samedi 24 novembre 2012

L'union sacrée pour sauver Florange !


Lafarge et Anglo American cèdent une partie de leurs activités britanniques à la famille Mittal

Cette transaction, d'un montant de 354 millions d'euros, a été qualifiée "d'étape essentielle" dans le rapprochement des activités du cimentier français et du groupe minier anglo-sud-africain au Royaume-Uni.

Lafarge et Anglo American ont annoncé vendredi 16 novembre qu'ils avaient trouvé un accord avec la famille Mittal pour lui céder certaines de leurs activités britanniques. Le montant de cette transaction est estimé à 285 millions de livres (354 millions d'euros).
Cette cession est pour les deux groupes une "étape essentielle" dans le rapprochement des activités britanniques de Lafarge et d'Anglo American.
Depuis début 2010, le cimentier français et le groupe minier britannique Anglo American, via sa filiale Tarmac, souhaitent fusionner leurs activités outre-Manche dans les matériaux de construction. Cette fusion a été acceptée en mai 2012 par la Commission britannique de la concurrence mais à la condition que les deux groupes cèdent certains actifs.
Désormais, les deux groupes espèrent conclure cette opération "début 2013", ont-ils précisé dans un communiqué commun. La nouvelle entreprise doit réunir les activités britanniques de Lafarge et Anglo American dans les matériaux de construction (ciment, granulats, béton prêt à l'emploi, asphalte et enrobés bitumeux) et le recyclage de déchets au Royaume-Uni.
La filiale commune "constituera un nouveau leader dans le domaine des matériaux de construction, bénéficiant d'un portefeuille d'actifs de haute qualité, et tirant parti de la complémentarité géographique de ses opérations, des compétences de deux équipes de direction expérimentées, et d'un portefeuille de marques innovantes et reconnues", indique le communiqué.
L'accord prévoit notamment la vente d'une cimenterie à Hope, dans le Derbyshire, ainsi que celle d'un réseau de 172 centrales à béton mais aussi des carrières de granulats et de la participation de 50% de Tarmac dans un troisième groupe de matériaux, Midland Quarry Products Limited.
La famille Mittal versera 272 millions de livres à Lafarge et Anglo American - dont 30 millions "soumis à des conditions de performance des actifs sur les trois prochaines années" - via le véhicule financier familial, Mittal Investments.Un montant additionnel de 13 millions de livres sera en outre conservé et encaissé par la nouvelle filiale commune. Ces cessions doivent désormais être validées par les autorités de la concurrence.

Lafarge et Anglo American cèdent une partie de leurs activités britanniques à la famille Mittal

>Cette transaction, d'un montant de 354 millions d'euros, a été qualifiée "d'étape essentielle" dans le rapprochement des activités du cimentier français et du groupe minier anglo-sud-africain au Royaume-Uni.

EXCLU CFDT - Le plus grand secret du syndicalisme français enfin dévoilé !

vendredi 23 novembre 2012

La CFDT bloque la circulation des trains à Florange


Les militants CFDT d'ArcelorMittal à Florange (Moselle) ont bloqué jeudi la circulation des trains sur le site sidérurgique, a-t-on appris auprès du syndicat, qui veut ainsi forcer le groupe à vendre ses installations à un repreneur.
"Aucun train n'entre et aucun ne sort. Il n'y a plus rien qui circule", a dit à Reuters Edouard Martin, responsable de la CFDT.
Cette action intervient au lendemain des annonces du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui a déclaré que deux offres et marques d'intérêt avaient été reçues par le gouvernement pour la reprise d'une partie des installations de Florange, mais sur un périmètre plus large que les hauts fourneaux et l'aciérie.
"L'objectif est de montrer a Mittal qu'il faut vendre le site", a expliqué Edouard Martin. "Pour le moment, il est en train de démontrer qu'il préfère nous voir morts chez lui que vivant chez d'autres. S'il gagne, c'est la mort de Florange."
ArcelorMittal avait confirmé le 1er octobre son intention de fermer les deux hauts fourneaux de Florange, les derniers en activité en Lorraine, et l'aciérie du site tout en conservant les activités de la "filière froide" sur place.
Accédant à la demande du gouvernement français, il avait accepté un délai de deux mois pour mettre en oeuvre sa décision, le temps pour les pouvoirs publics de trouver un éventuel repreneur.
 
ArcelorMittal s'était dit prêt à ajouter la cokerie de Florange, qu'il entend autrement conserver, dans le périmètre de cession pour faciliter l'opération.

Florange ArcelorMittal Resistencia

Un grand merci à Marie ... Le Cantal a quelque chose de Bon ...

Le Désespoir des Anges ..


Le Désespoir des Anges par Reelenvue

Ce film s'interroge sur le devenir de la vallée des Anges (Florange, Hayange, Guénange...) après la fin de l'industrialisation. Les documentaristes ont réalisé ce film dans le cadre d'une master class documentaire organisée dans le cadre du 15ème festival Le Réel en Vue, par le centre Le Lierre.

Des pressions de la direction d'ArcelorMittal dénoncées

© belga.

Le SETCa en appelle au calme, chez ArcelorMittal à Liège. Le syndicat dénonce des pressions de la direction sur les travailleurs et les délégués syndicaux, suite au refus du personnel de signer son projet d'accord concernant le volet social lié au projet d'arrêt des hauts-fourneaux liégeois.
La direction avait lancé un ultimatum aux syndicats: s'ils ne signaient pas son projet pour le jeudi 22 novembre en soirée, elle entamait les licenciements. Les ouvriers ont rejeté la proposition à l'unanimité, ripostant par un blocage des expéditions dans tout le bassin sidérurgique, toujours en cours.

Les employés se sont prononcés pour moitié pour cet accord, tandis que l'autre moitié l'a rejeté. Ne récoltant pas une majorité des deux tiers, les syndicats employés ont donc refusé de signer le document, maintenant le front commun syndical avec les syndicats ouvriers. Ce vendredi matin, il semble que la direction soit en réunion pour envisager la suite des événements, apprend-on de source syndicale.

"Il y a de fortes pressions au sein de l'entreprise sur les travailleurs et les délégués syndicaux", signale Egidio Di Panfilo, secrétaire général SETCa-Liège. "C'est inacceptable. Je veux mettre la direction en garde contre ces voies de fait. Qu'elle arrête de harceler les travailleurs, cela devient insupportable. Nous avons eu deux suicides en quelques jours, dernièrement, la situation est très difficile à vivre dans l'entreprise. Je comprends que 50% des employés aient accepté cet accord, mais je suis maintenant convaincu qu'ils l'ont fait sous la pression. Il est hors de questions de signer quoi que ce soit dans ces conditions ! ." Les syndicats réitèrent leur appel un appel au gouvernement wallon.

ArcelorMittal: début de la procédure de licenciement

La direction d'ArcelorMittal entame le processus de licenciement par la création d'une Commission pour l'emploi. Une étape de plus dans sa volonté de licencier sans plan social.

C'est l'escalade au sein du groupe ArcelorMittal. La direction accuse les syndicats de défier la multinationale, et de nier la réalité économique.
Elle a franchi une étape de plus pour licencier sans plan social: elle annonce la mise en place, pour ce lundi, d'une cellule de reconversion, avec ou sans les organisations sociales. La direction a écrit une lettre aux quatre syndicats, pour les associer à la mise en place d'une cellule de reconversion. Ils doivent répondre pour lundi au plus tard. En cas de refus, un appel à des sociétés privées serait envisagé.
Mittal annonce, par ailleurs la mise à l'arrêt, à court terme d'une ligne de fer blanc, à Tilleur et d'un ligne d'électrozinguage, le numéro 5 à Marchin, des outils qui deviennent encombrés à la suite du blocage des sorties de marchandises. Les commandes sont réorientées vers d'autres sites. 
Des travailleurs supplémentaires devraient donc, sous peu, être envoyés en chômage technique.
Pour les délégués du personnel, la réaction d'ArcelorMittal s'apparente à du chantage au carré, du chantage en plus du chantage. Ils en appel à une intervention politique. Après tout, la région wallonne est actionnaire de la multinationale. Selon nos informations, le ministre de l'Economie, actuellement en mission australienne, s’apprête à prendre "une initiative". Au fil des jours, au fil des heures, elle devient urgentissime.
Michel Gretry

La venue de Lavilliers vue par le Républicain Lorrain


ArcelorMittal va fermer temporairement son siège luxembourgeois en 2013

Le quotidien gratuit luxembourgeois L'essentiel annonce sur son site internet vendredi 23 novembre 2011 la décision du groupe ArcelorMittal de fermer en 2013, temporairement, ses bureaux de l'avenue de la Liberté, siège historique d'Arbed depuis 1922.
© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP Le siège d'ArcelorMittal à Luxembourg-ville
"C'est un symbole fort", écrit le quotidien luxembourgeois qui explique en s'appuyant sur un communiqué du groupe sidérurgique, que ce sont les coûts liés à l'activité du siège qui expliquent cette décision prise pour la première fois depuis que le bâtiment est devenu le siège d'ArcelorMittal (fusion à l'époque du luxembourgeois Arbed, de l'espagnol Aceralia et du francais Usinor) en 2002.

Pour Mittal, il s'agit d'économiser "des coûts dans le monde entier, que ce soit sur les sites de production ou au sein des services généraux et administratifs. Par conséquence, l'administration au Luxembourg montre l'exemple en réduisant ses coûts liés aux bureaux de l'avenue de la Liberté». Le bâtiment consomme «de grandes quantités d'énergie et entraîne des coûts de maintenance élevés», alors qu'il est sous-utilisé depuis quelques années explique le journal qui précise que les 200 employés du siège «seront transférés dans d'autres bureaux» au Grand-Duché, dont le siège d'ArcelorMittal Luxembourg, sur le boulevard d'Avranches. Le groupe indique également qu'une vente du bâtiment historique n'est pas étudiée.

Florange : bras de fer entre le gouvernement et ArcelorMittal


Le gouvernement français et ArcelorMittal se livraient à un bras de fer vendredi à une semaine de la date butoir pour retrouver un repreneur de Florange, le premier exhortant le second à céder tout le site, le second mettant dans la balance les 20.000 salariés du groupe en France.
Le gouvernement français a ouvert les hostilités vendredi matin dans un communiqué commun des ministres du Redressement productif et du travail: "C'est au groupe ArcelorMittal qu'il revient de prendre ses responsabilités et d'accepter d'envisager un processus de cession de l'ensemble du site, qui suscite l'intérêt de plusieurs repreneurs", ont déclaré Arnaud Montebourg et Michel Sapin.
Le 1er octobre, ArcelorMittal avait annoncé sa volonté de fermer la filière liquide (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon). Il avait alors laissé 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les installations qu'il ne souhaitait plus exploiter, un délai qui expire à la fin de la semaine prochaine.
Les intentions du groupe concernant le reste du site, notamment le laminoir à chaud (transformation des grosses plaques d'acier, les brames, en rouleau de tôle plus fine), et les lignes de traitement et de finition de l'acier, ont toujours été claires: il souhaite les conserver.
Or sans ces installations, le gouvernement a dû se résoudre à l'évidence: le site est invendable.
Les 20.000 emplois en France en jeu
La réplique n'a pas tardé. Dans un communiqué, ArcelorMittal a mis en jeu toutes ses activités en France.
"La vente des activités aval de Florange mettrait en péril la viabilité du reste des activités d'ArcelorMittal en France où le groupe emploie 20.000 salariés", affirme le groupe.
"Les sites industriels ne peuvent fonctionner isolés les uns des autres. Toutes les activités aval du site de Florange sont intégrées au reste des activités du groupe en France et en Europe", argumente le sidérurgiste.
ArcelorMittal met en avant l'approvisionnement des activités aval de Florange avec des brames sortant de ses hauts-fourneaux de Dunkerque (nord), indiquant en creux que ce site serait fragilisé par la vente de l'intégralité de Florange.
"Les activités aval de Florange fournissent les clients parmi les plus importants du groupe, en particulier, dans le secteur automobile, avec des produits à forte valeur ajoutée", souligne-t-il également.
ArcelorMittal ne se prononce en revanche pas sur une éventuelle nationalisation temporaire, évoquée jeudi au Sénat par M. Montebourg. Si elle ne semble pas complètement exclue, les deux ministres ont semblé temporiser vendredi sur ce sujet.
Le ministre du Travail a en effet nuancé les propos de M. Montebourg sur le contrôle temporaire de l'Etat: "On n'est plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie", a-t-il concédé sur la chaîne de télévision LCI.
"Il ne s'agit évidemment pas de nationaliser l'ensemble du secteur sidérurgique français", ont précisé par la suite les deux ministres dans leur communiqué, expliquant de manière sibylline que "l'Etat prendra ses responsabilités pour faciliter une reprise du site de Florange comme l'a indiqué Arnaud Montebourg hier (jeudi, NDLR) au Sénat".
M. Montebourg a en tout cas sur ce point reçu des appuis politiques. "Les sénateurs du groupe socialiste soutiennent (...) la démarche annoncée par Arnaud Montebourg", a déclaré par exemple le président du groupe PS François Rebsamen.
La fermeture des hauts-fourneaux de Florange serait symbolique du fort déclin de la sidérurgie, et plus généralement de l'industrie française et européenne: vendredi, l'indien Tata Steel a annoncé la suppression de 900 emplois et la fermeture de douze sites au Royaume-Uni.

