jeudi 14 juin 2012

Mittal Arcelor, tel est le nom que Arnaud Montebourg a donné à Arcelormittal. La guerre est déclarée!!!


Futur déplacement du Ministre du Redressement... par littleboy57100

Point presse Redressement productif 13 06 2012... par littleboy57100

ÉLECTRICITÉ Sécuriser les installations et le matériel

Tout salarié est amené à travailler avec du matériel électrique. Ce qui implique que toute entreprise peut être confrontée à un accident d’origine électrique, souvent très grave (électrocution ou incendie). La prévention de ces risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installations et des matériels électriques et, d’autre part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors de l’intervention sur ou à proximité des installations électriques.

Des accidents rares mais souvent graves

Depuis 30 ans, le nombre d’accidents du travail, ainsi que les accidents graves dus à l’électricité diminuent régulièrement. Toutefois, ces derniers restent particulièrement graves. Chaque année, une dizaine de travailleurs meurent électrocutés. En outre, les accidents liés à l’électricité peuvent être à l’origine d’incendies ou d’explosions.
Les secteurs du bâtiment et des travaux publics, des activités de service et de travail temporaire ainsi que le secteur de l’alimentation sont parmi les plus touchés.
Les premières minutes qui suivent un accident sont très importantes pour les chances de survie : il faut agir très vite, d’une part en coupant le courant sans toucher au corps de la victime, d’autre part en prévenant immédiatement les secours.
Quelques rappels
  • L’électricité est constituée d’un flux d’électrons libres circulant dans une seule direction. Pour créer un flux d’électricité, il faut utiliser un matériau conducteur (métaux, graphite, corps humain…) relié à ses extrémités à un générateur (pile, dynamo…).
  • L’électricité statique se forme lorsque l’on frotte entre eux 2 matériaux isolants. Dans certaines conditions, elle peut provoquer des incendies et des explosions.

Prévention du risque électrique

Elle repose sur des dispositions réglementaires figurant dans le Code du travail. Elle concerne la mise en sécurité des installations et des matériels électriques, et ce dès leur conception. L’objectif est d’éviter tout contact, qu’il soit direct ou indirect, avec des pièces nues sous tension. En outre, le matériel doit être conforme à la réglementation en vigueur afin de protéger les utilisateurs.
Les personnes devant intervenir sur un matériel ou une installation électrique doivent être formées et habilitées par leur employeur. Différentes mesures de protection doivent être mises en œuvre afin qu’elles puissent travailler en sécurité : signaler le local ou l’intervention, isoler l’installation électrique, mettre en place des mesures de protection pour les travaux sur ou au voisinage des installations, vérifier les installations, fournir des équipements de protection individuelle si nécessaire…

ArcelorMittal condamné à verser 25 millions de dollars à un employé victime de racisme


La justice américaine a condamné le groupe sidérurgique ArcelorMittal à verser 25 millions de dollars de dommages et intérêts à un employé noir, victime de racisme sur son lieu de travail dans l'Etat de New York, a-t-on appris auprès de son avocat mercredi 13 juin.
Le géant de l'acier a été condamné mardi à verser "25,325 millions de dollars" à Elijah Turley, a indiqué Ryan Mills, son avocat. Au cours d'un procès long de trois semaines, Elijah Turley a raconté les brimades et le harcèlement raciste dont il a été la cible, de 2005 à 2008 à l'aciérie d'ArcelorMittal de Lackawanna, rapporte le quotidien Buffalo News. Parfois traité de "singe" par d'autres employés, il a également vu le sigle "KKK" - pour Ku Klux Klan - inscrit à la craie dans l'enceinte de l'usine, a rapporté le journal. "Je trouve effarant que la justice ait à s'occuperd'un cas comme celui-ci en 2012", a déclaré Ryan Mills, l'avocat de M. Turley, lors de sa plaidoirie dont le Buffalo News s'est fait l'écho.
Les huit jurés ont unanimement reconnu ArcelorMittal et certains de ses cadres responsables de cette situation. ArcelorMittal est coupable, aux yeux de la justice américaine, d'avoir laissé s'installer "des conditions de travail néfastes""M. Elijah Turley et sa famille sont très heureux de la décision de la justice", a dit Ryan Mills.
"MUR DU SILENCE"
Les dommages et intérêts "octroyés par ce jury dépassent de loin ce qui est normalement autorisé en vertu de loi fédérale ou de la loi de l'Etat de New York", a réagi un responsable d'ArcelorMittal. L'entreprise n'exclut pas de faire appel "si nécessaire" et étudie toutes les options à sa disposition, a-t-il ajouté. Comme il l'avait affirmé au cours du procès, le groupe assure avoir pris des mesures pour que cessent ces incidents, en recrutant notamment "un enquêteur indépendant" et en installant "des caméras de sécurité".
ArcelorMittal souligne toutefois s'être heurté à "un mur du silence""Ce qui veutdire que les employés, y compris le plaignant, n'ont pas fourni les informations qui auraient permis à la compagnie de prendre les mesures nécessaires contre les personnes impliquées" dans les faits. ArcelorMittal "n'a aucune tolérance pour la discrimination et le harcèlement sur le lieu de travail", a assuré le responsable du groupe.

Ulcos : Beffa l’iconoclaste

Les Lorrains doivent « prendre des risques », estime Jean-Louis Beffa (à gauche), dont la charge contre Ulcos a sidéré le président du Cesel, Roger Cayzelle.

C’est ce qu’on appelle mettre les pieds dans le plat ! L’ancien patron de Saint-Gobain – Pont-à-Mousson, Jean-Louis Beffa, a sérieusement douché, hier à Metz, l’enthousiasme des partisans du système Ulcos, ce programme généralement considéré comme la planche de survie de la sidérurgie en Moselle. Devant les membres du conseil économique, social et environnemental de Lorraine (Cesel), un rien sidérés, le capitaine d’industrie a tranché : « Ulcos ne va pas créer d’emplois, ni de métiers nouveaux. Ce n’est pas la meilleure utilisation que l’on puisse faire de l’argent public ! »
Fondé sur un consortium de 48 entreprises et organisations issues de quinze pays européens, ce projet de captage et de stockage du CO 2, à la sortie d’un haut-fourneau de Florange, bénéficie du soutien du gouvernement français et reste en attente d’un accord européen. « On mettrait 300 millions d’euros dans une démonstration vraiment pas essentielle, s’est exclamé Jean-Louis Beffa. Pour 300 millions, vous pouvez vous payer la plus moderne unité d’Europe dans le photovoltaïque ! »
Jean-Louis Beffa, invité par le Cesel à livrer sa vision de l’avenir économique de la Lorraine, estime qu’à la différence de l’Allemagne, la France souffre d’une conception de l’innovation fondée exclusivement sur la technologie, quand il conviendrait de développer les services ou le marketing. En outre, ajoute-t-il, l’amélioration du commerce extérieur est directement liée à la recherche-développement dans les secteurs de l’industrie et de l’énergie. « Faut-il à tout prix chercher à sauver une industrie désavantagée au niveau planétaire, s’est-il interrogé à propos de la sidérurgie lorraine, ou parvenir à être compétitifs dans des secteurs nouveaux ? »

Et pourquoi pas les gaz de schiste ?

Dans le même registre, l’orateur a encouragé les décideurs régionaux à initier en Lorraine la prospection du gaz de schiste, en l’assortissant de recherches sur la protection de l’environnement. « Il faudra bien qu’un jour la Lorraine se projette sur les industries du futur, plutôt que d’en rester à la défense de son patrimoine, a-t-il insisté. Il faut prendre des risques avant les autres, et pour l’instant, aucune autre région n’y a pensé. »
Les membres du Cesel, un peu groggy par la charge, ont tout de même rappelé que le projet Ulcos reste « le seul levier pour peser sur Mittal » à Florange. « Il faut arrêter de dire que la sidérurgie est condamnée », rageait à l’issue de la séance le président du conseil, Roger Cayzelle.
L’ancien dirigeant de la Compagnie de Saint-Gobain, aujourd’hui président pour l’Asie de la banque d’affaires Lazard Frères, développe sa conception de l’économie dans un essai publié au Seuil, La France doit choisir. Jean-Louis Beffa prône en particulier un « capitalisme des ayants droit », sur le modèle allemand, avec une forte participation des syndicats, et une taxation des plus-values à court terme afin de privilégier l’actionnariat dans la durée.

mercredi 13 juin 2012

Retraite anticipée : le nouveau décret carrières longues en 10 questions-réponses

Le retour du droit à un départ à la retraite à 60 ans voulu par François
Hollande et annoncé par le  gouvernement le  6 juin sera effectif fin 2012,
mais pas pour tous. Le décret d'application, qui modifie  le dispositif de 
retraite anticipée pour carrière longues, ne concernera que les personnes
qui ont commencé à travailler jeunes et qui réunissent le nombre de
trimestres exigés selon leur année de naissance.

Tour d'horizon du nouveau dispositif en 10 questions-réponses.


1. Qui peut bénéficier du rétablissement partiel de la retraite à l'âge de 60 ans ?


Le rétablissement de la possibilité de partir en retraite à 60 ans n'est possible
qu'à condition d'avoir commencé à travailler tôt et d'avoir cotisé la durée
requise pour partir à la retraite à taux plein en fonction de son année de
naissance.
Exemples : 164 trimestres si vous êtes né(e) en 1952, 165 trimestres si vous
êtes né(e) en 1953 ou en 1954, 166 trimestres si vous êtes né(e) en 1955
ou en 1956.


2. Quelles sont les conditions exigées ?


L'éligibilité au nouveau dispositif carrières longues est soumise à deux
conditions : une condition de durée d'assurance et une condition de début
d'activité. Ainsi, pour liquider ses droits à la retraite à 60 ans, il faut être
en mesure de justifier la durée exigée pour un départ en retraite retraite
à taux plein (voir ci-dessous) et avoir cotisé au moins 5 trimestres à la fin de
l'année civile de vos 20 ans.
Pour les personnes dont la date de naissance est au quatrième trimestre,
il est exigé d'avoir cotisé 4 trimestres à la fin de l'année de ses 20 ans.


Autre assouplissement en plus de la réouverture du droit d'un départ
à 60 ans, le gouvernement a supprimé la condition d'une durée validée
de 2 ans supplémentaires par rapport à la durée d'assurance requise
(exemple 172 trimestres au lieu de 164 trimestres) qui prévalait dans
l'ancien dispositif carrières longues.


3. Quels sont les trimestres nouvellement pris en compte pour le calcul des 41 annuités   ?


Tous les trimestres acquis dans le cadre de votre activité professionnelle
sont pris en compte pour le calcul des annuités nécessaires.
L'une des nouveautés prévues par le décret porte sur la prise en compte
de 2 trimestres supplémentaires au titre de la maternité et de 2 trimestres
pour cause de chômage.
Ces trimestres réputés validés à titre dérogatoire s'ajoutent aux périodes
déjà prises en compte avant cette réforme :

- 4 trimestres maximum au titre du service militaire
- 4 trimestres maximum au titre périodes de maladie, maternité et
accident du travail
4. Quels sont les régimes de retraite concernés ?
Le champ d'application du décret concerne tous les régimes de retraite
de base (Cnav, service des retraites de l'Etat, CNRACL, pensions de
base du RSI et de la MSA, etc.).
Les régimes complémentaires ne sont pas visés (voir plus bas).

5. Quand le décret d'application sera-t-il publié ?
Le décret doit être publié à la fin du mois de juin ou au début du mois
de juillet 2012.
6. Quel est le calendrier d'application de la mesure ?
La mise en œuvre effective du droit à la retraite à 60 ans interviendra
le 1er novembre 2012 prochain. Mais il sera possible d'effectuer une
demande de départ anticipé
à la retraite avant cette date, dès la publication du décret d'application
au Journal Officiel (J.O.).

7. Quand pourrais-je demander le bénéfice de ma retraite anticipée ?
Les assurés éligibles au nouveau dispositif carrières longues pourront
déposer leur demande de départ à la retraite dès l'été 2012, une fois le
décret paru au J.O.
Le droit à la retraite à 60 ans sera effectivement ouvert à partir du 
1er novembre 2012.

