jeudi 22 novembre 2012

Montebourg étudie un «contrôle public même temporaire» pour Florange


Le ministre du redressement productif n'a pas pesé ses mots à l'égard du groupe sidérurgique ArcelorMittal en rappelant que «tous les engagements» pris par Mittal vis-à-vis de la France à l'époque de l'OPA hostile en 2006 «n'ont jamais été respectés».


Arnaud Montebourg a déclaré jeudi au Sénat que « l'éventualité d'un contrôle public, même temporaire » du site ArcelorMittal de Florange (Moselle) « doit faire l'objet d'une étude sérieuse par le gouvernement ».
« Nous pouvons aujourd'hui considérer que la question qui est posée par vous, M. le sénateur de la Moselle, de l'éventualité d'un contrôle public, même temporaire, doit faire l'objet d'une étude sérieuse par le gouvernement, et c'est (...) ce à quoi nous nous sommes attelés depuis plusieurs mois », a déclaré M. Montebourg en réponse à une question du sénateur socialiste Jean-Marc Todeschini.
Chargé de trouver un repreneur pour l'amont du site Lorrain d'ArcelorMittal, le gouvernement peine à mener sa tâche à son terme. Pour l'heure, le ministre du redressement productif dispose de deux offres qui portent toutefois sur un périmètre plus large que celui mis en vente par le sidérurgiste. Aucun candidat ne semble intéressé par l'amont du site, qui produit des brames d'acier, alors que le marché européen est déjà sur-capacitaire.
Devant la difficulté de trouver un repreneur, Arnaud Montebourg évoque la solution « publique ». Un discours qui rappelle la prise de position du premier ministre Jean-Marc Ayrault, alors que s'amorçait à peine la recherche d'un repreneur début octobre : « On va d'abord chercher un repreneur, après on prendra nos responsabilités » , avait-il déclaré.

«Défaillance de Mittal»

Pour le ministre, le sidérurgiste, domicilié au Luxembourg, est redevable envers la France et plus particulièrement aux yeux de l'administration fiscale française. « Le problème des hauts fourneaux de Florange, ce n'est pas la défaillance des hauts fourneaux de Florange, c'est la défaillance de Mittal », a affirmé Arnaud Montebourg.
« Les gouvernements européens que j'ai (...) rencontrés, le Luxembourg, la Belgique, en ont assez d'être menés par le bout du nez par ArcelorMittal », a dit le ministre français. « Tous les engagements » pris par Mittal vis-à-vis de la France à l'époque de l'OPA hostile en 2006 « n'ont jamais été respectés », a affirmé M. Montebourg.
SOURCE AFP

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