UNE POIGNÉE DE REPRENEURS RESTENT EN LICE
Lors du dernier CCE extraordinaire, il y a deux semaines, les syndicats avaient été informés que seule une poignée de repreneurs restait en licepour les hauts fourneaux de Florange, sur la centaine de candidats ayant contacté le numéro un mondial de l'acier, selon des sources syndicales. "On attend que quelqu'un se manifeste, qu'on nous donne une information positive, pour l'instant rien n'a filtré. On attend qu'un des quatre repreneurs se soit engagé plus en avant. On commence à s'inquiéter", a déclaré Jean-Marc Wécrin, délégué syndical CFDT.
Il y a quelques jours des élus locaux ont annoncé leur intention de demander un délai supplémentaire pour trouver un repreneur à ces deux hauts-fourneaux menacés, pour attendre une décision de la Commission européenne sur le financement d'un projet de captage-stockage de CO2 Ulcos (consortium de 48 entreprises travaillant à la réduction des émissions de dioxyde de carbone), considéré comme très important pour la viabilité du site.
La CFDT, comme d'autres syndicats, soutient le projet de captage de CO2 Ulcos."S'il y a un repreneur pour la phase liquide, il faudrait qu'il fasse le projet Ulcos, dont le budget est presque bouclé. C'est là-dessus qu'on va essayer de jouer, en faisant valoir que la Commission européenne doit se prononcer mi-décembre", a ajouté M. Wécrin. D'autres élus du CCE avaient également l'air sceptiques, disant ne connaître aucun nom de repreneur, a constaté sur place une journaliste de l'AFP. "Des noms circulent, comme celui de Tata, mais nous, nous ne savons rien", commente l'un de ces syndicalistes, selon lequel la direction a même démenti lors du dernier CCE que le russe Severstal était sur les rangs.