8. Je suis né(e) entre 1952 et 1955. Quelles sont les changements pour moi ?

De combien de mois votre départ en retraite sera-t-il avancé par rapport
à la date de départ possible depuis la réforme de 2010 ?
Ce nombre dépend de l'année durant laquelle vous atteignez l'âge de 60 ans :

- Naissance le 1er novembre 1952 : départ possible le 1er novembre 2012,
9 mois gagnés
- Naissance le 1er janvier 1953 : départ possible le 1er janvier 2013,
1 an et 2 mois gagnés
- Naissance le 1er janvier 1954 : départ possible le 1er janvier 2014, 
1 an et 7 mois gagnés
- Naissance le 1er janvier 1955 : départ possible le 1er janvier 2015,
2 ans gagnés
- Naissance le 1er janvier 1956 : départ possible le 1er janvier 2016,
2 ans gagnés
9. De combien les cotisations retraite vont-elles augmenter ?
Les cotisations retraite vont augmenter progressivement, pour atteindre, à
l'horizon 2017, une hausse de 0,25 point pour les cotisations salariés et
d'autant du côté des cotisations employeurs (soit 0,5 point au total).
Selon le gouvernement, cette hausse représentera une ponction 
supplémentaire de 3,4 euros par mois en 2017 pour un smicard et de
5 euros par mois pour un salarié qui touche un salaire mensuel de
1600 euros (salaire médian).

10. Ces changements sont-ils applicables aux retraites complémentaires Agirc-Arrco ?
Ces dispositions nouvelles ne sont applicables qu'aux régimes de retraite
de base. Leur traduction dans les régimes de retraite
complémentaire (Agirc, Arrco)
est soumise à un compromis qui doit être trouvé entre patronat et syndicats,
les partenaires sociaux étant gestionnaires des régimes complémentaires.
S'il est permis de « penser que l'ARRCO suivra, il n'est pas certain que
 l'AGIRC s'alignera sur cette évolution réglementaire », estime
Maximis Retraite, société spécialisée dans les bilans retraite.

Quelques photos : Parlement européen de Strasbourg le 12 juin 2012

Affaire classée sans suite pour Edouard MARTIN

La plainte contre le sidérurgiste Édouard Martin, convoqué hier chez les policiers, a été classée sans suite quelques minutes après la fin de l’audition.




Édouard Martin, figure de proue du combat des ArcelorMittal de Florange, n’a pas fait de vieux os, hier, au commissariat de police de Thionville.
Entendu dans le cadre d’une plainte (lire RL de lundi) déposée contre lui par la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de laFrance (Sanef), le sidérurgiste, arrivé à 10h dans le bureau du policier chargé de l’entendre, savait, dès 10h30, que son dossier venait de faire l’objet d’un classement sans suite.
Une orientation judiciaire éclair. Autrement dit, à peine le temps pour le fonctionnaire de police, qui venait d’enregistrer le procès-verbal d’audition, d’effectuer un très rapide compte-rendu téléphonique au parquetier d’Île de France ayant reçu la plainte et de retrouver le mis en cause sur le parvis de l’hôtel de police pour lui apprendre la nouvelle. Avec la presse et un comité de soutien orange pour témoins.
« J’ai tout reconnu sauf la dégradation »
Un parfum de téléréalité improvisée qu’a moyennement apprécié le premier concerné. « On me dit que la Sanef a déposé une plainte contre moi, que je dois me présenter ici ce matin, qu’on me réclame 550 € de manque à gagner à l’heure ainsi que la réparation d’une barrière de 250 € que nous n’avons jamais détériorée », assure Édouard Martin.
La barrière du péage de Courtevrault, la première en direction de Metz et que plusieurs sidérurgistes, de retour du QG de campagne de Nicolas Sarkozy il y a deux mois, avaient levée, exonérant ainsi de la petite taxe les usagers de l’autoroute. « J’ai tout reconnu, sauf la dégradation. Des policiers des RG étaient présents et peuvent l’attester. Pour le reste, j’assume mais voilà que tout s’arrête. Tant mieux, je suis évidemment satisfait. Mais tout cela démontre le ridicule de la situation, le temps que tout le monde perd avec toutes ces conneries… Pour la seconde fois ».
Le sidérurgiste et deux autres de ses collègues, visés par une plainte pour menaces de mort sur des vigiles de l’usine de Florange, ont en effet déjà été entendus dans le même commissariat il y a trois mois. Une plainte sur laquelle le procureur de la République de Thionville ne s’est encore pas définitivement prononcé.

