mardi 5 juin 2012

DOMINIQUE GILLIER

« Pourquoi ne pas envisager une reprise par un pôle d’investisseurs ? »

Entre le retrait amorcé par Mittal de Lorraine et les arguments syndicaux, où se situe la vérité ? La sidérurgie en France a-t-elle un avenir ?
Bien sûr. Elle a subi les restructurations profondes des années 80 pour devenir performante sur les produits de haute valeur ajoutée. Après, il est vrai qu’il y a la crise qui a limité la demande ces dernières années, même si elle reste élevée. Ce qui reste problématique c’est l’option stratégique de Mittal, n°1 sidérurgique en France, qui se réoriente vers le secteur minier et qui, en conséquence, opte pour des décisions plus profitables aux sites côtiers au détriment d’autres sites, tel celui de Florange en Lorraine.
À vous entendre on ne distingue pas vraiment de lueur d’espoir…
Ce n’est pas perdu. On attend du gouvernement et du ministre du redressement productif des initiatives pour le voir reconsidérer sa position et imaginer d’autres voies.
Pourquoi Lakshmi Mittal entendrait-il ces arguments ?
Nos arguments sont nécessaires et l’objectif atteignable. N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas d’un site déficitaire qui perd de l’argent, sa démarche vise seulement à éviter de nouveaux investissements. Nous lui proposons des options qui pérenniseraient ses parts de marché au lieu de les voir diminuer. Jusqu’alors nous ne sommes pas parvenus à engager une discussion avec lui sur ce thème et il apparaît que les décisions sont prises dans un tout petit cercle de décision. Il nous reste également l’option de le voir passer la main. Florange deviendrait alors indépendant, à condition de trouver un pôle d’investisseurs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire