samedi 26 janvier 2013

Accord du 30 novembre 2012 (signé le 21 janvier 2013), Rapport Faure, lettre du 1er ministre à François Marzorati + Projet d'accord décliné le 30 novembre 2012 (après 2 nuits parisiennes à convaincre) ...







«Reprendre le projet Montebourg»


Après deux mois de tractations avec le patron du géant mondial de l'acier Lakshmi Mittal et la menace brandie d'une nationalisation temporaire pour mettre en selle des repreneurs, le couperet était tombé le 30 novembre: une fermeture définitive des hauts fourneaux en raison d'un marché de l'acier atone et la suppression de 629 postes sans licenciement.
L'encre de l'accord gouvernement/ArcelorMittal n'était pas encore sèche qu'un nouveau rebondissement survenait. Le 6 décembre, le groupe se retirait à Bruxelles de l'appel d'offre pour obtenir des financements communautaires pour développer le projet Ulcos (captage et enfouissement de CO2). Or, «le projet Ulcos fait partie intégrante de l'accord» avec le gouvernement et «à partir du moment où Mittal ne respecte pas un engagement fondamental, il faut tirer les conclusions nécessaires et reprendre le projet Montebourg» de nationalisation temporaire, «un dossier qui tient la route», estimait alors Edouard Martin, meneur de la CFDT à Florange.

«Monsieur le président, tenez votre promesse»

Lancée en décembre par l'intersyndicale, la pétition (plus de 30.110 signatures) réclame que le président «tienne sa promesse et qu'il nationalise le site afin de permettre à un repreneur d'investir». Pourtant ArcelorMittal trace sa route et a déjà convoqué les représentants syndicaux pour parler d'un calendrier de négociations pour le volet social à Florange.
Mercredi à 13h30, la direction présentera lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire son plan industriel et commercial pour sa société Atlantique et Lorraine -AMAL, huit sites dont Florange, Basse-Indre (Loire-Atlantique) et Dunkerque (Nord).
En décembre, elle avait présenté les grandes lignes de son «plan compétitivité» pour les activités d'emballage AMAL visant à «maîtriser les frais fixes» et «une productivité accrue des organisations». Elle avait notamment détaillé les 180 millions d'euros qu'elle injecterait à Florange entre 2013 et 2017 (dont 40 millions pour l'emballage, et 51,7 millions pour l'acier dédié à l'automobile). Les délégués syndicaux souhaitent connaître l'intégralité du plan stratégique pour toutes les activités d'Amal, ses impacts sur l'emploi, avant de se prononcer sur le traitement social de Florange.
«Nous n'avons absolument pas baissé les armes» et «nous allons démontrer que ce projet industriel met en danger le site de Florange, celui de Basse-Indre, et par ricochet l'ensemble de la société AMAL», assure Philippe Verbeke (délégué central CGT).

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, invité de RTL le 6 décembre 2012


mercredi 23 janvier 2013

Après la violence de Matignon ... Les salariés de Florange s'invitent au QG de la gauche !



Le 24 février 2012 en pleine campagne présidentielle, le candidat François Hollande effectuait une visite surprise à Florange et déclarait être "prêt à déposer une proposition de loi"  obligeant à céder des unités de production à des repreneurs.
"Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production et ne veut pas non plus la céder", il faut qu'elle en ait "l’obligation pour que les repreneurs viennent et puissent donner de l'activité supplémentaire".
Aujourd'hui les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois.
"Je viens devant vous prendre des engagements (...) Je ne veux pas me retrouver dans la situation d'être élu un jour sur une promesse et ensuite de ne pas revenir parce qu'elle n'aurait pas été tenue".
Or, dix mois plus tard, la promesse n’est pas encore honorée.
De plus,  le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, alors conseiller spécial de François Hollande, s'est engagé mardi 24 avril 2012 à faire voter par  "la future majorité parlementaire de gauche" une loi obligeant les groupes industriels à céder les usines "rentables" qu'elles voudraient fermer en France sans pour autant accepter de les vendre.
Il y a urgence.
Après 19 mois de lutte nous attendons que Monsieur le Président tienne sa promesse et qu’il nationalise le site afin de permettre à un repreneur d’investir.


Les Français favorables à la nationalisation de Florange

extrait du Figaro du  29/11/2012 

SONDAGE - Ils sont 59% à approuver la déclaration d'Arnaud Montebourg. Cependant 66% d'entre eux restent mécontents de la politique sociale et économique du gouvernement.

Les Français sont très majoritairement favorables à une nationalisation temporaire du site de Florange. «Ils sont 59% à soutenir cette idée», selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay réalisé les 28 et 29 novembre auprès d'un échantillon représentatif de 1 007 personnes de 18 ans et plus.
Comme on pouvait s'en douter, ils sont nettement plus à appuyer cette idée à gauche qu'à droite. Ainsi 82% des électeurs ayant voté François Hollandeau premier tour de l'élection présidentielle soutiennent cette mesure contre seulement 32% des partisans de Nicolas Sarkozy. Logiquement ce sont les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui sont les plus nombreux à approuver la méthode, à 82% d'entre eux, ceux de Marine Le Pen soutiennent le projet à 39% contre 59% pour ceux de François Bayrou.
«Le gouvernement a bien su maîtriser sa communication: il s'est appuyé sur le désarroi des salariés du site, il a alimenté le rapport de force contre Mittal et arrive enfin avec une proposition qui apparaît raisonnable au regard des finances publiques», analyse Frédéric Latrobe, associé chez Tilder.
http://www.lefigaro.fr

Nous sommes les indésirables de Paris !


«Nous étions neuf et on s’est enchaînés aux barreaux d’une fenêtre de Matignon, mais on nous a expulsés violemment, avec des coups de matraque», a indiqué Marc Michel, militant CFDT du site de Florange, confirmant des informations de BFM-TV. «C’est encore pire que sous Sarkozy», a-t-il poursuivi, en référence à l’accueil par des gaz lacrymogènes de salariés de Florange aux abords du QG de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Selon une source policière, une quinzaine de salariés d’ArcelorMittal ont manifesté vers 7h20 à proximité de Matignon. Trois se sont enchaînés à une fenêtre de l’hôtel de Matignon rue de Varenne (VIIe).
Les gardes républicains de Matignon ont coupé les chaînes et ont éloigné les manifestants vers la rue Vaneau. Selon cette source, cela s’est fait sans violence. Marc Michel a ajouté avoir «les poignets en sang tellement (les policiers) ont tiré». «Nous voulions dénoncer l’accord (du 30 novembre entre le géant mondial de l’acier et le gouvernement ndlr) car il n’a pas été négocié avec les syndicats, il n’a été négocié qu’entre Mittal et Ayrault, et en plus il n’a pas été signé et n’a donc pas de valeur», a-t-il expliqué. «On veut revenir au plan d’Arnaud Montebourg car il est crédible et générateur d’emplois», a-t-il ajouté. Des salariés de Florange ont rendez-vous mercredi à l’Elysée où une délégation de l’intersyndicale (CFDT-CGT-FO) doit remettre une pétition en faveur de la nationalisation.