ArcelorMittal Florange : rappel des pistes pour le site de Florange

Le Président de la République a reçu l’intersyndicale de Florange durant plus d’une heure. Il était accompagné de Mr Arnaud MONTEBOURG, Ministre du redressement productif. La délégation de la CFDT était composée de Dominique GILLIER, Secrétaire général de la CFDT Métallurgie, d’Édouard MARTIN, délégué du site de Florange et membre du Comité d’Entreprise Européen d’ArcelorMittal et de Jean-Marc VECRIN, Délégué syndical central CFDT d’ArcelorMittal.

Le Président s’est montré très au fait de la situation industrielle de Florange et très conscient de l’urgence d’une solution pour éviter que le site ne s’installe dans une fermeture à durée indéterminée qui le condamnerait avec tout son environnement de sous-traitants et fournisseurs. La CFDT a pu exposer son analyse et les quatre pistes de solutions qu’elle propose (voir ci-après).

Le Président de la République nous a fait part de deux décisions concrètes qu’il demande au Ministre du redressement productif de mettre en œuvre :

1.    Une mission d’expertise se mettra en place immédiatement pour rendre ses conclusions au plus tard le 30 juillet. Elle est chargée d’analyser les conditions de pérennité du site de Florange, y compris avec un repreneur, et du projet ULCOS sur ce site. Elle recueillera l’avis de toutes les parties, la direction d’ArcelorMittal, mais aussi les organisations syndicales et d’autres parties prenantes, telle la région Lorraine.


2.    Le ministre de l’Industrie rencontrera rapidement ses homologues des pays européens qui accueillent des sites d’ArcelorMittal, afin de faire le point avec eux des difficultés que pose la stratégie du groupe Mittal pour l’avenir de la sidérurgie dans l’Union.

Pour la FGMM-CFDT, ses premières décisions sont positives et sont une concrétisation de l’action possible et nécessaire pour le « redressement productif », dans le sens annoncé par le Président de la République dans son programme et dans le cadre du ministère créé à cet effet.

Les quatre pistes de solutions proposées par la « CFDT métallurgie » :

1.    La première solution serait qu’ArcelorMittal s’engage fermement sur un programme d’investissements à la hauteur des besoins (que la mission d’étude du ministère devra évaluer) de l’ensemble du site intégré de Florange, avec redémarrage des hauts-fourneaux à une date fixée.

2.    Compte tenu de l’intérêt du projet ULCOS pour une sidérurgie verte et compétitive en Europe, et de son financement, avant tout public, le système industriel de Florange étant le site pilote, justifierait une gouvernance qui intègre toutes les parties prenantes du projet ULCOS, ArcelorMittal n’étant que l’opérateur industriel.

Mais il faut aussi explorer avec le concours de l’État, d’autres solutions pour Florange et ULCOS, si ArcelorMittal se dérobe à ses responsabilités. Pour la CFDT, deux autres pistes au moins sont ainsi envisageables, qui toutes deux supposent le maintien de l’unité industrielle, économique et sociale du site dans son intégralité, car une simple production autonome du haut-fourneau ne serait pas viable.


3.    Florange pourrait intégrer un dispositif industriel existant qui lui garantisse sa pérennité de producteurs d’aciers techniques à haute valeur ajoutée. Dans cette hypothèse, il convient de rechercher un repreneur de la totalité des actifs de Florange.

4.    Florange pourrait devenir un producteur européen indépendant. Il conviendrait alors de trouver des apporteurs de capitaux qui permettent à Florange de devenir indépendant. En Europe, plusieurs producteurs indépendants existent, avec la particularité d’être gouvernés selon un « modèle des parties prenantes » différent du modèle à actionnaire, car intégrant des acteurs locaux (collectivités, banques, salariés…). Centrés sur les aciers techniques sur des marchés spécialisés, ces producteurs ont mieux résisté que leurs concurrents généralistes à la crise actuelle en continuant à investir dans la technicité de leurs équipements et de leurs produits et parallèlement en limitant les distributions de dividendes. Aux investisseurs et aux parties prenantes devrait s’adjoindre un opérateur industriel qui serait en charge de la gestion opérationnelle.