samedi 23 juin 2012

Arcelormittal 18 juin 2012 - Soutien des retraités mineurs CFDT

L’enfouissement du CO 2 soulève la polémique

Au nom des mêmes intérêts écologiques, partisans et opposants du projet Ulcos se sont affrontés, hier, dans l’hémicycle régional, à Metz.

Les réserves de Jean-Louis Beffa sur Ulcos avaient quelque peu douché son auditoire, lors de son récent passage devant le Cesel (Conseil économique, social et environnemental de Lorraine). Le président d’honneur et administrateur de Saint- Gobain exprimait ses doutes sur la pertinence industrielle du projet d’enfouissement de CO 2, résultant de l’activité sidérurgique, dans le sous-sol meusien. Depuis, le débat s’est déplacé sur le terrain environnemental, apportant de l’eau au moulin des sceptiques. Dans une étude sur le sujet, des géophysiciens américains pointent « le risque élevé de séismes » que ferait courir l’injection massive de vastes volumes de CO 2 dans les roches fragiles. Vu ce risque, « cette stratégie de réduire de façon importante les émissions de gaz constitue, à leurs yeux, une stratégie risquée » (lire ci-contre).
L’examen, hier, à l’hôtel de Région, d’une motion réaffirmant Ulcos comme priorité lorraine a, certes, recueilli l’adhésion massive du Cesel : seules deux voix contre et cinq abstentions, lors du vote. Le texte présenté par Guy Berger (Air Lorraine/3 e collège) insiste sur l’aspect novateur de l’initiative qui n’attend plus que le financement de Bruxelles : « Il est porté par un consortium d’industriels dont ArcelorMittal est le coordinateur et il s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche suivi et soutenu par la Commission européenne ». Nul doute pour la seconde assemblée lorraine, « ce projet permettra à la région, au-delà de la pérennisation de la filière liquide, de devenir une vitrine mondiale de la sidérurgie du XXI e siècle, avec cette rupture technologique majeure dans le processus de production de l’acier ».

« Une escroquerie »

Une vision pourtant jugée un peu trop idyllique pour certains. Fustigeant cette présentation, Pascale Combette (Lorraine nature environnement/3 e collège) conteste le bien-fondé de Ulcos. L’écologiste évoque la dangerosité potentielle d’un stockage massif de CO 2 dans « des nappes salines ouvertes non confinées ». Elle considère notamment que le procédé n’offre aucune garantie de confinement et n’exclut pas une contamination des nappes susceptible d’entrainer une chaîne de pollution des eaux. Voire un dégazage massif provoqué par l’apparition de failles, à l’instar de la fuite survenue en avril 2008 à Sleipner, en Norvège.
Au diapason, Alain Salvi (Conservatoire d’espace naturel de Lorraine/3 e collège) ne voit dans Ulcos « qu’un miroir aux alouettes ». Et de s’indigner : « C’est une escroquerie qui va inciter à produire toujours davantage de CO 2. Les Meusiens auront une poubelle nucléaire au sud et une poubelle au CO 2 au nord. Belle image d’attractivité », s’emporte celui qui votera tout de même la motion… au nom de la préservation de l’emploi !
Face à ces réticences, Raymond Bayer (CGT/2 e collège) objecte : « Moi, j’ai envie de faire l’éloge de la poubelle… Traite-t-on de cette question nous-mêmes en nous en donnant les moyens et en faisant progresser l’intérêt général ou contentons-nous de la refiler à la Chine ? »
Autre partisan indéfectible de l’enfouissement du CO 2, Roger Cayzelle, président du Cesel, considère que la solution s’impose « pour enfermer ArcelorMittal dans une logique de pérennisation de ses installations et de son activité ». Lequel tempère ensuite : « Dans un premier temps, on sera dans une phase d’innovation et d’expérimentation ». Gilbert Krausener (CGT) acquiesce : « C’est tout l’objet des recherche du BRGM. Ulcos est une nécessité ». Laquelle faisant souvent, comme on le sait, force de loi.

vendredi 22 juin 2012

AG le mardi 26 juin à 17 heures à Florange

Piratage ArcelorMittal: trois suspects arrêtés

Après avoir effectué des perquisitions dans la région de Liège, Huy et Tournai, la Computer Crime Unit de la police judiciaire fédérale de Bruxelles a arrêté et auditionné 3 personnes suspectées d’avoir attaqué le site web d’ArcelorMittal. 

Au début de l’année, ArcelorMittal avait été menacée par des activistes du groupe de pirates Anonymous pour protester contre la fermeture de la ligne à chaud de l’entreprise à Liège. Quelques jours plus tard, les pirates étaient passés à l’action et avaient littéralement défiguré le site web de l’entreprise. 

ArcelorMittal avait fait appel à la Computer Crime Unit (CCU) de la police judiciaire fédérale belge et à la Federal Computer Crime Unit (FCCU). Sur base de traces techniques, 2 suspects ont pu être identifiés en Belgique. En même temps, la CCU de Bruxelles a pu identifier un troisième suspect dans le cadre d’un autre dossier. Ce dernier avait été ouvert à la demande des autorités luxembourgeoises suite à une commission rogatoire internationale. 

Hier, les trois suspects ont été interpelés et interrogés. Le matériel ICT découvert sur place a été saisi à des fins d’examen plus approfondi. 

mercredi 20 juin 2012

Arcelormittal: Un reclassement à grande échelle !!!

La CDR recherche des postes vacants auprès
 des filiales d'ArcelorMittal,
 comme à la tréfilerie de Bissen, mais aussi auprès
 d'autres entreprises industrielles implantées au Luxembourg.
La cellule de reclassement héritée de la crise sidérurgique des années 1970 fonctionne à plein régime avec encore plus de 500 inscrits. Une gageure, même pour le plus gros employeur du Grand-Duché.








D'ici la fin de l'année, 540 postes sur les 889 que comptaient les sites de Rodange et Schifflange auront disparu pour une durée indéterminée. Sachant qu'ArcelorMittal emploie 6000personnes au Luxembourg, la tâche s'annonce ardue pour la cellule de reclassement (CDR). Celle-ci était davantage concentrée ces dernières années sur la gestion du chômage conjoncturel, correspondant à une baisse temporaire de l'activité dans certaines installations. Elle fonctionnait alors avec cinq personnes pour une centaine d'inscrits.
L'annonce de l'arrêt temporaire puis à durée indéterminée de certaines activités de Rodange et Schifflange a précipité des centaines de salariés dans le volet du chômage structurel. «L'outil CDR est couvert par les plans de maintien dans l'emploi Lux2011 et Lux2016», précise Valérie Massin, coordinatrice des ressources humaines d'ArcelorMittal au Luxembourg, dont dépend la CDR.
Celle-ci est dirigée par un ingénieur de Gandrange, Philippe Chapellier, qui est assisté d'une quinzaine de personnes, en majorité des contremaîtres. «Ils connaissent très bien les différents métiers et savent identifier facilement le profil requis pour chaque poste», assure Valérie Massin. La CDR convoque les salariés pour retracer leur parcours, identifier leurs compétences et écouter leurs souhaits. Elle examine les postes vacants correspondant au même profil et organise les rendez-vous entre un postulant et le service qu'il pourrait intégrer.
«La CDR essaie en priorité de trouver un poste définitif à terme, indique Valérie Massin. La préretraite permet de libérer des postes de manière anticipée et de réaffecter les salariés sur les postes vacants.» En attendant, les salariés sont affectés sur des «travaux de fortune»: entretien des espaces verts, peinture, nettoyage, graissage... Ou alors sur des missions de quelques semaines à plusieurs mois.


Déjà 108 salariés reclassés en interne

Le reclassement est «pour la plupart des gens la possibilité de rebondir sur autre chose, soit un poste similaire sur une autre installation, soit une reconversion totale», indique Valérie Massin. Les salariés ont d'ailleurs accès à «des formations spécifiques en fonction de l'emploi sur lequel on veut les mettre pour assurer au maximum leur employabilité».
Difficile de dresser les contours précis de la CDR, qui compte aussi des salariés en attente de préretraite. Au 31mai, 523 personnes y étaient inscrites, dont 415 de Rodange et Schifflange. À cette date, 108 personnes avaient déjà été reclassées en interne et 97 le seront à la fin juin. Et 161personnes sont à l'essai sur un poste en vue d'une possible mutation.
Mais la CDR ne compte pas seulement sur le reclassement interne, qui va se poursuivre au fur et à mesure des départs anticipés en préretraite d'ici 2016. Actuellement, 91 salariés (dont 51de Rodange, Schifflange et du TLM) sont actuellement en mission sur des postes externes par le biais du prêt de main-d'œuvre. Premier cercle de recherche: les filiales d'ArcelorMittal (Dudelange, Sotel, Bissen, centre logistique Amcle). D'autres industriels comme DuPont de Nemours, Epuramat ou Cimalux sont aussi intéressés.
Une dizaine de salariés travaillent également dans des communes: Bascharage (1 personne), Differdange, Schifflange (5 au 1er juillet) et Pétange (6 sur un chantier de 4mois). «Nous n'avons aucune nouvelle d'Esch-sur-Alzette», qui s'était pourtant manifesté l'an dernier, remarque Philippe Chapellier. «Il s'agit beaucoup d'entretien de voirie et d'espaces verts mais aussi des travaux d'électricité, de mécanique.» Des missions sur lesquelles sont envoyés des salariés résidant dans ces communes et luxembourgophones afin de faciliter leur intégration.
L'Adem a encore pris 35personnes en mission dans son service de recrutement. «Les salariés connaissent bien la production et l'industrie, ils peuvent éclairer les recruteurs de l'Adem», précise Valérie Massin.
Certaines de ces missions pourront éventuellement aboutir à une proposition d'embauche. Mais, insiste ArcelorMittal, les salariés restent libres et pourront retourner dans la CDR une fois leur mission terminée. En espérant qu'aucune nouvelle annonce ne viendra réduire encore les postes dans la sidérurgie.

mardi 19 juin 2012

La mission d'expertise à Florange ce matin 19 06 2012


La mission d'expertise à Florange ce matin 19 06... par littleboy57100

Une mission d'expertise sur le devenir d'Arcelor-Mittal, à Florange - 05/06/2012

Après la fermeture de l’aciérie de Gandrange en 2009, des incertitudes pèsent sur le site de Florange d'Arcelor-Mittal, dont les deux hauts fourneaux sont à l'arrêt depuis plusieurs mois.
En recevant l'intersyndicale de Florange le lundi 4 juin, le Président de la République a marqué sa volonté que soit trouvée une solution industrielle durable pour ce site.
Le ministre du redressement productif a annoncé la création d'une mission d'expertise indépendante sur le devenir d'Arcelor Mittal, à Florange. Cette mission qui doit rendre ses conclusions le 31 juillet, est confiée à Pascal Faure, Vice-Président du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGEIET).

La mission procèdera à :
  • une analyse du marché et de la production de l'acier en France et en Europe,
  • l'étude des solutions industrielles à même de maintenir une activité pérenne et rentable sur le site de Florange, qu’il s’agisse du projet européen Ulcos de captation du CO2 ou de tout autre projet.  
Une tournée européenne des ministres de l'Industrie des pays qui ont eux aussi des sites industriels Arcelor-Mittal - l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne et le Luxembourg - sera engagée par le ministre du redressement productif afin de construire une stratégie commune vis-à-vis du groupe Arcelor-Mittal.

Le PDG d'ArcelorMittal sceptique sur les politiques d'austérité en Europe

NEW YORK (Dow Jones)--Les pays européens doivent prendre des mesures de soutien à la croissance s'ils veulent conserver leurs bases industrielles, a déclaré mardi Lakshmi Mittal, le PDG d'ArcelorMittal (MT), lors de la conférence "Steel Success Strategies" à New York.
Le patron du premier groupe sidérurgique mondial a affirmé que les politiques d'austérité menées dans l'Union européenne ne fonctionnaient pas. Le dirigeant a salué le programmme "Buy American" des Etats-Unis, qui oblige à utiliser l'actier produit sur le sol américain dans les projets de construction. L'Europe pourrait mettre en place un dispositif similaire, selon lui.
La demande européenne pour l'acier - dont la production est très sensible à la croissance - s'est effondrée de 25% par rapport aux niveaux d'avant la crise, a expliqué Lakshmi Mittal. "Elle est passée de 200 millions de tonnes à 150 millions de tonnes et elle va avoir du mal à se redresser", a expliqué Lakshmi Mittal.
"Nous ne voyons pas" l'économie mondiale "dans une situation rassurante", a également déclaré le PDG d'ArcelorMittal. Il est "vital" pour les producteurs d'acier de réduire leurs coûts afin de survivre, alors que le secteur est confronté à la plus mauvaise situation économique dans le monde depuis 2008.
Par ailleurs, Lakshmi Mittal a prédit une consolidation du secteur de l'acier chinois dans les cinq ans à venir, mais il a ajouté que son entreprise n'y participerait probablement pas. "Nous cherchons à rester en tête du jeu, pas à fusionner avec des entreprises chinoises".
-Matt Day, Dow Jones Newswires, et John Miller, The Wall Street Journal