à la sixième fortune mondiale estimée à plus de 25 milliards de dollars. Ce génie des affaires détient avec sa famille le numéro 1 mondial de l’Acier dans le monde, ArcelorMittal.
Diplômé de l’école de commerce de Calcutta en 1969 (Bachelor of Commerce degree, St. Xavier’s College in Calcutta), Lakshmi Niwas fait ses armes chez Ispat Industries, une aciérie dont son père est associé. Quelques années après sa naissance, son père, Mohan Mittal, traverse le pays pour installer une aciérie à Calcutta. L’histoire ajoute que chaque jour, après ses classes, Lakshmi part illico aider son père à l’usine. L’entreprise familiale se développe, s’enrichit et se fait un nom en Inde : Ispat Industries, la première entreprise où Lakshmi Mittal fera ses armes et y apprend le dur métier de l’aciérie.
En 1976, il se lance seul en créant une usine en Indonésie profitant des faibles coûts de main d’oeuvre du pays, ainsi que de ses capacités technologiques. Dans les années 80, sa véritable histoire commence. Il croit au potentiel de l’acier et décide de racheter les aciéries en perte de vitesse, en quasi faillite. Trinidad et Tobago sera sa terre d’accueil avant d’élargir son empire sur les ex Pays de l’Est, dont les usines ne peuvent concurrencer les aciéries ultramodernes d’Europe et des Etats-Unis.
En 1988, il rachète une aciérie à Chicago qui deviendra Ispat Inland. Ce premier rachat d’importance lui définit sa stratégie future. En effet, il a souhaité réduire drastiquement les coûts en rognant sur les pensions versées aux conjoints de salariés décédés. Cette mesure a été suivie d’une très lourde grêve qui a failli coûter la survie de l’entreprise.
1995 marque un tournant dans sa carrière. Il abandonne Ispat Industries à son père et prend le controle de Ispat International. Ispat International change de nom et devient LNM. C’est cette dernière qui sera le réceptacle des futures acquisitions de Laksmi Mittal.
En France, il prend le contrôle d’Unimetal (Ispat Unimetal) en 1999, puis Ispat Annaba en Algérie en 2001.
Résidant à Londres, il obtient en 2001 le soutien de Tony Blair pour le rachat de la première aciérie roumaine. Ce soutien semble ne pas être désintéressé. Le parti travailliste ayant perçu 125.000 livres de don de la part de Lakshmi Mittal.
Contrairement à son rachat de l’aciérie de Chicago, le rachat d’une usine tchèque en 2002 se passe dans le douceur et apporte de nouvelles conditions de travail aux ouvriers.
En 2003, son groupe Mittal Steel s’introduit en Bourse. Lakshmi Mittal est le président directeur général.
En 2005, après le rachat de International Steel Group pour 4,5 milliards de dollars, son groupe devient numéro 1 mondial de l’acier dans le monde. Son dauphin, Arcelor, fera l’objet de ses convoitises l’année suivante.
Sa fortune est estimée à plus de 30 milliards de dollars pour 2011, soit la sixième fortune mondiale, derrière Carlos Slim Helù, William Henry Gates III, Warren Buffett, Bernard Arnault ou encore Larry Ellisson selon Forbes.com . Il est aussi l’homme le plus riche de Grande Bretagne.
Son offre sur Arcelor réussi, Lakshmi Mittal devient le véritable roi de l’acier et Arcelor Mittal emploit aujourd’hui près de 300.000 salariés, et génère un chiffre d’affaires de près de 80 milliards de dollars.
M. Lakshmi Mittal est fier de sa réussite et ne se gène pas pour la montrer. Il a ainsi offert à sa fille le mariage le plus cher du monde (plusieurs dizaines de millions d’euros). Il achète aussi pour 70 millions de livres sa maison

Anecdotes
  • Lakshmi possède une somptueuse demeure à Kensington qui a été décoré avec un marbre provenant des mêmes carrières que celui du Taj Mahal. Les britanniques l’ont surnommé le Taj Mittal.
  • Le mariage qu’il a offert à sa fille en 2004 à Vaux-le-Vicomte et au Château de Versailles a été l’un des plus coûteux de tous les temps (55 millions d’euros).
Citations
  • « Quand les personnes savent dans quelle direction vont leurs leaders, elles sont plus faciles à motiver »

Les mandats de Lakshmi N. Mittal,

Reconnu pour son rôle de leader lors de la restructuration de l’industrie mondiale de l’acier, M. Mittal compte 35 années d’expérience dans l’acier et les industries connexes. Il est titulaire de nombreuses récompenses et distinctions : « Homme d’affaires européen de l’année 2004 » par le magazine Fortune, « Homme d’affaires 2006 » par le Sunday Times, « Newsmaker international de l’année 2006 » par Time Magazine, « Personne de l’année 2006 » par le Financial Times, « Prix du leadership mondial Dwight D. Eisenhower 2007 », « Grande Croix du Mérite Civil d’Espagne », « Padma Vibushan » par le Président indien et « Fellowship du King’s College de Londres ». M. Mittal est également étroitement associé à plusieurs organisations caritatives.
Outre les mandats énoncés ci-dessus, M. Mittal exerce les mandats suivants :
« Statut : Document d’Enregistrement 2010 »
  1. Président-Directeur général d’ArcelorMittal S.A. ;
  2. Président du Conseil d’administration d’Aperam S.A. ;
  3. Membre du Conseil d’administration de Goldman Sachs ;
  4. Membre du Comité exécutif de l’Association mondiale de l’acier (auparavant Institut international du fer et de l’acier) ;
  5. Membre du Comité des affaires internationales du Forum Économique Mondial ;
  6. Membre du Comité des Investissements Étrangers du Kazakhstan ;
  7. Membre du Conseil consultatif global du Premier ministre indien ;
  8. Membre du Comité Consultatif International Présidentiel de l’État du Mozambique ;
  9. Membre du Conseil d’administration de Commonwealth Business Council Limited ;
  10. Membre du Business Council ;
  11. Membre du Comité consultatif de la Kellogg School of Management ;
  12. Membre du Conseil des Trustees de Cleveland Clinic ;
  13. Membre du Conseil exécutif de l’Indian School of Business ;
  14. Patron de platine de Prince’s Trust ;
  15. Membre du Conseil d’administration d’ArcelorMittal USA Inc ;
  16. Président d’Ispat Inland ULC ;
  17. Gouverneur de la fondation ArcelorMittal ;
  18. Membre du Conseil d’administration d’ONGC Mittal Energy Ltd ;
  19. Membre du Conseil d’administration d’ONGC Mittal Energy Services Ltd ;
  20. Trustee de la fondation Gita Mittal ;
  21. Trustee de la fondation Gita Mohan Mittal ;
  22. Trustee de la fondation Lakshmi et Usha Mittal ;
  23. Membre du Comité directeur de la fondation Lakshmi Niwas et Usha Mittal ;
  24. Président du Conseil exécutif de l’Institut des technologies de l’information LNM ;
  25. Fiduciaire de Mittal Champion Trust ; et
  26. Fiduciaire de la fondation Mittal Children.

Le salaire de Lakshmi Mittal a augmenté de 5,3% en 2011

La rémunération annuelle du président-directeur général d’Arcelormittal (MT) a augmenté de 5,3% en 2011, d’après le rapport annuel publié mercredi par le groupe. Lakshmi Mittal, le patron du numéro mondial de l’acier, a reçu un salaire annuel de 1,74 million de dollars en 2011, contre 1,65 million de dollars l’année précédente. Pour ce qui est des rémunérations variables, les primes à court terme versées au dirigeant ont atteint 2,07 millions de dollars en 2011, contre 692.000 dollars en 2010. Le patron de Mittal avait reçu des primes moins élevées en 2010, car celles-ci se basaient sur la performance du groupe en 2009, année difficile pour le secteur mondial de l’acier en raison de la baisse de la demande provoquée par la crise financière. Côté primes à long terme, le dirigeant a reçu 12.500 options en 2011. En 2010, 56.500 options lui avaient été attribuées à un prix d’exercice de 30,66 dollars, ce qui correspondait à une prime à long terme de 1,73 million de dollars. Ce calcul n’a pas pu être réalisé pour 2011 car le prix d’exercice n’a pas été divulgué.

À propos d’ArcelorMittal

ArcelorMittal est le n° 1 mondial de la sidérurgie. Le CA par activité se répartit comme suit :
  • vente d’aciers plats au carbone (48,2%) : bobines d’aciers laminés à chaud et à froid, tôles revêtues, etc. ;
  • vente d’aciers longs au carbone (23,1%) : poutrelles, ronds à béton, aciers marchands, fils machines, fils de sciage, palplanches, rails de transports en commun, profilés spéciaux et produits de tréfileries ;
  • vente de produits tubulaires (8,3%) ;
  • autres (20,4%) : notamment transformation, distribution et négoce d’aciers.
Les produits du groupe sont essentiellement destinés aux secteurs de l’automobile, de l’électroménager, de l’emballage et de la construction.
La répartition géographique du CA est la suivante : Allemagne (9,7%), France (6,5%), Espagne (5,3%), Europe (27,1%), Etats-Unis (17,6%), Amériques (17,8%), Asie et Afrique (16%). ArcelorMittal est le numéro un mondial de l’exploitation sidérurgique et minière intégrée, avec une présence dans plus de 60 pays. ArcelorMittal est leader sur tous les principaux marchés d’acier au carbone mondiaux, y compris l’automobile, la construction, l’électroménager et l’emballage, ainsi qu’un acteur de premier plan dans le domaine de la R&D et de la technologie. Le Groupe est aussi à la tête d’une exploitation minière de classe internationale, avec un portefeuille mondial composé de 20 mines opérationnelles et en développement, et est le 4e producteur mondial de minerai de fer. Avec des opérations réparties dans plus de 22 pays sur quatre continents, ArcelorMittal est présent sur tous les marchés clés de l’acier, tant dans les économies émergentes que dans les économies développées, et dispose d’excellents réseaux de distribution.
ArcelorMittal est membre de l’indice FTSE4Good et de l’Indice Mondial de Durabilité Dow Jones. En 2011, ArcelorMittal a enregistré un chiffre d’affaires de $ 94,0 milliards pour une production de 91,9 millions de tonnes d’acier brut, représentant environ 6% de la production mondiale d’acier. Les activités minières du Groupe ont produit 54 millions de tonnes de minerai de fer et 8 millions de tonnes de charbon métallurgique. Les actions d’ArcelorMittal sont cotées sur les marchés de New York (MT), Amsterdam (MT), Paris (MT), Luxembourg (MT) et sur les bourses espagnoles de Barcelone, Bilbao, Madrid et Valence (MTS).

Arcelormittal prolongation arrêt jusqu'à fin 2012 et au delà


Arcelormittal prolongation arrêt jusqu'à fin 2012 par littleboy57100

jeudi 24 mai 2012

Arcelormittal : prolongation de l'arrêt et chomage partiel jusqu'à 2012


Arcelormittal prolongation de l'arret et chomage... par littleboy57100

PARCOURS:Il stimule la créativité de Sollac. Le PDG de Sollac estime que l'innovation sociale est plus que jamais un moteur de la compétitivité.

Publié le  | L'Usine Nouvelle n° 2457

Il stimule la créativité de Sollac.
Le PDG de Sollac estime que l'innovation sociale est plus que jamais un moteur de la compétitivité.


"Prenez les initiatives sans attendre": c'est le mot d'ordre qu'Edmond Pachura a adressé à ses salariés cette année. Déjà, l'année dernière, il leur avait demandé de réaliser cinq innovations sociales. "Les organisations qui n'entreprennent pas sont soumises essentiellement aux ordres venus "d'en haut" et elles perdent leur autonomie", affirme ce P-DG, qui prône la "stratégie partagée". Les outils traditionnels de gestion des ressources humaines deviennent dans ces conditions les fers de lance de la politique Pachura: la gestion prévisionnelle des compétences débouche sur une réorganisation des services, et même parfois de la façon de travailler de toute une entité industrielle. Par exemple, les commandes entre Sollac et ses clients automobiles, qui transitaient traditionnellement par les sièges sociaux, iront désormais d'usine à usine. Ce qu'Edmond Pachura appelle "installer la compétence là où se crée le plus de valeur". Toute la démarche de formation a également été modifiée: le "coaching" est en vigueur et remonte même jusqu'au comité de direction. Autre innovation: un accord salarial signé cette année par les syndicats qui stipule que les augmentations générales de fin d'année seront déterminées par la marge brute d'autofinancement de l'entreprise. "Une conquête commune", se félicite "Pachu", surnom qui lui est resté de son passage au ministère du Travail comme conseiller technique auprès de Christian Beullac, ministre du Travail dans le gouvernement Barre. Le social est une seconde nature pour cet ancien directeur des usines Renault à Douai puis à Flins. Chez Sollac, la branche aciers plats d'Usinor Sacilor qu'il a reprise et consolidée au sein du groupe depuis 1986, il s'enorgueillit d'avoir augmenté la productivité de 70% sans fermer aucune installation et sans licenciements secs. Et même si les effectifs ont été réduits de 15000 personnes sur 35000, il a su faire passer le message à ses troupes que l'entreprise devait être performante si elle ne voulait pas mourir. Résultat: la productivité des Sollaciens rivalise avec celle des Japonais. André Malraux le disait: "L'homme est ce qu'il fait". Une formule qu'Edmond Pachura fait sienne.

