vendredi 21 décembre 2012

De qui se moque t'on ?


Michel Liebgott s’est fait griller la politesse, hier matin.
Alors que les syndicats d’ArcelorMittal Florange étaient conviés à rencontrer, à Paris, le député et une commission parlementaire, les militants ont préféré s’inviter bruyamment, à domicile, devant la mairie de Fameck. Les coups de pétards de « Carlita », une machine à faire du bruit, ont fait trembler les murs alors que le député-maire entamait une discussion avec les représentants de la CFE-CGC.
La discussion a tourné court et la CFE-CGC a quitté les lieux. Le temps d’allumer un brasier symbolique, les syndicalistes ont ouvert le débat dans la salle du conseil municipal. Histoire de mettre l’élu socialiste face aux contradictions, « trahisons », gouvernementales et de plaider pour un retour à la stratégie Montebourg. Histoire aussi d’afficher un front syndical (FO-CFDT-CGT) toujours uni.
« Depuis l’accord entre le gouvernement et Mittal, on mène la lutte sur deux fronts. Il y avait celui contre les financiers, il y a maintenant le politique », rappelle Lionel Buriello (CGT). Pour tous, la nationalisation temporaire reste la solution.

« On a du mal à comprendre. Montebourg revient encore aujourd’hui avec cette idée, c’est bien que cette piste tient la route ! », interroge Jacques Minet (CFDT).

En parfait équilibriste politique, Michel Liebgott ne promettra que de relayer la position des syndicats.

Reconnaissant la cacophonie gouvernementale et sans afficher de conviction propre, l’élu socialiste nuance tout de même : « Montebourg n’a jamais dit qu’il rallumerait les hauts fourneaux. Le vrai débat n’est pas le repreneur mais de savoir s’il y avait des investisseurs. Le détail des 400 M€ évoqués n’a jamais été donné. » 

Mais la conviction syndicale est faite et le rejet de « l’accord scélérat » unanime. Et Jacques Minet d’insister, « le message, il va falloir le faire passer vite. Mittal est prêt à appuyer sur le bouton » pour éteindre les cowpers ce qui condamnera le haut fourneau.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire