samedi 26 janvier 2013

«Reprendre le projet Montebourg»


Après deux mois de tractations avec le patron du géant mondial de l'acier Lakshmi Mittal et la menace brandie d'une nationalisation temporaire pour mettre en selle des repreneurs, le couperet était tombé le 30 novembre: une fermeture définitive des hauts fourneaux en raison d'un marché de l'acier atone et la suppression de 629 postes sans licenciement.
L'encre de l'accord gouvernement/ArcelorMittal n'était pas encore sèche qu'un nouveau rebondissement survenait. Le 6 décembre, le groupe se retirait à Bruxelles de l'appel d'offre pour obtenir des financements communautaires pour développer le projet Ulcos (captage et enfouissement de CO2). Or, «le projet Ulcos fait partie intégrante de l'accord» avec le gouvernement et «à partir du moment où Mittal ne respecte pas un engagement fondamental, il faut tirer les conclusions nécessaires et reprendre le projet Montebourg» de nationalisation temporaire, «un dossier qui tient la route», estimait alors Edouard Martin, meneur de la CFDT à Florange.

«Monsieur le président, tenez votre promesse»

Lancée en décembre par l'intersyndicale, la pétition (plus de 30.110 signatures) réclame que le président «tienne sa promesse et qu'il nationalise le site afin de permettre à un repreneur d'investir». Pourtant ArcelorMittal trace sa route et a déjà convoqué les représentants syndicaux pour parler d'un calendrier de négociations pour le volet social à Florange.
Mercredi à 13h30, la direction présentera lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire son plan industriel et commercial pour sa société Atlantique et Lorraine -AMAL, huit sites dont Florange, Basse-Indre (Loire-Atlantique) et Dunkerque (Nord).
En décembre, elle avait présenté les grandes lignes de son «plan compétitivité» pour les activités d'emballage AMAL visant à «maîtriser les frais fixes» et «une productivité accrue des organisations». Elle avait notamment détaillé les 180 millions d'euros qu'elle injecterait à Florange entre 2013 et 2017 (dont 40 millions pour l'emballage, et 51,7 millions pour l'acier dédié à l'automobile). Les délégués syndicaux souhaitent connaître l'intégralité du plan stratégique pour toutes les activités d'Amal, ses impacts sur l'emploi, avant de se prononcer sur le traitement social de Florange.
«Nous n'avons absolument pas baissé les armes» et «nous allons démontrer que ce projet industriel met en danger le site de Florange, celui de Basse-Indre, et par ricochet l'ensemble de la société AMAL», assure Philippe Verbeke (délégué central CGT).

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