lundi 9 décembre 2013

JEAN LASSALLE, "LE DÉPUTÉ QUI MARCHE", TERMINE SON TOUR DE FRANCE - 9/12

Jean Lassalle arrivera ce mardi à Paris, dernière étape de son tour de France. Le député du Modem a entamé cette action en avril dernier pour aller à la rencontre des Français et écouter leurs inquiétudes. Dimanche, l'élu des Pyrénées-Atlantiques marchait entre Verdon et Mantes-la-Jolie.

"Vous êtes un combattant, ce sont des hommes comme vous que j'ai envie de voir", s'enthousiasme l'homme. "C'est tous des menteurs la-haut. Mais ce sont peut-être des hommes comme vous qui me donnent envie d'aller voter, moi qui ne l'ai jamais fait".

mardi 22 octobre 2013

La nouvelle France industrielle


Fil'gouv

Le président de la République a présenté les priorités de la politique industrielle de la France, « la nouvelle France industrielle », en présence d'Arnaud Montebourg le jeudi 12 septembre 2013, au palais de l’Elysée. **Programme **10h00 Visite de l’exposition « la nouvelle France industrielle » 10h35 Intervention d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif 10h45 Intervention de six responsables industriels 11h20 Allocution du président de la République

samedi 5 octobre 2013

Jean-Marc Ayrault : « Permettre à la Lorraine de rebondir »

Avant de participer aujourd’hui aux cérémonies d’inauguration du Mettis à Metz, le chef du gouvernement a répondu à nos questions. L’occasion de marteler les priorités du Pacte Lorraine.


Vous avez contractualisé le 17 septembre à Matignon le Pacte Lorraine avec Jean-Pierre Masseret. Un engagement confirmé par François Hollande, lors de sa visite, la semaine dernière à Florange. Quels seront les apports concrets pour la région ?
Jean-Marc AYRAULT : « Le Pacte Lorraine permettra de sélectionner, puis de cofinancer à parité les projets les plus prometteurs en termes de création d’activités et d’emplois pour la région. Trois domaines sont prioritaires.
Il s’agit d’abord de la recherche, autour d’une grande technopole lorraine des matériaux et de l’énergie, auquel s’ajoute l’annonce par le chef de l’Etat, à Florange, d’une plateforme publique de recherche et de développement industriel pour la sidérurgie lorraine.
Le deuxième axe est le développement des filières à fort potentiel : filière bois, innovation dans l’agroalimentaire, couverture de la région en très haut débit, e-santé et silver economy (économie ciblant les personnes âgées).
Enfin, le dernier axe est celui de l’attractivité du territoire et de l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants.
Les 300 M€ mobilisés par le gouvernement et le conseil régional viendront appuyer l’effort des entreprises, des collectivités locales, de tous les partenaires impliqués. Au total, si tout le monde joue le jeu, on peut espérer jusqu’à 1,5 milliard d’euros d’investissements en Lorraine en 3 ans. »

"François Hollande reviendra chaque année à... par republicain-lorrain
Pour la droite, ce coup de pouce à 300 M€ relève de la stricte application déclinée à la Lorraine du droit commun du plan Montebourg de relance de l’industrie, disposant d’une enveloppe de 3,5 milliards. Ni plus, ni moins.
« Ce n’est pas la même chose. Le plan de relance de l’industrie est un plan national sur 5 ou 10 ans. Il pourra bien sûr bénéficier à la Lorraine. Le Pacte Lorraine, lui, est un plan spécifique, et ses aides seront débloquées sur les trois prochaines années.
Bien sûr les thématiques se rejoignent parfois, mais ce n’est ni le même plan, ni les mêmes financements, ni la même logique. Cela vient en plus.
La droite a beau jeu de critiquer, mais qu’a-t-elle fait pour la région depuis tant d’années ? La Lorraine a connu tellement d’annonces jamais suivies d’effets ! Mon gouvernement, lui, agit concrètement pour soutenir les projets des Lorrains. »
D’autres redoutent que le Pacte ne vienne déshabiller le contrat de plan (2015-2020) ?
« Ils ne doivent pas avoir cette crainte : le Pacte Lorraine s’inscrit en cohérence avec le contrat de plan Etat/Région qui sera signé en 2014. C’est un outil supplémentaire, spécifique à la Lorraine, sur un horizon de temps plus court. Surtout, c’est un acte de confiance dans la capacité des Lorrains à relever les défis de leur propre avenir. »
Les Lorrains attendent toujours les mesures de compensation promises par le gouvernement Fillon, suite à la restructuration de la carte militaire. N’êtes-vous pas garants de la continuité de l’Etat ?
« Mon seul objectif, c’est de permettre à la Lorraine de rebondir et de s’en sortir. J’ai conscience de l’inquiétude des populations et des territoires qui ont vu partir leurs régiments à partir de 2008.
Des promesses ont été faites, et c’est vrai qu’il nous revient de les tenir et de les financer. Notre mobilisation est totale et l’Etat tiendra ses engagements. 1 000 emplois ont déjà été créés sur les 1 500 prévus, dont plus de 600 dans l’agglomération messine.
Un suivi régulier est assuré par le préfet Nacer Meddah et les élus. Chacun se mobilise pour que les choses avancent. »

Aurélie Filippetti, "la culture et les pots de... par republicain-lorrain
N’est-il pas temps pour le gouvernement de taire la polémique entre ses ministres et d’exprimer clairement une ligne de conduite en matière de gestion du dossier des Roms ?
« Cette polémique n’a pas lieu d’être. Le chef de l’Etat et moi-même avons réaffirmé clairement la position du gouvernement. Elle résulte de la circulaire de 2012 que j’ai signée avec tous les ministres concernés. C’est une position de fermeté et d’humanité.
Les campements illégaux doivent être démantelés en application des décisions de justice. Mais nous devons aussi aider les populations à s’insérer quand elles en ont la volonté. Il faut lutter contre les réseaux mafieux, les trafics et l’utilisation délictueuse des enfants.
Notre action associe les élus locaux et les associations, mais aussi nos partenaires européens. L’actuel gouvernement roumain est déterminé à coopérer avec nous et à prendre ses responsabilités pour intégrer ses propres populations. »
N’est-il pas temps pour le gouvernement de taire la polémique entre ses ministres et d’exprimer clairement une ligne de conduite en matière de gestion du dossier des Roms ? « Cette polémique n’a pas lieu d’être. Le chef de l’Etat et moi-même avons réaffirmé clairement la position du gouvernement. Elle résulte de la circulaire de 2012 que j’ai signée avec tous les ministres concernés. C’est une position de fermeté et d’humanité. Les campements illégaux doivent être démantelés en application des décisions de justice. Mais nous devons aussi aider les populations à s’insérer quand elles en ont la volonté. Il faut lutter contre les réseaux mafieux, les trafics et l’utilisation délictueuse des enfants. Notre action associe les élus locaux et les associations, mais aussi nos partenaires européens. L’actuel gouvernement roumain est déterminé à coopérer avec nous et à prendre ses responsabilités pour intégrer ses propres populations. »
Jean-Marc Ayrault, la lampe de mineur et... par republicain-lorrain

http://www.republicain-lorrain.fr/

vendredi 27 septembre 2013

François Hollande à Florange : «Je crois à la sidérurgie en Lorraine»


François Hollande, lors de la campagne électorale, avait promis de revenir à Florange  s'il était élu. Promesse tenue pour le président de la République qui a passé la journée du jeudi 26 septembre à Florange afin de rencontrer les représentants des salariés, et d'annoncer la création d'une plateforme publique de recherche et de développement industriel pour la sidérurgie lorraine.

À sa sortie d'une rencontre avec les représentants syndicaux de l'usine ArcelorMittal, le président de la République a prononcé un court discours, dans lequel il a réaffirmé sa confiance dans l'avenir de la sidérurgie en Lorraine : 
La sidérurgie en Lorraine a un avenir aussi prometteur que son passé a été glorieux. 
Il a également à nouveau exprimé sa volonté qu'il n'y ait ni licenciements ni plan social à Florange
Il a notamment évoqué «la création d'une plateforme publique de recherche et de développement industriel pour la sidérurgie lorraine», permettant ainsi de garantir l'indépendance de la sidérurgie française, et devra préserver les savoir-faire et l'expérience lorrains. 
Ce centre de recherche aura vocation à avoir des conséquences industrielles, et sera organisé de la manière suivante :
  • un comité de pilotage associant des industriels,
  • une association des partenaires sociaux sera créée, dont le but sera de juger de la réalité de l'action de cette plateforme de recherche. 
50 millions d'euros pourront être dégagés «dès lors qu'il y aura des projets qui seront portés par les industriels». 
Et le président de la République d'ajouter : 
Je crois à la sidérurgie comme filière d'avenir. Je crois à la Lorraine. Je crois à la sidérurgie dans la Lorraine, à condition qu'on lui apporte tout le soutien nécessaire. 
Enfin, François Hollande a annoncé qu'il reviendrait chaque année à Florange afin de s'assurer «du respect des engagements qui ont été pris». 

La proposition de loi sur la reprise des sites industriels bientôt en débat à l'Assemblée nationale

Au printemps 2013, le gouvernement avait déposé une proposition de loi sur la reprise des sites industriels, concrétisation de l'engagement présidentiel «visant à redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel». 
Pour rappel, cette proposition de loi prévoit : 
  • Avant de fermer un site, les groupes de plus de 1000 salariés aura l'obligation de rechercher un repreneur pour le ou les sites concernés. L'employeur devra informer le compité d'entreprise de ses démarches. 
  • Si le comité d'entreprise juge que l'employeur n'a pas respecté ses obligations, il pourra saisir le tribunal de commerce
  • En cas de refus, par l'employeur, d'une offre de reprise solide, le tribunal pourra lui infliger une pénalité allant jusqu'à 20 fois le SMIC par emploi supprimé

dimanche 2 juin 2013

Le méga-yacht de Lakshmi Mittal au mouillage dans le Golfe de Saint-Tropez

Le yacht de Lakshmi Mittal est arrivé ce mercredi à Saint-Tropez.Photo illustration CharterWorld
Loin, très loin du tumulte des hauts fourneaux de Florange... Le méga-yacht "Amevi", 80 m de long et propriété du milliardaire indien Lakshmi Mittal, est arrivé ce mercredi dans le Golfe de Saint-Tropez.
Le président d'Arcelor Mittal s'est offert ce yacht de luxe en 2007. Montant de l'opération? 140 millions d'euros. Ironie du sort, il s'agit de la période où les commandes d'acier dans le monde ont chuté de près de 25%.
Salle de bain en marbre italien, jacuzzi, héliport, salon de coiffure, gymnase, piscine chauffée, suite VIP... Le yacht est aujourd'hui évalué à près de 300 millions d'euros. Mais hors de question de le vendre. Lakshmi Mittal préfère le louer. Un site Internet sépcialisé le propose à la location à... 700.000 euros la semaine.
Décidemment très très loin de Florange...

samedi 4 mai 2013

Je suis moi aussi un sidérurgiste ...

En octobre 2011, la nouvelle tombe : le haut fourneau d'Ougrée va fermer. 

Chargés de la mise en sécurité de l'usine, Jean-Marie Gillard et ses collègues 

accompagnent le «monstre de fer et d'acier», qui a fait vivre des milliers de familles, 

jusqu'à son dernier souffle. Les ouvriers d'Ougrée, entre tristesse et colère, ont 

accepté de partager leur quotidien afin de faire découvrir ce qu'était le métier de 

sidérurgiste. 


Film mis en ligne avec autorisation de Jean-Marie Gillard, réalisateur, pour que ce film

traverse les frontières.



mardi 30 avril 2013

Explication du volet social ArcelorMittal et réaction au projet de loi "Florange" le 30 avril 2013

La « loi Florange » intègrera un dispositif anti-OPA hostiles


DOCUMENT La proposition de loi sur la reprise des sites rentables renonce à obliger les entreprises à vendre un site qu’elles veulent fermer. Elle préfère soumettre les groupes récalcitrants à de fortes pénalités : jusqu’à 20 Smic par emploi supprimé ...

