samedi 30 juin 2012

Le "Journal Inattendu" d'Aurélie Filippetti

Arnaud Montebourg s'empare du dossier de l'industrie automobile ...

"Depuis plusieurs jours, les médias se font l'écho grandissant de décisions éventuelles portant sur l'avenir de plusieurs sites de PSA et sur des orientations stratégiques que votre groupe s'apprêterait à prendre", note Arnaud Montebourg.

Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, fait monter la pression sur PSA et annonce qu'il proposera "prochainement" un plan pour la filièreautomobile. Dans un courrier à Philippe Varin, président du directoire du groupe PSA, communiqué samedi par le ministère, M. Montebourg demande à la direction du groupe de faire "connaître ses intentions au plus vite et de façon précise" sur l'avenir de plusieurs sites.
Le site d'Aulnay (3 000 CDI, 300 intérmaires) est notamment menacé de fermeture. "Depuis plusieurs jours, les médias se font l'écho grandissant de décisions éventuelles portant sur l'avenir de plusieurs sites de PSA et sur des orientations stratégiques que votre groupe s'apprêterait à prendre", note le ministre qui ajoute: "dans ce contexte et dans l'intérêt de PSA lui-même, il serait indispensable de faire toute la transparence nécessaire. Ces fuites, ces rumeurs ou informations provoquent l'inquiétude des milliers de salariés et de familles", fait-il valoir.
M. Montebourg demande à M. Varin de "bien vouloir engager sans délai le dialoguesocial et d'en faire une arme collective pour affronter d'éventuelles difficultés dans le respect" des salariés. Dans l'esprit du ministre, "ce dialogue doit permettre dedonner toutes leurs chances aux solutions préservant l'avenir" des "sites et des emplois de PSA""Il me serait agréable en conséquence que vous précisiez rapidement votre méthode de concertation", écrit encore M. Montebourg à Philippe Varin.
DÉSIGNATION D'UN EXPERT
Par ailleurs, le ministre fait savoir que "le gouvernbement a décidé de désigner M. Emmanuel Sartoris, expert gouvernemental du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies, afin de dégager un diagnostic précis, rigoureux et partagé sur la situation réelle du groupe PSA et les différentes mesures" que la direction  envisagerait ou "sur toute autre proposition" qui émaneraint des partenaires sociaux ou sous-traitants. Enfin M. Montebourg annonce que, "dans un contexte de recul du marché automobile", il proposera"prochainement" au président de la République et au Premier ministre "un plan d'actions pour l'avenir de la filière automobile".
Parking de l'usine PSA d'Aulnay-Sous-Bois

DEUX COMITÉS D'ENTREPRISE EXTRAORDINAIRES
PSA Peugeot Citroën devrait convoquer deux comités d'entreprise extraordinaires les 12 et 25 juillet, a indiqué vendredi une source proche du dossier, au cours desquels devrait être abordé l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), menacé, ainsi que celui d'autres usines.

PSA, qui traverse une mauvaise passe, a réuni jeudi un comité de groupe à son siège à Paris lors duquel il a annoncé la tenue d'un CCE extraordinaire avant la fin du mois de juillet. Il a fait savoir que ce CCE serait l'occasion de parler notamment du sort d'Aulnay, dont les syndicats craignent la fermeture, mais aussi de celui de Rennes. Le groupe doit par ailleurs présenter ses résultats semestriels le 25 juillet.

vendredi 29 juin 2012

Existe-t-il une rigueur de gauche ?

Montebourg lance un énième assaut face à Mittal !

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le 13 juin 2012 à Paris.

Le combat a des allures de David contre Goliath. A la demande de François Hollande, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a entamé mardi 26 juin une tournée européenne "afin de conduire une action commune vis-à-vis du groupe ArcelorMittal". Faisant valoir une demande européenne insuffisante, le géant de l'acier ferme ou met en veille des sites en France mais aussi en Belgique, en Espagne et au Luxembourg. En Lorraine, les usines de Gandrange et Florange (Moselle) sont devenues des symboles de la désindustrialisation. 
Depuis la fusion en 2006 d'Arcelor et Mittal, le numéro un mondial de la sidérurgie a dicté sa loi au gouvernement français, à la peine dans le bras de fer face à Lakshmi Mittal. Ce dossier est devenu un labyrinthe. Nicolas Sarkozy s'y est perdu. Arnaud Montebourg tente d'ouvrir une nouvelle voie en partant à la rencontre des ministres concernés dans d'autres pays européens. FTVi revient sur les précédentes tentatives de faire plier le milliardaire indien.
• 4 février 2008 : les promesses de Sarkozy à Gandrange
Un mois après l'annonce par ArcelorMittal d'un "projet de réorganisation" de son site de Gandrange, qui prévoit la suppression de 595 emplois sur 1 029, Nicolas Sarkozy se rend sur place et promet l'aide de l'Etat pour sauvegarder l'usine. "Nous sommes prêts à mettre de l'argent pour faire les investissements qui auraient dû être faits depuis longtemps", affirme-t-il alors, dans un discours "de syndicaliste" selon les termes de la CFDT. Le chef de l'Etat propose deux possibilités d'investissements, soit aux côtés de Lakshmi Mittal, soit avec un repreneur. Dans les deux cas, "on investira", promet-il.
• 4 février 2009 : une stèle funéraire pour enterrer les espoirs
Un an plus tard, ArcelorMittal n'a pas cédé : 575 personnes ont perdu leur emploi. La CFDT dépose alors une plaque mortuaire pour prendre acte de l'échec de la médiation du président, et l'aciérie ferme ses portes le 31 mars. Aujourd'hui, le site ne compte plus qu'un laminoir qui emploie 350 salariés, selon L'Humanité.



Pour le premier anniversaire de ses promesses, Nicolas Sarkozy brandit toutefois d'autres "engagements scrupuleusement respectés" par ArcelorMittal. Il met en avant"30 millions d'investissements dans le site", la mise en place d'un centre de formation et d'un plan de revitalisation de 10 millions d'euros. "Quand on dit que je n'ai pas tenu promesse, c'est faux, c'est un mensonge", soutient-il. En mars 2012, il ajoute qu'"aucun licenciement" n'a eu lieu. En réalité, des salariés ont bien été licenciés, comme le relate 20Minutes.fr dans un reportage à Gandrange.
• 2011 : au tour de Florange 
Si des reclassements ont bien eu lieu pour les ouvriers de Gandrange, certains pourraient ne pas durer. En effet, le site de Florange, où près de 200 salariés ont été envoyés, est à son tour menacé. En 2011, ArcelorMittal stoppe les deux derniers hauts-fourneaux de Lorraine, à titre "temporaire et provisoire", en attendant un retour à la hausse des commandes. Cinq cents salariés sur 2 667 se retrouvent au chômage technique.
• 2012 : le retour des promesses
Le 23 février 2012, c'est la douche froide pour les salariés de Florange, qui apprennent la prolongation de l'arrêt temporaire jusqu'au 30 juin. Le lendemain, le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, est sur place, où il promet une loi obligeant les firmes à céder les unités de production dont elles ne veulent plus.


Une semaine plus tard, Nicolas Sarkozy annonce qu'"ArcelorMittal va investir, à la demande de l'Etat français, 17 millions d'euros à Florange" et redémarrer les deux hauts-fourneaux d'ici à la fin de l'année. Faux, répondent en substance ArcelorMittal et les syndicats, qui dénoncent des "coups médiatiques". Début juin, le groupe a annoncé une nouvelle prolongation de l'arrêt temporaire, jusqu'à la fin de l'année.
Et maintenant ? Arnaud Montebourg a lancé une mission d'expertise sur "les perspectives industrielles" du site sidérurgique, dont les conclusions doivent être rendues fin juillet. Parmi les différents scénarios envisagés pour l'avenir de Florange, le gouvernement semble vouloir privilégier le projet Ulcos. Ce programme expérimental, qui vise à faire de Florange un site pilote de captage-stockage de CO2, relancerait le site mais dépend de subventions européennes.

