mardi 4 décembre 2012

ArcelorMittal confirme le transfert d'activité de Basse-Indre vers Florange

Florange (Moselle), le 1er octobre. Le site va recevoir une partie de l'activité de l'usine de Basse-Indre (Loire-Atlantique). L'information a été confirmée mardi après-midi par ArcelorMittal et par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. | AFP/Jean-Christophe Verhaegen


ArcelorMittal a confirmé mardi ce que les syndicats de Basse-Indre (Loire-Atlantique) craignaient.Lundi, ces derniers étaient convaincus que leur usine située près de Nantes, site spécialisé dans l'emballage, allait payer l'accord signé entre le gouvernement et le sidérurgiste sur Florange (Moselle). Les activités entre les deux sites vont être réparties différemment, a affirmé une source proche de la direction d'ArcelorMittal : «Dans un contexte de surcapacités dans le secteur de l'acier pour emballage, il faut optimiser les flux» entre les deux endroits. 

Lors de la séance de questions au gouvernement à l', Jean-Marc Ayrault a confirmé ce transfert d'activités de Basse-Indre vers Florange. Il a également démenti «de la façon la plus solennelle» tout accord secret avec ArcelorMittal. Un article du Point avait fait état lundi du maintien de l'activité en Loire-Atlantique en contrepartie de l'arrêt des hauts fourneaux de Florange. Il a par ailleurs assuré qu'«une partie des activités de packaging de Basse-Indre «sont envoyées en Moselle».

60 salariés concernés selon la CGT

Un délégué CGT a estimé à au moins 60 le nombre de salariés concernés par ce transfert. En clair, les lignes traitement de l'acier de Florange vont être chargées au maximum au détriment de Basse-Indre : laminage (amincissement des tôles) et décapage (suppression de la couche d'oxyde de surface).

En revanche, les activités de finition - l'étamage (dépôt d'une couche de cuivre) - seraient renforcées à Basse-Indre, précise la source proche de la direction, même si une des deux lignes d'étamage de Florange doit être maintenue.

Le site de Basse-Indre se concentrerait sur l'acier pour les boîtes de conserve, tandis que celui de Florange fabriquerait de l'acier pour boîtes-boisson (canettes).

Ce plan reste pour l'instant un projet qui doit faire l'objet de discussions avec les organisations syndicales lors de prochaines rencontres.

Cette réorganisation implique un «arrêt temporaire» des activités de laminage et d'étamage de Basse-Indre «sans conséquence en termes d'emplois directs», précise la source, grâce à un «redéploiement des effectifs de l'amont (transformation) vers l'aval (finition)», qui concerne entre 40 et 50 personnes.

VIDEO. L'inquiétude de Lionel Bellotti, délégué FO du site de Basse-Indre (Presse Océan)

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