samedi 25 octobre 2014

ArcelorMittal 80% des engagements assurés...


Environ 80% des investissements promis par ArcelorMittal pour moderniser son site de Florange (Moselle), en contrepartie de la fermeture de ses hauts-fourneaux, sont déjà "sur les rails", a estimé vendredi le comité de suivi de cet accord signé fin 2012.
Sur un  de 180 millions d'euros prévus sur 5 ans, "146 millions d'euros d'investissements ont été autorisés par le groupe, soit 80% du plan, parmi lesquels 83 millions d'euros sont déjà en de réalisation industrielle ou déjà réalisés", a détaillé Henri-Pierre Orsoni, directeur des sites ArcelorMittal Lorraine-Atlantique. 

Près de la moitié des montants déjà investis concerne des installations pour produire Usibor, un acier haut de gamme d'ArcelorMittal destiné au  automobile dont la production a doublé en deux ans pour atteindre cette année 620.000 tonnes, a poursuivi M. Orsoni.
D'autres investissements en cours portent notamment sur de nouveaux équipements pour l'activité emballages ou sur la logistique du site, qui emploie 2.200 salariés.
Ces efforts financiers "pérennisent à la fois le site et améliore ses capacités à faire des produits plus différenciants", a estimé M. Orsoni, au terme d'une réunion à Metz avec des représentants des services de l'Etat, des élus locaux ainsi que des représentants CFDT et CFE-CGC de Florange.
Ces réalisations sont la preuve que "Florange existe encore, contrairement à ceux qui pensent que ce n'est plus qu'un désert" depuis la fermeture des hauts-fourneaux en avril 2013, a estimé François Marzorati, ancien haut fonctionnaire et président du comité de suivi de l'accord entre l'Etat et ArcelorMittal.
Toutefois ces investissements ne sont pas accompagnés de nouvelles embauches à Florange pour le moment, car ArcelorMittal a privilégié le reclassement en interne de plus de 320 anciens salariés des hauts-fourneaux.
ArcelorMittal embauche en revanche dans la recherche en Moselle. Son campus de recherche de Maizières-lès-Metz participe notamment au projet LIS, un programme public-privé de recherche-développement sur la valorisation et le recyclage des émissions industrielles de CO2, doté d'un budget total de 32 millions d'euros, dont 13 millions d'ArcelorMittal.
"Beaucoup de technologies sont en cours de test, certaines sont assez prometteuses", par exemple la possibilité de transformer le CO2 en méthanol, selon M. Orsoni, qui ne prévoit toutefois pas de développements industriels issus du projet LIS avant 2020.

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