mercredi 20 juin 2012

Arcelormittal: Un reclassement à grande échelle !!!

La CDR recherche des postes vacants auprès
 des filiales d'ArcelorMittal,
 comme à la tréfilerie de Bissen, mais aussi auprès
 d'autres entreprises industrielles implantées au Luxembourg.
La cellule de reclassement héritée de la crise sidérurgique des années 1970 fonctionne à plein régime avec encore plus de 500 inscrits. Une gageure, même pour le plus gros employeur du Grand-Duché.








D'ici la fin de l'année, 540 postes sur les 889 que comptaient les sites de Rodange et Schifflange auront disparu pour une durée indéterminée. Sachant qu'ArcelorMittal emploie 6000personnes au Luxembourg, la tâche s'annonce ardue pour la cellule de reclassement (CDR). Celle-ci était davantage concentrée ces dernières années sur la gestion du chômage conjoncturel, correspondant à une baisse temporaire de l'activité dans certaines installations. Elle fonctionnait alors avec cinq personnes pour une centaine d'inscrits.
L'annonce de l'arrêt temporaire puis à durée indéterminée de certaines activités de Rodange et Schifflange a précipité des centaines de salariés dans le volet du chômage structurel. «L'outil CDR est couvert par les plans de maintien dans l'emploi Lux2011 et Lux2016», précise Valérie Massin, coordinatrice des ressources humaines d'ArcelorMittal au Luxembourg, dont dépend la CDR.
Celle-ci est dirigée par un ingénieur de Gandrange, Philippe Chapellier, qui est assisté d'une quinzaine de personnes, en majorité des contremaîtres. «Ils connaissent très bien les différents métiers et savent identifier facilement le profil requis pour chaque poste», assure Valérie Massin. La CDR convoque les salariés pour retracer leur parcours, identifier leurs compétences et écouter leurs souhaits. Elle examine les postes vacants correspondant au même profil et organise les rendez-vous entre un postulant et le service qu'il pourrait intégrer.
«La CDR essaie en priorité de trouver un poste définitif à terme, indique Valérie Massin. La préretraite permet de libérer des postes de manière anticipée et de réaffecter les salariés sur les postes vacants.» En attendant, les salariés sont affectés sur des «travaux de fortune»: entretien des espaces verts, peinture, nettoyage, graissage... Ou alors sur des missions de quelques semaines à plusieurs mois.


Déjà 108 salariés reclassés en interne

Le reclassement est «pour la plupart des gens la possibilité de rebondir sur autre chose, soit un poste similaire sur une autre installation, soit une reconversion totale», indique Valérie Massin. Les salariés ont d'ailleurs accès à «des formations spécifiques en fonction de l'emploi sur lequel on veut les mettre pour assurer au maximum leur employabilité».
Difficile de dresser les contours précis de la CDR, qui compte aussi des salariés en attente de préretraite. Au 31mai, 523 personnes y étaient inscrites, dont 415 de Rodange et Schifflange. À cette date, 108 personnes avaient déjà été reclassées en interne et 97 le seront à la fin juin. Et 161personnes sont à l'essai sur un poste en vue d'une possible mutation.
Mais la CDR ne compte pas seulement sur le reclassement interne, qui va se poursuivre au fur et à mesure des départs anticipés en préretraite d'ici 2016. Actuellement, 91 salariés (dont 51de Rodange, Schifflange et du TLM) sont actuellement en mission sur des postes externes par le biais du prêt de main-d'œuvre. Premier cercle de recherche: les filiales d'ArcelorMittal (Dudelange, Sotel, Bissen, centre logistique Amcle). D'autres industriels comme DuPont de Nemours, Epuramat ou Cimalux sont aussi intéressés.
Une dizaine de salariés travaillent également dans des communes: Bascharage (1 personne), Differdange, Schifflange (5 au 1er juillet) et Pétange (6 sur un chantier de 4mois). «Nous n'avons aucune nouvelle d'Esch-sur-Alzette», qui s'était pourtant manifesté l'an dernier, remarque Philippe Chapellier. «Il s'agit beaucoup d'entretien de voirie et d'espaces verts mais aussi des travaux d'électricité, de mécanique.» Des missions sur lesquelles sont envoyés des salariés résidant dans ces communes et luxembourgophones afin de faciliter leur intégration.
L'Adem a encore pris 35personnes en mission dans son service de recrutement. «Les salariés connaissent bien la production et l'industrie, ils peuvent éclairer les recruteurs de l'Adem», précise Valérie Massin.
Certaines de ces missions pourront éventuellement aboutir à une proposition d'embauche. Mais, insiste ArcelorMittal, les salariés restent libres et pourront retourner dans la CDR une fois leur mission terminée. En espérant qu'aucune nouvelle annonce ne viendra réduire encore les postes dans la sidérurgie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire