samedi 28 juillet 2012

ArcelorMittal : un rapport assure que le site de Florange est viable, fiable et rentable

Le site mosellan d'ArcelorMittal, dont les deux hauts fourneaux sont à l'arrêt depuis des mois, est viable, selon le rapport d'une mission d'expertise sur Florange remis vendredi au ministre du Redressement productif.


«Viable, fiable et rentable.» Tels sont, selon les , les termes employés par le rapport d'une mission d'expertise sur le site d'ArcelorMittal à Florange, où les deux hauts fourneaux sont toujours à l'arrêt.
Remis vendredi au ministre du Redressement productif, ce rapport indique que le site intégré (filière chaude et froide) est «viable, fiable et rentable» et qu'il nécessite un  de 400 à 500 millions d'euros.

Le rapport préconise un plan d'investissement rapide

Le rapport a été mené sous la houlette de Pascal Faure, vice- du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies. Décidée début juin, la mission a examiné «les évolutions du marché de l'acier en France et en Europe, puis a dégagé les pistes permettant d'assurer un avenir industriel et économique pérenne au site sidérurgique de Florange», explique un communiqué du ministère.

Selon le ministère, le document «met en évidence les atouts du site intégré de Florange, idéalement localisé par rapport à ses grands clients, notamment automobiles, et qui se distingue par la technicité des aciers à haute valeur ajoutée produits par ses chaînes à froid, fruits des innovations du centre de recherche et développement voisin de Maizières-lès-Metz». Selon une note de synthèse obtenue par l'AFP, le rapport prône aussi «un plan d'investissement rapide» pour le site «pour compenser les retards» des dernières années et une «prise de décision rapide» pour «conforter (son) avenir et restaurer la confiance».

Les syndicats satisfaits du rapport

Les représentants syndicaux, qui ont rencontré le ministre Arnaud Montebourg vendredi pendant plus de trois heures, se sont dits «satisfaits», à l'instar d'Edouard Martin (CFDT) qui «craignait un essoufflement du gouvernement sur le dossier». «Il faut que les choses aillent très vite», a réagi François Pagano (CFE-CGC) : «Humainement, pour les salariés car ils sont usés, et industriellement car les outils sont à l'arrêt depuis des mois et puis, sortir 5-6 millions pour une filière à l'arrêt, ça ne peut plus durer». «Nous sommes désormais sûrs que le gouvernement a les mêmes priorités que nous : de lever les incertitudes et de travailler pour convaincre Mittal de se positionner - soit il investit, soit il délaisse la filière sidérurgique», a-t-il renchéri.

Le rapport Faure préconise l'instauration «sans délai» d'un «véritable dialogue stratégique» entre l'Etat et le groupe ArcelorMittal. Mais en cas de «divergence irréductible», «il conviendrait d'examiner les perspectives d'évolution de l'actionnariat et le périmètre correspondant», dit-il. Selon les syndicats, le ministre a évoqué divers scénarios, dont celui d'un repreneur (plusieurs se sont déjà manifestés) dans l'éventualité où Mittal délaisserait le site lorrain.

ArcelorMittal prend note de l'invitation de Montebourg

De son côté, la direction d'ArcelorMittal a indiqué avoir reçu vendredi le rapport. «Le rapport reconnaît que la situation européenne de l'acier est préoccupante avec une demande structurellement en baisse», a déclaré la direction dans un communiqué. «Le groupe tient à réaffirmer son engagement vis-à-vis de la France qui reste un pays stratégique pour le groupe», poursuit la direction qui ajoute avoir «également pris note de l'invitation du ministre Arnaud Montebourg à «engager une discussion stratégique» et se dit «prête à poursuivre le dialogue de manière constructive».

Selon les syndicats, le ministre leur a indiqué que le président Hollande s'occuperait personnellement du dossier et rencontrerait en août le patron Mittal, une information toutefois démentie par l'Elysée.
LeParisien.fr 

Le site de Florange est Rentable! par littleboy57100

Nous étions plusieurs ce jour là !!!

vendredi 27 juillet 2012

Remise et analyse du rapport Faure toujours en cours à 19h ...