François Hollande à Florange, le 24 février 2012.

Le calendrier ne doit rien au hasard. C’est mardi, à la veille du 1er mai et à quelques jours de la manifestation du 5 mai convoqué par Jean-Luc Mélenchon, que le groupe PS de l’Assemblée va finalement dévoiler sa proposition de loi sur la reprise des sites rentables, surnommée « loi Florange ». Ce texte hautement symbolique avait été promis par François Hollande lors de sa visite sur le site ArcelorMittal de Florange pendant la campagne présidentielle. « Quand une firme ne veut plus d’une unité de production, mais ne veut pas la céder, nous lui en ferions l’obligation pour qu’un repreneur puisse reprendre l’activité », avait déclaré le candidat socialiste le 24 février 2012.
Quatorze mois plus tard, il est trop tard pour sauver les hauts fourneaux de Florange, et le texte que les députés PS espèrent faire voter avant l’été, opte pour la dissuasion plutôt que la coercition. Préparé par le président de la commission des Affaires économiques François Brottes, le numéro deux du PS Guillaume Bachelay et le député des Hauts-de-Seine Jean-Marc Germain, en liaison étroite avec les cabinets de Michel Sapin, Arnaud Montebourg, Christiane Taubira, ainsi que Matignon et l’Elysée, la proposition de loi tient en trois articles.

Jusqu’à 28.000 euros de pénalité

Selon le document (voir ci-dessous), elle s’appliquera aux groupes « de plus de 1.000 salariés souhaitant fermer l’un de ses établissements » et prévoit « une étape préventive ». Le dirigeant d’entreprise qui désire fermer un site devra en informer le comité d’entreprise et « rechercher un repreneur » pendant trois mois. Tenu à une « obligation de moyens », il devra, entre autres, « apporter une réponse motivée à chacune des offres de reprise reçues » et en informer le comité d’entreprise. Si ce dernier estime que le dirigeant d’entreprise ne joue pas le jeu, il pourra « saisir le président du tribunal de commerce ».
Le juge vérifiera « que l’effort de recherche d’un repreneur a bel et bien été fourni » et il devra aussi déterminer « si l’employeur a refusé des offres de reprise crédible ». En pareille situation, le tribunal de commerce pourra condamner l’entreprise à « une pénalité » d’un montant maximum de 20 fois la valeur mensuelle du Smic par emploi supprimé (plus de 28.000 euros).

Eviter l’inconstitutionnalité

L’idée est que le montant soit dissuasif. A titre d’exemple, les sommes généralement exigées des entreprises pour la revitalisation de bassin d’emplois sont de l’ordre de 2 à 4 Smic par emploi supprimé. Le juge disposera néanmoins d’une large marge d’appréciation en fonction « de la situation de l’entreprise et des efforts engagés pour la recherche d’un repreneur ».
L’obligation de cession d’un site, promise par François Hollande pendant la campagne, s’est heurtée à des obstacles juridiques. Un risque constitutionnel pour atteinte disproportionnée au droit de propriété et un risque de mise en cause du principe communautaire de liberté d’établissement (qui englobe le droit de fermer un site).

« Se prémunir contre les OPA hostiles »

Le texte des députés PS comporte un second volet qui a fait l’objet d’ultimes négociations avec le gouvernement dans la soirée de lundi. Il s’agit, selon François Brottes de « se prémunir contre les OPA hostiles » sur des entreprises sous-cotées. Trois mesures sont prévues pour y faire face  :
- l’abaissement de 30% à 25% du seuil à partir duquel il est obligatoire de lancer une OPA sur la totalité du capital d’une entreprise, pour éviter les prises de contrôle rampantes ;
- la généralisation du vote double pour les actionnaires détenant des parts d’une entreprise depuis deux ans, afin de renforcer l’actionnariat de longue durée ;
- le renforcement du rôle des comités d’entreprise en matière d’exigence de transparence et la possibilité d’une médiation, en lien avec l’Etat, pour améliorer les garanties données aux salariés dans les cas d’OPA.
Afin de montrer le prix symbolique attaché à cette proposition de loi, le chef de file des députés PS Bruno le Roux a décidé d’en être le premier signataire.

