samedi 5 mai 2012

Quel avenir pour Florange ?

Médiatisation et mobilisation pré-électorale n'y auront rien changé. Les syndicats ont perdu tout espoir de voir le haut-fourneau P6 de Florange (Moselle) redémarrer dès ce printemps. En septembre, ArcelorMittal décidera, au vu de la demande d'acier, de relancer ou non la filière liquide sur son site mosellan. À cette même période, la Commission européenne tranchera sur le projet Ulcos (Ultra low carbon dioxyde steelmaking). Ce dispositif expérimental de captage et de stockage du CO2, visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone liées à la production d'acier, mobiliserait 650 millions d'euros et garantirait la réfection du P6. Entre révolte et découragement, la vallée de la Fensch redoute une saignée en deux temps. L'arrêt des hauts-fourneaux entraînerait à court terme la disparition irréversible du savoir-faire des ouvriers du feu. Soumise à l'implacable concurrence entre les sites du groupe, la filière froide, qui emploie quelque 1 500 salariés dans la production d'aciers pour l'automobile et pour l'emballage, s'étiolerait ensuite peu à peu. Un scénario catastrophe que beaucoup refusent d'envisager.   Spécialisation dans l'acier haut de gamme   Sur les 2 940 salariés d'ArcelorMittal Florange, 1 100 travaillent à l'amont de la production d'acier, 350 aux services communs et 1 490 au « finishing », qui englobe l'ensemble des aciers plats. Confortée par la proximité du centre de recherche historique d'ArcelorMittal de Maizières-lès-Metz, cette filière froide compte parmi les meilleurs sites de production d'Europe. Alimenté en brames d'acier brut par ArcelorMittal Dunkerque depuis l'arrêt du P6 en septembre 2011, Florange perd...

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