Remise du rapport toujours encours a 19h par littleboy57100

Journée du 26 juillet 2012

On ne lâchera rien !!!

Mittal, porteur de la flamme olympique, allume l'incendie

Lakshmi Mittal discute avec des athlètes indiens.

Le PDG d'ArcelorMittal et son fils font partie des derniers porteurs de la flamme olympique. Un choix qui indigne les syndicats des sites du groupe mis à l'arrêt, comme Florange.

Si les hauts-fourneaux du site de Florange restent éteints, la flamme olympique, elle, brillera entre les mains de Lakshmi Mittal, PDG d'ArcelorMittal ce vendredi. Le patron du premier producteur d'acier mondial, ainsi que son fils Aditya, directeur financier du groupe, ont en effet été choisis pour porter la flamme dans les très chics quartiers londoniens de Kensington et de Chelsea. Citoyen d'Inde, où il représente la deuxième fortune, selon le magazine Forbes , Lakshmi Mittal est également le plus riche résident britannique, malgré les difficultés de son groupe, qui, face à une faible demande en Europe, a mis à l'arrêt neuf de ses vingt-cinq hauts-fourneaux sur le continent.
Dans ce contexte, le choix de Lakshmi Mittal fait grincer des dents du côté des aciéries d'ArcelorMittal menacées. «Dégoût, amertume et colère»: Édouard Martin, représentant CFDT des salariés du site de Florange, en Lorraine, à l'arrêt jusqu'en décembre, ne mâche pas ses mots.«On avait la naïveté de croire que les Jeux olympiques représentaient le rapprochement des peuples des cinq continents et, là, on fait courir Mittal, qui détruit des familles entières. De qui se moque-t-on?», dénonce-t-il.

Une «contre-flamme» à Florange

Pour prendre le contre-pied du Comité international olympique (CIO) et de ce qu'elle appelle la «flamme de la honte», l'intersyndicale de Florange organise cet après-midi le passage de relais d'une «contre-flamme» sur le site en sursis. Cette «flamme de l'espoir» ou «flamme du peuple», selon les mots des syndicats, sera allumée devant les bureaux de la direction et portée par une centaine d'enfants jusqu'aux hauts-fourneaux, qui seront rallumés symboliquement.
Même indignation en Belgique, où des syndicats du site de Liège ont fait part de leur «plus profond écœurement» dans une lettre au CIO. «Il s'agit d'une véritable insulte» pour les 3000 familles touchées par la fermeture des deux hauts-fourneaux de l'aciérie, écrivent-ils. Les syndicats affirment ne pas comprendre «que l'olympisme puisse récompenser ceux qui broient des vies», rappelant que la charte olympique fait référence aux notions de «responsabilité sociale» et de «respect des principes éthiques fondamentaux universels».

La Tour Orbit d'ArcelorMittal, symbole des Jeux de Londres

«La flamme olympique représente la paix, l'unité et l'amitié», affirme de son côté le CIO sur le site officiel des JO. Depuis que la torche a été allumée en Grèce, le 18 mai, 8000 porteurs se relaient, «choisis pour l'inspiration qu'ils suscitent». Sur le même site, Lakshmi Mittal établit «des parallèles» entre lui-même et un athlète olympique: «Je crois que la réussite dans le monde des affaires est marquée par des principes très similaires de persévérance et de dur labeur.»
Il faut dire qu'ArcelorMittal s'est investi pour ces Jeux olympiques en devenant sponsor. Le groupe a déboursé quelque 16 millions de livres (environ 18 millions d'euros) pour ériger la Tour Orbit, une structure d'acier rouge près du stade olympique, qui devra symboliser les Jeux de Londres.
En courant ce vendredi, Lakshmi Mittal souhaite également «représenter les 270.000 personnes dans le monde qui font partie de la famille ArcelorMittal». Édouard Martin, représentant syndicaliste de Florange, assure quant à lui qu'il laissera son téléviseur éteint lorsque la flamme allumera, demain soir, le chaudron du stade olympique de Londres, marquant le début des Jeux.

jeudi 26 juillet 2012

JT 19-20 Lorraine France 3 - 26 07 2012 -

Sollac (Arcelormittal) : La flamme de l'espoir de la vallée de la Fensch

La future relève

Le 26 juillet 2012 : Journée de l'Insulte à Londres...