TOUS ENSEMBLE POUR FLORANGE INTERVIEW D' ALEXIS JAROS - DE BLUESKY LE 10 MAI 2012


Interview d'Alexis Jaros - De Bluesky dans l'émission "94.2 service compris" sur radio Fajet ( Nancy ) à propos de la sortie du CD single "Tous ensemble pour Florange" ( dont la diffusion d'un extrait ici )...
En vente chez : Super U Maxéville Une partie des bénéfices sera reversée à l'inter-syndicale d'Arcelor-Mittal

Le Japon apprend à vivre sans électricité

Depuis le 5 mai dernier, tous les réacteurs nucléaires japonais sont à l'arrêt. Le nucléaire, avant Fukushima, c'était 25% de l'électricité au Japon. Alors comment faire pour compenser ces pertes ?

Tokyo, quartier de Shibuya. Des néons qui scintillent, des écrans géants qui diffusent en permanence des clips vidéos : à première vue, le Japon a retrouvé son insouciance d’avant le 11 mars 2011. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Derrière tout ce clinquant, l’archipel a désormais adopté un maitre mot : économie.
A commencer par les administrations et les bâtiments publics, ainsi que les entreprises. Dans les bureaux, seul un éclairage sur deux fonctionne. Patrons et employés se sont concertés pour adapter leurs horaires le plus efficacement possible. Le groupe Sato, l'un des numéros un de lecteurs de code barre dans le monde, a ainsi repensé complètement l'emploi du temps de son personnel. "La notion d’économie a pris racine dans la conscience de chacun de nous, explique le directeur du département qualité, Kiyonori Tokunaga. Ce que nous faisons, c’est que nous éteignons les lumières inutiles. Et nos salariés travaillent le matin plutôt que le soir. Ils font volontiers cet effort." Des efforts qui payent : chez Sato, on a réduit de 20% laconsommation électrique, bien plus que les 15% demandés par le gouvernement.
Les soutiens-gorge à la rescousse
80% des Japonais se disent désormais opposés au nucléaire. Et tant pis si cela veut dire moins d’électricité. Les efforts réalisés à l’échelle de tout le Japon ont permis d'éviter à l’archipel le blackout qu’il redoutait tant. Un succès qui tient en partie à la politique du "warm bizz", adoptée cet hiver : en acceptant de limiter le chauffage à 18°C dans les maisons, les Japonais sont parvenus à compenser en partie le manque. Un succès encourageant, selon Kenichi Oshima, professeur à l'université de Ritsumeikan : "on a réussi à compenser la moitié de la perte d’énergie rien qu’en faisant des économies. Si la société japonaise fait les efforts nécessaires pour continuer à économiser l’électricité, alors il n’y aura pas de problèmes."
Mais avec l'été qui arrive, la peur d'une pénurie refait surface. Heureusement, le "cool bizz" est là. Comme pour le "warm bizz", les climatisations sont à l'arrêt. Température moyenne recommandée à l'intérieur : 28°C... C'est chaud, mais les Japonais ont de la ressource. Les ventes de produits rafraîchissants se multiplient déjà. Les gadgets les plus insolites font leur apparition, comme le "Bra Super Cool', un soutien-gorge qui garantit à la personne qui le porte des heures de fraîcheur, en digne successeur de la veste climatisée, gros succès de l'an dernier.
Une vie non-électrique
