mardi 27 mars 2012

A Florange, les candidats veulent sauver la sidérurgie lorraine ...

La campagne à Vélo ...



Après Bitche, nous repartons vers l'ouest de la Moselle  : direction Florange. A l'usine ArcelorMittal, l'ambiance est tendue. La veille de notre arrivée, entre 200 et 300 métallurgistes ont bloqué la sortie des expéditions du site. Le conflit s'intensifie.
Des salariés de l'usine de Florange s'expriment dans le cinquième épisode de La campagne à vélo. François Hollande aussi. Vers 13 heures, le candidat socialiste à l'élection présidentielle arrive sur le site sidérurgique, suivi par une nuée de journalistes. C'est la cohue, les métallos protestent, tout le monde se bouscule.



A force de patience, nous arrivons à aborder François Hollande et à lui
demander l'hospitalité
 chez lui, à Tulle.

«  Gandrange, faut pas que Sarkommence  »

Dans toutes les têtes : la fermeture de l'usine de Gandrange, à sept kilomètres d'ici. Sur un panneau, le slogan «  Gandrange, faut pas que Sarkommence  » loge en bonne place. En février 2008, Nicolas Sarkozy avait promis la réouverture de l'aciérie. Un an plus tard, l'usine ferme définitivement . Ce que dénoncent les salariés de Florange, c'est le comportement de Lakshmi Mittal, principal actionnaire. Pour Delphine, il y a du travail, des bénéfices  :
«  Quand on entend des politiques répéter le discours de Mittal en disant qu'il y a une baisse de la demande d'acier, c'est faux. Depuis le mois de juillet, on n'arrive plus à suivre  ! Ils préfèrent refuser des commandes aux clients pour augmenter les prix, créer de la rareté... Mais on a de la demande  ! »
Edouard Martin, représentant CFDT ArcelorMittal, mène le combat depuis longtemps. Il a assisté à la fermeture du deuxième haut-fourneau en octobre dernier. Pour lui, l'activité sidérurgique doit continuer en Lorraine  :
« Ça fait partie de notre culture. Imaginez qu'à un Savoyard, on lui
enlève le Mont-Blanc !  »
Nicolas Sarkozy a annoncé  jeudi la reprise du deuxième haut-fourneau et le développement de nouvelles installations et produits. Pour cela, le groupe ArcelorMittal devrait investir 17 millions d'euros dans le site de Florange. Pour le Président-candidat, le site pourrait le site pourra reprendre son activité sidérurgique au deuxième semestre 2012.

Arcelormittal : en ordre de marche pour Paris ...

Départ, demain, de la croisade pour l’emploi des sidérurgistes d’ArcelorMittal. Seize marcheurs se relayeront jusqu’à Paris.
Leur première virée parisienne… leur avait piqué les yeux et laissé un goût amer. Gazés, refoulés, les syndicalistes regagnaient alors Florange, voix éteintes, meurtris après quatre semaines de lutte. Aujourd’hui, même si le scénario qui s’est joué rue de la Convention n’est toujours pas passé, ils ont décidé de regagner la capitale. Plus de trois cents kilomètres, rien qu’à la force de leurs jambes cette fois. Un pèlerinage jusqu’au Champs de Mars, peut-être le Trocadéro, où se tiendra vendredi un concert de soutien avec Bernard Lavilliers et le groupe Zebda. Des milliers de personnes sont attendus.
Au cours de la procession, certaines municipalités ont promis de leur réserver un accueil chaleureux, avec gîte et couverts. Landres, Épernay, La Ferté-sous-Jouarre, Bobigny… Les habitants ne manqueront pas de saluer le cortège, escorté par un minibus et des véhicules d’intendance.
À la veille du grand départ, les batteries des téléphones se vident à vue d’œil. L’enthousiasme est de mise. « Nous avons déjà fait le plein de tenues sportives, coupe-vent, stickers », se réjouit la CFDT, initiatrice du rendez-vous étendu à l’intersyndicale. Du matériel et de la volonté, c’est qu’il en faut pour prévoir un tel parcours. « À ce jour, nous sommes seize marcheurs, précise un organisateur. Des gars de tout bord syndical qui, par groupe de cinq ou six, se relaieront tous les cinq kilomètres environ ». De quoi permettre de souffler et d’éviter d’épuiser trop vite les troupes.

Concert le 6 avril

Demain, à 9h, de nombreux flashs crépiteront du côté du 55, avenue des Tilleuls à Florange. Presse de toute la France et même de l’étranger retrouveront la Moselle qu’elles avaient quittée depuis la dernière opération coup de poing. Il ne serait pas étonnant d’y croiser d’ailleurs quelques élus.
Comme Philippe Tarillon, maire de la commune, solidaire du mouvement, et prêt à envisager d’affréter des bus pour le concert du 6 avril (19h). Une manifestation rendue possible grâce au carnet d’adresses de Pascal Jaskula, directeur et programmateur de La Passerelle. D’ici là, les métallos s’armeront pour éviter ampoules et crampes. Espérant que le chemin soit pavé de bonnes intentions.

Arcelor Mittal: MELENCHON face aux syndicats sidérurgistes

lundi 26 mars 2012

ARCELORMITTAL : La CFDT du Creusot solidaire des salariés de Florange

Le syndicat affiche clairement son soutien…


Le siège départemental de la fédération de la métallurgie de la CFDT est désormais à l'angle du boulevard Henri Paul Schneider, face à l'immeuble de la direction d'Industeel Creusot. Une véritable vitrine que la CFDT a décidé d'utiliser pour afficher son soutien aux salariés de Florange du site d'ArcelorMittal.
Avec à ses côtés, Michel Crista, Jacques Cantore et Patrick Terbeau, Christelle Touzelet, déléguée syndicale centrale et coordinatrice ArcelorMittal France, a tenu une conférence de presse pour souligner la symbolique des banderoles qui ont été affichées face au siège de la filière creusotine du groupe sidérurgique.
« Nous souhaitons apporter clairement notre soutien à nos collègues de Florange qui nous informent en permanence de leurs actions. Depuis le 16 février, ils sont dans un combat important », explique Christelle Touzelet. Elle ne manque pas de rappeler que François Hollande avait été interpellé, lors de sa venue au Creusot, sur la politique de Monsieur Mittal. Et de souligner les annonces du groupe pour le site de Schifflange au Luxembourg. « C'est comme à Florange. Les productions sont basculées sur un autre site pour le mettre en pleine capacité. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que sur les 500 emplois, 150 sont occupés par des anciens de Gandrange ».
Le 7 mars, des élus CFDT du Creusot sont montés à Florange rejoindre François Chérèque, pour une grande journée de soutien et de dénonciation de la politique du groupe. « ArcelorMittal a de l'argent, réalise des bénéfices, avec des activités rentables, a souligné avec force François Chérèque. Les politiques de fermeture ou de suspensions d'activités sont donc inacceptables », assurent les cédétistes du Creusot. Et de rappeler que déjà 33.000 emplois ont été perdus en Europe. La CFDT a donc fait entendre sa voix et fait part de ses inquiétudes lors du dernier CE au Creusot, comme elle le fait sur tous les sites. « Il ne s'agit pas de lancer des mouvements de grève. Mais on voit bien que pour Florange, c'est un combat européen. Car il ne faut pas que Florange soit seulement symbolique. Il y a des besoins d'acier en France, en Europe. Des besoins d'aciers produits ici. Car ce sont nos emplois ».


ArcelorMittal: la phase d'information se poursuit à Liège


Septième réunion, ce lundi matin, du conseil d'entreprise extraordinaire d'ArcelorMittal dans le cadre de la phase 1, la phase d'information, de la procédure de licenciement collectif suite au projet du groupe sidérurgique de fermer sa phase à chaud à Liège.
Les syndicats se plaignent de n'avoir à nouveau pas obtenu de réponses suffisamment précises à leurs questions concernant les résultats des différentes unités européennes du groupe. Ils pensent que la direction cherche à conclure au plus vite et n'entendent pas la laisser faire.

La prochaine réunion est prévue le 19 avril.