Descente en flamme de la production d’acier

Lorsque le groupe ArcelorMittal communique, c’est pour insister sur ses lourdes pertes et la détérioration sans fin du marché des aciers plats en Europe.
Pour la première fois depuis le début du conflit pour la survie de la filière liquide à Florange, le géant de l’acier a diffusé un long communiqué à la suite de l’annonce au Luxembourg, hier, de ses résultats semestriels pour le secteur Plats carbone Europe. « Une perte opérationnelle, pour le premier semestre 2012, de 340 M€. » Elle fait suite à celle de 499 M€, au second semestre 2011.
Le groupe annonce un recul de 8 % de la production d’acier brut du secteur plats carbone Europe, par rapport au premier semestre 2011. « Ce repli est dû à une diminution de la demande en Europe, consécutive à la fin du restockage, ainsi qu’à la baisse des exportations. » La crise est évidemment largement évoquée tout au long du communiqué.
Sur un schéma fourni par le groupe, seule l’Europe des 27 continue à voir sa consommation apparente d’acier chuter (- 25,6 % par rapport à 2007). La courbe de la Chine, elle, continue de s’envoler (+ 55 %). Même l’Amérique du Nord, qui avait plongé au même niveau que l’Union européenne en 2009, remonte. « Dans ce contexte, déclare ArcelorMittal, nous prenons des mesures pour optimiser la production sur nos sites les plus compétitifs, améliorer notre compétitivité, investir dans des actifs de qualité, tout comme la recherche et le développement, afin d’assurer au groupe une place de leader du marché de l’acier automobile ».
Dommage, le groupe ne détaille pas ces fameuses mesures… Car dans « améliorer sa compétitivité » se cache généralement, rationalisation. « Des coupes sombres sur les outils industriels d’un bout à l’autre de l’Europe, de l’Espagne à la Tchéquie… » ne cesse de dénoncer la CGT. Le député PS Michel Liebgott affirme qu’« hier, Aditya Mittal n’excluait pas de nouvelles fermetures de sites en Europe et la vente de ses participations dans le groupe luxembourgeois Paul Wurth. »

La flamme de Hayange à Florange

Tout cela, au moment même où, aujourd’hui, la famille Mittal, en reconnaissance de la tour de 21 M€ que le groupe a financée, portera la flamme olympique à Londres. D’où l’idée de l’intersyndicale d’inviter, cet après-midi, les enfants des centres aérés et la population à porter la « flamme » entre les hauts fourneaux de Hayange et les Grands Bureaux de Florange.
De quoi peut-être « chauffer » Intersyndicale et élus territoriaux, invités demain à Paris auprès du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. L’occasion d’aborder les conclusions de la mission Faure, chargée d’étudier la possibilité du maintien de l’usine intégrée de Florange, et la loi en cours d’élaboration sur « la reprise d’un site rentable en cas d’abandon par un industriel ».
Laurence SCHMITT (RL 26/07/2012)

mercredi 25 juillet 2012

Information de dernière minute....
Dominique Gillier, Secrétaire Général FGMM, vient de donner l'information suivante :
" Les Organisations Syndicales seront reçues ce vendredi 27 juillet 2012
à Bercy par la commission Faure. "
La délégation CFDT sera composé de Dominique Gillier, Édouard Martin
 et le RSN (Représentant National Syndical) .

mardi 24 juillet 2012

Les syndicats belges «écœurés» par le choix de Lakshmi Mittal pour porter la flamme olympique

24 juillet 2012 à 16:06
Lakshmi Mittal et son fils Aditya, respectivement président et directeur financier du groupe ArcelorMittal, le 30 janvier 2006 à Paris. (Photo Charles Platiau. Reuters)

Leurs représentants ont écrit au CIO pour dénoncer la décision de faire participer au relais celui qu'ils accusent d'avoir détruit 70 000 emplois dans la sidérurgie mondiale.

Plusieurs syndicats belges de la métallurgie ont fait part mardi de leur «écœurement» au Comité international olympique (CIO) face au choix de l’homme d’affaires indien Lakshmi Mittal, patron d’ArcelorMittal, pour porter la flamme olympique jeudi à Londres.
Alors que le groupe a décidé la fermeture de ses hauts-fourneaux à Liège, «il s’agit d’une véritable insulte» pour les près de 3 000 familles qui en dépendent, écrivent ces syndicats dans une lettre adressée à Jacques Rogge, le patron du CIO.
«Depuis que M. Mittal est devenu le numéro un de l’acier, il a congédié directement près de 70 000 travailleurs» dans le monde, accusent les syndicats.
«M. Mittal est immensément riche», relèvent les syndicats. «Pour accroître encore sa fortune, il a décidé d’acheter à tour de bras des mines de fer, une activité extrêmement rentable aujourd’hui» et qu’il finance, selon les syndicats, en liquidant les hauts-fourneaux dont il dispose en Europe et notamment à Liège, «des outils qui sont bénéficiaires, mais pas assez toutefois à ses yeux».
Relevant que la charte olympique fait référence aux notions de «responsabilité sociale» et de «respect des principes éthiques fondamentaux universels», les syndicats disent ne pas comprendre «que l’Olympisme puisse récompenser ceux qui broient des vies».
«Croyez, M. le président, en notre plus profond écœurement», concluent-ils dans leur lettre à Jacques Rogge.
ArcelorMittal a mis à l’arrêt, à titre temporaire, plusieurs sites industriels en Europe, expliquant que la demande d’acier en Europe n’avait pas retrouvé ses niveaux d’avant la crise de 2008 : les hauts-fourneaux de Florange en Lorraine (nord-est de la France) sont à l’arrêt depuis l’automne 2011.
Ailleurs en Europe, ArcelorMittal a décidé récemment la fermeture définitive de hauts-fourneaux à Madrid. Au Luxembourg, les hauts-fourneaux de Schifflange sont également à l’arrêt pour une durée indéterminée et la production du site de Rodange a été mise au ralenti.
Selon le site officiel des JO-2012, Lakshmi Mittal et son fils Aditya, 36 ans et directeur financier d'ArcelorMittal, doivent porter la flamme jeudi dans les quartiers londoniens de Kensington et Chelsea.
«Quand je pense aux parallèles entre moi-même et un athlète olympique, je crois que le monde des affaires est marqué par des principes très similaires de persévérance et de dur labeur», confie Lakshmi Mittal cité par le site des JO-2012. Il est aussi le sponsor d’une tour en métal du Parc Olympique, baptisée «The Orbit».
La tour «Orbit» d’ArcelorMittal devant le stade olympique de Londres, le 11 mai 2012.
(AFP)

Rappel : Action du 26 juillet 2012

lundi 23 juillet 2012

La mesure de Hollande contre la fermeture des usines bientôt appliquée ?

Le Monde.fr |  • Mis à jour le 
François Hollande lors de son arrivée à l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle), le 24 février. AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Empêcher les entreprises de fermer un site quand des repreneurs existent. Tel était l'objectif de la proposition de loi promise par François Hollande pendant la campagne présidentielle, qui consiste à contraindre un industriel à examiner les propositions de reprise, quand il se désengage d'un site.

Le socialiste avait présenté cette mesure visant à lutter contre le démantèlement des entreprises françaises le 24 février, lors d'une visite au site sidérurgique de Florange, à dix kilomètres de Gandrange, l'aciérie d'ArcelorMittal fermée depuis 2009 malgré les promesses de M. Sarkozy.
Dans un silence de plomb, devant des centaines de visages graves, le candidat s'était engagé à ce que ses amis socialistes déposent "une proposition de loi pour que, quand une grande firme ne veut plus d'un outil de production, nous lui fassions obligation de le céder". L'engagement avait déclenché les applaudissements, avait rapporté Le Monde dans son édition du 25 février 2012.
QUE CE TEXTE SOIT EXAMINÉ "LE PLUS VITE POSSIBLE À L'ASSEMBLÉE"
Pour tenter d'enrayer les fermetures d'usine qui se multiplient, le gouvernement aurait intérêt à mettre en place cette mesure aujourd'hui, a souligné le patron des députés PS, Bruno Le Roux, lundi 23 juillet sur RTL. Ce dernier a demandé que ce texte soit examiné "le plus vite possible à l'Assemblée nationale".
Cette proposition "marquait une volonté pendant la campagne et pas seulement une volonté électorale", a-t-il plaidé, alors que le gouvernement multiplie les consultations avant l'annonce de ses mesures d'aide à la filière automobile, prévue mercredi en conseil des ministres.


Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à... par rtl-fr

TEXTE ENTERRÉ PAR LE PRÉCÉDENT GOUVERNEMENT 
La proposition de loi avait été déposée à l'Assemblée nationale le 28 février par François Hollande, Laurent Fabius et d'autres députés PS. Face à la désindustrialisation de notre pays, elle vise "à garantir la poursuite de l'activité des établissements viables, notamment lorsqu'ils sont laissés à l'abandon par leur exploitant".
Aussitôt déposé, le texte avait été enterré par la majorité de droite. Le gouvernement avait refusé d'appliquer la "procédure accélérée" qui aurait permis d'examiner cette proposition avant la fin des travaux parlementaires.  
Cette proposition de M. Hollande avait été vigoureusement dénoncée par Nicolas Sarkozy. Pendant la campagne, le président-candidat avait affirmé – à tort – que la proposition de loi socialiste revenait à obliger les industriels à vendre une entreprise à des financiers.
"SI MITTAL FERME LE SITE, IL NE POURRA PAS LE DÉMANTELER"
Dénoncé également par François Fillon, ce texte de loi avait recueilli le soutien des ouvriers de l'usine ArcelorMittal de Florange. Pour une raison simple : la proposition de M. Hollande correspondait à une revendication des syndicats du site.
"C'est une loi qui doit nous protéger car même si Mittal ferme le site, il ne pourra pas le démanteler, alors que le PDG du groupe souhaite justement que celui-ci ne soit pas revendu à un concurrent. Or, si Mittal se désengage, le site sera à coup sûr repris, car nous gagnons de l'argent et disposons d'un savoir-faire reconnu dans l'acier", avait assuré au Monde.fr Edouard Martin, représentant CFDT au comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal.
Mais la mesure avait été jugée insuffisante pour enrayer la désindustrialisation du pays. C'est "une simple rustine", avait estimé Lionel Nesta, directeur adjoint au département innovation et concurrence, à l'OFCE, interrogé en février par Le Monde.fr.
"Empêcher la fermeture d'une usine a un effet bénéfique sur l'emploi à court terme. Cela peut sauver des emplois et on ne peut que s'en réjouir quand c'est le cas", avait expliqué ce chercheur,  spécialisé sur les questions de dynamique industrielle. "Mais pour autant, cette mesure n'est qu'un effet d'annonce, car elle ne représente pas un projet de réindustrialisation sur le long terme", avait jugé Lionel Nesta. Ce dernier soulignant que les délocalisations ne concernent qu'une minorité d'emplois fermés en France.

Des experts wallons estiment l'aciérie de Florange "viable"

Le Monde.fr | 

Malgré une demande européenne "faible", le rapport exclut toute "surcapacité de production d'acier qui justifierait la fermeture d'un – ou plusieurs – site, notamment positionné sur les aciers spéciaux". Les auteurs du rapport citent en exemple d'autres petits aciéristes en SuèdeAllemagne ou Autriche, d'une taille comparable à celle de Florange, qui ont réussi à maintenir à la fois leur production et leurs effectifs.    
PROJET ULCOS
Les fourneaux de Florange sont à l'arrêt depuis plusieurs mois déjà. Jeudi, parlementaires, élus régionaux et départementaux lorrains, à l'exception des Verts, ont demandé au gouvernement de "faire pression" sur la Commission européenne pour faire avancer le projet Ulcos, qui vise à faire de Florange un site pilote dans le domaine du captage-stockage de CO2.
Ulcos figure parmi une liste de huit projets de captage-stockage de CO2présélectionnés par la Commission européenne, qui doit en retenir deux ou trois d'ici à octobre. Ce projet consiste à faire gagner 20 % de productivité à un haut-fourneau et à réduire les émissions de CO2 en association avec du captage-stockage.

dimanche 22 juillet 2012

JO de Londres : ArcelorMittal Orbit et le souvenir oublié du camp d’Omarska

Parfois qualifiée de « nouvelle tour de Londres », l’immense sculpture du ArcelorMittal Orbit est un des monuments phares des Jeux Olympiques de Londres. Le monument a été sponsorisé par le géant mondial de l’acier ArcelorMittal, qui a racheté en 2004 les mines de fer de Prijedor - dont le site avait abrité durant la guerre le camp de concentration. d’Omarska. ArcelorMittal refuse toujours d’ériger un monument commémoratif.

Le géant mondial de l’acier ArcelorMittal a fait ériger devant le parc olympique de Londres une orbite géante de 2.200 tonnes d’acier, provenant de plusieurs de ses aciéries disséminées de par le monde. L’initiative fièrement annoncée comme « un reflet de l’esprit olympique » fait par contre l’impasse totale sur le site d’ArcelorMittal Prijedor, dont le site, durant la guerre, était le sinistre camp d’internement d’Omarska, en Bosnie-Herzégovine.
Des rescapés du camp d’Omarska ont tenu une conférence de presse à Londres au début du mois de juillet, demandant que ce monument d’acier appelé Arcelor Mittal Orbit ou aussi « The Tower of Piffle », en référence aux frasques du maire de Londres, soit renommé Omarska Memorial in Exile. Les rescapés ont rappelé que durant le printemps et l’été 1992, 3.334 détenus, tous non serbes, ont été soumis aux brutalités et aux tortures de leurs geôliers, et la plupart en sont morts. 2.916 hommes, 262 femmes et 11 enfants de cette région sont toujours portés disparus.
En 2004, la mine de fer de Prijedor a été reprise par ArcelorMittal, le géant indien de l’acier, et la reprise de l’exploitation a mis un terme au travail d’exhumation et d’identification des corps enfouis dans des fosses communes.
Dès 2005, ArcelorMittal avait promis d’ériger un monument commémoratif, mais le projet est resté au point mort. Selon ArcelorMittal, « qui ne prend pas partie dans ce débat », ce mémorial serait sujet à controverse. Le maire de Prijedor, Marko Pavić, continue à soutenir que ce mémorial raviverait les tensions entre les communautés et qu’Omarska n’était qu’un simple « centre d’enquête ».
Au cours de la conférence de presse, les représentants des survivants ont plaidé pour que le monument olympique dont l’acier est mêlé aux poussières des os des victimes du camp soit renommé Omarska Memorial in Exile puisqu’il n’y pas de mémorial sur le site même du camp. Cette orbite serait alors le seul monument pour rappeler au public qu’une des pires tragédies depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale s’est produite en 1992 à Prijedor.