samedi 14 juillet 2012

De Caunes & Garcia ( un peu d'humour en ce 14 juillet ...)

Merci Guy Carlier pour ton soutien sans faille. Les Sidérurgistes t’apprécient ...

The Europe Vlogs - 3. Mon Stage chez ArcelorMittal

Le 14 juillet de François Hollande en trois déclarations

Un premier 14-Juillet sous le signe de la crise pour François Hollande. Lors de son interview accordée à France 2 et TF1 samedi 14 juillet 2012, le président de la République est revenu sur la situation critique de l'emploi et des dépenses publiques en France. Il a aussi abordé le tweet controversé de Valérie Trierweiler, qui avait soutenu l'adversaire de Ségolène Royal lors des élections légisaltives à La Rochelle. Voici ce qu'il faut retenir de cette interview.
• PSA : "L'Etat ne laissera pas faire"
Sur le dossier emblématique de PSA, qui a annoncé des fermetures d'usines et 8 000 suppressions d'emplois, le président a redit que le plan de restructuration était "en l'état inacceptable" et devait être "renégocié". Et il s'est montré particulièrement virulent à l'égard de la direction du groupe, accusée de "mensonge" et d'avoir reporté l'annonce du plan à l'après-présidentielle. Et François Hollande a ajouté : "Ce plan était déjà une rumeur il y a quelques mois, la direction de Peugeot a nié qu'elle était dans la réflexion de ce plan."
Il s'est voulu volontariste sur le dossier PSA en promettant l'intervention de l'Etat. Avec"les moyens de pression" de l'Etat (chômage partiel, formation professionnelle, crédits),"nous pouvons faire en sorte qu'Aulnay reste un site industriel" et favoriser la "pérennisation" du site de Rennes. Selon François Hollande, il ne doit y avoir "aucun licenciement sec" chez PSA.

Alors que d'autres plans sociaux devraient intervenir dans les prochains mois, le chef de l'Etat a assuré que l'emploi et le "redressement productif" et industriel figuraient parmi ses priorités au même titre que la réduction de la dette. "Oui la première priorité, c'est l'emploi. Tout doit être engagé pour que l'emploi soit le plus haut possible à la fin de mon quinquennat."
• L'augmentation de la CSG "est une piste"
Quelles pistes pour renflouer les caisses de l'Etat ? La hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) est une piste "parmi d'autres""Je n'écarte aucune ressource", pour réduire les déficits, a expliqué François Hollande. "Il y a 33 milliards [d'euros] à trouver pour 2013, nous allons les trouver", a promis le chef de l'Etat, sans dire précisément quelles solutions seraient privilégiées. Simplement, le président a indiqué qu'il ne fallait pas considérer la CSG comme "seul instrument" pour permettre à l'Etat de respecter son objectif de réduction du déficit.

"On appellera toutes les ressources, parce qu'il y a un débat" actuellement avec les partenaires sociaux, a expliqué le président. Il a toutefois précisé : "Je ne viens pas annoncer de prélèvements supplémentaires pour la grande majorité des Français." Il a réaffirmé qu'il ne voulait "pas recourir à la TVA". "Vous imaginez aujourd'hui dans l'état actuel de notre économie s'il y avait eu cette augmentation de la TVA telle qu'elle avait été votée, c'était 1,6 point de TVA, 11 milliards d'euros qui étaient prélevés sur les Français", ce "qui aurait affaibli encore la croissance, mis des personnes au chômage, amputé le pouvoir d'achat", a-t-il lancé.
• Tweet de Trierweiler : "Les affaires privées se règlent en privé"
Interrogé sur le tweet de sa compagne, Valérie Trierweiler en faveur d'Olivier Falorni, rival de Ségolène Royal en pleine campagne législatives, et les propos peu amènes de son fils Thomas à l'égard de celle-ci (Elle "a détruit l'image normale" qu'avait "construite" son père), François Hollande a répondu : "Les affaires privées se règlent en privé. Et je l'ai dit à mes proches pour qu'ils acceptent scrupuleusement ce principe".

"Je pense que les Français sont comme moi, ils veulent que les choses soient claires, qu'il n'y ait aucune interférence" entre vie privée et vie publique, a-t-il ajouté. Faut-il un statut pour la première dame ? "Il n'y a pas de statut. Valérie veut garder son activité professionnelle. Je comprends. A partir de là, elle sera présente à mes côtés lorsque le protocole l'exigera."
Enfin le président de la République a annoncé, comme prévu, et comme demandé par François Bayrou lors de la campagne présidentielle, une commission de "moralisation de la vie politique". A sa tête, François Hollande a nommé un proche doublé d'un ancien mentor : Lionel Jospin.
Les sidérurgistes : réunion avec le préfet de région - Loreina TV - Oui Edouard, pas plus que 0,15 €

Les autres bombes à retardement pour le gouvernement

Sanofi, Arcelor, Doux, Hersant, Bouygues Telecom ou encore SFR s'apprêtent à réduire leurs effectifs par centaines.

Arcelor : réduction des fonctions support

ArcelorMittal se prépare à une nouvelle cure d'amaigrissement. Mercredi, lors de son comité d'entreprise européen, le leader mondial de la sidérurgie a indiqué que, « pour faire face aux difficultés économiques que connaît l'Europe, le segment des aciers plats carbone Europe considère comme vital d'améliorer et d'assurer la compétitivité de son activité à tous les niveaux ». Pour réduire ses coûts, le groupe souhaite « optimiser les fonctions support ». Chaque site va procéder à un état des lieux. En Europe, la France, le Luxembourg, la Belgique et l'Espagne seraient les plus touchés, avec entre 3.000 à 5.000 postes menacés. Les syndicats estiment qu'entre 200 et 300 emplois pourraient être supprimés à Florange (Moselle) sur les 2.670 du site, dont les hauts-fourneaux sont fermés depuis des mois.

Bouygues Telecom et SFR en souffrance

Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, la ministre déléguée en charge du Numérique, reçoivent ce matin les syndicats de Bouygues Telecom et de SFR. Confrontés à la concurrence de Free Mobile et de ses offres low cost, les deux opérateurs s'apprêtent à supprimer des centaines d'emplois. Bouygues Telecom veut ouvrir un plan de départs volontaires qui concernera 556 salariés, et SFR devrait supprimer un millier d'emplois cet automne, toujours au volontariat. Les deux opérateurs ont perdu des centaines de milliers de clients et ont dû baisser fortement leurs forfaits pour lutter contre Free Mobile.

Hersant lourdement endetté

Lourdement endetté, n'ayant les moyens ni de rembourser les banques ni de moderniser ses journaux, le groupe, qui emploie encore 4.500 salariés, est menacé de lourds plans sociaux. « Paris Normandie » (365 salariés) est en redressement judiciaire, et attend la décision du tribunal de commerce sur une offre de reprise. « L'Union » et les autres journaux champenois (650 salariés) sont clairement menacés de cessation de paiements à court terme, tandis que les quotidiens du Sud, autour de « Nice Matin » (environ 2.000 salariés), craignent de pâtir des difficultés du groupe, même s'ils sont encore bénéficiaires. Auditionnée à l'Assemblée nationale mercredi, la ministre de la Communication, Aurélie Filippetti, a assuré qu'elle regarde le dossier de près avec Arnaud Montebourg.

Risque d'éclatement pour Doux

Placé en redressement judiciaire en juin, le groupe volailler est au bord de l'explosion. En jeu, 3.400 emplois directs, le sort de 800 éleveurs et un retentissement important sur une myriade d'activités connexes : alimentation animale, transporteurs, une grande partie du port de Brest - d'où partent les volailles destinées au Moyen-Orient -, emballages, maintenance des usines... On estime qu'à un emploi direct du groupe correspondent 3 emplois extérieurs. Près de 15.000 emplois seraient donc potentiellement touchés par un effondrement de l'industriel. Le tribunal de commerce de Quimper, à qui les administrateurs judiciaires ont remis une profusion d'offres jugées insuffisantes par Arnaud Montebourg, devrait décider d'une date d'audience le 23 juillet. Selon toute vraisemblance, elle donnera lieu à délibéré.

La R&D menacée chez Sanofi

La direction du groupe pharmaceutique a annoncé début juillet un plan d'amélioration de sa productivité. Le détail en termes d'emplois sera connu en septembre. Le plan concernera la recherche, la production de vaccins et les fonctions administratives. Les syndicats estiment que 1.200 à 1.500 postes pourraient être supprimés, soit au maximum près de 9 % des effectifs en France. Sanofi veut réduire ses coûts de 2 milliards d'euros d'ici à 2015. Concernant ses 9 centres de R&D, celui de Montpellier va devenir un centre stratégique. Pour Toulouse (640 personnes), dont les salariés étaient en grève hier, « toutes les options sont étudiées ». Hier, lors du comité central, une délégation de la Ville rose a été reçue par Elias Zerhouni, président monde de la R&D.

vendredi 13 juillet 2012

Polémique entre la direction PSA et le gouvernement ...

Détail sur le plan LEAN et reunion du 12 07 2012 avec le prefet

Détail sur le plan LEAN et reunion du 12 07 2012... par littleboy57100

Bourdin direct : Pascal Durand

PSA licencie - Que va faire la France face au déplumage de l'industrie ???

PSA licencie - Que va faire la France face au... par littleboy57100

Florange: "Faire plier Mittal" (syndicats)

"Le temps est venu de faire plier (Lakshmi) Mittal" pour qu'il pérennise son aciérie de Florange (Moselle), ont estimé les syndicats du site lorrain au cours d'une table ronde convoquée hier à Thionville (Moselle) par le préfet de la région Lorraine, Nacer Meddah. Les moyens exposés pour faire changer de cap le patron du n°1 mondial de la sidérurgie ont cependant différé selon les organisations.

Pour Edouard Martin, leader de la CFDT, "soit on impose à Mittal d'investir dans le site, soit il le cède à un repreneur". "La question est de savoir si l'Europe veut produire les 200 millions de tonnes d'acier qu'elle consomme chaque année ou si elle les laissera produire dans des pays à bas coûts de main d'oeuvre", a-t-il poursuivi. Pour Yves Fabbri, responsable de la CGT, "il faut provoquer le grand chambardement de la politique industrielle promis par le candidat François Hollande lors de la récente campagne présidentielle".

Le dirigeant de FO, Walter Broccoli, a plaidé pour une "expropriation" voire une "nationalisation" de Florange dont les deux hauts fourneaux sont à l'arrêt depuis l'automne 2011. Pour la CGC-CFE, enfin, "il faut d'abord préserver les activités menacées en aval", comme la production d'acier d'emballage selon lui menacée, "pour sauver celles se trouvant en amont", comme la filière liquide et le train à chaud.
La table ronde s'est déroulée à la veille de la visite vendredi en Lorraine d'une mission d'expertise instituée en juin par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Cette mission doit notamment analyser les perspectives du marché européen et mondial de l'acier et examiner les perspectives industrielles du site mosellan. Elle doit rendre ses conclusions d'ici au 31 juillet.

Les syndicats demandent depuis février le rallumage des hauts fourneaux de Florange, dont ArcelorMittal assure qu'ils n'ont été mis qu'en veille temporaire en raison d'une demande insuffisante d'acier. Début juin, le groupe avait annoncé une prolongation de six mois de l'arrêt des hauts fourneaux lorrains.

Le boum minier en Australie fait toujours plus grincer des dents

Plans sociaux : tous les secteurs sont touchés ...

Dernière Minute CFDT Florange

jeudi 12 juillet 2012

Le Préfet Nacer MEDDAH remercie l'intersyndicale d'ArcelorMittal.