Et certains Japonais vont encore plus loin. Au bord d’un petit lac du centre de l’archipel se niche un atelier pas comme les autres : l’atelier non électrique du professeur Fujimura. Sous des airs bienveillants de grand-père échappé d’un dessin animé de Miyazaki, le professeur Fujimura cache une âme de Géo Trouvetou. Son obsession : apprendre à se passer de l’électricité au quotidien. Dans son atelier, les trésors s'empilent : un torréfacteur de café, un déshumidificateur, un frigo... Tous ont un point commun : ils fonctionnent absolument sans électricité.
Le professeur Fujimura et son frigo non-électrique
Les inventions du professeur tiennent beaucoup des trucs de grand-mère - le frigo, par exemple, ressemble fort à une boîte isotherme qu'on met à l'extérieur, Mais c’est précisément cela que revendique l’inventeur. Il tente de créer une meilleure vie pour les Japonais, en leur montrant qu’ils n’ont pas besoin de gadgets électriques pour trouver le bonheur. "Après l’accident de Fukushima, beaucoup de gens se sont rendus compte qu’être trop dépendant de l’électricité, c’était très dangereux, instable, explique le professeur Fujimura. Beaucoup de monde s’est ainsi intéressé au non électrique, à tout ce qui permet de ne pas utiliser trop d’électricité."
La solution onsen
Mais même avec la meilleure volonté du monde, se passer d’électricité n’est pas toujours évident pour l’économie d’un pays. Et dans un Japon en crise, il faut penser à l’avenir. Un avenir qui pourrait peut-être puiser son énergie au plus profond de l’archipel. Car c'est en sous-sol que le Japon possède l'une de ses plus grandes richesses : les sources d'eau chaude volcaniques. On vient de très loin pour profiter des onsen, les bains installés sur ces sources, qui font partie intégrante de la culture nipponne. Mais les sources d'eau chaude peuvent aussi fournir de l'électricité, grâce aux centrales géothermiques.
A Kirishima, sur l'île de Kyushu, les onsen sont légion. Mais le plus vieil hôtel de la ville a une particularité : il possède sa propre centrale géothermique, qui lui fournit plus de 20% de son électricité.
La centrale géothermique de Kirishima
Une idée qui inquiète le lobby des onsen : celui-ci craint en effet que le développement de la géothermie ne détruise les sources d'au chaude. Une crainte infondée, selon le conseiller technique de la centrale de Kirishima, Saburo Okubo :"La chaleur émise par la terre, c’est quelque chose de précieux. C’est une ressource inépuisable, car la terre est vivante. Si on peut utiliser l’énergie produite par l’explosion des volcans, elle sera infinie. On pourrait avoir l’équivalent de 20 centrales nucléaires grâce à l’énergie géothermique du Japon, remplacer 20 centrales nucléaires de 1 millions de kilowatts."
Continuer les économies
Le Japon possède les troisièmes ressources géothermique du monde, mais est en retard sur le développement de la technique. Depuis l'accident de Fukushima, les opposants à la technique se sont cependant faits plus discret, et la géothermie est devenue une piste sérieuse pour l’avenir énergétique du pays. La préfecture deFukushima envisage même très sérieusement de se doter de sa propre centrale géothermique.
Mais ce type de centrale coûte cher, et il faut au moins dix ans pour les construire. Alors, en attendant la mise en œuvre de cette énergie, ou d’autres alternatives comme le solaire, l’éolien ou le gaz hybride, les Japonais devront encore se satisfaire de leur nouvelle vie à électricité réduite.


mercredi 23 mai 2012

FRANÇOIS CHÉRÈQUE: LE SMIC À 1700 EUROS? “INATTEIGNABLE”!

Le secrétaire général de la CFDT juge avec sévérité la revendication de la CGT et FO sur le Smic.

Paris Match. Quel est le dossier dont vous voulez discuter en priorité avec François Hollande?
François Chérèque. Celui de l’emploi. En particulier la question de l’accompagnement social des jeunes, avec ou sans qualifications, confrontés au chômage. Nous devons définir avec l’exécutif une méthode de travail, avant le sommet social de juillet. La CGT et FO demandent un Smic autour de 1 700 euros brut.
Et vous?
Ils ne croient même pas à ce qu’ils demandent! Ils savent très bien que c’est inatteignable. L’évolution du Smic doit aussi être liée à la croissance. A la CFDT, nous ne fixons aucun chiffre. Discuter d’un coup de pouce est utile, mais cela ne suffit pas à régler le problème du pouvoir d’achat. Nous voulons parler des aides aux entreprises et des contreparties sur les déroulements de carrière pour que les gens ne restent pas au Smic toute leur vie. Il faut aussi réduire les dépenses contraintes pesant sur les personnes à bas salaires.
Air France se préparerait à faire partir 3 000 salariés. Vous avez été le premier à indiquer que des entreprises reportaient leurs plans sociaux après la présidentielle. Lesquelles?
Vous connaissez les difficultés que peuvent rencontrer Carrefour, Auchan, SFR, Air France, Pétroplus, Rio Tinto Alcan à Saint-Jean-de-Maurienne, Peugeot... Sans oublier ArcelorMittal à Florange. Il faut mettre des moyens pour soutenir l’emploi dans les entreprises en difficulté, comme le chômage partiel – nous y consacrons dix fois moins d’argent que les Allemands. La relance européenne doit en plus soutenir l’économie.
Certains plans sont-ils évitables?
Oui, ceux décidés dans des entreprises où les actionnaires veulent fermer un site pour faire encore plus de bénéfices ailleurs. Notre pays doit se donner des règles pour les empêcher.
Un décret prévoit de rétablir le départ à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant leurs années de cotisations. Vous satisfait-il?
Cette mesure de départ avant l’âge légal correspond à la réforme de 2003, que nous avons été les seuls à soutenir. Je suis satisfait de voir que les syndicats qui, à l’époque, la critiquaient, la soutiennent aujourd’hui. La CFDT avait raison.
Souhaitez-vous la remise en cause de l’âge de départ à taux plein à 67 ans en 2017 en cas de carrière incomplète?
La loi sur les retraites prévoit que ces sujets soient rediscutés en 2013. Dans ce cadre, nous souhaitons débattre d’une réforme systémique, par points ou par compte notionnel. Au lieu de refaire un dixième rafistolage, réfléchissons à un autre système, toujours solidaire mais plus juste pour les jeunes générations! La proximité entre le PS et la CFDT peut-elle anesthésier votre action? Il n’y a aucune proximité. La CFDT n’a appelé à voter pour aucun candidat. Nous n’avons fait que -répondre aux violentes attaques de Sarkozy. L’histoire de la gauche au pouvoir a montré que la CFDT savait garder sa liberté de ton et de critique.
Passerez-vous les rênes en novembre à Laurent Berger, votre numéro deux?
Rien n’est décidé. Je partirai un jour, mais la date n’est pas fixée. n Leg photo Pour le secrétaire général de la CFDT, le dossier prioritaire est celui de l’emploi.

LES HOMMES DE FER -ARTE- 22 mai 2012

Si dur et dangereux que soit le travail dans les forges, des familles entières vont prendre le chemin de l'usine. Elles feront de la sidérurgie la première des industries à l'aube du XXe siècle. Longtemps associés à la fabrication d'armes, les barons du fer vont régner en maîtres sur d'immenses complexes où ils gèrent la vie quotidienne de leurs salariés, du berceau jusqu'à la tombe. Le paternalisme va peu à peu attacher des générations d'employés à leurs ateliers et aux destins de leurs propriétaires, permettant à ces derniers de traverser guerres et crises en renforçant un peu plus leurs profits et leur puissance.

En 1945, dans une Europe en ruines, la sidérurgie devient le fer de lance de la reconstruction. Cependant, le syndicalisme, la robotisation, l'émergence de la compétition internationale, la précarisation de l'emploi vont petit à petit miner la relation de confiance et de dépendance entre patrons et salariés. La fermeture de la majorité des usines, en France puis en Allemagne, laissera sur le carreau des régions entières. Tandis que les anciens "maîtres de forge", leurs dettes épongées en partie grâce à des aides publiques massives, pourront se convertir au nouveau capitalisme financier.
 