L'hommage de Nancy au "Savoir-fer" de Jean Prouvé

Les fauteuils signés Jean Prouvé sont très prisés des collectionneurs et galeristes© France 3 - Culturebox 

Nancy accueille dès le 30 juin une exposition exceptionnelle au sein du musée des Beaux-Arts et du musée de l’histoire du fer. Un évènement en forme d'hommage que la capitale lorraine rend à l'enfant du pays, ingénieux génie que fut l'architecte-designer Jean Prouvé.

Achitecte, ingénieur, designer, ferronier d'art Jean Prouvé était un peu tout cela à la fois. Il se voulait avant tout constructeur. Pendant quatre mois, le visage et la présence de Jean Prouvé vont peu à peu envahir différents lieux culturels de Nancy.



Fils de l'artiste lorrain Victor Prouvé et petit-fils de Gengoult Prouvé qui travaillait dans les industries d'art, Jean est né à Paris en 1901, mais passa sa jeunesse à Nancy. Son père était un artiste au sens le plus complet du terme, l'un des fondateurs de l'Ecole de Nancy et créateur de l'école des Beaux-Arts de cette ville. C'est donc dans cet univers que Jean Prouvé a grandi.



Mort en 1984, il a traversé la quasi-totalité du XXème siècle en restant en permanence en état de recherche. La maison qu'il s'est construite, en 1954, sur les collines dominant Nancy en est un témoignage.



Dans la période d'après guerre, l'architecte se penche sur le relogement des familles démunies. Il s'attelle alors à la reconstruction de certaines villes. Sa réponse rapide pour reloger tout le monde le fait développer l'architecture industrielle préfabriquée. La maison Jean Prouvé est à découvrir à Royan, en Charente-Maritime, où l'architecte a également participé à la création du Palais des Congrès à travers son ancienne façade.



Les collections présentées au musée des beaux arts et au musée de l’histoire du fer à Jarville-la-Malgrange (Meurthe-et-Moselle) ne cesseront de s’enrichir par la suite afin de proposer aux visiteurs la plus importante collection publique d’œuvres de Jean Prouvé en France.

30 juin : ouverture de la salle Jean Prouvé au musée des beaux-arts,
30 juin : ouverture de l’espace Jean Prouvé au musée de l’histoire du fer,
30 juin – 28 octobre : initiation d’un parcours Jean Prouvé à Nancy et dans l’agglomération,
30 juin – 28 octobre : 4 expositions temporaires présentées au musée des beaux-arts de Nancy, au musée de l’École de Nancy, au musée Lorrain et aux galeries Poirel.

jeudi 28 juin 2012

Le Tour de France retardé ...


Les syndicats d’ArcelorMittal ont 2 minutes pour faire passer leur message au départ de la 1re étape, à Liège
LIÈGE Cette semaine a été mouvementée pour les travailleurs et les syndicats du bassin liégeois d’ArcelorMittal.
Pour rappel, le sidérurgiste indien a décidé de fermer la phase à chaud liégeoise au grand désespoir des 581 personnes qui y travaillent. La procédure Renault a été enclenchée et, après des mois parsemés de réunions, les syndicats ont déposé, mardi, un plan de sauvetage.
En faisant court, ils proposaient de sauver la phase à chaud en obtenant de Mittal qu’il cède son outil. Pour le convaincre, ils ont établi une contre-proposition, expliquant au sidérurgiste qu’il avait tout intérêt à céder ses outils, plutôt que de payer les 700 millions minimum nécessaires à la réhabilitation des sites abandonnés.
Mais mardi, après moins d’une heure d’étude, la direction d’ArcelorMittal a balayé cette proposition d’un revers de main.
Face à ce refus rapide, les syndicats sont passés à ce que l’on peut appeler le plan B : s’attaquer à ce que Mittal a de plus précieux (à part sans doute son argent…) : son image.
C’est là qu’ils ont pensé au Tour de France. Le but est de mener une opération médiatique de grande envergure : retarder dimanche le départ de la 1re étape qui relie Liège à Seraing. Un retard de deux minutes pour montrer à Mittal, via les 200 chaînes de télévision qui retransmettent le Tour, que les Liégeois s’opposent à la décision “cynique” de Lakshmi Mittal.
“Nous avons obtenu l’accord de la Province de Liège, de la police et même de Bernard Hinault” , confirme David Camerini, président de la délégation CSC. “Cette action est menée en front commun syndical. Une trentaine de délégués se placeront devant le peloton avec une banderole expliquant que nous voulons garder notre sidérurgie intégrée. Nous voulons montrer à Mittal et aux citoyens que nous sommes déterminés. Nous voulons évidemment que tout se passe bien et c’est pour cela que nous avons préféré négocier notre opération.”
Du côté des organisateurs du Tour, on s’est montré très réceptif, d’autant plus que le site français d’ArcelorMittal situé à Florange est également à l’arrêt.

