mardi 13 novembre 2012

Salariés de Gépor : ne pas être les oubliés !


D’ores et déjà touchés par l’arrêt des hauts fourneaux, les salariés de Gépor, filiale d’ArcelorMittal, craignent la perte de 126 emplois.


Six cent vingt-neuf salariés touchés si les hauts fourneaux d’ ArcelorMittal Florange ne trouvent pas de repreneur d’ici le 1 er décembre. 629, le chiffre inquiète déjà mais est bien incomplet. « Dans le discours de la direction, on n’existe pas ! », s’alarment les employés de Gépor, chargé du transport des matières premières, de la logistique et de l’entretien du matériel roulant pour tout le site sidérurgique.
Si la fermeture de la filière liquide se confirme, ils seront au moins 126 de plus à voir directement leurs emplois menacés. « On fait partie du même groupe, nos congés sont "Arcelor", nos pointages sont "Arcelor", on porte le même bleu de travail… », insiste Luïs de Freitas (CFDT). Et depuis l’arrêt des hauts fourneaux, eux aussi pointent au chômage partiel. Mais dans le mauvais scénario de fermeture, les 352 salariés de cette filiale, « 100 % Arcelor », ne bénéficieront pas du même Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ni de la même convention collective, « transport » pour Gépor, « sidérurgie » pour ArcelorMittal. « On sera la dernière roue de la charrette », craint Maurice Nicotra (CFDT). « Si la filière liquide s’arrête, on est mort », lâche Rachid Aliouanie, employé du service « transport fer » de la filiale, le plus touché.

Un geste apprécié

Alors que Patrick Ominetti, directeur de Gépor, a rencontré pour la première fois, jeudi, Henri-Pierre Orsoni, les élus CFDT Gépor ont également saisi l’occasion de s’entretenir avec le nouveau patron d’ ArcelorMittal Atlantique et Lorraine (Amal).
Une première rencontre « positive », assure Luïs de Freitas. Si le directeur n’a pas voulu se prononcer sur l’éventuelle intégration de Géporau géant sidérurgique, « un dossier difficile », il a promis de visiter tous les chantiers Géporpour mieux envisager le travail commun. Un geste apprécié.
Le patron d’Amal se serait surtout engagé à ce que, en cas de PSE, les salariés bénéficient des mêmes accords sociaux. Un accord déjà évoqué avec l’ancienne direction mais sans confirmation écrite jusqu’alors. Un premier pas positif, « au moins on sera mangé à la même sauce… »
Lucie BOUVAREL. 
http://www.republicain-lorrain.fr

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