DOCUMENT La proposition de loi sur les sites rentables








dimanche 28 avril 2013

Déclaration du Premier ministre sur l'avenir du site de Florange 30/11/2012


1 – Depuis son installation, le gouvernement a travaillé sans relâche pour que le site industriel de Florange continue à vivre et à se développer et pour que ses salariés soient protégés.
2 – Le gouvernement avait trois objectifs : pas de plan social, des investissements importants sur le site, et le maintien des hauts fourneaux de Florange pour permettre la préparation d’un projet industriel d’avenir, ULCOS.
Le groupe ArcelorMittal a accepté les conditions que j’ai formulées :
  • Ce soir, je vous annonce qu’il n’y aura pas de plan social à Florange.
  • Le groupe Mittal s’est engagé à investir au moins 180 M€ sur les 5 prochaines années à Florange. Ainsi, les activités du site liées à la filière froide, et notamment l’emballage, seront pérennisées et renforcées par un programme d’investissements industriels. Cela permettra de sécuriser les salariés qui travaillent dans ces activités.
  • ArcelorMittal a réaffirmé son ancrage industriel sur notre territoire, notamment à travers ses sites de Dunkerque et Fos dans leur configuration actuelle. La consolidation de l’activité sur le site à Florange ne se fera pas au détriment d’autres activités similaires en France. Il s’y est engagé.
  • La faible activité actuelle en Europe ne permet pas d’envisager un redémarrage des hauts fourneaux à court terme. Mais le Gouvernement a obtenu l’engagement du groupe de les maintenir dans un état qui permette, le moment venu, la réalisation d’un projet industriel d’avenir. C’est le projet ULCOS : il s’agit de produire de l’acier de façon économe en énergie et plus respectueuse de l’environnement par la captation du CO2. L’Etat a déjà réservé 150M€ au sein du programme d’investissements d’avenir. Il est prêt à augmenter sa participation pour accompagner activement ce projet. ArcelorMittal a accepté de poursuivre les études engagées en ce sens.
  • Le Gouvernement a ainsi démontré la capacité d’intervention de l’Etat afin de faire émerger des solutions positives en termes d’emploi, d’investissement et de projet industriel d’avenir. Et ce dans une filière pourtant affectée par une situation particulièrement difficile.
  • Ces engagements d’ArcelorMittal sont inconditionnels. Le gouvernement veillera à ce qu’ils soient respectés scrupuleusement. Il utilisera tous les moyens nécessaires en cas de non-respect.
3- Le gouvernement est donc intervenu pour assurer l’avenir industriel du site de Florange. Mais il s’agit aussi de préparer l’avenir d’une sidérurgie à la pointe de la technologie.
Le projet ULCOS est un projet d’excellence industrielle et d’excellence environnementale. C’est un projet sur lequel l’Etat s’engage avec résolution aux côtés de la Lorraine. Je veux que la Lorraine, si souvent meurtrie dans son histoire industrielle, envisage à nouveau avec confiance son avenir. Je veux que, notamment avec ce projet, elle soit un exemple pour le renouveau industriel de la France, qui est au cœur du nouveau modèle français. Je rencontrerai prochainement les élus lorrains pour poursuivre avec eux le travail sur ce renouveau. Je veux leur rendre hommage, et je salue la détermination des salariés.
4- Le gouvernement n’a pas retenu l’hypothèse d’une nationalisation transitoire, qui a pu être évoquée ces derniers jours. Il a écarté cette solution au vu des engagements qu’il a obtenus d’ArcelorMittal.
La nationalisation, c’est-à-dire l’expropriation par « nécessité publique », peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la Nation.
Mais elle n’est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité.
Je rappelle que le gouvernement a fait le choix du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Il s’agit d’une priorité nationale.
C’est par ce Pacte que nous allons reconquérir la compétitivité que nous avons perdue depuis dix ans.
C’est par la mobilisation de tous les acteurs, sur l’impulsion de l’Etat, que nous regagnerons des marchés, retrouverons le chemin de la croissance et gagnerons la bataille de l’emploi.
Ma conception du rôle de l’Etat est qu’il doit animer, impulser, réguler l’activité économique, et protéger les intérêts stratégiques.
C’est pourquoi, il doit investir lui-même dans les projets d’avenir qui ne sont pas immédiatement rentables. C’est l’exemple d’ULCOS.
C’est pourquoi, il prendra autant que nécessaire des participations dans des entreprises stratégiques dont la survie serait en jeu, comme cela a été le cas avec Alstom.
C’est pourquoi, il renforce la régulation des comportements des acteurs économiques et financiers. C’est le sens de la prochaine loi de séparation des activités bancaires, indispensable pour que la confiance revienne. Et le ministre de l’économie et des finances, Pierre MOSCOVICI, me fera des propositions pour renforcer la législation qui protège nos entreprises des OPA hostiles.
Le gouvernement est au côté des salariés qui se battent pour l’emploi. Il est au côté des élus et des populations qui se battent pour le développement de leur territoire. Il est totalement mobilisé pour le renouveau industriel de la France et le redressement du pays.


mercredi 17 avril 2013

Le 17 avril 2013, Lakshmi Mittal a exclu une aciérie électrique à Florange !

A l'Assemblée Nationale, mercredi 17 avril 2013, Lakshmi Mittal a exclu une aciérie électrique à Florange, mais évoqué des investissements à Dunkerque et Fos.



Pour le site de Florange, le PDG du groupe ArcelorMittal s'en est tenu "à la feuille de route" des 180 millions d'euros d'investissements dans les cinq ans, "dont on a bien compris qu'ils avaient été arrachés" par le gouvernement, a raconté le député-maire PS de Fameck, Michel Liebgott, au sortir de l'audition à huis clos devant la commission d'enquête sur la sidérurgie.

L'industriel indien a exclu la construction d'une aciérie électrique, "pas compétitive selon lui en raison de coûts de l'énergie qui seraient 30 fois supérieurs à l'Allemagne".

samedi 13 avril 2013

Film : La Promesse de Florange vue par l'Equipe Loreina Télé


Un film de 93 mn d'Anne Gintzburger et Franck Vrignon sur les sidérurgistes de Florange, en avant-première à la passerelle de Florange le 10 avril 2013.

Les réactions,  Bernard Lavilliers, Les sidérurgistes.

Production Loreina Tv 2013.

Florange : deux documentaires sur la lutte des salariés d'Arcelor-Mittal à voir sur Télérama.fr

AVANT-PREMIÈRE | Les hauts fourneaux de Florange n'ont pas fini de faire parler d'eux. Découvrez deux documentaires en streaming gratuit sur Télérama.fr

 
La promesse de Florange
, écrit par Anne Gintzburger. Réalisation : Franck Vrignon (France, 2013)



Florange, l'acier trompé (Florange, dernier carré)
, de Tristan Thil (France, 2012)


Les hauts fourneaux à Florange, c'est fini. Un Comité central d'entreprise d'Arcelor-Mittal a entériné, ce matin leur arrêt définitif dans quelques jours. Ce 11 avril 2013 restera comme une date maudite pour les ouvriers de l'aciérie. Florange, c'est pourtant l'histoire d'un combat emblématique. Une tragédie avec ses héros, ses traîtres et ses fantômes. Ou comment un village lorrain inconnu est devenu un haut lieu de la résistance ouvrière.