Quand Jean-Pierre Pernaut tacle l'équipe de France ...

Menaces de mort : plaintes classées !

Les trois salariés d’ArcelorMittal de Florange, visés par des plaintes, ne feront l'objet d’aucune poursuite. Le procureur a classé sans suite.

Avril dernier, la fin de l’expédition parisienne des marcheurs d’ArcelorMittal avait été désagréablement marquée par des plaintes et main courante visant trois salariés de l’usine de Florange. Une procédure qui avait alors contraint Édouard Martin, Antoine Terrak et Louis De Freitas, trois figures bien connues de la lutte contre la fermeture de l’usine, à répondre à une convocation à l’hôtel de police de Thionville et surtout aux questions des officiers de police judiciaire.
Des menaces de mort auraient, selon le responsable de la sécurité du site florangeois, été proférées à son endroit. De même, plusieurs vigiles disaient avoir été agressés lors d’échauffourées au pied de l’escalier des Grands Bureaux de Florange lors d’un des nombreux piquets de grève (lire nos éditions précédentes).
Deux mois plus tard, ce dossier, qui alimentait un contexte socio-économique déjà très tendu, fait « pschitt ». Hier en effet, le procureur de la République de Thionville, Jean-François Mailhes, a annoncé qu’il classait sans suite l’ensemble des plaintes dont les procès-verbaux, enregistrés par les policiers lors des auditions, avaient évidemment atterri sur son bureau.

Machination dénoncée

« Rien ne permet de dire si les personnes à l’origine des plaintes ont bien été agressées au pied de cet escalier qui avait fini par dévisser. Il y avait du monde, des corps à corps et il est difficile de dire qui a répondu à quel coup ou provocation ». Idem pour les menaces de mort qui feraient défaut de trop de précisions pour être avérées.
Sur le parvis du commissariat, en avril dernier, les trois syndicalistes n’avaient eu de cesse, à l’orée d’une forêt de médias, de dénoncer une évidente machination. Celle-là n’est plus.

Usine ArcelorMittal à Fos-sur-Mer : la CGT inquiète d'un "nouveau Florange"

La  du site d'ArcelorMittal à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) a fait part jeudi de son inquiétude après que la direction eut évoqué un "plan d'action" en faveur de la compétitivité, menaçant, selon le syndicat, de fermer un des deux hauts-fourneaux si les coûts de production n'étaient pas réduits.
"Ce (jeudi) matin, la direction a annoncé que si on ne réduisait pas le coût de production de la tonne d'acier de 50 euros d'ici septembre, elle arrêterait l'un des hauts-fourneaux pendant 12 à 15 mois", a dit à l'AFP Sébastien Thomas, délégué CGT du site. 

Pour lui, l'arrêt du haut-fourneau signifie rien de moins que "la  du site". "Déjà qu'avec deux hauts-fourneaux en activité, l'usine n'est pas rentable", a-t-il souligné, s'inquiétant d'un "nouveau Florange".
La direction jeudi soir n'a pas confirmé ce projet. "Mais il est clair que c'est notre devoir de travailler à être compétitif", a indiqué une porte-parole.
Dans un communiqué, la direction explique avoir réuni jeudi les managers d'équipes, dans le cadre de leurs réunions régulières, et évoqué notamment "un plan d'action pour assurer la compétitivité du site sur les prochains mois".
"Notre usine, qui sert des clients sur le sud-ouest de l'Europe et le pourtour méditerranéen, a défini un plan d'action concret pour gagner de nouveaux marchés à l'export par l'obtention de coûts de fabrication compétitifs", ajoute-t-elle, sans plus de précision.
Depuis février, à Florange (Moselle), les  d'ArcelorMittal demandent le rallumage des deux hauts-fourneaux, à l'arrêt depuis l'automne 2011. La direction, qui assure qu'il s'agit d'une mise en veille temporaire imposée par une demande insuffisante, a annoncé le 1er juin une prolongation de six mois de l'arrêt.
A Fos, selon M. Thomas, les coûts de production du site sont élevés en raison de l'état de "délabrement de l'usine".
La direction a demandé à tous les salariés de prendre l'intégralité de leurs congés cet été, mais "cela ne permet une réduction des coûts que de deux euros", a encore précisé le syndicaliste, qui a ajouté qu'un tel "chantage" avait déjà été fait à l'encontre des sous-traitants de l'usine, avec le même objectif de réduction des coûts.