Edouard Martin & François Pagano expliquent la situation au Préfet Nacer MEDDAH

PSA : 6.500 départs nets sur les 8.000 postes supprimés

Philippe Varin, le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, a annoncé des suppressions d'emplois dans plusieurs usines hexagonales. Retour sur les différents sites touchés, les reclassements et les différents corps de métier concernés.
L’usine d’Aulnay-sous-Bois est la première touchée par les annonces de plans sociaux chez le constructeur automobile. La fermeture du site est prévue pour 2014, 3.000 emplois sont menacés. Le groupe envisage de proposer un reclassement à 1.500 salariés essentiellement sur son site de Poissy dans les Yvelines et pour 1.500 autres, en externe, dans le bassin d’emploi d’Aulnay-sous-Bois, une zone déjà sinistrée.
La fermeture du site est prévue pour 2014
Le premier constructeur automobile français va également supprimer 3.600 emplois dans l'ensemble de ses sites en France. Les métiers concernés sont des postes d’administratifs, de commerciaux et surtout de recherche et développement.
Le site de Rennes concerné par un plan de départ volontaire
Le site de Rennes en Bretagne est lui aussi touché avec un plan de départ volontaire pour 1.400 salariés sur les 5.600 emplois rennais. Le site a déjà perdu la moitié de ses effectifs en 7 ans.

Ce que VOUS ne DEVEZ PAS savoir sur la DETTE et vos RETRAITES !!

CRISE !! Un homme pète les plombs sur RMC (A écouter !)

Le 14 avril 2009, Jean-Jacques Bourdin, dans son émission "Bourdin & Co" sur RMC, a fait intervenir à l'antenne un auditeur plutot remonté.
Christophe est promoteur immobilier dans l'Essonne et il en a raz le bol d'entendre le mot crise...
A écouter intégralement, la fin est forte.

ArcelorMittal prépare un nouveau plan d'économies pour fin 2012

Le groupe Mittal a tenu un conseil d'entreprise européen, ce mercredi. Les syndicats attendaient des chiffres sur de nouvelles pertes d'emplois annoncées dans le secteur des aciers plats. Ils ont été déçus, ils n'ont pas obtenu beaucoup de précisions sur le plan d'amaigrissement qui se prépare, effectivement, pour la fin de cette année. Le nom de ce plan ? Lean.
ArcelorMittal se prépare à une cure d'amaigrissement, une de plus. Elle vise les fonctions "support", c'est-à-dire des postes non liés directement à la production: la comptabilité, la logistique, les services du personnel, le gardiennage.
Tous les sites vont se serrer la ceinture, les luxembourgeois, les français, les espagnols, les gantois et les liégeois. Le conseil d'entreprise européen de ce mercredi aurait dû permettre d'en savoir plus, de mesurer l'ampleur de l'effort.
Lors de la journée d’hier, le groupe Mittal a simplement reconnu qu'il réfléchit à ces mesures d'économies, qu'il va les implémenter à partir de la fin 2012, et pendant deux ans. Pas question de donner des chiffres précis, site par site.
Le consultant MC Kinsey a pourtant déjà largement entamé son travail. Mais voilà, à quelques jours des Jeux olympiques, le groupe Mittal, qui est l'un des mécènes majeurs, et dont le patron, en personne, doit porter la flamme lors d'un des derniers relais, a préféré postposer les annonces qui fâchent.
Pour ce qui concerne les usines belges, ces nouvelles pertes d'emplois devraient logiquement provoquer l'ouverture d'une nouvelle procédure de licenciement collectif, indépendamment de la procédure  pour la fermeture des hauts fourneaux sérésiens, dont la première phase vient seulement de se conclure.
L’enquête sur l’affaire du bic-espion est terminée
Cette affaire d'espionnage social avait éclaté en mars dernier : un membre du service de sûreté industrielle avait été pris en flagrant délit d'utiliser un faux stylo à bille pour filmer les délégués du personnel.
Selon nos informations, le ministère de l'Intérieur a terminé son enquête. Et selon le procès-verbal de conclusion, il s'agit bien d'infractions à la loi sur le gardiennage, notamment à l'article 11 qui interdit tout immixtion dans les activités syndicales.
Les sanctions administratives n'ont cependant pas encore été notifiées aux intéressés. C'est une question de quelques jours, nous dit-on.

mardi 10 juillet 2012

Futuris - Stocker le CO2 sous terre pour soulager notre atmosphère

PERLES DU BAC 2008

La Conférence sociale met le dialogue social à l'honneur

Dans son allocution d'ouverture de ces deux jours de travaux au palais d'Iéna, le président de la République a confirmé sa promesse de campagne d'inscrire le rôle du dialogue social dans la Constitution.




