samedi 10 novembre 2012

La Trace Des Pères - Emmanuel Graff -

A travers les yeux d'un lorrain expatrié, entre les régions de Longwy, Villerupt, les vallées de l'Orne et de la Fensch avec quelques scènes surprenantes à Metz, Avignon et... Lausanne.
La Trace des Pères est empathique, riche, musical, dynamique, au profit d'une « pétillance » et d'une envie de surprendre autant que de faire le point sur un sujet fondamental : la transmission. 

Indigné contre les prédateurs comme Mittal


Ulcos s'invite dans le dossier Florange

FLORANGE - Un projet pilote de captage-stockage du gaz carbonique émis par les hauts-fourneaux, qui paraissait voué à l'échec faute de financement européen, semble de nouveau sur les rails.
Le gouvernement français n'a plus que trois semaines pour trouver un repreneur pour la filière liquide du site lorrain, dont l'actuel propriétaire -le groupe luxembourgeois ArcelorMittal- veut se débarrasser. Mais la recherche est ardue, en raison des interrogations sur la viabilité économique du site. Les choses pourraient toutefois changer si le projet Ulcos (Ultra-Low Carbon Dioxide Steelmaking) retrouvait ses chances d'obtenir un important financement européen indispensable à sa réalisation. Cette technologie doit permettre de réduire drastiquement les émissions de gaz carbonique lors de la fabrication d'acier. Florange, choisi comme installation test, pourrait ainsi regagner en compétitivité grâce à d'importantes économies réalisés sur le coût des quotas d'émission de C02.
Mais un complément de financement européen est indispensable pour boucler le financement. La Commission européenne a retenu ce projet parmi les candidats à son programme spécial de financement NER300, et doit donner d'ici décembre sa réponse sur un apport de 240 millions d'euros. Lors d'un bilan d'étape en juillet, Ulcos était classé à la huitième position, alors que la Commission estime qu'elle pourra ne financer qu'entre deux et quatre projets.Mais jusqu'à une date récente, le projet apparaissait compromis par des difficultés de financement. Pour être mené à bien, il nécessite en effet plus de 600 millions d'euros: outre les industriels partenaires, notamment ArcelorMittal, l'Etat français s'est engagé à hauteur de 150 millions d'euros, via le grand emprunt, les collectivités territoriales pour 30 millions et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) pour 10 millions.

Avantage compétitif

Mais le retrait de quatre projets britanniques permet à Ulcos de remonter aujourd'hui à la troisième place, avec une forte probabilité d'être retenu, selon une source européenne proche du dossier. Le dossier fait irruption au beau milieu des tractations entre ArcelorMittal, le gouvernement français et d'éventuels repreneurs pour les hauts-fourneaux, que le sidérurgiste à l'intention de fermer. Avant l'annonce de cette fermeture, certains syndicalistes estimaient que le salut du site passerait par Ulcos.
Aujourd'hui, ils estiment qu'il serait un avantage compétitif certain pour un éventuel repreneur. Selon Edouard Martin de la CFDT, il permettra de «gagner en efficience énergétique», avec un gain de productivité de l'ordre de 20%. «Un bond qui n'est plus arrivé depuis 40 ans», fait valoir le responsable. Florange serait «au même niveau, voire mieux, que l'usine de Dunkerque» (l'un de deux autres sites avec hauts-fourneaux d'ArcelorMittal en France, ndlr), affirme-t-il.
Walter Broccoli de la CGT ne croit pas à un repreneur «sauf miracle». Mais ce miracle pourrait être Ulcos, car «il y a 600 millions d'euros à la clé» et «une usine ultra neuve». «Pour un repreneur, ça serait cadeau», ajoute-t-il. Ulcos devient ainsi un élément non négligeable dans l'analyse du dossier par d'éventuels repreneurs. Interrogé, ArcelorMittal ne souhaite pas commenter la position de la Commission tant qu'aucune décision officielle n'est rendue, mais souligne qu'il «continue de soutenir le projet». En tant que chef de file de ce dossier, ArcelorMittal «continuera à travailler» sur Ulcos, indépendamment du sort de Florange, assure-t-on.
(L'essentiel Online/AFP)

vendredi 9 novembre 2012

ArcelorMittal: 15 heures de discussions mais toujours pas de fumée blanche


Syndicats et direction ont négocié jusqu'aux petites heures ce vendredi matin, 15 heures de discussions menées dans le cadre de la fin de la phase à chaud à Liège. Mais aucune fumée blanche à l'horizon, malgré la date butoir fixée à ce vendredi. La direction doit maintenant se tourner vers l'échelon hiérarchique supérieur pour disposer d'une marge de manœuvre plus importante. Les négociations devraient reprendre vers 10 heures.
"On est encore loin d'un accord. Ce que propose la direction actuellement est imbuvable". Ce commentaire, c'est celui des syndicats à l'issue de près de 15 heures de négociations (qui ont été suspendues peu avant 1h du matin). En réalité, la direction liégeoise d'ArcelorMittal est arrivée au bout du mandat dont elle disposait pour les négociations. Et comme aucun accord ne se dessine à l'heure actuelle, elle va devoir contacter dès ce matin le directeur de la branche plat carbone Europe de l'entreprise afin d'obtenir une marge de manœuvre plus importante. Par-là, il faut entendre une enveloppe financière plus importante pour négocier.
Selon les syndicats, dans l'état actuel des discussions, il resterait au moins 250 licenciements, le reste pouvant être absorbé par des reclassements et des prépensions. Mais dès le départ, les organisations syndicales ont annoncé qu'elles voulaient éviter tout licenciement. Et c'est l'enjeu de ces négociations : limiter au maximum la casse sociale.
Direction et syndicats se reverront en principe à partir de 10h. En principe car tout dépend de la réponse du patron des plat carbone Europe. Dans un second temps, à 15h30, une autre réunion est prévue à Namur avec les représentants du gouvernement wallon. Il s'agira là de travailler sur le plan industriel de l'entreprise.
Olivier Thunus

mercredi 7 novembre 2012

Des repreneurs « sérieux » pour la filière liquide


Lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire, hier, les élus syndicaux ont appris, par le PDG d’ArcelorMittal France, que des repreneurs étaient jugés « valables » pour racheter une partie de l’usine de Florange.


Il n’a pas donné de chiffres exacts, ni de noms. Mais, hier matin, à Saint-Denis (93), Hervé Bourrier en personne a affirmé aux élus du comité central d’entreprise (CCE), qu’« il y a un à quatre candidats sérieux pour la reprise de la filière liquide de l’usine de Florange », rapporte François Lopera (CGT). Le PDG d’ArcelorMittal France aurait précisé que « la signature de l’acte d’achat devait se faire au plus tard le 30 novembre », conformément à l’ultimatum que le groupe sidérurgique avait fixé, au 1 er décembre, au gouvernement français.
« En fait, ils ont fait un premier tri parmi les postulants entre les fonds d’investissement et certains jugés "exotiques". Maintenant, le groupe entre dans ce qu’il appelle "la phase de l’aide d’intérêt", c’est-à-dire de pré-rencontre, avec ceux retenus », précise Jean-Marc Vecrin (CFDT). « Par contre, on n’a pas voulu nous dire si des propositions pour racheter le site complet avaient été faites. »
Rien non plus n’a filtré concernant le prix de cession. « Un élément important pourtant, insiste François Pagano (CFE-CGC). On n’a aucune idée de la somme que peut demander Lashkmi Mittal pour la filière liquide. On a eu toutefois l’assurance que les 629 salariés concernés par sa fermeture font partie de l’offre. Il vend les capacités industrielles et humaines. »
Reste que l’industriel indien sera « le seul à décider, au final, s’il cède ou pas cet équipement. C’est lui qui aura le dernier mot », assure Walter Broccoli (FO), par l’intermédiaire de Norbert Cima, son collègue présent au CCE. Pour eux, le sort des deux hautsfourneaux, de l’agglomération et de l’aciérie du site florangeois sera bientôt fixé. « " Dans le processus de recherche, le groupe est à dix jours de savoir s’il y a (oui ou non) un repreneur", selon Hervé Bourrier. »

Ulcos dans la balance ?

« On attend de voir les visites sur le site », souligne Xavier Le Coq (CFE-CGC), sans y croire vraiment vu la conjoncture morose du marché de l’acier. « Sauf que le groupe, en proie à des difficultés financières, aurait intérêt à ce que la cession réussisse pour obtenir des liquidités », analyse François Pagano.
Quant à Ulcos, « il n’en a pas été du tout question dans la centaine de books adressés par ArcelorMittal aux repreneurs potentiels présélectionnés par l’État français ». Même si le projet innovant de captage de CO 2 était retenu par la commission européenne, « Mittal ne reviendra pas sur la fermeture de la filière liquide de Florange », ont compris l’ensemble des syndicats au sortir du CCE. Le sidérurgiste, « qui a investi 10 M€ dans la recherche », n’oublie pas Jean-Marc Vecrin, renoncerait-il à le développer ? Ou Ulcos serait-il le bonus, attribué sous conditions, dans le lot du repreneur ?
Contactée, la direction d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine n’a pas souhaité en dire plus.
Virginie DEDOLA. 
http://www.republicain-lorrain.fr

mardi 6 novembre 2012

Quatre possibles repreneurs pour Florange ... ?


Quatre industriels sont sérieusement intéressés par le site lorrain, selon les syndicats présents au CCE, ce mardi. Ils seront fixés avant la fin du mois.


Alors qu'à la fin du mois d'octobre l'entreprise russe Severstal était évoquée comme le plus sérieux des repreneurs, les syndicats sidérurgiques de Florange étaient conviés à un CCE exceptionnel, ce mardi à Saint-Denis, près de Paris, pour en savoir un peu plus. «Quatre industriels seraient considérés comme de potentiels repreneurs, mais aucun nom n'a été évoqué», précise Walter Broccoli, responsable syndical de Force Ouvrière.

Une chose est sûre, les métallos seront fixés sur la reprise ou non de Florange avant la fin du mois de novembre. «Le repreneur doit signer avant le 30. Après ce sera trop tard», lance Frédéric Weber, de la CFDT. Une information confirmée par Xavier Le Coq, président de la CFE-CGC. Et la réponse tombera peut-être le 19 novembre, lors du prochain CCE. Hervé Bourrier, PDG d'ArcelorMittal France, aurait lui même parlé d'une réponse probable dans une dizaine de jours.

C'est aussi dans dix jours que le projet Ulcos censé sauver Florange sera ou non validé par l'Union européenne. «Une chose est certaine, même si Ulcos est validé, Mittal ne reviendra pas en arrière», précise Walter Broccoli. C'est ce que leur a confirmé la direction du site lors du CCE. Avant la fin du mois, les métallos sauront donc à quelle sauce ils seront mangés.


Rapport Gallois: Le gouvernement accorde un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros sur trois ans


ECONOMIE - A partir de 11h00, le Premier ministre dévoilera les arbitrages du gouvernement pour relancer l'industrie française...

13h01: «Le choix d'augmenter la TVA pour financer un crédit d'impôt pour les entreprises est une régression intellectuelle et politique majeure», estime l'économiste Thomas Piketty, proche du Parti socialiste et apôtre d'une grande réforme fiscale.
13h00: Louis Gallois déclare que Gallois: Le crédit d'impôt est «plus favorable» que ce que proposait le Rapport.
12h36: Réaction de Guillaume Cairou, Président du Club des Entrepreneurs et PDG du Groupe Didaxis
«Nous nous félicitons ensuite de la reprise presque intégrale des idées de ce rapport qui aideront incontestablement la France à retrouver le chemin de la croissance dont elle manque cruellement.»
12h25: JM Ayrault a aussi annoncé que le gouvernement voulait favoriser l'embauche de jeunes en apprentissage dans les PME, avec l'objectif de 500.000 apprentis employés dans l'économie française en 2017. En France, il y a 440.000 apprentis âgés de 16 à 25 ans.
12h09: Pour résumer l'annonce forte du gouvernement: 
- Le crédit d'impôt pour les entreprises prévu par le gouvernement français sera de 10 milliards d'euros la première année, au titre de 2013, puis 5 milliards les deux années suivantes.
- La première moitié de l'effort prévu de 20 milliards d'euros sera d'abord financée par la baisse des dépenses publiques, qui commencera en 2014 et atteindra 10 milliards d'euros en 2015. 
- Le reste sera financé par une hausse de deux taux de TVA à 20% et 10% le 1er janvier 2014.