Didier Porte : La chronique du 28/06/2012 dans A La Bonne Heure


Didier Porte : La chronique du 28/06/2012 dans A... par rtl-fr

Un peu d'humour ...


Mr Mittal (Arcelor Mittal) vient de décéder et arrive au paradis.

Dieu lui dit : - "Avec tout ce que tu as fait en France et surtout en Lorraine, il n'est pas question que je t'accueille au paradis : file directement en enfer !".

Trois jours plus tard, Satan frappe à la porte du paradis et supplie Dieu : - "Reprends-le vite, il m'a déjà éteint 3 fours...".

ArcelorMittal : la peur du plan social

L’intersyndicale d’ArcelorMittal en appelle au réveil des consciences. La crainte d’un plan social dès l’été est plus que présente.

Effet de surprise réussi, mardi soir, avec le blocage du portier Sainte-Agathe empêchant l‘envoi des expéditions.
Cinquième mois de lutte et l’impression de prêcher dans le désert. D’un côté parce que Mittal se moque du conflit comme de sa première usine, qui ne le détourne en rien de ses objectifs. De l’autre parce que les salariés de Florange ne réagissent pas, laissant le soin à la poignée de syndicalistes de mener le combat à leur place. En assemblée générale des salariés, hier soir, devant quelque deux cents hommes, après un comité d’entreprise et un comité d’entreprise extraordinaire en matinée qui a entériné, dans une ambiance calme et aussi sereine que possible, la marche ou plutôt non-marche des installations, l’intersyndicale CFDT-CGT-FO a exhorté les hommes à « réveiller les consciences ».
Chacun à leur manière, les leader syndicaux ont souligné combien l’avenir de Florange est menacé. La mission gouvernementale commanditée par l’Élysée n’est pas faite pour les rassurer. Les auditions ont commencé, côté dirigeants et côté syndicats, et certains subodorent que les dés sont déjà jetés. La prise en compte dans les différents scénarios de la fermeture de la filière liquide n’augure rien de bon. « Cette mission, ça peut être le meilleur comme le pire ».
« Certains pensaient que nous allions passer de la bataille syndicale à la bataille politique, mais non ! Ce sont ces deux leviers qu’il faut continuer d’actionner. N’oubliez pas que la commission d’enquête cherche à mesurer l’impact social du mécontentement. » Mais pour l’heure le mécontentement ne s’exprime guère… « Certains ont peur, d’autres croient qu’ils seront reclassés. Mais qu’ils ne se fassent pas d’illusions: de reclassement, il n’y aura plus. Tous les sites sont saturés. Au Luxembourg, deux usines ont fermé et 600 hommes sont encore dans les cellules de reclassement payées par le gouvernement. »
L’action de bloquer le portier Sainte-Agathe, dès hier soir, ressemble presque dans ces conditions à un baroud d’honneur. « Avez-vous compris que Mittal a décidé de tirer un trait sur Florange , interpelle l’intersyndicale ? Mittal a mis 24 M€ dans les JO, investi 4,5 mds$ dans les mines et rien pour la sidérurgie. Que croyez-vous ? » Les syndicats craignent la mise en place d’un plan social dès cet été. Seule la demande d’une expertise en CE, hier matin, aurait peut-être pu bloquer la drôle de marche en avant de Mittal.

Pour que demain ne soit jamais comme hier ....