Paris, ce 13 décembre 2012. Les représentants de la CGT, tout comme ceux de FO, ont claqué la porte du CCE moins d'une heure après le début des discussions. | JP/Jacques Demarthon |
Désaccords sur l'accord. Accusant la direction de mener une politique de «casse industrielle et sociale», la CGT, premier syndicat du groupe, a appelé «les salariés partout sur les sites enFrance à la mobilisation dans l'unité syndicale». Philippe Verbeke, délégué CGT, a demandé aussi que «Lakshmi Mittal ait le courage de venir voir les salariés». Pour FO, Norbert Cima a indiqué que son syndicat «ne reconnaît pas la légitimité de l'accord». La CGT et FO avaient déjà annoncé leur décision de bouder les travaux de la commission de suivi des engagements, créée non pour «renégocier» l'accord mais pour veiller à sa bonne application et confiée au sous-préfet de Thionville (Moselle) François Marzorati. Après l'annonce de l'accord, les salariés avaient également appris par la presse le retrait par Mittal du projet expérimental Ulcos de captage/stockage de CO2 à Bruxelles.
«Les salariés ont besoin de plus de détails». A son arrivée jeudi, Jean-Marc Vécrin, délégué central CFDT, a déclaré à que les salariés ont «besoin de beaucoup plus de détails». Le délégué a promis de poser des «questions précises» à la direction notamment sur «la pertinence du transfert d'activité» du site de Basse-Indre (Loire-Atlantique) vers Florange, et le volet social. «On voudrait aborder la question des mesures d'âge et s'assurer que les départs se feront sur la base du volontariat», a-t-il dit. La CFDT comme la CFE-CGC s'inscrivent eux en partenaires pour le suivi des engagements.François Pagano, délégué CFE-CGC, a déclaré être là «pour forcer Mittal à jouer le jeu». «On vient demander des investissements pour Florange», a-t-il dit. Pour la CFE-CGC, «le projet ULCOS new look, qui pourrait voir le jour à l'horizon 2018, n'est pas explicité de manière assez claire».
Mittal se veut rassurant. Avant la réunion du CCE, le groupe s'est voulu rassurant, affirmant qu'il tiendrait ses engagements en matière d'investissements et de recherche. Dans un entretien au Figaro jeudi, le PDG d'Arcelor Mittal Lakshmi Mittal affirme s'être engagé à «trouver des solutions pour les 629 salariés concernés par la fermeture des hauts fourneaux (prévue au printemps 2013, ndlr)», sans «aucun licenciement». Sur le terrain, le choix de fermer les hauts fourneaux de Florange ne convainc pas. Edouard Martin, délégué CFDT de Florange, a brandi mercredi un document de la direction selon lequel le site mosellan est l'un «des plus rentables» du groupe dans le nord de l'Europe. «Ce document d'étude, au caractère tout à fait partiel, n'a jamais fait l'objet d'une validation par le groupe» et «ne prend pas en compte les coûts complets», a répliqué le groupe dans un communiqué.
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