La Conférence sociale met le dialogue social à l'honneur
La “grande conférence sociale” a démarré ses travaux ce lundi matin au Conseil économique, social et environnemental. En amont de l'ouverture officielle, une rencontre informelle entre le président de la République et les huit organisations représentatives a été consacrée au dialogue social. “Les transformations profondes que notre société doit opérer aujourd'hui (...) ne peuvent se mener sans un renforcement du dialogue social et sans une reconnaissance effective du rôle de la démocratie sociale aux côtés de la démocratie politique”, a déclaré le secrétaire général de la CFDT à cette occasion.
Un message manifestement entendu par François Hollande qui a souligné les trois défis “collectifs” de la période : la situation des comptes publics, la longue détérioration de la compétitivité et, enfin, “le plus exigeant”, le chômage et la précarité. “Prendre collectivement notre destin en main” comme François Hollande y a appelé les quelque 300 participants à la conférence sociale, exige “des réponses fortes et nouvelles”, mais aussi de “nécessaires efforts (...) aussi bien sur le plan budgétaire et fiscal que dans le domaine productif et industriel ”. Ceux-ci ne seront acceptés qu'à trois conditions : donner du sens, agir dans la justice, se faire confiance.
Au final, il a appelé les représentants des “corps intermédiaires sans lesquels la France ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui” à “élaborer une feuille de route avec ne vision claire des objectifs et de la répartition des responsabilités ” sur la base de trois principes méthodologiques : “aborder l'ensemble des sujets sans exclusive, l'emploi étant la priorité”, déterminer un agenda “cohérent, partagé, dans le respect de l'indépendance de chacun”, “s'inscrire dans la durée”.
Une nouvelle culture du dialogue
Pour marquer ce tournant vers une nouvelle “culture du dialogue”, le président de la République a confirmé la promesse de campagne du candidat Hollande : le rôle du dialogue social et la place des organisations représentatives seront inscrits dans la Constitution, sous la forme d'une obligation de concertation en amont de toute loi. “Le fonctionnement harmonieux de la démocratie sociale” passe aussi par “l'aboutissement ” de la loi sur la représentativité “qui doit trouver sa conclusion l'an prochain” (avec la première photographie de la représentativité syndicale en mars 2013), sans évoquer explicitement la représentativité patronale. D'autres sujets devront être pris en compte, a-t-il annoncé : les moyens financiers des organisations, le dialogue social territorial, en particulier au niveau des bassins d'emploi, l'évolution des institutions représentatives du personnel et, plus largement, la place du syndicalisme dans l'ensemble des entreprises pour offrir aux salariés les mêmes garanties, quelle que soit la taille de leur entreprise. “Le dialogue social n'est pas une contrainte mais une condition d'atteinte de nos objectifs”, a-t-il conclu cette séquence, avant de détailler le contenu des sept tables rondes(1) qui se déroulent jusqu'à mardi après-midi souhaitant que cette “conférence sociale marque non pas un aboutissement, mais un commencement ”, celui de “l'idée du compromis positif ”. Rendez-vous a d'ores et déjà été pris dans un an au Cese “pour un premier bilan”.
A l'issue de cette allocution d'ouverture, le secrétaire général de la CFDT n'a pas caché avoir le sentiment de vivre “une forme de moment historique” : “la France comble ainsi un retard de soixante ans par rapport aux pays dont le dialogue social plus développé leur a permis de réussir économiquement”. Si François Chérèque a estimé que “c'est une bonne chose que cela arrive en France”, il a pour le reste réservé son verdict à la fin des travaux, ce 10 juillet. 
L'emploi, la priorité
Le chef de l'Etat a pointé « deux enjeux principaux » : la faiblesse du taux d'activité des seniors et le chômage des jeunes, auquel doit notamment répondre le « contrat de génération ». Souhaitant des modalités « simples, efficaces et adaptées aux situations des entreprises », il a laissé aux partenaires sociaux la liberté d'ouvrir d'une négociation sur le sujet, avant ou après une loi de cadrage, la seule exigence étant que « le dispositif entre en vigueur au début de 2013 ».
Autre point noir, la précarité : « l'assurance-chômage ne pourra pas indéfiniment considérer de manière identique les entreprises recourant largement à ces contrats précaires et les autres », a affirmé François Hollande, faisant écho aux travaux du groupe de travail paritaire chargé de préparer la prochaine renégociation de la convention Unedic. Plus largement, il a souhaité « une réflexion sur le contrat de travail », ainsi que sur les questions de la sécurité et des garanties collectives en cas de restructuration. « Je vous invite à vous saisir de ces sujets et à donner toute sa place à la négociation. »
Un programme de travail qui recouvre en partie la demande de la CFDT, outre les mesures d'urgence (lire Les propositions de la CFDT), en faveur d'une « négociation interprofessionnelle sur l'évolution de l'emploi et la sécurisation des parcours professionnels » abordant l'emploi des jeunes et des seniors (dont le contrat de génération), la « sécurisation des mobilités », ainsi que les démarches d'anticipation, la relation donneur d'ordre/sous-traitant et la sauvegarde de l'emploi.
La formation tout au long de la vie
François Hollande a fixé « quatre obligations » : donner à ceux qui n'ont pas eu de formation initiale une deuxième, voire une troisième chance ; développer la sécurisation des parcours professionnels pour « faire de la mobilité un atout » ; aider les entreprises à « traverser les baisses d'activité » sans licencier ; rendre le système de la formation professionnelle continue « plus lisible et accessible » pour les demandeurs d'emploi et les salariés.
Outre une « nouvelle étape de la modernisation du marché du travail et de sécurisation des parcours professionnels » (lire L'emploi, une priorité), la CFDT réclame d'agir dès la formation initiale et l'orientation des jeunes, en créant par ailleurs un « droit à la formation initiale différée », qui constituerait de fait une seconde chance. Plan d'urgence de formation des demandeurs d'emploi, maintien de l'obligation légale de financement de la formation par les entreprises, amélioration de la gouvernance de la formation professionnelle et, à plus long terme, mise en place d'un compte universel ouvert à tous les salariés constituent les autres revendications de la CFDT.
Une rémunération digne, équitable, intelligible
« Une rémunération digne, équitable, intelligible » : l'objectif fixé par François Hollande doit, selon lui, passer par le mode d'indexation du Smic, les déroulés de carrières, parce que, selon l'expression de François Chérèque, « trop de salariés restent trop longtemps au Smic », les minimas de branche et les effets du temps partiel subi. Il a souhaité faire progresser la conditionnalité des exonérations de charges, comme le réclame la CFDT, qui revendique plus largement « une redéfinition de la place des différentes composantes de la rémunération ». En matière de rémunération des dirigeants d'entreprise, il a appelé à « plus de transparence et de cohérence », qualifiant le sujet d'« enjeu d'ordre moral » sur lequel le législateur aura à se prononcer « le moment venu ». Plus largement, il a appelé les dirigeants, « politiques, sociaux ou économiques » à l'exemplarité. Enfin, le chef de l'Etat s'est prononcé pour une « place accrue » des salariés dans les conseils d'administration, conseils de surveillance et comité de rémunération.
Redressement productif
Face aux plans sociaux et aux « licenciements silencieux » dans les petites entreprises, « l'Etat cherche des solutions, mobilise des financements » avec les partenaires sociaux. Mais le « traitement de l'urgence » est insuffisant. François Hollande a souhaité « une stratégie » afin d'anticiper et la mise en place d'outils nouveaux : Banque publique d'investissement, mobilisation de l'épargne vers le financement des PME, de la recherche, de l'innovation, aide à l'exportation, etc. Le président de la République a affiché une ambition – « La volonté d'être les meilleurs dans la mondialisation » – en s'appuyant sur l'émergence d'une nouvelle économie qui permette d'engager les « transitions indispensables : industrielle, énergétique, écologique ». « Ne redoutons rien d'autre que l'immobilisme ! » a conclu François Hollande.
Plaidant pour « faire du dialogue social un levier de la compétitivité », la CFDT a défendu sur ce sujet des mesures d'urgence : développement du chômage partiel, création d'une task force nationale et régionale qui pense en logique de filière, renchérissement du coût des licenciements abusifs, limitation du recours à l'optimisation fiscale, aide à la reprise de site pour éviter les fermetures d'entreprises... Mais aussi la transition vers un modèle de développement durable qui articule politiques industrielle, énergétique, climatique, d'emploi et de formation.
A l'issue de la première journée de travaux, François Chérèque, chef de la délégation CFDT pour cette table ronde a fait part de son "sentiment que tout le monde joue le jeu" en acceptant d'aborder les questions de coût du travail, de compétitivité, d'anticipation dans les entreprises.
Egalité professionnelle et qualité de vie au travail
A travers les multiples lois, depuis la loi Roudy, « le droit à l'égalité existe, il faut l'appliquer ». Le président de la République a réclamé en la matière « des propositions précises, un calendrier exigeant ». De la même manière, il a souhaité que la conférence sociale appuie la démarche de la négociation engagée sur la qualité de vie au travail qui est « un facteur d'efficacité et donc de productivité ».
En la matière, la CFDT revendique la lutte contre le temps partiel subi, la sanction de l'obligation de négocier l'égalité professionnelle dans l'entreprise, des dispositifs favorisant la conciliation des temps de vie professionnelle et personnelle. En matière de qualité de vie au travail, elle souhaite revoir la gouvernance de la prévention des risques professionnels, l'amélioration de la prévention dans les TPE-PME, modifier la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles, la prévention, la traçabilité et la compensation des expositions à la pénibilité. La négociation interprofessionnelle sur la qualité de vie au travail et l'égalité professionnelle devra par ailleurs permettre d'aborder la question de l'organisation du travail.
Retraites et financement de la protection sociale
Après la « mesure de justice » sur les carrières longues, François Hollande a évoqué un financement des retraites dans la durée qui réponde à l'augmentation de l'espérance de vie, sans employer l'expression de « réforme systémique » appelée de ses vœux par la CFDT. La définition de critères de pénibilité est « la condition de la justice sociale et la garantie d'un avenir durable » du système de retraite par répartition, a-t-il estimé : « Une négociation a été engagée, il est temps d'en finir ! »
Enfin, le chef de l'Etat a jugé nécessaire de revoir l'articulation entre solidarité nationale et assurance collective, afin que le financement de la protection sociale ne pèse pas seulement sur le travail tout en refusant « de revoir à la baisse nos ambitions et de protéger moins ». Une analyse proche de celle de la CFDT qui privilégie des transferts vers la CSG, par le biais d'une négociation dans le cadre de l'agenda social. « L'équilibre de nos comptes et la compétitivité de notre pays ne sont pas seulement des impératifs économiques, a martelé le président de la République. Ce sont des obligations sociales. Nos mécanismes de solidarité seront menacés si nous ne savons pas les faire évoluer. »
La modernisation de l'action publique
Conduite avec les agents, cette réflexion porte autant sur la réforme de l'Etat que sur un nouvel acte de décentralisation : quelles missions, quel niveau le plus efficace, quels moyens pour les mener ? Autant de questions, réclamées de longue date par la CFDT, qui devront être posées avec une contrainte annoncée par le chef de l'Etat : « la stabilité des effectifs » sur un plan global. En la matière, et après cinq années de RGPP et autres réformes « brutales », la CFDT, qui plaide pour un large débat public, juge que la méthode sera plus que jamais déterminante.
Mais, a prévenu François Chérèque, prendre des "décisions mathématiques" sans avoir préalablement "adapté les politiques publiques aux besoins des citoyens et ensuite seulement les effectifs aux politiques", c'est courir "le risque que l'Etat ne soit plus en mesure de fonctionner à certains endroits".