mercredi 12 septembre 2012

ArcelorMittal: les salariés de Florange occupent les bureaux de la direction

Une soixantaine de salariés de l’usine ArcelorMittal de Florange occupent depuis mardi soir les bureaux de la direction du site, pour une durée indéterminée, afin «que le groupe donne des réponses quant au devenir du site».


«Une intersyndicale CFDT-FO-CGT a été réunie cet après-midi et a décidé de prendre possession des bureaux de la direction. Les salariés se relaient pour mener à bien cette occupation», a expliqué un responsable CFDT de l’usine, Jacques Minet.
«Il faut que ça bouge, il faut que la direction nous donne des réponses quant au devenir du site», a-t-il indiqué, en reprochant au groupe de n’avoir «aucune communication».
Lundi, plusieurs dizaines de représentants syndicaux CFDT de différents sites d’ArcelorMittal avaient manifesté dans le siège parisien du numéro un mondial de l’acier à Saint-Denis, en banlieue parisienne, pour obtenir des informations sur l’avenir de leurs emplois.
La CFDT craint notamment la fermeture des hauts fourneaux de Florange dans les prochaines semaines, après que la direction du sidérurgiste eut refusé lundi, selon le syndicat, de démentir la possibilité d’un plan social dans ce site mosellan.
«A Florange, cela fait 14 mois que la filière à chaud est arrêtée, cela fait 14 mois qu’on nous fait tourner en bourrique», a souligné Edouard Martin, délégué CFDT de Florange. Selon lui, la direction prépare un plan social pour l’ensemble d’ArcelorMittal France qui pourrait se traduire par «près de 40% de suppressions d’emploi dans les fonctions support».
«Ce soir, nous occupons les bureaux, mais il y aura de nouvelles actions tous les jours sur le site», a mis en garde Jacques Minet.
ArcelorMittal a annoncé début juillet qu’elle projetait «une optimisation des fonctions support» de son activité d’aciers plats en Europe, ce que les syndicats ont interprété comme la menace de milliers de suppressions d’emplois.
A Florange, les syndicats demandent depuis février le rallumage des deux hauts fourneaux, dont l’arrêt occasionne du chômage partiel massif pour une bonne partie des 2 500 salariés permanents du site et pèse sur les nombreux sous-traitants.

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