Réaction d'Edouard MARTIN face au durcissement du ton du gouvernement contre MITTAL 23 11 2012


Réaction d'Edouard MARTIN face au durcissement... par littleboy57100


jeudi 22 novembre 2012

Montebourg étudie un «contrôle public même temporaire» pour Florange


Le ministre du redressement productif n'a pas pesé ses mots à l'égard du groupe sidérurgique ArcelorMittal en rappelant que «tous les engagements» pris par Mittal vis-à-vis de la France à l'époque de l'OPA hostile en 2006 «n'ont jamais été respectés».


Arnaud Montebourg a déclaré jeudi au Sénat que « l'éventualité d'un contrôle public, même temporaire » du site ArcelorMittal de Florange (Moselle) « doit faire l'objet d'une étude sérieuse par le gouvernement ».
« Nous pouvons aujourd'hui considérer que la question qui est posée par vous, M. le sénateur de la Moselle, de l'éventualité d'un contrôle public, même temporaire, doit faire l'objet d'une étude sérieuse par le gouvernement, et c'est (...) ce à quoi nous nous sommes attelés depuis plusieurs mois », a déclaré M. Montebourg en réponse à une question du sénateur socialiste Jean-Marc Todeschini.
Chargé de trouver un repreneur pour l'amont du site Lorrain d'ArcelorMittal, le gouvernement peine à mener sa tâche à son terme. Pour l'heure, le ministre du redressement productif dispose de deux offres qui portent toutefois sur un périmètre plus large que celui mis en vente par le sidérurgiste. Aucun candidat ne semble intéressé par l'amont du site, qui produit des brames d'acier, alors que le marché européen est déjà sur-capacitaire.
Devant la difficulté de trouver un repreneur, Arnaud Montebourg évoque la solution « publique ». Un discours qui rappelle la prise de position du premier ministre Jean-Marc Ayrault, alors que s'amorçait à peine la recherche d'un repreneur début octobre : « On va d'abord chercher un repreneur, après on prendra nos responsabilités » , avait-il déclaré.

«Défaillance de Mittal»

Pour le ministre, le sidérurgiste, domicilié au Luxembourg, est redevable envers la France et plus particulièrement aux yeux de l'administration fiscale française. « Le problème des hauts fourneaux de Florange, ce n'est pas la défaillance des hauts fourneaux de Florange, c'est la défaillance de Mittal », a affirmé Arnaud Montebourg.
« Les gouvernements européens que j'ai (...) rencontrés, le Luxembourg, la Belgique, en ont assez d'être menés par le bout du nez par ArcelorMittal », a dit le ministre français. « Tous les engagements » pris par Mittal vis-à-vis de la France à l'époque de l'OPA hostile en 2006 « n'ont jamais été respectés », a affirmé M. Montebourg.
SOURCE AFP

Des eurodéputés sur le site de Florange

L'Europe s'invite à Florange (57). Cinq eurodéputés se sont rendus dans l'après-midi sur le site d'ArcelorMittal ce jeudi 22 novembre 2012. La délégation devait rencontrer Edouard Martin de la CFDT pour évoquer le projet ULCOS.
© François Bobet. France Télévisions Lorraine. Des représentants du Parlement Européen sont venus parler d'ULCOS avec des salariés de Florange jeudi 22 novembre 2012, à 10 jours de l'ultimatum de Mittal.
Une délégation de cinq députés du Parlement Européens'est rendue jeudi 22 novembre 2012 dans l'après-midi sur le site ArcelorMittal de Florange (Moselle).
Catherine Trautmann (PS), membre de la commission industrie, Pervenche Beres (PS), présidente de la commission de l'emploi et des affaires sociales, Alejandro Cercas (PS espagnol) qui conduit un rapport sur les restructurations et  Charles Goerens (ALDE -libéraux- luxembourgeois) et Sandrine Bélier devaient recontrer notamment Edouard Martin de la CFDT.
Il devait être question d'ULCOS, ce projet de captation et stockage de Co produit par les hauts fourneaux, auxquels les syndicats veulent encore croire et pour lequel l'Europe doit décider ou non de son financement au courant du mois de décembre 2012.

ArcelorMittal Liège : propositions rejetées à l'unanimité par les travailleurs

A Liège ce lundi 19 novembre 2012 ...

mercredi 21 novembre 2012

Florange : le gouvernement a reçu deux offres ...

... elles portent "sur un périmètre plus large que celui qui a été octroyé par la famille Mittal", révèle Arnaud Montebourg.
Le gouvernement a reçu deux offres et marques d'intérêts pour le site sidérurgique d'ArcelorMittal à Florange (Moselle), mais sur un périmètre plus vaste que celui défini par le groupe, a annoncé mercredi 21 novembre le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Ces offres portent "sur un périmètre plus large que celui qui a été octroyé par la famille Mittal", a-t-il expliqué à l'Assemblée nationale, alors qu'ArcelorMittal ne souhaite se séparer que d'une partie des installations du site.
"Ce périmètre est le périmètre de rentabilité qui avait été analysé par l'expert gouvernemental Pascal Faure", auteur d'un rapport sur la viabilité du site remis fin juillet au gouvernement, a poursuivi le ministre.
Le 1er octobre, ArcelorMittal avait annoncé son intention de fermer la filière liquide du site, mais avait laissé 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les installations qu'il ne souhaitait plus exploiter, tout en conservant le reste du site, notamment les lignes de traitement de l'acier (aval).
"Le moment est venu de demander à Mittal de faire bouger sa position", a ajouté Arnaud Montebourg dans l'Hémicycle, alors que syndicats et experts ont ces dernières semaines fait part de leur septicisme sur la possibilité d'un repreneur dans le périmètre défini par Mittal.

Arcelormittal: Edouard MARTIN s'exprime après la projection du documentaire " Le dernier carré "

mardi 20 novembre 2012

Après Florange, ArcelorMittal réduit aussi la voilure à Dunkerque

Contrairement à ses promesses, le groupe ArcelorMittal ne rallumera pas tout de suite un haut-fourneau du site nordiste mis à l'ârrét cet été pour maintenance. | AFP/DOMINIQUE FAGET
Mais où s'arrêtera Lakshmi Mittal ? Cette question, de nombreux sidérurgistes se la posent depuis que le groupe ArcelorMittal a annoncé, lundi 19 novembre, que l'un des quatre hauts-fourneaux de son aciérie de Dunkerque (Nord), mis à l'arrêt en août pour maintenance, ne sera finalement pas rallumé fin novembre, comme prévu initialement.

"Malgré la fermeture de quatre hauts-fourneaux à Liège et à Florange ces derniers mois, la direction nous dit qu'elle est toujours en surcapacité en Europe et qu'elle doit laisser éteint le HF2 de Dunkerque pour une durée indéterminée. Cela n'augure rien de bon pour l'avenir", alerte François Pagano, délégué CFE-CGC chez ArcelorMittal.

L'inquiétude est d'autant plus vive que le sidérurgiste franco-indien a toujours présenté le site de Dunkerque comme le joyau de son empire, celui qu'il fallait préserver, quitte à sacrifier ses autres aciéries continentales. "C'est la plus grande et la plus performante de nos usines en Europe de l'Ouest, avec une capacité de production de 7 millions de tonnes d'acier par an", s'enorgueillissait Didier Cheval, le directeur du site, lors d'une visite à la presse en octobre.

Cette décision pourrait pousser le gouvernement à affermir sa position sur le dossier de Florange. "Ce coup de pied de l'âne est une nouvelle preuve qu'on ne peut pas faire confiance à Mittal, estime un bon connaisseur du groupe, qui a ses entrées à Bercy. Il vous reprend d'une main ce qu'il vous concède de l'autre. C'est ce qu'il avait fait en 2006, lors de son OPA hostile sur Arcelor, ou en 2009 avec la fermeture de Gandrange."

"CONFLIT INÉVITABLE"

Officiellement, Arnaud Montebourg a jusqu'au 1er décembre pour trouver un repreneur aux deux hauts-fourneaux de Florange (Moselle). Sur les 117 groupes sidérurgiques contactés, cinq se seraient montrés intéressés et trois auraient signé une clause de confidentialité pour consulter le mémorandum présentant le site. L'un d'entre eux aurait aussi demandé à avoir accès à la "data room", un site Internet où sont regroupées les données économiques et industrielles de l'aciérie de Florange.

Si son nom n'a pas été confirmé, la société russe Severstal serait au nombre des firmes intéressées et serait l'une des plus motivées. Pascal Faure, l'expert chargé par M. Montebourg de trouver un repreneur, se serait notamment rendu à Moscou pour rencontrer les dirigeants du sidérurgiste.

"Mais ce n'est pas le seul sur lequel mise le gouvernement, assure un proche des négociations. D'autres groupes sont intéressés, dont un Français." Les noms de l'indien Tata Steel, de l'italien Riva, du sud-coréen Posco ou du français Ascométal sont régulièrement cités. Le Crédit agricole aurait par ailleurs été mandaté par Bercy pour accompagner la reprise.

"Mais le conflit est inévitable, estime un syndicaliste. Le périmètre que Mittal accepte de céder est trop petit pour que le projet soit viable et il n'a aucune envie de renforcer un de ses concurrents." Interrogée, la direction d'ArcelorMittal n'a pas souhaité commenter les négociations en cours.

http://www.lemonde.fr

lundi 19 novembre 2012

ArcelorMittal confirme le maintien à l'arrêt d'installations à Dunkerque et Florange

Lors du dernier CCE extraordinaire, les syndicats avaient été informés que seule une poignée de repreneurs restait en lice. | AFP

Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a annoncé lundi 19 novembre, par la voix de sa porte-parole, le maintien à l'arrêt du haut-fourneau numéro deux de Dunkerque, ainsi que d'une ligne de traitement de l'acier à Florange. Les mesures de chômage partiel induites seront également pérennisées.


L'entreprise confirme ainsi les informations rapportées par les représentants syndicaux après le comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire qui s'est déroulé dans la matinée à Paris. La réunion était consacrée à la situation économique et industrielle de la zone Atlantique et Lorraine, comprenant onze hauts-fourneaux, dont cinq actuellement à l'arrêt (deux à Florange, deux à Liège enBelgique, un à Dunkerque), ainsi que d'autres sites "aval" dédiés au traitement de l'acier.

Contrairement à ce qui était espéré, les discussions n'ont pas porté sur le processus de reprise des installations "amont" (production d'acier à partir du minérai de fer et du charbon) de Florange, a tenu à préciser ArcelorMittal dans un bref communiqué. La "recherche d'un repreneur organisé par le gouvernement est en cours. C'est un processus dynamique qui se terminera le 30 novembre 2012", s'est bornée à indiquer  l'entreprise, sans plus de précision.
ArcelorMittal, qui a annoncé le 1er octobre son intention de fermer la filière liquide (amont) de Florange comprenant notamment deux hauts-fourneaux, a laissé soixante jours à l'Etat pour trouver un repreneur.
"La direction nous a dit que la situation serait encore plus morose en 2013 qu'en 2012 (...)", a déclaré François Pagano, élu CFE-CGC au sortir du CCE. "Pour l'instant, les six hauts-fourneaux en activité dans la zone suffisent à répondre à la demande, nous dit la direction", a-t-il poursuivi . Interrogé sur la possibilité d'un arrêt définitif du haut-fourneau no 2 de Dunkerque, le syndicaliste a souligné qu'à"Florange, ça a commencé comme ça".



UNE POIGNÉE DE REPRENEURS RESTENT EN LICE


Lors du dernier CCE extraordinaire, il y a deux semaines, les syndicats avaient été informés que seule une poignée de repreneurs restait en licepour les hauts fourneaux de Florange, sur la centaine de candidats ayant contacté le numéro un mondial de l'acier, selon des sources syndicales. "On attend que quelqu'un se manifeste, qu'on nous donne une information positive, pour l'instant rien n'a filtré. On attend qu'un des quatre repreneurs se soit engagé plus en avant. On commence à s'inquiéter", a déclaré Jean-Marc Wécrin, délégué syndical CFDT.
Il y a quelques jours des élus locaux ont annoncé leur intention de demander un délai supplémentaire pour trouver un repreneur à ces deux hauts-fourneaux menacés, pour attendre une décision de la Commission européenne sur le financement d'un projet de captage-stockage de CO2 Ulcos (consortium de 48 entreprises travaillant à la réduction des émissions de dioxyde de carbone), considéré comme très important pour la viabilité du site.

La CFDT, comme d'autres syndicats, soutient le projet de captage de CO2 Ulcos."S'il y a un repreneur pour la phase liquide, il faudrait qu'il fasse le projet Ulcos, dont le budget est presque bouclé. C'est là-dessus qu'on va essayer de jouer, en faisant valoir que la Commission européenne doit se prononcer mi-décembre", a ajouté M. Wécrin. D'autres élus du CCE avaient également l'air sceptiques, disant ne connaître aucun nom de repreneur, a constaté sur place une journaliste de l'AFP. "Des noms circulent, comme celui de Tata, mais nous, nous ne savons rien", commente l'un de ces syndicalistes, selon lequel la direction a même démenti lors du dernier CCE que le russe Severstal était sur les rangs.

cce 19 11 2012 arcelormittal par littleboy57100

dimanche 18 novembre 2012

CULTURE DIMANCHE SUR MIRABELLE TV


Le dernier carré à l’antenne


Florange, le dernier carré tourné par Tristan Thil et Nina Robert, deux jeunes documentaristes messins, entame une carrière prometteuse.
Pendant de longs mois, Tristan Thil a suivi pas à pas, jour après jour, les sidérurgistes, d’abord à Gandrange puis à Florange.
Le film de 58 minutes a été présenté, lundi dernier, au Scala de Thionville qui a refusé du monde.
Arte est sur les rangs, alors que le ministère de la Culture et de la Communication a souhaité en recevoir une copie. On connaît la sensibilité de la Lorraine Aurélie Filippetti sur le sujet.
Tristan Thil a pris le temps au-delà des seules manifestations et coups médiatiques qui caractérisent un conflit social au long cours. Etre là, quand personne n’est là. Le choix a été payant.
Florange, dernier carré propose un regard qui s’attarde.
Le film intimiste est programmé sur l’antenne de Mirabelle TV qui a participé à la production, demain dimanche à 20h30.

Qu’ont transmis les hommes du fer ?


Ces jours-ci, le réalisateur Emmanuel Graff ausculte la mémoire ouvrière de la sidérurgie pour La trace des pères. Celle des enfants et des petits-enfants. Il s’interroge sur la transmission, l’identité. Son film sortira en mai 2013.

Emmanuel Graff, le réalisateur (à gauche), aux côtés des sociologues Piero Galoro et Jean-Marc Leveratto, et de l’équipe de production messine de Faux-Raccord. Photo Maury GOLINI
La première séquence de La trace des pères s’ouvrira avec la marche des ArcelorMittal, de Florange à Paris. Un premier quart d’heure, pour ancrer les questions d’Emmanuel Graff dans le réel. Et regarder, aussi, derrière le mouvement collectif, la présence de « trois générations. Celle des trentenaires, des quadragénaires et des quinquagénaires. Les quadras luttent pour leurs emplois, les plus jeunes au nom des anciens », résume Emmanuel Graff.
Il y a trois ans, le réalisateur boucle L’héritage de l’homme de fer, sur les vestiges industriels, sur « ce haut fourneau toujours dans les têtes, même s’il a disparu du paysage ».
Aussitôt après, Emmanuel Graff se rend compte qu’un nouveau sujet s’impose de lui-même. Non pas les machines, mais les hommes. La trace des pères tient dans cette question : Comment se transmet cette mémoire du fer ? Par qui ? Avec qui ?

Classe sociale et parcours individuels

Produit par Faux-Raccord, jeune société messine, le documentaire promène son appareil photo numérique du campus du Saulcy, à Metz, à Longwy, de l’Allemagne au Luxembourg, avec une large part offerte à la vallée de la Fensch. En tout, plus d’une trentaine de personnes seront filmées.
Leur discours change, bien sûr, selon les générations, selon que le père a quitté les aciéries au mitan des années 1980 ou tout récemment. Selon aussi le pays d’origine… « Ce n’est pas la même chose d’être fils ou fille d’un immigré pousseur de wagons ou d’un mineur », valorisé, souligne Emmanuel Graff. Devant la caméra, certains parlent et d’autres se taisent. Le réalisateur a capté des ambiances, des rapports entre générations. Il observe : « Des familles où les jeunes évoquent un héroïsme ouvrier, construisent un mythe » et « d’autres où les mêmes se demandent ce qu’ils font là ». Des grands-pères se livrent, enfin, après s’être tus durant des années. Derrière la caméra, derrière les représentations collectives ou le mythe d’une classe sociale unie, chaque destin va apparaître, unique dans son parcours.
La fierté d’être un fils de sidérurgiste est parfois toute relative, liée à l’emprunt ou non de l’ascenseur social, à la possibilité ou non de s’identifier à un groupe, de trouver sa place, une forme de reconnaissance.
Le regard des filles, des femmes, n’est pas le même non plus, que celui des garçons, des fils. Le sentiment d’appartenance à la culture du pays d’origine peut l’emporter.
« Je ne fais pas un film à thèse, poursuit Emmanuel Graff. Il n’y a pas de couronnes de fleurs ni de nostalgie, on participe à un grand débat sur la transmission ». Le tournage doit s’achever mi décembre. Selon les vœux des producteurs, La trace des pères pourrait jouer sa carte sur trois formats. Un long de 90 mn pour les festivals, un 3x26 mn pour la télévision et des portraits de 10x6 mn en prime. Cela représente des centaines d’heures de montage, pour au final, multiplier les chances de re-transmission…
Olivier JARRIGE. 