- Mais aussi: La création d'un fonds de 500 millions d'euros pour les PME «confrontées à des difficultés de trésorerie»
11h57: FIN DU DISCOURS DE JEAN-MARC AYRAULT
11h56: «Le nouveau modèle français c'est lier compétitivité et solidarité. Le temps des décisions fortes est venu, c'est ce que je viens de faire ce matin»
11h55: «Je rencontrerai l'ensemble des partenaires sociaux. Tous les six mois, je ferai un point avec les ministres sur le pacte. Louis Gallois apportera son soutien.»
11h54: Après «moi, président» de François Hollande, «mon gouvernement» de JM Ayrault, répété plusieurs fois.
11h53: «Mon gouvernement a choisi la voie de la responsabilité.»
11h52: J'attends de tous les partenaires sociaux qu'ils aient un dialogue social solide, sans lequel il ne peut y avoir de compétitivité. 
11h50: «J'attends de chacun qu'il prenne ses responsabilités. Il s'agit d'un effort dans la durée. J'attends des entreprises l'exemplarité en termes de fiscalité et de rémunération. J'appelle les grands groupes à jouer davantage collectif»
11h48: «Nous devons promouvoir la Marque France. Nous devons soutenir nos entreprises à la conquête de marchés à l'international.»
11h48: Lapsus de Jean-Marc Ayrault qui parle de favoriser la spéculation (au lieu de la spécialisation). Ca c'est fait.
11h47: Mettre la finance au service de l'économie et des entreprises.
11h46: « La baisse des prix ne peut être une stratégie durable. La France doit agir sur l’ensemble de ses coûts de production»
11h45: «Il n'y aura pas de prélèvement supplémentaire pour les contribuables en 2013.»
11h44: Comme prévu, le taux intermédiaire de TVA (restauration) passera de 7% à 10%. Le taux normal de 19,6 à 20. Le taux de l'alimentation passe à 5%. Cela vise essentiellement les ménages modestes pour un soutien à la consommation
11h43: La nouvelle fiscalité écologique sera discuter dans le cadre du débat sur la transition énergétique.
11h39: Priorité: relancer la dynamique de créations d'investissements et d'emplois. première mesure: Allègement de 20 milliards d'euros du coût du travail sur 3 ans. Portera sur les salaires compris entre 1 et 2,5 smic. 
11h38: «La France a des autouts importants. Notre jeunesse est notre atout le plus important.»
11h36: «La France est dans un cercle vicieux, celui qui conduit les entreprises à comprimer leurs coûts et leurs marges.»
11h36: «La France s'est laissé distancée par ses partenaires européens». 
11h35: Il faut «une économie créatrice d'emplois.»
11h34: «La France n'est pas condamnée à la spirale du déclin»
11h33: Le Rapport Gallois, c'est un avis indépendant. Le Rapport est d'une grande sévérité envers les 10 dernières années
11h32: Relancer la compétitivité, la croissance et l'emploi et doter le pays d'une stratégie claire dans la mondialisation, c'est l'objectif du pacte
11h31: JM Ayrault parle à Matignon. «Nous avons relancé le dialogue social avec notamment le contrat de génération.»
11h24: Une nouvelle fiscalité écologique sera mise en place à compter de 2016, d'un montant de 3 milliards d'euros
11h21: Dans le détail, la hausse de la TVA se fera selon ce barême: Le taux à 19,6 passe à 20%, l'intermédiaire à 7% passe à 10% et celui à 5,5 passe à 5%. Ils entreront en vigueur au 1er janvier 2014.
11h20: Le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi contient 35 mesures.
11h16: Les entreprises commenceront à bénéficier de ce crédit d'impôt au titre de l'exercice 2013.
11h09: Le gouvernement décide d'accorder un crédit d'impôt de 20 milliards euros sur trois ans: 10 milliards d'économie de l'Etat et 10 milliards de recettes (2/3 de hausse de TVA et 1/3 de fiscalité écologique.)
10h20: Le séminaire à l'Hôtel de Matignon se déroule en présence de la quasi-totalité des membres du gouvernement, qui n'ont pas fait de commentaire à leur arrivée. Mais plusieurs commencent déjà à sortir. La rencontre n'aura durée que 70 minutes. Le Premier ministre fera ensuite, vers 11h00, une déclaration dans laquelle il annoncera les mesures retenues pour tenter de relancer la compétitivité de l'économie française. 
10h00: En revenche, Jean-Luc Mélenchon est vent debout contre le rapport Gallois : « Tout est à jeter», selon lui.


