mercredi 29 août 2012

La soudeuse laser et la 5 e équipe attendront ...


La direction de l’usine d’ArcelorMittal Florange, injoignable lundi, a confirmé que la ligne de revêtement galvanisation de l’acier haut de gamme Usibor avait démarré pour sa phase d’essai (lire RL d’hier). La ligne avait fait l’objet d’un investissement de 7,2 M€. En revanche, la direction annonce que la soudeuse laser adaptée à cet acier, qui doit équiper le couplage, n’est pas encore présente sur le site. « Nous devons encore définir le type de technologie pour cette soudeuse. Il s’agit d’un investissement supérieur à 8 M€ », confirme Thierry Renaudin, le directeur du site. Ce dernier est revenu sur la création évoquée d’une cinquième équipe lors de la montée en puissance de cette production. « Elle avait été évoquée, mais en raison du plan de charge des prochains mois, elle ne sera pas nécessaire », explique le directeur.
Les commandes d’acier sont toujours en recul. Néanmoins, concède Thierry Renaudin « l’Usibor est un acier très prometteur en très forte croissance. Il est très demandé. » Sur ces deux points, l’intersyndicale CFDT-CGT-FO a réagi hier matin, lors d’un comité d’établissement, estimant erronée l’annonce de l’investissement de la soudeuse évoquée dans nos colonnes. Sur les inquiétudes de la CGT de Florange concernant les installations de Dunkerque, Thierry Renaudin s’est voulu rassurant, sans nier les problèmes. « Nous continuons à être livrés en brames par Dunkerque. »
Sur Ulcos, dont il attend la réponse de la Commission européenne de Bruxelles pour novembre, il confirme là aussi « que le travail d’ingénierie des équipes d’ArcelorMittal est achevé, à l’exception de deux ou trois points que le groupe veut encore approfondir. » Enfin, selon la CGT, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, doit rencontrer, demain, Robrecht Himpe, vice-président d’ArcelorMittal et Hervé Bourrier, directeur général d’ArcelorMittal France, en présence du rapporteur M. Faure, pour évoquer le sort de la filière liquide chaude de Florange.
B. K. 
http://www.republicain-lorrain.fr

Investir, trouver un repreneur ou nationaliser…


Ils ne croient plus aux investissements hypothétiques. Les représentants CFDT, CGT et FO de l’usine sidérurgique florangeoise craignent, au contraire, des annonces catastrophiques pour l’emploi dans un avenir proche.


Rentrée électrique chez Arcelor Mittal Florange

Le comité d'entreprise de hier matin a tourné court. L'intersyndicale a quitté la réunion après un désaccord sur des investissements sur le site. Un article dans la presse locale faisait état hier de 10 millions d'euros d'investissement pour la production d'un nouvel acier haut de gamme. Faux, répondent en choeur la CFDT, la CGT et FO. Un investissement que la direction dément aussi pour l'instant. Demain, Arnaud Montebourg rencontrera le vice président d'Arcelor Mittal France, et son directeur général. Le ministre du redressement productif doit également recevoir les syndicats à la mi-septembre.

Mensonges arcelorMittal 28 08 2012 par littleboy57100

mardi 28 août 2012


Communiqué


MENSONGES !


Vos élus de l’intersyndicale (CFDT, CGT et FO) ont quitté la séance du C.E. ordinaire du 28 août 
2012, suite à l’article paru dans la presse locale ce jour :
« A Florange, sur le site de Sainte Agathe, le sidérurgiste investit 10 M€ dans un creuset et dans
 l’équipement d’une soudeuse laser pour produire l’Usibor sur la ligne de galvanisation » 

MENSONGE !

Aujourd’hui, l’investissement de la soudeuse laser n’est qu’en phase d’étude.

 « La montée en puissance de la ligne de Galvanisation en 5 équipes cet automne »

 MENSONGE !

La direction n’a pris aucune décision concernant la 5ème équipe.

La direction d’ArcelorMittal Florange a confirmé, durant ce C.E., que les informations contenues
dans cet article sont erronées et fausses ! Mais elle refuse de faire un démenti.

Pour l’intersyndicale cette campagne de désinformation n’a pour but que de mettre le doute
 dans l’esprit des salariés concernant la situation du site.

Nous craignons, dans les semaines à venir, des annonces de la direction concernant nos outils 
et nos emplois.

Aujourd’hui, plus que jamais, soyons mobilisés. L’avenir de nos emplois en dépend.

L’ACIER LORRAIN VIVRA !

RL du 28-08-2012

Philippe Tarillon, le maire PS de Florange et président du groupe socialiste au conseil general de Moselle

France Bleue Lorraine Nord

dimanche 26 août 2012

LETTRE DE PHILIPPE TARILLON À ARNAUD MONTEBOURG

Suite à l'arrêt total de la production du site d'Ilva en Italie, Philippe Tarillon
s'adresse à Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement productif.



Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur d’appeler votre attention au sujet de l’actualité industrielle italienne : en effet, la justice italienne vient d’ordonner l’arrêt total de la production du site d’Ilva pour non respect des normes environnementales et pollutions importantes.
La remise en état de ces installations (parc à minerai, agglomération, hauts fourneaux, cokerie et aciéries) sera longue et, compte-tenu de la production de cette usine (environ 3 MT de coils par an) et, par conséquent, de la demande du marché, il pourrait être imaginé une collaboration, sous la forme d’un partenariat industriel, entre RIVA (propriétaire d’Ilva) – qui est d’ailleurs présent en Lorraine à Neuves-Maisons – et Arcelor-Mittal, dont les hauts fourneaux de Florange pourraient produire l’acier pendant toute la période nécessaire à la réfection des installations italiennes.
Je dois m’entretenir à ce sujet avec votre cabinet (qui a déjà été informé de la situation par Edouard Martin, délégué CFDT du site d’Arcelor-Mittal Florange), dès la semaine prochaine et compte bien évidemment sur votre engagement et votre total soutien afin de faire aboutir cette démarche.
Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération la plus distinguée.
Philippe Tarillon
Maire de Florange
Président de la Communauté d'Agglomération du Val de Fensch
Président du Groupe Socialiste et Républicain du Conseil Général de Moselle


Extrait de " Feuille de route de la grande conférence sociale 9 et 10 juillet 2012 "



Réunir les conditions 
du redressement productif

Constats et objectifs 

Les échanges sur le thème du redressement productif conduisent à souligner les points suivants : 
- le partage d’une préoccupation commune face au risque de désindustrialisation du pays, qui appelle une réponse urgente de  la Nation.  Cette désindustrialisation s’accompagne d’une dégradation continue de la balance commerciale de notre pays, aussi bien à l’extérieur qu’au sein de l’Union Européenne, nos exportations ne permettant plus de régler notre facture énergétique. Elle se traduit également par une perte massive d’emplois industriels sur les 10 dernières années et une chute importante de la part de l’industrie dans notre économie ;


- face à  l’insuffisante  coordination des politiques industrielles en Europe,  la France doit promouvoir auprès des instances européennes et internationales des propositions fortes permettant de définir et mettre en œuvre une véritable politique industrielle européenne et d’assurer une juste réciprocité dans les échanges commerciaux ; 

- l’épargne des Français n’est pas suffisamment orientée vers l’investissement productif, dans un contexte où les nouvelles règles prudentielles (Bâle III et Solvabilité 2) vont être sources de contraintes supplémentaires ; 

- une politique ambitieuse doit être mise en œuvre immédiatement, permettant d’engager le redressement productif du pays vers une industrie de référence durablement compétitive ;

- les travaux menés depuis deux ans par la Conférence Nationale de l’Industrie (CNI) constituent 
un socle riche de réflexions ;

- les facteurs d’innovation, le financement et l’investissement des entreprises, le capital humain sont trois axes forts de soutien à la compétitivité, notamment celle des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Entreprises de Taille Intermédiaires (ETI) ;

- les entreprises doivent pouvoir disposer, grâce aux dispositifs de formation initiale et continue et à la restauration d’une image positive des métiers industriels, des compétences dont elles ont besoin ; 

- les régions doivent prendre toute leur place dans le développement économique et la mobilisation des outils permettant le redressement productif.

- la question de la traçabilité sociale et environnementale, permettant aux consommateurs d’être mieux informés sur l’origine des produits, mériterait d’être étudiés ;

- un prix modéré de l’énergie est un avantage comparatif de la base industrielle France et cet avantage doit être conservé ;

- la compétitivité de notre industrie s’apprécie de manière globale, en toute appréciation sur la compétitivité coût de notre industrie doit s’insérer dans le cadre d’une vision globale incluant les facteurs de compétitivité hors-coût ; 

- la réflexion sur le mode de financement de la protection sociale doit prendre en compte son impact sur le dynamisme de l’économie. 