>>Reportage : Florange à l’heure du deuil de la lutte collective

Il y a moins de deux ans pourtant Florange n'existait que dans une chanson deBernard Lavilliers (Fensch Vallée) mais ça, c'était avant que le groupe indien Arcelor-Mittal ne décide d'en finir avec les derniers hauts fourneaux de son aciérie. Alors Florange s'est rebellée. Les ouvriers sont descendus dans la rue en Moselle et à Paris. Leur porte-voix, Edouard Martin (1), grande et belle gueule magnétique s'est démultiplié dans les médias, incarnant la révolte contre les dérives du capitalisme financier et le cynisme des politiques.
Objet de toutes les promesses et de toutes les trahisons, les salariés de Florange ont pris plus de coups en moins de deux ans que d'autres n'en prendront en une vie. Ils auraient pu renoncer, prendre l'oseille et se taire, ils ont continué à lutter pied à pied, illustrant en ce début de XXIe siècle ce que Victor Hugo écrivait au milieu du XIXe : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent. »
La révolte des salariés d'Arcelor-Mittal comme celle des ouvriers de Continentalcinq ans plus tôt a régulièrement saturé l'espace médiatique. Elle suscite aujourd'hui plusieurs documentaires retraçant cette histoire héroïque et tragique. France 5 programme le mardi 16 avril à 20h40 La Promesse de Florange, d'Anne Gintzburger (réalisé par Franck Vrignon). Public Sénat a diffusé en février dernier,Florange, l'acier trompé de Tristan Thil produit à l'arrache par l'écrivain, réalisateur et ex-journaliste, Denis Robert. Ce Lorrain, infatigable pourfendeur de la finance occulte, n'en a d'ailleurs pas fini de régler ses comptes avec Arcelor-Mittal, il prépare un nouveau documentaire baptisé, Full Metal Racket, consacré cette fois au patron du groupe, Lakshmi Mittal.
La Promesse de Florange a été projeté hier, mercredi 10 avril 2013 devant les ouvriers d'Arcelor-Mittal. Comme un ultime pied de nez à cette histoire qui s'achève aujourd'hui. Avant qu'il ne soit diffusé sur France 5, nous vous proposons de découvrir ce film en avant-première sur notre site ce week-end ainsi que celui de Tristan Thil, Florange, l'acier trompé (2). Ces deux documentaires se croisent et se complètent. Ils racontent une même histoire avec une sensibilité et des points de vue d'auteur différents. Une histoire encore brûlante d'actualité dont le point final s'écrira lundi 15 avril 2013 avec l'arrêt programmé du dernier dispositif de chauffe des hauts fourneaux.
(1) Edouard Martin vient de publier un témoignage : Ne lâchons rien, contre l'économie cannibale (éditions du Cherche-midi, 11,50 euros)
(2) Visionnage en streaming du vendredi 12 avril 2013 à 19h au lundi 15 avril 2013 à 10h.

http://television.telerama.fr

La Promesse d’Anne aux Florange ...





La réalisatrice Anne Gintzburger, amie de LaTéléLibre, a filmé pendant un an le combat des ouvriers d’ArcelorMittal pour tenter de sauver leur outil de travail, le dernier haut fourneau de Lorraine, berceau historique de la sidérurgie française. Jeudi dernier, Mittal ordonnait la fermeture définitive du site industriel de Florange. La veille, la réalisatrice présentait son documentaire en avant-première, devant les protagonistes de son film, chez eux à Florange dans la fameuse vallée de la Fensch. Diffusion : mardi prochain 16 avril à 20h40 sur France 5.

Une avant première pour les ouvriers

Les ouvriers et leurs familles, les amis, les élus, tous se pressaient mercredi soir à « La Passerelle » la salle de spectacle de Florange, pour découvrir le résultat de cette aventure d’une année devant le regard d’Anne Gintzburger et la caméra de Franck Vrignon. Une année de lutte acharnée contre le patron d’ArcelorMittal, le milliardaire indien Laksmi Mittal qui a mis en retraite forcée la moitié de son site industriel, ne l’estimant plus assez rentable.
Le film débute par la promesse solennelle du candidat François Hollande le 24 février 2011 aux ouvriers de Florange. Ce jour là il s’engage, en cas de victoire, à s’opposer à la fermeture du dernier haut fourneau français. Une promesse électorale à laquelle les ouvriers de Florange ont voulu croire jusqu’au bout. Pendant une année entière, Anne Gintzburger a filmé le long combat des « Florange » contre le cynisme de leur employeur, sixième fortune mondiale.
Mais la force du film tient aussi beaucoup dans la démonstration implacable de l’impuissance du politique face au pouvoir industriel international. L’équipe du film nous montre de près le bras de fer qui oppose Arnaud Montebourg, partisan d’une nationalisation temporaire, et le Premier Ministre, qui baissera les bras devant le chantage du leader de l’acier.
Comble de l’ironie, jeudi 11 avril , le lendemain de la projection à la salle « La Passerelle », Mittal annonçara l’extinction du dernier « four chaud » du site de Florange. Le dernier symbole de vie de leur usine, aux yeux des ouvriers.
Nathalie Leruch
Image : Joseph Haley
Montage et musique : Thibault Pomares


jeudi 11 avril 2013

Hollande confirme la loi "Florange"

Le président François Hollande a confirmé qu'une proposition de loi sur la reprise des sites "rentables" serait inscrite dans le calendrier parlementaire. Autrement-dit, il soutient la loi dite «Florange», en référence aux hauts-fourneaux qu'ArcelorMittal va fermer. Ce sujet, inclus dans les 60 engagements de campagne de François Hollande, est mentionné dans l'accord sur la sécurisation du travail signé le 11 janvier entre les partenaires sociaux. 

"Dans l'accord qui a été prévu avec certains partenaires sociaux, il y aura une traduction pour enchérir un certain nombre de licenciements ou pour faire en sorte que la précarité soit combattue davantage qu'elle ne l'est aujourd'hui", a dit le président lors d'un déplacement à Pierrefitte-sur-Seine, en banlieue parisienne. "Par ailleurs, il y a eu un engagement qui a été pris sur les sites rentables. Il trouvera sa place dans le calendrier parlementaire", a ajouté François Hollande. 

Actuellement, deux députés PS, Guillaume Bachelay et François Brottes, planchent sur un projet de loi de ce type. Et le gouvernement a déjà dit qu'il soutiendrait ce texte. Par ailleurs, le Medef a signalé qu'il s'opposerait à une telle démarche, estimant que cela serait un mauvais signal envoyé aux investisseurs étrangers. Il estime que cela risquerait de les dissuader d'ouvrir des usines en France. 

http://www.lefigaro.fr

dimanche 31 mars 2013

La Trace des Pères - Un film de Emmanuel Graff.


Interview de Hamé de La Rumeur - Narrateur de La Trace des Pères




Découvrez les premières minutes du film


Making-of diffusé sur France 2

Dernier Teaser


Synopsis
                                                            Un père de famille fait découvrir à sa fille son lieu de travail...

Partant de témoignages d’anciens des mines et de la sidérurgie lorraine, souvent poignants, parfois lourds de silences ou au contraire emplis de joie d’avoir vécu une époque importante, La Trace des Pères suit de manière intergénérationnelle des Lorrains de diverses conditions et origines. Artistes, anciens du fer, épouses, filles, petits-fils chacun porte un regard très différent sur la transmission qui réserve en effet des surprises.
Le film se conclut à la génération née après la bataille du fer, aborde en filigrane la jeunesse des quartiers, héritière des années de plein emploi industriel, ainsi que le rôle de passeur des quadra, et la façon dont les anciens ont transmis puis fermé leur livre du fer.
En somme un point sur le haut-fourneau supposé être encore dans la tête des Lorrains, à moins qu’il n’en soit déjà sorti…
A travers les yeux d’un lorrain expatrié, entre les régions de Longwy, Villerupt, les vallées de l’Orne et de la Fensch avec quelques scènes surprenantes à Metz, Avignon et… Lausanne. La Trace des Pères est empathique, riche, musical, dynamique, au profit d’une « pétillance » et d’une envie de surprendre autant que de faire le point sur un sujet fondamental : la transmission.
  • Un film de plus sur « les métallos » de Lorraine ?



                                                                                                            Emmanuel Graff, Réalisateur

On a le sentiment que tout a été dit sur la sidérurgie en Lorraine.
En effet, de nombreuses réalisations ont été tournées et elles se sont accélérées depuis l’annonce de la fermeture des hauts-fourneaux de Florange. Comme un devoir de mémoire, les amateurs de cinéma se sont empressés de saisir leur caméra et de tourner « ce qu’il reste » de l’activité sidérurgique en Lorraine, de filmer la marche des Arcelor Mittal vers Paris, de couvrir les différentes manifestations des syndicalistes afin que la mémoire ne soit pas perdue et de conserver une trace.
Vallée de la Fensch et les hauts-fourneaux de Florange
Les médias eux aussi ont fait le tour de la question. La couverture médiatique lors de l’annonce par Lakshmi Mittal de la fermeture d’un des derniers hauts-fourneaux de Lorraine a suffit, à elle seule, à faire prendre conscience à toute la France des enjeux d’une telle décision.
Mais cette trace et ces enjeux peuvent être conservés de manière plus immatérielle qu’un film documentaire ou qu’un reportage. Elle est transmise à travers les générations car la sidérurgie en Lorraine est une culture ancrée au cœur de chacun.
Au même titre que les dockers du port du Havre, les ouvriers des chantiers de Saint-Nazaire, les mineurs du Nord de la France ou les pêcheurs des côtes de Bretagne, les « métallos » de Lorraine partagent leur(s) histoire(s) et sont attachés à ce patrimoine.
La région lorraine n’est qu’un lieu de la transmission faite par « les pères », la sidérurgie en est le support.
« Un film sur les héritiers plus que sur l’héritage »

La Trace des Pères explore cette mémoire, cette transmission qui s’effectue depuis plus d’un siècle de sidérurgie dans la région. Ce documentaire clôt tout ce qui a pu être dit sur le sujet. Mêlant habilement images d’archives, images actuelles et portraits d’ « interviews libres », La Trace des Pères interroge sur la transmission d’une culture régionale dans un contexte de mondialisation tel qu’aujourd’hui.
Ce n’est pas « un film sur la Lorraine » mais sur ses habitants, sur les différents visages de cet ancien « Far-Est ».
Loin des clichés et des images véhiculées par la télévision, c’est un autre visage de la Lorraine que nous livre dans ce film Emmanuel Graff. Obligés de parler du passé pour comprendre le présent, c’est avec un regard tourné vers l’avenir que les participants de ce documentaire évoquent leur région.
  • Le vécu d’un enfant du pays

Un ancien qui parle de son usine (en arrière-plan)

Emmanuel Graff est né à Uckange et a vécu les premières années de sa vie juste à côté des hauts-fourneaux d’Uckange et par la suite à Thionville. Par la suite expatrié en Suisse, il continuera de rendre visite régulièrement à ses anciens amis de Moselle. C’est l’époque des Trente Glorieuses et dans le « Far Est » les usines tournent à plein régime…
A partir des années 1980, la conjoncture économique est moins bonne, les premières usines ferment à l’instar de Villerupt qui fera les frais des premiers licenciements en Lorraine. A Uckange, les hauts-fourneaux seront définitivement arrêtés en 1991 et avec eux, une page d’histoire qui se tourne.
Emmanuel Graff se saisira alors de sa caméra et filmera l’arrêt du « gueulard » d’Uckange, le combat vain des ouvriers pour que l’activité se maintienne, l’intervention des personnalités comme Bernard Lavilliers qui soutiendra la lutte des syndicats jusqu’à ce que tous les espoirs s’envolent. Ces images formeront le premier documentaire du réalisateur : Sous le Gueulard, La Vie. Quinze and plus tard, un autre documentaire, L’Héritage de l’Homme de Fer, verra le jour et sera consacré à la même thématique de la sidérurgie.
De ses premières créations, le réalisateur emportera des dizaines d’heures d’images et les conservera, pensant qu’elles pourront servir pour un prochain projet.
  • Quelle est  la trace des pères ?

La Sainte-Barbe des Mineurs
Les archives, pour certaines d’entre elles inédites, serviront de fondations à la mise en place du contexte historique de cette région et de ses habitants. Elles permettront de mieux comprendre comment l’industrie sidérurgique est entrée dans les familles lorraines.
Les interviews ponctuent, elles, le documentaire et constituent la « matière » de La Trace des Pères. A travers le témoignage de personnes de tous horizons, de toutes origines géographiques ou sociales, qu’ils soient artistes, ouvriers, mères, ou enfants le réalisateur interroge la mémoire, parvient à délier les mots, à libérer la parole. Jamais présent à l’écran lors des interviews, il se tient en retrait, pour permettre une expression libre mais également avec cette proximité qui permet aux « acteurs d’un jour » de se confier.
Le contact avec les jeunes clôture le film et « boucle la boucle ». Ce regard sur l’avenir était indispensable afin de bien comprendre « ce qu’il reste » aujourd’hui et pour demain de ce savoir-faire, de cette histoire, de ce patrimoine et de cette culture ouvrière. Les jeunes des cités ont-ils le sentiment que leurs parents ont construit ce pays ? Peut-on réellement parler de fierté lorsque l’on évoque un parent ouvrier ? Ne cherche-t-on pas plutôt à le cacher ? Y a-t-il de la honte, du respect ou alors de l’indifférence ? En les interrogeant, on se rend compte que les avis ne sont pas tous unanimes et chacun apporte une nouvelle réponse, surprenante parfois, amenant elle-même une nouvelle problématique : faut-il conserver, détruire, reconstruire ?
  • La voix off : Hamé de La Rumeur

Mohamed Bourokba, alias Hamé, chanteur du groupe de rap parisien « La Rumeur ».
Pour  mettre des mots sur ces quatre-vingt-dix minutes d’images, pour raconter tout ce qui n’est pas dit,  la mise en place d’une narration en voix off était indispensable. Une voix à la fois apaisante afin de sublimer la richesse des sentiments et à la fois forte, déterminée, et assumée pour incarner le dynamisme de sa jeunesse, la fierté de cette région. Au choix du narrateur vient également la question de sa légitimité. Afin d’en parler avec sincérité. Dans La Trace des Pères¸ Bernard Lavilliers explique qu’ « il est difficile de parler du peuple quand on n’en fait pas partie ». Il fallait donc une personne réunissant tous ces critères. Une voix et un vécu. Parmi les nombreux choix pour incarner cette fonction, un nom est apparu comme particulièrement pertinent.
Fils d’immigrés. Français avant tout mais ne reniant pas ses origines, il se bat dans son œuvre pour la reconnaissance du vivier artistique dans les quartiers et les banlieues ainsi que pour la richesse culturelle qu’a apporté l’immigration en France.
Une voix. Connu en tant que chanteur au sein du groupe « La Rumeur », cette voix ne nous est pas inconnue. Fréquemment invité sur les plateaux télé, il est reconnu comme un intellectuel de par ses études et comme un homme réfléchi par ses discours. En interview ou sur une musique, sa voix touche et ses mots percutent.
Un cinéaste. Hamé est diplômé d’un DEA de sociologie des médias et de cinéma. Il a réalisé en 2011 « De l’encre », un téléfilm produit et diffusé par Canal +. En 2012, il signe son deuxième projet cinématographique avec un court-métrage cette fois-ci. « Ce chemin devant moi » a notamment été nommé au Festival de Cannes dans la catégorie des courts-métrages en 2012 ainsi qu’au Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand de 2013.
Une intervention originale. En plus de voix off, Hamé sera également la voix du réalisateur, qui intervient au début et à la fin du film. Il sera par ailleurs à l’origine des intermèdes poétiques entre chaque chapitre sur le thème de la culture ouvrière. Enfin, il prêtera sa voix à un morceau spécialement enregistré pour le film avec des artistes locaux.
« Il ne faudrait pas nous reprocher d’avoir de la mémoire »Hamé, dans Avant-premières sur France 2 Le 17 Mai 2012
La Rumeur
La Rumeur connue pour ses propos assumés a fait les gros titres dans la presse de 2002 pour une affaire portée au tribunal par le Ministre de l’Intérieur de l’époque : M. Nicolas Sarkozy. En cause : des propos diffamatoire envers la Police Nationale concernant notamment des vexations et des violences commises sur les habitants des cités. Relaxé, le groupe parisien devra comparaître à nouveau devant le Tribunal après l’appel fait par le Ministère de l’Intérieur. A nouveau, aucune charge n’est retenue contre La Rumeur.  Le Ministère de l’Intérieur se pourvoit alors en cassation, pour le même résultat. En tout ce sont huit années de procès durant lesquelles le groupe s’est battu pour faire valoir sa liberté d’expression ainsi que la vérité de l’histoire de France.
  • Fiche Technique du film
Titre : La Trace des Pères Année : 2013
Durée : 90 Min (TV) - 104Min (Cinéma)
Support : DCP ou conteneur HD – Couleur
Numéro ISAN : 0000-0003-7190-0000-K-0000-0000-E
Langue : Français
Son : Stéréo mappé 5.1
Production :Faux Raccord Productions
Réalisateur : Emmanuel Graff
Auteur : Emmanuel Graff
Dit Par : Hamé de la Rumeur
Producteur délégué : Mehdi Ouldsaad
Montage : Rémi Cahen
Cadre : Emmanuel Graff, Nicolas Ialonardo, Remi Cahen
Mixage son : Nathan Herveux
Musique originale : Blockos K, The Organizor , K-Listo

A quoi va servir le financement ?

Aperçu des différentes phases techniques effectuées
Montage

Enregistrement de la voix-off

Mixage

Colorimétrie

Après une première campagne de levée de fond fructueuse l'année passée sur Ulule, La Trace des Pères a fait son chemin à travers les bancs de montages, les studios de mixage et d'enregistrement et arrive presque à sa version définitive et prête à diffuser.
Autant dire que le projet de part son état d'avancement, son sérieux et la motivation de ses équipes est une valeure sûre qui a besoin de derniers fonds pour son peaufinage d'orfèvre et surtout sa distribution... car un film ne peut exister qu'a travers les yeux de ses spectacteurs c'est pour cela que les fonds récoltés serviront précisément à financer le mastering du film ainsi qu'une partie de sa distribution.
Points du budget de cette levée de fond :
  1. Création d'un DCP (voir Digital Cinema Package sur Wikipedia) pour la diffusion numérique en salles de cinéma + sous-titres pour malentendants.
  2. Création graphique pour la communication print du film, effecuté par la société Contreform'
  3. Impression d'affiches et autres supports de communication print
  4. Mastering Son, étape cruciale du mixage sonore pour un confort d'écoute et de compréhension
  5. Infographie et Compositing (illustrations 2D et 3D intégrées dans le long-métrage)
  6. Financement partiel de la distribution du film en salles.

