vendredi 16 novembre 2012

Des Paroles et Des Actes - Jean-Marc Ayrault parle d'Arcelor Mittal - 27 Septembre 2012

Florange, Dernier carré - de Tristan Thil


Florange, dernier carré - de Tristan Thil from CITIZEN FILMS on Vimeo.

ArcelorMittal: cession minière à 350 millions d'euros.

ArcelorMittal indique ce matin qu'il a conclu un accord de cession définitif de sa participation de 50% au capital du groupe minier sud-africain Kalagadi Manganese à Mme Daphne Mashile-Nkosi ou son représentant (“qui peut être un consortium composé de certains des actionnaires existants de Kalahari Resources et/ou de tiers”).

Le groupe sidérurgique intégré recevra en échange 3,9 milliards de rands sud-africains (350 millions d'euros environ au cours du jour) en espèces. 

Au terme de l'opération, Kalahari Resources détiendra 40% de Kalagadi Manganese, Mme Mashile-Nkosi 50% et l'agence gouvernementale d'Afrique du Sud IDC 10%. 

http://bourse.lefigaro.fr

Tous derrière Ulcos


Hier matin à Florange, élus et syndicats ont fait corps autour du projet de captage de C0 2. À quinze jours du délai pour sauver les hauts-fourneaux.

Les élus vont faire du lobbying à Bruxelles et à Paris pour soutenir Ulcos. Planche de salut de Florange ? Photo Pierre HECKLER
Faire corps derrière la sidérurgie lorraine, en laissant de côté les divergences politiques. » Hier matin, au local syndical d’ArcelorMittal Florange, Édouard Martin (CFDT) et toute l’intersyndicale (CFDT-CGT-FO) ont réussi leur coup. Invités à une réunion sur Ulcos, les élus locaux sont tous tombés d’accord pour appuyer le projet innovant de captage-stockage de CO 2.
Avec d’autant plus d’espoir que le dossier, en dernière position en juillet dernier, est désormais en première place sur la liste établie par la Commission européenne (lire RL d’hier). « La balle est dans le camp de la France. Reste le calendrier. Je vais continuer à batailler à Bruxelles pour que l’Union rende sa décision avant fin décembre comme cela vient d’être annoncé », s’engage Nathalie Griesbeck. Pour la députée européenne, « il faut aussi obtenir un délai supplémentaire pour que le gouvernement français puisse trouver un repreneur pour la filière liquide ». Car sans hauts fourneaux, impossible de produire de l’acier plus propre comme le promet la technologie Ulcos. Et il faudra bien un repreneur !
Le député PS Michel Liebgott le sait : il faut négocier pour que l’ultimatum de Mittal soit repoussé au-delà du 1er décembre. Quand bien même, de nombreuses questions demeurent avant que ce bond technologique puisse, peut-être, voir le jour. « Si elle choisit Ulcos, dans quelle mesure la Commission européenne autorisera son transfert à un repreneur ? », s’interroge le parlementaire fameckois. Quant au financement, si l’État français a provisionné 150 M€ et que les collectivités locales interviendront à hauteur de 30 M€ « pour le pipeline », souligne Patrick Weiten, le président du conseil général de la Moselle, « les 350 M€ pour la modernisation des hauts fourneaux devront être un investissement de l’industriel ». Mais quel industriel puisque Mittal se désengage aujourd’hui du projet ?

« Projet essentiel pour la planète »

On peut aussi se demander quelle sera la part de l’Europe dans ce dossier d’envergure estimé à 620 M€. Beaucoup de conditions selon Jean-Pierre Masseret. « Il faut que les hauts fourneaux reprennent, qu’ils soient modernisés et il faut investir… », rappelle le patron de l’exécutif lorrain. L’atout Ulcos pourrait-il alors refroidir un repreneur ? « Avec ou sans Ulcos, nos hauts fourneaux doivent redémarrer. L’État doit prendre ses responsabilités ! », insiste, pour sa part, Yves Fabbri (CGT).
Et si Mittal décide finalement de ne pas vendre et de fermer cette partie de son usine, qu’adviendra-t-il des 629 salariés directs de la filière liquide ? Philippe Tarillon n’ose y penser. « Je ne le vois pas prendre la responsabilité de faire échouer ce projet essentiel pour la planète, indique le maire de Florange. Le consortium de sidérurgistes ne le laisserait pas faire. »
Virginie DEDOLA. 

jeudi 15 novembre 2012

Arcelormittal: Projet ULCOS - Intervention de Edouard MARTIN

Arcelormittal: Projet ULCOS - Intervention de Philippe DAVID

Arcelormittal: Projet ULCOS - Intervention de Jean-Pierre MASSERET

Arcelormittal: Projet ULCOS - Intervention de Nathalie GRIESBECK

Arcelormittal: Projet ULCOS - Intervention de Yves FABBRI

Arcelormittal: Projet ULCOS - Intervention de Patrick WEITEN

Arcelormittal: Projet ULCOS - Intervention de Michel LIEBGOTT

Arcelormittal: Projet ULCOS - Intervention de Philippe TARILLON le 15 novembre 2012

Arcelormittal Manifestation contre l'austérité à Metz

C'était un soir de 14 novembre 2012 : journée d'action contre les politiques d'austérité, journée aussi pour le maintien de l'emploi. Avec les "on lâche rien". Merci à Roland Sebben

Florange: des élus veulent un délai supplémentaire

Vue du site de Florange, en Moselle JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN AFP.COM

Des élus locaux vont demander un délai supplémentaire pour trouver un repreneur aux hauts-fourneaux de Florange (Moselle), afin de tenir compte de l'obtention probable par le site lorrain d'un financement européen à son projet de captage/stockage de CO2.
"Nous allons demander au gouvernement de faire pression" sur l'actuel propriétaire du site ArcelorMittal pour obtenir un délai supplémentaire, a dit à l'AFP Gilbert Krausener, vice-président du Conseil économique, social et environnemental de la Lorraine (CESEL).
L'objectif est de faire coïncider le calendrier entre une éventuelle reprise des hauts fourneaux et la décision de la Commission européenne sur le financement du projet de captage/stockage de CO2 Ulcos, un projet considéré comme très important pour la viabilité du site.
Selon M. Krausener, plusieurs responsables politiques dont les présidents de la région Lorraine et du conseil général ont préparé mercredi un courrier en ce sens adressé au Premier ministre Jean-Marc Ayrault et au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
La décision de Bruxelles doit intervenir avant la fin de l'année, même si la date "n'a pas encore été arrêtée", selon une source européenne proche du dossier. Selon cette source, Ulcos se retrouve désormais en tête des projets éligibles au programme de financement européen.
"Le projet Ulcos est passé de la troisième à la première position et c'est pratiquement certain qu'il sera financé", par le programme spécial NER300 de la Commission, a confié cette source. Ulcos a notamment bénéficié du fait que les Britanniques ne peuvent plus financer leurs quatre projets.
Dans l'entourage de M. Montebourg, chargé du dossier Florange, on estime qu'Ulcos "peut être un facteur d'attrait pour le site".
"C'est quand même une reconnaissance du fait qu'on peut faire des projets d'avenir sur ce site", explique-t-on, précisant ne pas être au courant pour l'instant de la démarche des élus locaux.
Ulcos est un projet pilote de captage et de stockage du CO2 porté par un consortium de 48 entreprises de l'UE, avec à sa tête ArcelorMittal, et doit théoriquement être mis en oeuvre sur les hauts-fourneaux de Florange.
Un éventuel acheteur pourrait-il reprendre le flambeau d'ArcelorMittal pour porter ce projet ? "De notre côté, on n'y verrait que des avantages", répond-on également au ministère, même si "ça implique des discussions au sein du consortium".
L'Union européenne doit apporter 240 des 600 millions d'euros nécessaires au projet Ulcos. Cette somme viendrait s'ajouter aux 150 millions de l'Etat français, aux 30 millions des collectivités territoriales, aux 10 millions de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'énergie (Ademe) et au financement des entreprises du consortium.
 © 2012 AFP

Le combat des sidérurgistes d'ArcelorMittal porté à l'écran

Des ouvriers d'ArcelorMittal manifestent le 9 octobre 2012 devant l'usine de Florange
 
JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN AFP.COM

Le combat des sidérurgistes d'ArcelorMittal pour leur emploi, présenté comme un "acte de résistance", est porté à l'écran dans deux documentaires présentés à moins de dix kilomètres de Florange, à l'occasion du petit festival documentaire de Thionville (Moselle).
La soirée d'ouverture du festival "Le réel en vue" a été marquée lundi par la projection du documentaire de Tristan Thil, "Florange, le dernier carré", en présence de syndicalistes du site voisin.
Le producteur Denis Robert présente le film comme un travail "presque philosophique sur le mal qui ronge cette région". "Vos adversaires (la direction, ndlr), c'est une espèce de maladie", a-t-il dit aux syndicalistes.
Le réalisateur Tristan Thil revendique son parti pris. "Je me place du côté de ceux que je vois comme les justes, pas comme les gagnants", explique-t-il, saluant "l'acte de résistance" des travailleurs.
"Il fait partie des nôtres", disent certains militants. Le Messin de 30 ans s'est fait adopter par les syndicalistes en participant aux piquets de grève ou à la marche pour l'acier venue en avril à Paris.
Il avait déjà filmé le conflit de Gandrange en 2009 et en intègre des extraits dans "Florange, le dernier carré".
Tristan Thil a capté l'émotion des salariés, les pleurs et les joies au fil d'un conflit qui dure depuis plus d'un an.
La lutte pouvait sembler perdue d'avance, mais "ce n'est pas ridicule de se battre même si c'est déjà perdu", insiste le réalisateur qui vante "la classe et le panache" des salariés.
Le combat soulève aussi les doutes. "Je pense qu'on a perdu le soutien des salariés, certains sont devenus hostiles", évoque à l'écran Walter Broccoli, délégué FO.
Il y a toujours eu "une minorité devant (...) mais c'est notre rôle" de mener la lutte, martèle pour sa part Edouard Martin, responsable CFDT et figure emblématique de la lutte à Florange.
L'Eldorado lorrain des années 60
Le film de Tristan Thil, présenté hors compétition, s'achève sur l'annonce de la fermeture des hauts-fourneaux en octobre. La direction d'ArcelorMittal a alors donné au gouvernement un délai de 60 jours pour trouver un repreneur pour la filière liquide.
Le second documentaire, signé Jean-Claude Poirson, "ArcelorMittal +à la vie ou à la mort+", fait partie des films en compétition.
Filmé sans commentaire, il débute en février. Les hauts-fourneaux sont à l'arrêt et les salariés très inquiets.
"Mes parents sont venus travailler pour la sidérurgie à la demande des patrons de l'époque dans les années 1960. On appelait ça l'Eldorado lorrain. Aux alentours, il y avait des usines partout. Nous avions 80 hauts-fourneaux. Il n'en reste plus que deux", raconte face à caméra Edouard Martin.
"Cette usine de Florange, c'est la dernière de la vallée", souligne-t-il.
Le film suit la lutte des salariés presque au jour le jour: des assemblées générales, où s'expriment parfois quelques dissensions, aux mobilisations locales et parisiennes avec parfois des confrontations musclées avec les forces de l'ordre.
Lors d'une visite sur place de François Hollande, pendant la campagne présidentielle, un intérimaire lance: "j'espère que dans votre projet, il y aura quand même une petite loi pour nous protéger un peu plus".
M. Hollande promet alors un texte faisant "obligation" à tout propriétaire qui jetterait le gant de céder son usine à tout repreneur présentant un projet sérieux.
Le film s'achève le soir de l'élection présidentielle, dans les cris de joie des salariés.
Quant à la loi sur la reprise de sites, elle se fait toujours attendre.
 © 2012 AFP

Florange : Ulcos passe en tête des projets éligibles au financement de Bruxelles


Le projet de captage de CO2, Ulcos, destiné à réduire les émissions de carbone des hauts-fourneaux d'ArcelorMittal à Florange, est désormais en pole position pour obtenir le financement de Bruxelles. Un élément qui pourrait accroître les chances de reprise du site.

Enfin une lueur d'espoir pour les salariés des haut-fourneaux de Florange. Bruxelles vient en effet de faire une volte-face complète sur le financement du projet Ulcos, désormais considéré comme prioritaire à ses yeux, ce qui accroît les chances de reprises du site d'Arcelor Mittal. « Il est presque sûr que la France recevra de notre part une aide financière», assure aux « Echos » une source européenne, puisque Ulcos est maintenant en tête de la liste des projets soumis à l'exécutif européen.
Cet aval de la Commission est indispensable pour espérer la mise en place d'Ulcos, qui vise à transformer le site lorrain en usine de captage et de stockage du CO2. Sur les 600 millions d'euros nécessaire pour financer ce projet, environ 250 millions doivent venir de l'Europe. Jusqu'à ces derniers jours, une telle issue paraissait improbable. Fin octobre, Ulcos était en effet encore classé huitième et dernier sur une liste de projet retenue par le programme spécial NER300, qui veut favoriser les projets sobres en carbone en accordant 1,5 milliards d'euros d'aides. En fin de semaine dernière, une première lueur d'espoir était apparue puisque il était passé directement au troisième rang : les Britanniques avaient jeté l'éponge, incapables d'assurer le co-financement des quatre projets qu'ils avaient financé.

Calendrier maintenu

Et finalement cette semaine, ce sont deux autres dossiers qui ont été abandonnés selon nos informations : Belchatov en Pologne, Green Hydrogen aux Pays-Bas. « L a France est quasiment le seul pays à soutenir aussi fortement cette initiative, car c'est devenu un enjeu politique », souligne la source européenne. Du coup, sauf très improbable retournement de situation, Ulcos est quasi certain de bénéficier du financement européen. Cela devrait être définitivement confirmé en décembre.
Pour autant, ce revirement de Bruxelles ne change pas le calendrier d'ArcelorMittal. Le sidérurgiste avait laissé 60 jours au gouvernement pour tâcher de trouver un repreneur aux deux hauts-fourneaux du site actuellement à l'arrêt. La date butoir est donc fixée au premier décembre, passé ce délai les négociations sociales avec les 629 salariés du site seront menées. Du coup, les élus locaux en Lorraine et les syndicats plaident un délai supplémentaire  : « il faudrait aligner les calendriers, Ulcos représente un enjeu technologique et économique majeur », a fait valoir Philippe Tarillon, maire de Florange.
Certains émettent toutefois des réserves sur l'attrait d'Ulcos pour un futur repreneur : « pour l'instant il n'y a aucun repreneur intéressé par Ulcos, le projet demande beaucoup d'investissements », a souligné Xavier Le Coq, délégué CFE-CGC à Florange.
R. H. ET S. W. ICI

Arcelormittal: Le projet ULCOS en tête de liste

Le 24 novembre 2012, Edouard MARTIN, avant de se rendre à Metz pour la manifestation contre l'austérité, a reçu un appel téléphonique pour lui annoncer que le projet ULCOS était passé en tête de liste....

mardi 13 novembre 2012

Arcelormittal: Edouard MARTIN s'exprime après la projection du documentaire " Le dernier carré "

Des métallos à la fac pour sauver l’outil et sa mémoire


Des métallos du site Mittal de Florange ont assisté, à la fac de lettres de Nancy, à une projection-débat autour du film Sous le gueulard , la vie.


Il serait trop simple de lire « métallo » comme un simple synonyme de sidérurgiste. Le mot est bien plus profond, complexe et composite. C’est ce que l’on gardera d’une récente soirée organisée par la Maison de l’étudiant (MDE) et la feuille alternative « Le nouveau jour J » sur le campus Lettres et Sciences humaines de Nancy, à laquelle participaient six ArcelorMittal de Florange emmenés par un retraité, Rudy Cristiani, 43 ans de syndicalisme derrière lui. Il a connu l’acier à 14 ans, il porte la veste orange de la CFDT et se tient à côté des « petits jeunes » qui ont pris sa relève. « Mine de rien, ce n’est pas anodin pour nous, ouvriers, de venir transmettre notre histoire à des étudiants », estime Lionel Durielo, militant CGT.
Les étudiants étaient plutôt minoritaires dans cette petite salle plus occupée par des militants politiques et des syndicalistes venus assistés à la projection-débat de ArcelorMittal, à la vie ou à la mort. Un documentaire de Jean-Claude Poirson remplacé à la dernière minute par Sous le gueulard, la vie. Un film tourné par Emmanuel Graff en 1991 pendant la fermeture du site d’Uckange. « Il y a des points communs avec Florange », dit l’auteur, avec raison. Apparaissant déjà à l’image, Rudy Cristiani confirme. Il a connu « le démantèlement, la mutation incroyable » d’un système de « poupées gigognes » sidérurgique dont Florange n’est plus qu’un petit élément. « Le site est viable. Il n’y a pas une voiture dans le monde dont les pièces ne viennent de lui ». Pour autant, son propriétaire veut y fermer deux hauts fourneaux (sur les vingt-cinq qu’il possède dans neuf pays) au repos forcé depuis quinze mois.

Fiers des anciens

« Si je me bats avec les copains, ce n’est pas seulement pour les salariés d’Arcelor, mais aussi ceux de la sous-traitance », lance Rudy Cristiani. Il aurait pu aussi évoquer aussi la nécessité de préserver l’appartenance à la « communauté du fer ». Elle n’est pas à prendre dans son acception défensive, mais au contraire généreuse. Celle qui est riche du mélange des origines de ses travailleurs, de leurs langues différentes et de leur envie de travailler comme de vivre ensemble au point de créer une culture ouvrière. C’est elle que Lakshmi Mittal condamnerait aussi en fermant Florange. C’est parce que les salariés en sont les héritiers au même titre que de leur outil de travail, qu’ils veulent à tout prix sauver le tout. « Descendants d’immigrés, on ne supporte pas l’idée de mettre la clé sous la porte » d’un édifice que leurs prédécesseurs ont contribué à développer et dont ils sont fiers. Ils ont bien du mal à susciter l’intérêt et à rallier à leur cause. « Ce sont les médias qui se sont substitués aux salariés », disent les invités, pour relayer leur lutte. Hier, elle serait passée par une action physique, un blocage du site pour instaurer un rapport de force. Aujourd’hui, on en est à entendre « On n’a pas su mobiliser le salarié ni la population, le combat est là aussi ». Mais ils sont peu pour lutter sur tous les fronts.
Frédéric CLAUSSE. 
http://www.republicain-lorrain.fr

Salariés de Gépor : ne pas être les oubliés !


D’ores et déjà touchés par l’arrêt des hauts fourneaux, les salariés de Gépor, filiale d’ArcelorMittal, craignent la perte de 126 emplois.


Six cent vingt-neuf salariés touchés si les hauts fourneaux d’ ArcelorMittal Florange ne trouvent pas de repreneur d’ici le 1 er décembre. 629, le chiffre inquiète déjà mais est bien incomplet. « Dans le discours de la direction, on n’existe pas ! », s’alarment les employés de Gépor, chargé du transport des matières premières, de la logistique et de l’entretien du matériel roulant pour tout le site sidérurgique.
Si la fermeture de la filière liquide se confirme, ils seront au moins 126 de plus à voir directement leurs emplois menacés. « On fait partie du même groupe, nos congés sont "Arcelor", nos pointages sont "Arcelor", on porte le même bleu de travail… », insiste Luïs de Freitas (CFDT). Et depuis l’arrêt des hauts fourneaux, eux aussi pointent au chômage partiel. Mais dans le mauvais scénario de fermeture, les 352 salariés de cette filiale, « 100 % Arcelor », ne bénéficieront pas du même Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ni de la même convention collective, « transport » pour Gépor, « sidérurgie » pour ArcelorMittal. « On sera la dernière roue de la charrette », craint Maurice Nicotra (CFDT). « Si la filière liquide s’arrête, on est mort », lâche Rachid Aliouanie, employé du service « transport fer » de la filiale, le plus touché.

Un geste apprécié

Alors que Patrick Ominetti, directeur de Gépor, a rencontré pour la première fois, jeudi, Henri-Pierre Orsoni, les élus CFDT Gépor ont également saisi l’occasion de s’entretenir avec le nouveau patron d’ ArcelorMittal Atlantique et Lorraine (Amal).
Une première rencontre « positive », assure Luïs de Freitas. Si le directeur n’a pas voulu se prononcer sur l’éventuelle intégration de Géporau géant sidérurgique, « un dossier difficile », il a promis de visiter tous les chantiers Géporpour mieux envisager le travail commun. Un geste apprécié.
Le patron d’Amal se serait surtout engagé à ce que, en cas de PSE, les salariés bénéficient des mêmes accords sociaux. Un accord déjà évoqué avec l’ancienne direction mais sans confirmation écrite jusqu’alors. Un premier pas positif, « au moins on sera mangé à la même sauce… »
Lucie BOUVAREL. 
http://www.republicain-lorrain.fr