vendredi 3 août 2012

La note d'ArcelorMittal dégradée en catégorie spéculative


ArcelorMittal était pourtant parvenu à ramener sa dette nette à 22 milliards de dollars grâce à un important programme de cessions.


Le géant sidérurgique ArcelorMittal a vu jeudi sa note dégradée en catégorie spéculative par Standard & Poor's, malgré les efforts déployés depuis plusieurs mois par le groupe pour éviter une telle décision.
L'agence a abaissé sa note d'un cran, à BB+, ce qui a entraîné une chute du cours de Bourse de 8,8 %, à 11,90 euros, l'une des plus fortes baisses de l'action en un an. Elle explique sa décision par des incertitudes sur la capacité d'ArcelorMittal à mener son programme de réduction de dette et par la faiblesse du secteur de l'acier.
Pour ses dirigeants, maintenir la notation en catégorie « investment grade » était « une priorité stratégique », comme l'avait récemment souligné Aditya Mittal, son directeur financier, lors de la présentation des résultats semestriels. Selon lui, une dégradation de la note peut représenter un coût supplémentaire de 100 millions de dollars par an, à cause du renchérissement des frais financiers.
ArcelorMittal a pourtant tenu ses engagements vis-à-vis des investisseurs. Le numéro un mondial de l'acier a ramené sa dette nette à 22 milliards de dollars à fin juin, alors qu'il visait un objectif de 22,5 milliards de dollars. C'est le résultat d'un important programme de cessions incluant le désengagement des activités de formage d'acier en Amérique du Nord pour 605 millions de dollars, la sortie du turc Eregli et la vente d'une participation dans le luxembourgeois Enovos.
ArcelorMittal avait également renoncé à reprendre l'australien Macarthur Coal dans le cadre d'une coûteuse OPA. « Il est important pour nous de garder une notation "investment grade", et nous allons poursuivre une stratégie financière visant cet objectif », a réagi jeudi une porte-parole du groupe. ArcelorMittal se situe encore dans cette catégorie pour les autres agences, Fitch et Moody's. C'est la cinquième entreprise du CAC 40 à être placée en catégorie spéculative par Standard & Poor's, après Alcatel-Lucent, Lafarge, PSA et Renault.

mardi 31 juillet 2012

ArcelorMittal : Montebourg hausse le ton

Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 31 juillet 2012 à 16h57Mis à jour le 31 juillet 2012 à 16h57
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a affirmé mardi que le gouvernement français allait "engager un dialogue au plus haut niveau pour infléchir les décisions" du groupe sidérurgique ArcelorMittal.
"Nous allons engager un dialogue au plus haut niveau pour infléchir les décisions qui aujourd'hui sont prises en défaveur de l'Europe", a déclaré Arnaud Montebourg, répondant à une question de Gaby Charroux (PCF, Bouches-du-Rhône). "Si nous n'y parvenons pas, nous en reparlerons (...)", a-t-il ajouté.
Le ministre a souligné qu'"aujourd'hui ArcelorMittal, comme il se désengage de Liège (Belgique), ferme des surcapacités selon eux dans toute l'Europe". Le rapport de la mission d'expertise sur Florange (Moselle) menée par Pascal Faure remis la semaine dernière "a montré que ces sites sont viables", a dit Arnaud Montebourg. "Ils ont un avenir, pour peu que l'aciériste décide d'y investir et faire son travail de propriétaire du site", a-t-il ajouté.

PS : une loi sur "les usines rentables"

AFP Publié  

 Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, a souhaité ce midi que le Parlement débatte "le plus rapidement possible" de la proposition de loi obligeant un industriel à céder à un repreneur une usine française rentable d'où il voudrait se désengager.

Ce texte avait été déposé fin février par le PS, durant la campagne présidentielle, et traduisait une promesse que venait de faire François Hollande devant les ouvriers d'ArcelorMittal à Florange (Moselle). Il s'était engagé à contraindre par la loi les industriels à céder les usines rentables dont ils ne veulent plus mais qu'ils refusent de vendre à la concurrence. "Je souhaite que la proposition de loi dite Hollande puisse venir au Parlement le plus rapidement possible et qu'elle soit inscrite sans attendre à l'ordre du jour", a déclaré Bruno Le Roux, en soulignant que l'emploi constituera une priorité de la rentrée.