mercredi 12 décembre 2012

La « politique des friches » pour accompagner TerraLorraine


En novembre dernier, la première pierre a été posée  en présence des acteurs du projet. Photo archives RL/Philippe NEU
En novembre dernier, la première pierre a été posée en présence des acteurs du projet. Photo archives RL/Philippe NEU
2013 sera marquée par l’entrée dans une « phase opérationnelle » du projet TerraLorraine – cette vaste zone d’échanges sino-européenne qui sera implantée sur la mégazone d’Illange.
« Ce projet doit constituer pour tous une opportunité unique et historique pour notre département, pour la Lorraine et pour la Grande Région », martèle le président Patrick Weiten. « Ses répercussions iront bien au-delà de la seule mégazone d’Illange et dépasseront, au final, les espoirs que nous avions placés, il y a quelques années déjà, dans ces " super-zones d’activité " qui étaient initialement destinées à permettre d’accueillir des activités de grande envergure : les " unités internationalement mobiles " […]. Il nous faut d’ores et déjà en penser les conséquences pour ne pas en subir les effets. »
Dans cette perspective, le conseil général et l’Etat ont demandé à l’Etablissement public foncier de Lorraine de procéder à un recensement exhaustif des friches industrielles, commerciales, militaires ou logistiques. Objectif : préparer une politique d’aménagement du territoire bénéficiant de la réintégration de ces friches dans le patrimoine départemental. A terme, Patrick Weiten ne recule pas devant un bel oxymore, en préconisant « la création dans tout le département de multiples petites mégazones ».
Si Philippe Tarillon, porte-parole de l’opposition, reste attaché à la réussite de l’opération TerraLorraine, celle-ci « ne doit pas être considérée comme un projet de substitution aux difficultés économiques de la Lorraine ». En clair, il lui semble impensable d’envisager la mutation de centaines de sidérurgistes et de métallurgistes en autant de caristes ou d’employés du tertiaire.
Et, devant la « nouvelle politique des friches » annoncée par le président, l’élu socialiste met en garde contre les excès d’optimisme : « J e ne voudrais pas, dit-il, qu’après des friches industrielles, nous ayons à traiter des friches tertiaires. » On n’en est pas là…

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