Mélenchon jette le rapport Gallois "à la poubelle" par FranceInfo
9h50 : En vidéo, voici la réaction de Thierry Breton, ancien ministre de l'économie au rapport Gallois

9h30: Ce n'est pas une surprise. Le rapport Gallois est en bonne place dans vos journaux ce matin. Voici un résumé de ce qu'en pensent les édiotrialistes.

8h50: Selon Les Echos de ce matin, le gouvernement va présenter un «pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi» comprenant 35 décisions dont certaines sont reprises du rapport Gallois. Parmi elles, la nomination de deux salariés au conseil d'adminsitration ou au conseil de surveillance des grandes entreprises comme membres délibérants. Une mesure déjà en place dans 12 pays européens. Louis Gallois proposait lui au moins 4 représentants des salariés dans les entreprises de plus de 5.000 salariés.



Toujours d'après Les Echos, le gouvernement va lancer une «Marque France» pour promouvoir ce qui est fabriqué en France, doper les financements à l'export, augmenter de 25% le nombre de volontariat international en entreprise sur trois ans, doubler le nombre de personnes en alternance et réformer les tribunaux de commerce.
8h35: Dès lundi soir, les ministres se sont relayés pour expliquer que le rapport Gallois ne serait pas enterré contrairement à ce que craint l'opposition et le patronat. 



8h25: Bienvenue pour cette deuxième journée dédiée à la compétitivité de l'économie française. Après le rapport, place aux décisions. Selon plusieurs sources, la préconisation la plus débattue du rapport Gallois : une baisse des charges qui allégerait les cotisations patronales de 20 milliards d'euros et les cotisations salariales de 10 milliards ne sera pas appliquée.  

Le gouvernement proposerait finalement 20 milliards d'euros aux entreprises en trois ans, sous la forme d'un crédit d'impôt. Au lieu d'un transfert des cotisations sociales vers la fiscalité, tel que préconisé par Louis Gallois, il s'agirait donc d'un chèque aux entreprises dans le but de faire progresser leurs marges qui ont dégringolé ces dix dernières années. La mesure serait financer par une hausse du taux principal de la TVA de 0,4 point à 20%. Le taux intermédiaire de 7% passerait à 10% pour la restauration et les travaux à domicile. En revanche, le taux réduit de 5,5% sur les produits de première nécessité serait ramené à 5%. L'Etat de son côté ferait 10 milliards d'euros d'économies.
Après le très attendu rapport Gallois enfin rendu lundi, c'est au tour du gouvernement d'annoncer après le séminaire gouvernemental sur la compétitivité qui débute à 9h00 ses mesures pour doper l'industrie hexagonale. Selon les dernières rumeurs, Jean-Marc Ayrault ne retiendra pas le choc de confiance proposé par l'ancien patron d'EADS et de la SNCF qui visait à une baisse des charges des entreprises de 30 milliards d'euros sur deux ans, mais pourrait privilégier un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros. Suivez sur 20 Minutes toute la journée, les annonces du Premier ministre, les réactions ainsi que l'intervention du locataire de Matignon à 20h00 au journal de TF1.
 M.B. & B. de V.

Intégralité du rapport remis par Louis Gallois au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault.

Rapport LG - Pacte compétitivité - 05112012