vendredi 20 juillet 2012

Lausanne: une poignée de sidérurgistes lorrains devant le CIO

Une poignée de sidérurgistes lorrains ont manifesté vendredi devant le siège du CIO à Lausanne. Ils ont dénoncé le fait que la flamme olympique sera portée à Londres par le fils de Lakshmi Mittal, patron d'ArcelorMittal, qui menace de supprimer des emplois à Florange, voire de fermer le site.
Appuyée par des syndicalistes suisses, la petite dizaine de sidérurgistes est arrivée de Moselle le jour même. Elle doit rester encore samedi à Lausanne pour aller distribuer des tracts au marché puis devant le bateau à Ouchy qui remplace le Musée olympique actuellement fermé.
"L'acier lorrain vivra", pouvait-on lire sur la grande banderole portée devant le CIO et portant les logos de la CGT, CFDT et FO. Les sidérurgistes ont ensuite éteint "une flamme de la honte", estimant que les valeurs de l'olympisme n'avaient rien à voir avec le patron d'ArcelorMittal, qualifié de "prédateur". Quelque 3000 emplois seraient supprimés sur le site intégré de Florange.
Les manifestants ont souligné qu'ils attendaient du nouveau gouvernement français qu'"il tienne ses promesses" et oblige par exemple un propriétaire à vendre une usine, au lieu de la laisser agoniser en évitant ainsi la concurrence. Selon eux, ArcelorMittal avait promis des centaines de millions d'euros d'investissement mais rien ne s'est concrétisé. Des repreneurs seraient en outre intéressés mais ne reçoivent pas de réponse.
Ailleurs, toujours moins cher
A leurs yeux, le combat à mener est "européen", car les problèmes se retrouvent au Luxembourg, en Belgique, en Espagne et en Allemagne. Pour ArcelorMittal, "ailleurs c'est toujours moins cher", a dénoncé un manifestant en référence aux achats d'usines par le groupe en Inde, en Chine ou au Mexique.
A Florange, "toute la vallée sera morte" si le site industriel est "détruit". Les manifestants ont voulu "montrer qui est Lakshmi Mittal qui a dépensé 24 millions d'euros pour édifier à côté du stade olympique à Londres une tour de 120 mètres de haut, alors qu'"un génocide industriel" a lieu en Europe.

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