jeudi 12 juillet 2012

ArcelorMittal prépare un nouveau plan d'économies pour fin 2012

Le groupe Mittal a tenu un conseil d'entreprise européen, ce mercredi. Les syndicats attendaient des chiffres sur de nouvelles pertes d'emplois annoncées dans le secteur des aciers plats. Ils ont été déçus, ils n'ont pas obtenu beaucoup de précisions sur le plan d'amaigrissement qui se prépare, effectivement, pour la fin de cette année. Le nom de ce plan ? Lean.
ArcelorMittal se prépare à une cure d'amaigrissement, une de plus. Elle vise les fonctions "support", c'est-à-dire des postes non liés directement à la production: la comptabilité, la logistique, les services du personnel, le gardiennage.
Tous les sites vont se serrer la ceinture, les luxembourgeois, les français, les espagnols, les gantois et les liégeois. Le conseil d'entreprise européen de ce mercredi aurait dû permettre d'en savoir plus, de mesurer l'ampleur de l'effort.
Lors de la journée d’hier, le groupe Mittal a simplement reconnu qu'il réfléchit à ces mesures d'économies, qu'il va les implémenter à partir de la fin 2012, et pendant deux ans. Pas question de donner des chiffres précis, site par site.
Le consultant MC Kinsey a pourtant déjà largement entamé son travail. Mais voilà, à quelques jours des Jeux olympiques, le groupe Mittal, qui est l'un des mécènes majeurs, et dont le patron, en personne, doit porter la flamme lors d'un des derniers relais, a préféré postposer les annonces qui fâchent.
Pour ce qui concerne les usines belges, ces nouvelles pertes d'emplois devraient logiquement provoquer l'ouverture d'une nouvelle procédure de licenciement collectif, indépendamment de la procédure  pour la fermeture des hauts fourneaux sérésiens, dont la première phase vient seulement de se conclure.
L’enquête sur l’affaire du bic-espion est terminée
Cette affaire d'espionnage social avait éclaté en mars dernier : un membre du service de sûreté industrielle avait été pris en flagrant délit d'utiliser un faux stylo à bille pour filmer les délégués du personnel.
Selon nos informations, le ministère de l'Intérieur a terminé son enquête. Et selon le procès-verbal de conclusion, il s'agit bien d'infractions à la loi sur le gardiennage, notamment à l'article 11 qui interdit tout immixtion dans les activités syndicales.
Les sanctions administratives n'ont cependant pas encore été notifiées aux intéressés. C'est une question de quelques jours, nous dit-on.

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