A propos du porteur de projet

  • Le réalisateur : Emmanuel Graff


Emmanuel Graff est né en 1965 dans la vallée de la Fensch (Lorraine) et a vécu les premières années de sa vie à Uckange, à côté de l'usine Lorfonte, puis à Thionville. En 1979, alors âgé de 14 ans, il déménage à Lausanne (Suisse). Tous ses amis étant restés en Lorraine, il revient régulièrement dans la région pour leur rendre visite et reste depuis sa tendre enfance fasciné par ces « Géants de Fer » et attiré par le brassage multiculturel créé par ce tissu industriel. Après des études du développement à Genève, et des études de socio-anthropologie à Lausanne en 1988, il cherche à mêler sa passion pour le cinéma avec le regard de sociologue acquis à l'Université.
Chose qui sera faite trois ans plus tard, en 1991, alors même que la « région du Fer » connaissait sa première grande fermeture d'usine à Uckange. Emmanuel Graff décide alors d'y consacrer un documentaire qui sera son premier métrage intitulé Sous le Gueulard, la Vie (48 min). De 2003 à 2009 il se consacre à sa deuxième œuvre abordant déjà l'héritage de la culture industrielle dans un contexte de mondialisation, de compétitivité et dans une région où plane de plus en plus le spectre des fermetures d'usines. L'Héritage de l'Homme de Fer (76 min) a été projeté sur le site du U4, Haut-fourneau d’Uckange transformé en lieu culturel le jour grâce à son musée et en œuvre d'art la nuit par la mise en lumière de l'artiste Claude Levêque. Ce film a été également diffusé au cinéma Utopolis de Longwy et à Lausanne. En 2011, le cinéaste revient dans la région pour réaliser son dernier documentaire à un moment où l’on « fête » les vingt ans de la fermeture de l’usine d’Uckange et où la sidérurgie de Lorraine, mal en point, ne se résume plus qu’à Florange…
La Trace des Pères interroge cette fois-ci le spectateur sur la transmission de ce patrimoine ouvrier au travers de trois générations : les séniors qui ont connu l'âge d'or de la sidérurgie dans le bassin lorrain, les « quadras » vus ici comme des passeurs de mémoire et de valeurs et enfin les jeunes qui réagissent de différentes façons en fonction de l'approche qu'ils en ont reçu.
Refusant la nostalgie et mettant l'accent sur les autres richesses de la région, à savoir sa jeunesse et sa diversité culturelle aux mille visages, La Trace des Pères se veut tourner vers l'avenir en gardant en ligne de mire la volonté de conservation du souvenir.
  • La société de production : Faux Raccord

Faux Raccord fondée en 2011 à Metz, bénéficie d’une expérience issue de la réalisation d’un large panel de projets : du film institutionnel pour des entreprises et collectivités locales à la post-production de films du cinéma documentaire au cours des premiers mois de son existence.
La société est le fruit de la rencontre entre deux jeunes étudiants créatifs alors âgés de 20 ans en école de cinéma Mehdi Ouldsaad et Rémi Cahen, chacun ayant eu de leur côté une expérience associative et des fonctions de responsabilités dans le domaine de la création audiovisuelle, travaillent sur un certain nombre de projets scolaires.Leurs diplômes en poche, ils décident de monter leur propre société de production, un projet réfléchi de longue date et suivi par les enseignants de leur école.


Après plusieurs commandes de professionnels pour des projets d’ordre institutionnel, la société est approché par un réalisateur parisien, Clément Etienne, qui souhaite mettre sur pied un projet de court-métrage. Le film, un documentaire de 26 minutes et baptisé  Le temps d’une Silhouette, sera leur première réalisation cinématographique en 2011. D’autres projets institutionnels et cinématographiques ont depuis suivi qui ont permis à Faux Raccord de disposer d’un rayonnement régional en Lorraine pour la qualité de la réalisation de ses images et des montages d’un grand professionnalisme.
Ce qui caractérise la société de production Faux Raccord c’est l’unité de tournage broadcast complète et une créativité sans limite qui lui permet un rendu d’image adapté à la diffusion en qualité « cinéma ».
Au printemps 2012, un appel de la part d’un réalisateur d’origine lorraine, Emmanuel Graff, marquera le tournant de l’entreprise. Il souhaite confier la production (montage et diffusion) de sa dernière réalisation La Trace des Pères à la société messine. Le développement de ce film se fera de manière atypique, puisque Faux Raccord reprend un projet dont le tournage est déjà très grandement avancé mais dont il faut attaquer toutes les bases de production. Il a été également nécessaire de réécrire une partie du film afin de l’adapter au mieux pour son exploitation, et de redéfinir certains axes. Si La Trace des Pères parle de la transmission intergénérationnelle, la collaboration et les échanges entre les producteurs et le réalisateur en est l’illustration parfaite.Emmanuel Graff, du haut de ses deux réalisations précédentes (Sous le Gueulard, la Vie, et L’Héritage de l’Homme de Fer), possède une expérience certaine et incarne la mine d’or de savoir sur l’histoire industrielle lorraine, puisqu’il la filme depuis une vingtaine d’année. En parallèle, Faux Raccord ce sont deux jeunes cinéastes et cinéphiles à la fois fort d’un savoir-faire technique en constante évolution et d’une grande curiosité artistique, tout en étant héritiers de l’apogée du fer en Lorraine.

Vous pouvez retrouvez ces informations sur le site officiel du film et celui de notre société de production :
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