lundi 19 novembre 2012

ArcelorMittal confirme le maintien à l'arrêt d'installations à Dunkerque et Florange

Lors du dernier CCE extraordinaire, les syndicats avaient été informés que seule une poignée de repreneurs restait en lice. | AFP

Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a annoncé lundi 19 novembre, par la voix de sa porte-parole, le maintien à l'arrêt du haut-fourneau numéro deux de Dunkerque, ainsi que d'une ligne de traitement de l'acier à Florange. Les mesures de chômage partiel induites seront également pérennisées.


L'entreprise confirme ainsi les informations rapportées par les représentants syndicaux après le comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire qui s'est déroulé dans la matinée à Paris. La réunion était consacrée à la situation économique et industrielle de la zone Atlantique et Lorraine, comprenant onze hauts-fourneaux, dont cinq actuellement à l'arrêt (deux à Florange, deux à Liège enBelgique, un à Dunkerque), ainsi que d'autres sites "aval" dédiés au traitement de l'acier.

Contrairement à ce qui était espéré, les discussions n'ont pas porté sur le processus de reprise des installations "amont" (production d'acier à partir du minérai de fer et du charbon) de Florange, a tenu à préciser ArcelorMittal dans un bref communiqué. La "recherche d'un repreneur organisé par le gouvernement est en cours. C'est un processus dynamique qui se terminera le 30 novembre 2012", s'est bornée à indiquer  l'entreprise, sans plus de précision.
ArcelorMittal, qui a annoncé le 1er octobre son intention de fermer la filière liquide (amont) de Florange comprenant notamment deux hauts-fourneaux, a laissé soixante jours à l'Etat pour trouver un repreneur.
"La direction nous a dit que la situation serait encore plus morose en 2013 qu'en 2012 (...)", a déclaré François Pagano, élu CFE-CGC au sortir du CCE. "Pour l'instant, les six hauts-fourneaux en activité dans la zone suffisent à répondre à la demande, nous dit la direction", a-t-il poursuivi . Interrogé sur la possibilité d'un arrêt définitif du haut-fourneau no 2 de Dunkerque, le syndicaliste a souligné qu'à"Florange, ça a commencé comme ça".



UNE POIGNÉE DE REPRENEURS RESTENT EN LICE


Lors du dernier CCE extraordinaire, il y a deux semaines, les syndicats avaient été informés que seule une poignée de repreneurs restait en licepour les hauts fourneaux de Florange, sur la centaine de candidats ayant contacté le numéro un mondial de l'acier, selon des sources syndicales. "On attend que quelqu'un se manifeste, qu'on nous donne une information positive, pour l'instant rien n'a filtré. On attend qu'un des quatre repreneurs se soit engagé plus en avant. On commence à s'inquiéter", a déclaré Jean-Marc Wécrin, délégué syndical CFDT.
Il y a quelques jours des élus locaux ont annoncé leur intention de demander un délai supplémentaire pour trouver un repreneur à ces deux hauts-fourneaux menacés, pour attendre une décision de la Commission européenne sur le financement d'un projet de captage-stockage de CO2 Ulcos (consortium de 48 entreprises travaillant à la réduction des émissions de dioxyde de carbone), considéré comme très important pour la viabilité du site.

La CFDT, comme d'autres syndicats, soutient le projet de captage de CO2 Ulcos."S'il y a un repreneur pour la phase liquide, il faudrait qu'il fasse le projet Ulcos, dont le budget est presque bouclé. C'est là-dessus qu'on va essayer de jouer, en faisant valoir que la Commission européenne doit se prononcer mi-décembre", a ajouté M. Wécrin. D'autres élus du CCE avaient également l'air sceptiques, disant ne connaître aucun nom de repreneur, a constaté sur place une journaliste de l'AFP. "Des noms circulent, comme celui de Tata, mais nous, nous ne savons rien", commente l'un de ces syndicalistes, selon lequel la direction a même démenti lors du dernier CCE que le russe Severstal était sur les rangs.

cce 19 11 2012 arcelormittal par littleboy57100

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