Jean-Claude Mailly : « Pour une réquisition de l’usine de Florange »


Jean-Claude Mailly, présent hier au congrès départemental de FO à Maizières-lès-Metz, refuse l’idée d’une disparition de la sidérurgie.

Jean-Claude Mailly (à droite) et Alexandre Tott, secrétaire de l’Union départemen-tale FO en Moselle.
Photo Maury GOLIN
Votre position sur la possibilité de reprise des hauts fourneaux de Florange ?
Jean-Claude MAILLY : « Ce qui m’importe, c’est comment cela va se terminer. S’il n’y a pas de reprise, ce qu’on ne peut pas exclure aujourd’hui, alors, nous considérons que la France ne peut pas se permettre d’être absente de la sidérurgie et on réclamera une réquisition par le gouvernement. On ne peut pas dire : " Bon, on n’a pas de repreneur alors on ferme" ».
Une réquisition des hauts fourneaux ?
« Non, de l’ensemble de l’usine. Cette loi, annoncée pendant la campagne électorale, n’est toujours pas là et ce n’est pas de la responsabilité de la négociation collective. Mais le gouvernement peut très vite la mettre sur la table.
Un grand projet avec des PME Chinoises est en chantier en Moselle, avec 3 000 emplois à la clé. Vous adhérez ?
« Globalement, sur les questions d’investissements étrangers, on est confronté à un problème de clause de réciprocité avec des pays comme la Chine, et d’autres d’ailleurs, ce ne sont pas les seuls. »
Apparemment, elle est garantie…
« Dans les négociations internationales, elle n’est toujours pas garantie. Il faut faire attention, car la volonté de la Chine est bien de pénétrer toute une série de marchés, c’est la mise en place de têtes de pont. Que des emplois soient créés, OK, mais cela ne remplace pas tout. »
Quel regard portez-vous sur les six mois de François Hollande à l’Elysée ?
« Sur le plan de la méthode, c’est plus simple. Les contacts sont plus faciles, plus réguliers, parfois même un peu trop, cela frise la réunionite. On retrouve un fonctionnement plus conforme à la V e République. Sur le fond, c’est plus compliqué, car à partir du moment où la France a accepté le traité européen et que ce texte est ratifié, on rentre dans une logique d’austérité, car tout le reste découle de cela. Le pacte de croissance, c’est 10 milliards d’euros. Au niveau de l’Europe ce n’est rien, donc c’est plus de la com’ qu’autre chose ».
Vous avez reçu les propositions du patronat sur le projet de sécurisation de l’emploi ?
« Oui, on n’est pas d’accord et on n’est pas surpris. Il y a des choses qu’on ne peut pas accepter comme l’histoire du CDI de mission qui n’est plus un CDI mais un CDD prolongé. C’est comme les contrats de chantier dans le bâtiment, vous êtes embauchés pour la durée du chantier. Si vous voulez qu’on embauche demain, il faut nous laisser licencier, c’est ce que veulent les patrons et cela, il n’en n’est pas question. On parle de compromis historique, je vous assure qu’il n’est pas gagné. »
On vante beaucoup les relations syndicats-patrons en Allemagne. C’est pour quand en France ?
« Je ne dis pas qu’il y a un modèle français, je n’ai pas de leçon à donner. Mais je n’accepte pas qu’il y ait un modèle allemand. La précarité et la pauvreté sont plus fortes en Allemagne que chez nous, le droit à l’assurance chômage est moins élevé qu’en France. Ce n’est pas une référence. »
P. R.