mardi 17 avril 2012

Irréductibles Gaulois sous la tente

À l’aube de la neuvième semaine de lutte, les militants ont planté la tente devant les Grands Bureaux, à Florange. Jour et nuit, sans blocage des salariés.

Depuis hier, une tente est dressée devant l’entrée de l’avenue des Tilleuls à Florange. Salariés et population sont invités à rejoindre le mouvement.
Réinventer le combat. Continuer à marquer les esprits, et le territoire. Dans leur ligne de conduite, les représentants d’ArcelorMittal-Florange n’ont pas changé d’un iota. Et après leur trekking parisien, qui a usé les corps mais revigoré les esprits, ceux qui sont entrés en résistance depuis maintenant neuf semaines campent. Dans leur position, et physiquement devant les Grands Bureaux de l’avenue des Tilleuls, depuis hier. CFDT, CGT et FO tireront ainsi les ficelles pendant une dizaine de jours, avec la promesse de ne bloquer aucun salarié. Car justement, « le but est de débattre avec eux, leur expliquer la situation actuelle de l’entreprise et nos actions menées, prévient Jean Mangin (CGT). Une pétition qui demande le redémarrage de la filière liquide et de l’étamage 2 commence à tourner mais il n’est pas facile de mobiliser. Un climat de représailles pèse. La direction met la pression et les employés ne veulent pas s’afficher à nos côtés. »

Ludique et pédagogique

« Ce village gaulois se veut ludique et pédagogique, glisse Edouard Martin (CFDT). Ce sera un lieu de débat public, où l’on parlera de l’avenir de la sidérurgie dans le bassin. » Prêtée par la Ville de Nilvange, avec le soutien indéfectible de la commune de Florange pour d’autres installations, la tente de 72m² abritera jour et nuit les représentants syndicaux. Malgré l’épisode de vendredi dernier (lire RL du 14 avril), qui a vu trois Arcelor conduits au commissariat de police, la porte du chapiteau est ouverte à tous. Direction, personnalités comme Richard Bohringer – attendu probablement aujourd’hui –, Cantona et même aux politiques. Il se murmure que François Hollande pourrait faire une apparition, tout comme Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, et président du groupe socialiste à l’Assemblée national. « A tous, sauf au président candidat à sa propre succession ». En cette fin de semaine, la branche Force ouvrière de l’intersyndicale attend la réponse du préfet de région Christian de Lavernée concernant le projet Ulcos. « Il s’est engagé à nous faire part de l’état des lieux sur le sujet », garantit Walter Broccoli.

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