mardi 11 décembre 2012

Premier comité de suivi « avant Noël »


François Marzorati réunira le premier comité de suivi de l'accord du 30 novembre entre le gouvernement et ArcelorMittal « avant Noël », à Paris.
© Le Républicain Lorrain, Mardi le 11 Décembre 2012 / Région / 

 Hier, le sous-préfet de Thionville, chargé de cette mission par Jean-Marc Ayrault, a débuté ses consultations à marche forcée en recevant la CFDT pendant un peu plus d'une heure. Une rencontre de calage des moyens et de la méthode au cours de laquelle le représentant de l'Etat a renouvelé sa promesse de travailler « sans tabou », comme l'a rappelé Edouard Martin, désigné par sa fédération pour siéger dans ce comité ad hoc. « Ce sera l'accord, rien que l'accord mais tout l'accord », juge le syndicaliste. Qui reste rivé sur ses positions : « Maintenir la filière liquide dans la vallée. Ce qui fait la force de Florange, c'est sa qualité de site intégré. »
Le comité de suivi des investissements (Ulcos 2, 180 MEUR), qui se réunira «autant de fois que nécessaire », sera composé des organisations syndicales - un titulaire et un suppléant, mandatés par le Premier ministre -, des représentants du Val de Fensch, du conseil général, du conseil régional et Michel Liebgott (PS) et Anne Grommerch (R-UMP), députés de la circonscription. Comme l'État, qui s'appuiera sur ses experts, les syndicats pourront consulter les leurs. Sans surprise, il s'agira, pour la CFDT, du cabinet Syndex, qui intervient déjà au comité d'entreprise européen du groupe. « Il ne faut pas isoler Florange. La bonne perspective est européenne », tranche Edouard Martin. Syndex avait ainsi rendu, au printemps dernier, le rapport établissant que la sidérurgie intégrée de Liège était viable. « La direction viendra avec ses chiffres, nous ne sommes pas des techniciens. » Hors la « lettre » de l'accord, « qui ne sera pas rediscuté », laCFDT a déjà mis un sujet-clé sur la table : « Le maintien des compétences, avec l'aide du centre de formation de Yutz. » Edouard Martin estime déjà « à 200 le nombre de personnels [chaîne d'agglomération, haut fournistes, opérateurs aciéries] à former pour que l'outil de travail puisse redémarrer au plus vite ».
Le casus belli ? Ils attendent de Mittal qu'ils signent l'engagement qu'Ulcos se fera bien à Florange. « Avant fin mars, sinon, on saura quoi faire. »
Alain MORVAN.


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