Chantiers prioritaires, méthode et calendrier  

1- la prise en compte du long terme et un dialogue social renforcé doivent être les pivots d’une nouvelle ambition industrielle. En lien avec la négociation sur les institutions représentatives du personnel mentionnée par ailleurs, les salariés doivent pouvoir bénéficier, dans une logique d’anticipation, d’une information loyale
et transparente sur les décisions stratégiques des entreprises. La taille des entreprises doit être prise en compte dans la mise en œuvre d’une telle démarche ; 

2- S’agissant de la gouvernance,  le rôle de la CNI sera réaffirmé, ses participants élargis et son fonctionnement renforcé pour lui permettre de répondre efficacement au double objectif de concertation et de propositions. La thématique des relations entre dialogue social dans l’industrie et compétitivité de l’entreprise pourra être inscrite à son programme de travail ainsi que la question des transmissions d’entreprises. Ses travaux doivent conduire à la mise en œuvre opérationnelle par le gouvernement de mesures en faveur de l’industrie, en lien avec les territoires et les branches professionnelles ; 

3. Dans le cadre d’un acte III de la décentralisation, les Régions joueront un rôle pivot dans la définition et la mise en œuvre territorialisée des actions de redressement productif, l’Etat assurant la cohérence nécessaire et fixant des impulsions, comme il le fait pour les grandes filières.

4-1.  En matière de recherche technologique et d’innovation, le ciblage du Crédit Impôt Recherche, instrument destiné à développer la Recherche et Développement des entreprises en France, sera affiné pour le rendre plus efficace et plus accessible aux PME et aux ETI. La recherche technologique et le transfert 
de technologie vers les entreprises seront renforcés pour accroitre le potentiel technologique du pays, soutenir la croissance des filières industrielles actuelles et créer les filières de demain. L’objectif de 3% du PIB consacré à la R&D doit être réaffirmé.

4-2. La politique des pôles de compétitivité est un atout majeur pour le tissu industriel français qu’il faut poursuivre activement en lien avec les régions, en tenant compte des conclusions de la dernière évaluation indépendante. Une réflexion se tiendra au second semestre 2012 sur le sujet. 

4-3. L’élaboration des programmes de recherche technologique et de développement communs fondés sur le potentiel technologique réel des entreprises, pourra être un puissant moyen de développer de nouvelles filières 
d’excellence. La question de la conception de tels programmes pourrait être mise à l’agenda de la CNI, ils devraient associer prioritairement les PME et les ETI et ne pas reposer uniquement sur les grands groupes.

5. S’agissant du financement des entreprises, la volonté du Gouvernement est de mieux orienter l’épargne privée vers les entreprises, notamment les PME, et de rendre les dispositifs de financement public existants mieux coordonnés, plus simples et plus efficaces : la Banque publique d’investissement doit répondre à ce 
défi en diffusant au sein des territoires un véritable service aux entreprises, simple d’accès et apportant une solution individuelle adaptée à chaque situation, sans concurrence entre les dispositifs mobilisés.

6. L’image de l’industrie doit être rénovée auprès des jeunes et les métiers techniques valorisés pour assurer la formation et la présence de compétences sur le territoire. La Semaine de l’Industrie peut participer à cet objectif en devenant un rendez-vous annuel incontournable.

7. S’agissant enfin de l’environnement dans lequel les entreprises exercent leurs activités, une meilleure cohésion entre les entreprises est nécessaire pour renforcer le tissu industriel français, par exemple en améliorant de façon responsable les relations entre donneurs d’ordre et sous-traitants. Les PME et ETI 
doivent améliorer leur capacité à exporter. Leur environnement réglementaire, administratif et fiscal doit être propice à leur développement, les freins encore existants aujourd’hui doivent être levés.  La question des délais de paiement est centrale. La commande publique doit servir le développement des PME et ETI.

8.  Un  « Agenda compétitivité » pourra être établi afin d’assurer le lien et la cohérence entre les différents chantiers ayant un impact sur la compétitivité des entreprises (outils publics d’accompagnement des entreprises, politique européenne, fiscalité, financement de la protection sociale, formation initiale et 
continue) ; les enjeux pour l’industrie seront systématiquement analysés ; cet agenda compétitivité tiendra compte des mesures envisagées par ailleurs pour renforcer le dialogue social et les droits des salariés.

9. Prolongeant les échanges de cette table ronde, le Premier ministre confie une mission à Louis Gallois sur la compétitivité de l’industrie. Son rapport sera présenté devant la CNI avant la fin du mois d’octobre 2012.