dimanche 11 mars 2012

La CFDT Fos solidaire des salariés de Florange

La CFDT  Fos solidaire
des salariés de Florange

Le 7 Mars à Florange, la CFDT avec François Chérèque et la FEM, Fédération Européenne de la Métallurgie avec Barth Samyn, sont venus soutenir l'action des Sidérurgistes d'ArcelorMittal Florange.
Des Sidérurgistes Fosséens ont fait le voyage pour apporter leur soutien.

C'est la veille, qu'une délégation de sidérurgistes de Fos sur Mer, militants cédétistes, sont "montés" en Lorraine, pour encourager et soutenir leurs homologues de Florange en lutte depuis 15 jours.
Des rencontres et  retrouvailles pour certains, mais surtout un contact direct avec les salariés, sur le piquet de grève, porte Sainte-Agathe à Florange, là, les militants CFDT de Fos sur Mer, ont apporté leur soutien et ont échangé en direct sur les raisons de la lutte, se sentant si proches d'eux par leur métier, mais aussi malheureusement par leur avenir commun, par leurs craintes de leur avenir, par leurs incertitudes !


Une assemblée de militants avait été organisée, ce 7 mars, à la salle "la Passerelle" de Florange, pendant cette assemblée  et avant les questions-réponses, les responsables syndicaux se sont exprimés.

            Pour François Chérèque, "ArcelorMittal gagne de l'argent, est bénéficiaire, est rentable. La prolongation d'arrêt et l'absence d'engagement réels quant au redémarrage des Hauts-Fourneaux de Florange est inacceptable."
Paraphrasant Edouard Martin, leadeur du mouvement à Florange, "Il est vrai que pour M. Mittal, investir 2 millions d'Euros, quand le mariage de sa fille lui coûte 55 millions, c'est de la bagatelle, c'est incompréhensible pour nous !"
Le secrétaire général de la centrale syndicale, confirme que, "l'avenir de la Sidé en France, comme en Europe, passera par une sidérurgie "propre", sans rejet de CO2, (projet Ulcos qui a le soutien de la communauté Européenne). Mais, là aussi, malheureusement et de façon inexpliquée, les deux sites expérimentaux, dont Florange, sont en arrêt !
Mittal nous doit des explications claires". "Qu'on nous explique, pourquoi depuis le début de ce conflit. M. Mittal, réfugié à Londres, là ou se prennent les décisions, refuse tout engagement et la Direction Lorraine, tout débat.
Le gouvernement français doit arrêter de donner à Mittal sans contrepartie, c'est nous qui finançons l'APLD (indemnités de chômage partiel) cadeau fait à Mittal sur notre dos, c'est aussi un levier pour nous. Il y a aussi les crédits accordés par l'Etat sur la recherche pour les grands groupes comme Mittal, qui profite une fois de plus sans contrepartie. Nous avons besoin de lois sur les questions de fond, le patron a t-il droit de vie ou de mort sur nos outils, NON !"
"Votre combat c'est le vôtre, c'est aussi celui des valeurs de la CFDT. Notre combat n'est pas celui de l'antimondialisation, nous sommes déjà dedans, le protectionnisme que l'on revendique n'est pas la fermeture des frontières, c'est de produire et consommer de l'acier propre". "On partage vos craintes, vos colères mais aussi l'espoir, parce que la CFDT va se battre, on croit et on sait que Florange a de l'avenir".
Pour Barth Samyn, "la filiére liquide est réellement en danger en Europe, depuis le rachat par Mittal, ce sont 33.000 emplois de supprimés, la majeure partie en Europe de l'Est, Pologne, mais l'Ouest n'est pas épargné. Le danger vient maintenant des flux, du transport, aujourd'hui par exemple, le gouvernement Mexicain subventionne ses produits miniers, accorde des aides très importantes à Mittal Mexique, ce qui lui permet d'exporter directement des brames du Mexique en Europe, même les sites côtiers, Fos sur Mer, Dunkerque, ne sont plus protégés".
"La FEM, va organiser un débat ouvert au parlement européen et a obtenu un entretien avec Manuel Baroso sur l'avenir de la Sidérurgie Européenne."

Pour Edouard Martin, "Mittal démantèle la sidérurgie européenne, alors que les besoins existent, 150 à 200 millions de tonnes d'acier sont nécessaires en Europe. Aujourd'hui c'est Florange, demain ce sera les sites côtiers, Fos, Dunkerque, il faut une réponse politique à cela. Oui, nous nous sommes invités dans la campagne politique, vous verrez que juste après, on ne parlera plus de nous. Le gouvernement Français, l'Europe, doit faire des choix. Notre secteur est-il stratégique ? Pour nous oui, nous sommes rentables, nous produisons de la qualité, notre excédent commercial est de 2 milliards d'euros. Nous ne menons pas un combat corporatiste, nous menons un combat pour la défense de nos industries et de nos emplois, pour la défense des entreprises sous-traitantes, certaines ferment déjà. Mais, pour dialoguer il faut être deux, M. Thierry Renaudin (directeur du site lorrain
n'est qu'un facteur qui transmet nos demandes, aucune décision ni engagement de sa part. La CFDT veut des garanties sur les investissements à venir, sur une date réelle de reprise des HFx, sur la préservation de l'emploi. Il faut se mettre à table, la direction doit accepter le dialogue.
Le leadeur Lorrain, s'en prend à la valeur de la parole de M. Mittal, "il n'a pas respecté ses engagements et nous a mentis à 3 reprises déjà, sur la composition du conseil d'administration, sur l'avenir des sites de Liège, Madrid, Shifflange et Rodange... ."
Edouard Martin rappelle en conclusion, "nous avons déposé un projet de loi, qu'on pourrait appeler, loi des ouvriers d'ArcelorMittal Florange, ce projet dit que si Mittal ne veut plus de nous, d'accord, qu'il parte, mais qu'il ne touche pas à nos installations. Ce sera à nous partenaires sociaux, institutions, gouvernement de se réapproprier notre bien et de décider de son avenir.

Un soutien Politique, de Maire à Maire.
Lors de notre visite nous avons été accueillis et avons rencontré M. Philippe Tarillon, Maire de Florange, à qui nous avons pu transmettre les salutations, encouragements et soutiens aux personnels en lutte, de M. René Raimondi, Maire de Fos sur Mer.

Des syndicalistes responsables, "on ne veux pas casser notre outil" pendant ces journées de blocage des aménagements ont été fait, autorisant ainsi 5 camions à passer pour aller livrer une commande "vitale" pour Volkswagen, ainsi que des chargements pour alimenter la cokerie (qui ne peux être mise à l'arrêt).

Visite trop courte pour ces Fosséens, militants CFDT, qui ont participé à ce "voyage" nécessaire en ces temps de crise, qui leur a permis d'afficher leur solidarité, les questions restent plus nombreuses après que les réponses.
C'est avec un mélange d'espoir et de crainte qu'ils firent le chemin inverse, pour revenir à Fos sur Mer.

La CFDT proche de vous !

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