http://www.arte.tv/fr/la-crainte-et-le-respect/6619486,CmC=6619500.html

http://www.arte.tv/fr/vers-un-nouveau-monde/6619486,CmC=6619554.html

http://www.arte.tv/fr/les-hommes-du-fer-bibliographie/6619486,CmC=6660306.html

http://www.arte.tv/fr/le-creusot-au-tournant-du-xxe-siecle-diaporama/6619486,CmC=6665960.html

http://www.arte.tv/fr/evolution-de-la-siderurgie-dans-le-monde-infographie/6619486,CmC=6668628.html

http://www.arte.tv/fr/la-siderurgie-face-au-capitalisme-financier-interview/6619486,CmC=6619604.html

mardi 22 mai 2012

ArcelorMittal 22 05 2012 blocage train à chaud


ArcelorMittal 22 05 2012 blocage train a chaud par littleboy57100

Edouard Martin : le débat

ArcelorMittal Annaba : curieuses menaces de Aïssa Menadi

Je vais régler leur compte à tous les directeurs d’ArcelorMittal El Hadjar et chasser les expatriés d’Algérie», a menacé hier, mégaphone à la main, Aïssa Menadi, ex-secrétaire général du syndicat de l’entreprise, devant la direction générale du complexe sidérurgique. C’est du moins ce qui est porté dans la plainte que la direction générale, prenant acte de ces menaces, a déposée devant le procureur de la République près le tribunal d’El Hadjar.
Contacté, le staff d’ArcelorMittal s’est dit surpris par une telle hargne et a déploré ces dépassements. Entouré d’une centaine de personnes dont la moitié sont étrangères à l’usine, selon des témoins, l’ex-député est donc revenu à la charge hier. Devant un portail fermé, le candidat malheureux aux dernières législatives a forcé l’accès et occupé le siège du syndicat.
Quelques moments après, témoignent les travailleurs, il a fait le tour des ateliers appelant les ouvriers à une assemblée générale prévue pour aujourd’hui à 9h.Par ailleurs, le syndicaliste en poste n’a pas jugé utile de céder à la provocation. Smaïl Kouadria, secrétaire général du syndicat d’entreprise, a indiqué : «Nous avons décidé d’éviter la provocation. Le syndicat et la direction générale de l’entreprise ont saisi officiellement la gendarmerie et la justice à l’effet de mettre fin à ces dépassements.»

22/05/12 08:06 A suivre aujourd'hui... ARCELORMITTAL

ArcelorMittal a suspendu un projet de développement de 1,5 milliard de dollars (soit 1,2 milliard d'euros environ) au Brésil faute de demande, a déclaré le président de sa filiale locale, Benjamin Baptista, au quotidien Valor Economico. La demande d'acier n'augmente pas assez rapidement au Brésil et les perspectives de la demande mondiale sont mal orientées en raison de la situation en Grèce et plus largement des problèmes d'endettement en Europe, a-t-il expliqué au journal. 
ArcelorMittal prévoyait de construire une nouvelle usine d'aciers longs sur son site de Monlevade et une ligne de production d'aciers de spécialité sur celui de Vega do Sul, précise Valor. 
La demande brésilienne d'acier plat a baissé de 1%, celle d'aciers longs de 4% au premier trimestre, a précisé Benjamin Baptista. 

lundi 21 mai 2012

ArcelorMittal : Des cessions sont inévitables pour réduire la dette, évitez ...

En fin de semaine, le géant de l’acier ArcelorMittal ( 11.71+2.72%) a annoncé qu’il allait se séparer de ses filiales américaines Skyline Steel et Astralloy. Cette décision va permettre au groupe de récolter un peu plus de 600 millions de dollars (environ 475 millions d’euros) et de réduire ainsi son endettement. Et il y a urgence.
La dette d'ArcelorMittal a encore progressé de 1,1 milliard de dollars au premier trimestre 2012 et atteint désormais 23,6 milliards de dollars. Certes, cela ne représente que 40% de ses fonds propres, mais la charge d’intérêt pèse de plus en plus sur le compte de résultat alors que la rentabilité opérationnelle demeure sous tension vu qu’aucun signe de redressement tangible de l’économie mondiale n’apparaît.
Par prudence, nous recommandons de rester à l’écart de la valeur. Seule l’annonce d’une relance de l’un de ses hauts-fourneaux, signe de reprise de l'activité, nous inciterait à revenir sur le dossier.