jeudi 27 septembre 2012

Montebourg à Florange : "Je ne suis pas venu faire des promesses"


Le ministre du Redressement productif a fait une déclaration devant les salariés de Florange ce jeudi après-midi, à l'issue de sa rencontre avec les organisations syndicales de l'usine.

Arnaud Montebourg s'est exprimé devant les salariés de Florange, ce jeudi, à l'issue d'une réunion avec les organisations syndicales. (Capture d'écran BFMTV)
Arnaud Montebourg était fermement attendu par les salariés de l’usine ArcelorMittal de Florange (Moselle), ce jeudi. Le groupe sidérurgique a finalement confirmé la fermeture définitive des deux hauts fourneaux de l’usine, à l’arrêt depuis juin et octobre 2011.
Arrivé sur le site aux alentours de 16 heures et accompagné d'Aurélie Filipetti, ancienne députée de Moselle, Arnaud Montebourg a fait une déclaration à l’issue de sa réunion avec les organisations syndicales de l'usine et les élus locaux, vers 17h30.
• "Bras de fer"
Devant les salariés, Arnaud Montebourg a affirmé la volonté du gouvernement de voir redémarrer les deux hauts fourneaux, à l'arrêt depuis 14 mois, et de trouver un repreneur satisfaisant pour cette partie de l'usine.

"Nous sommes aujourd'hui dans un bras de fer qui commence et nous allons le mener ensemble", a déclaré Arnaud Montebourg. "Mittal a fait la première concession qui consiste aujourd'hui à accepter une reprise là où ailleurs, dans d'autres sites, il la refuse", a-t-il souligné.

"Je ne suis pas venu faire des promesses", a cependant avoué Arnaud Montebourg. "C'est un bras de fer difficile qui s'engage avec une multinationale de l'acier". (voir extrait vidéo ci-dessous)


• Réponse attendue lundi
"Le gouvernement ne veut pas se retrouver à gérer un plan social de plus", a-t-il ajouté, affirmant qu' "ArcelorMittal portera seul la lourde responsabilité" de l'avenir du site.
La direction du groupe sidérurgique donnera sa décision concernant le site de Florange lundi, lors d'un CCE à Saint-Denis, en région parisienne, après un mois de discussion avec le gouvernement. "Si la direction décidait lundi de ne pas faire repartir les hauts fourneaux, le gouvernement a déjà donné instruction à ses mandataires, afin qu'ils se tiennent prêts à rechercher un opérateur industriel durable et sérieux et disposant d'un projet solide et réaliste", a indiqué Arnaud Montebourg.
• Deux exigences
Le ministre a détaillé les deux "exigences" du gouvernement sur ce dossier : d'une part que les activités éventuellement abandonnées dans la filière "chaude" de l'usine (production d'acier à partir de minerai de fer et de coke) puissent "faire l'objet d'une reprise par tout opérateur intéressé dans le monde" ; d'autre part que l'aciériste, s'il décide effectivement d'abandonner le "chaud", "investisse de façon significative et importante" dans la filière "froide".
• Les syndicats déçus
Arnaud Montebourg a été hué pendant plusieurs secondes par les ouvriers du site, à l'issue de sa déclaration. Les syndicats se sont effectivement dits "déçus" du message du gouvernement. "C'est une forte déception pour nous tous", a notamment réagi Edouard Martin, représentant CFDT d'ArcelorMittal. "Après 14 mois d'attente, après 14 mois de lutte, bien seuls d'ailleurs, après 14 mois d'angoisse, de colère, on était en droit d'espérer un autre message de la part du ministre". (voir extrait vidéo ci-dessous)


• Lakhsmi Mittal à l'Elysée
De son côté, François Hollande a reçu Lakhsmi Mittal ce jeudi à l'Elysée, pour un entretien "en tête-à-tête". Selon l’Elysée, "la discussion a été sérieuse compte tenu de la gravité de la situation" concernant le site de Florange.
Selon l'envoyée spéciale de BFMTV à Florange, Arnaud Montebourg rencontrera à son tour Lakhsmi Mittal dans les prochains jours.



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